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lundi 5 octobre 2015

LE PAPE FRANÇOIS SOUTIENT UN ÉVÊQUE CONTESTÉ AU CHILI

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JAMES HAMILTON, JOSÉ ANDRÉS MURILLO ET JUAN CARLOS CRUZ, DES VICTIMES DES ABUS SEXUELS COMMIS PAR FERDINAND KARADIMA. PHOTO AGENCIA UNO

Interrogé sur cette affaire en marge de l’audience générale du 6 mai dernier, le pape François avait alors appelé ceux qui l’interrogeaient à « penser avec votre tête et ne pas se laisser emporter par des accusations gauchistes infondées ».

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#FueraBarros 
« IL N’Y A AUCUNE PREUVE »

« Je suis le premier à juger et punir quelqu’un qui fait face à de telles allégations, mais dans ce cas, il n’y a aucune preuve, je vous le dis du fond du cœur », poursuit le pape.

Trois victimes du P. Fernando Karadima, l’un des prêtres les plus connus du Chili dans les années 1980 et 1990, accusent en effet Mgr Barros, alors prêtre du diocèse de Santiago, d’avoir été présent lorsqu’ils ont été agressés.

Une des victimes, Juan Carlos Cruz, affirme, dans la lettre envoyée au nonce, que le nouvel évêque d’Osorno avait « fait tout le sale boulot » pour le P. Karadima. Il l’accuse d’avoir passé sous silence les agissements de ce dernier, menacé des témoins et brisé le secret de la confession.
MGR BARROS A TOUJOURS NIÉ LES ALLÉGATIONS

En 2011, une enquête du Vatican a mené à la condamnation de Fernando Karadima, aujourd’hui âgé de 84 ans, à une vie cloîtrée dans « la pénitence et la prière ».

Sur le plan pénal, en revanche, les accusations criminelles contre lui ont été rejetées en raison du délai de prescription expiré.

Mgr Barros a longtemps refusé de commenter publiquement les allégations qui pesaient contre lui. Il a toutefois envoyé une lettre aux prêtres du diocèse, lundi 16 mars, disant qu’il ne savait pas que le P. Fernando Karadima abusait de jeunes garçons au moment des crimes.

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LE CONSEIL DES CARDINAUX, ÉGALEMENT APPELÉ C9

L’AFFAIRE EMPOISONNE L’ÉGLISE CHILIENNE

Fin mars, le Saint-Siège avait confirmé la nomination de Mgr Barros à Osorno alors même que, le mois suivant, quatre membres de la commission pontificale pour la protection de l’enfance avaient été reçus au Vatican par le cardinal O’Malley pour faire part de leur inquiétude à la suite de sa nomination.

La semaine dernière, le cardinal Francisco Javier Errazuriz Ossa, archevêque émérite de Santiago du Chili – également membre du « C9 », le groupe de neuf cardinaux chargés de conseiller le pape sur le gouvernement de l’Église –, avait été entendu pendant cinq heures par la justice chilienne dans l’enquête sur la gestion par l’Église catholique de cette affaire Karadima.

N. S.