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samedi 30 novembre 2019

BLESSÉS AUX YEUX, 200 CHILIENS RÉCLAMENT JUSTICE

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« DES CHILIENS RÉCLAMENT JUSTICE
POUR LES BLESSÉS AUX YEUX »
 «BLESSÉS AUX YEUX, 200 
CHILIENS RÉCLAMENT JUSTICE » 
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vendredi 29 novembre 2019

5 CHOSES À SAVOIR SUR LA CRISE AU CHILI

 «5 CHOSES À SAVOIR SUR LA CRISE AU CHILI» 
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5 CHOSES À SAVOIR SUR LA CRISE AU CHILI

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5 CHOSES À SAVOIR SUR
LA CRISE AU CHILI
 «5 CHOSES À SAVOIR SUR LA CRISE AU CHILI» 
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« LE VIOLEUR C’EST TOI ! C’EST LA POLICE C’EST LA JUSTICE ! »

 « LE VIOLEUR C’EST TOI ! C’EST 
LA POLICE C’EST LA JUSTICE ! » 
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jeudi 28 novembre 2019

PARTITA, OP. 100 DE JUAN ORREGO-SALAS

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JUAN ORREGO-SALAS 
   « PARTITA, OP. 100 DE JUAN ORREGO-SALAS »
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    dimanche 24 novembre 2019

    CHILE DESPERTÓ / CYCLE DE CINÉMA DOCUMENTAIRE

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    LA NOUVELLE AMBASSADE
       « CHILE DESPERTÓ / CYCLE DE CINÉMA DOCUMENTAIRE »
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      INVITATION

      Chile Despertó / cycle de cinéma documentaire

      du 28 novembre 19:30 au 1 décembre 23:00
      Organisé par La Nouvelle Ambassade et et La clef revival

      samedi 23 novembre 2019

      WHATSAPP PAR CECILIA MOREL, L’ÉPOUSE DU PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIÁN PIÑERA

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      CECILIA MOREL MONTES

       WHATSAPP DE CECILIA MOREL, L’ÉPOUSE 
      DU PRÉSIDENT CHILIEN SEBASTIÁN PIÑERA 
      DU DIMANCHE 20 OCTOBRE 2019
      CONFIRMATION DE L'INFO



      vendredi 22 novembre 2019

      CHILI : LE PRÉSIDENT RECONNAIT QUE DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»

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      CARLOS VIVANCO

         «  CHILI : LE PRÉSIDENT RECONNAIT QUE 
      DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»  »
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        Sebastián Piñera a reconnu que «des abus ont pu être commis» par les forces de sécurité chiliennes et que «les procédures n’ont pas été suivies». Il a affirmé que si ces abus sont avérés, ils seront « jugés par les tribunaux ». Depuis le 18 octobre, un large mouvement de contestation secoue le pays, avec des manifestations et des affrontements avec les forces de l'ordre. À date du 22 novembre, 22 personnes avaient été tuées pendant ces manifestations.

        CHILI : LE PRÉSIDENT RECONNAIT QUE DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»

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        CARLOS VIVANCO

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        DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»  »
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          Sebastián Piñera a reconnu que «des abus ont pu être commis» par les forces de sécurité chiliennes et que «les procédures n’ont pas été suivies». Il a affirmé que si ces abus sont avérés, ils seront « jugés par les tribunaux ». Depuis le 18 octobre, un large mouvement de contestation secoue le pays, avec des manifestations et des affrontements avec les forces de l'ordre. À date du 22 novembre, 22 personnes avaient été tuées pendant ces manifestations.

          CHILI : LE PRÉSIDENT RECONNAIT QUE DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»

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          CARLOS VIVANCO

             «  CHILI : LE PRÉSIDENT RECONNAIT QUE 
          DES «ABUS ONT PU ÊTRE COMMIS»  »
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            Sebastián Piñera a reconnu que «des abus ont pu être commis» par les forces de sécurité chiliennes et que «les procédures n’ont pas été suivies». Il a affirmé que si ces abus sont avérés, ils seront « jugés par les tribunaux ». Depuis le 18 octobre, un large mouvement de contestation secoue le pays, avec des manifestations et des affrontements avec les forces de l'ordre. À date du 22 novembre, 22 personnes avaient été tuées pendant ces manifestations.

            jeudi 21 novembre 2019

            CHILI : LES MANIFESTANTS FONT FACE AUX CANONS À EAU

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            LES MANIFESTANTS FONT
            FACE AUX CANONS À EAU
             
               «  CHILI : LES MANIFESTANTS FONT 
            FACE AUX CANONS À EAU »
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              Deux mois après le début du mouvement de contestation au Chili, des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants jeudi 21 novembre.

              À bord de leurs véhicules, les policiers ont riposté aux jets de pierres et aux rayons laser à coup de canons à eaux et de gaz lacrymogènes. Le mouvement de contestation a démarré à la suite d’une hausse des tarifs du métro.

              Ces protestations ont parfois abouti à de violentes émeutes, des pillages et des incendies criminels dans la capitale du pays.

              mercredi 20 novembre 2019

              EBORGNÉS, ILS PORTENT LES MARQUES INDÉLÉBILES DES TROUBLES AU CHILI

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              CARLOS VIVANCO

                 «  EBORGNÉS, ILS PORTENT LES MARQUES 
              INDÉLÉBILES DES TROUBLES AU CHILI »
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                "Mon visage était couvert de sang", raconte Carlos Vivanco, 18 ans, qui a été éborgné lors d'une des manifestations qui secouent le Chili depuis quatre semaines. Il fait partie des quelque 200 personnes qui ont été blessées aux yeux à cause des balles tirées par les forces de police lors d'affrontements...

                mardi 12 novembre 2019

                MESSAGES POUR LE CHILI


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                «  LE DROIT DE VIVRE EN PAIX », MAIRIE DE PARIS 
                 LE SAMEDI 9 NOVEMBRE 2019 
                  «  LE DROIT DE VIVRE EN PAIX », MAIRIE DE PARIS 
                 LE SAMEDI 9 NOVEMBRE 2019 

                «    LE DROIT DE VIVRE EN PAIX »  NEW YORK

                SHANGHAI

                « ASSEZ DE RÉPRESSION  AU CHILI »
                MUR DE BERLIN
                SUR LE MÊME SUJET :

                samedi 9 novembre 2019

                L’INCONTOURNABLE : AU CHILI, VALPARAISO

                [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
                 « EMILE DUBOIS » 
                ILLUSTRATION MARCELO ESCOBAR
                NOVEMBRE 2009
                   «  L’INCONTOURNABLE : AU CHILI, VALPARAISO »
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                  C’est la capitale culturelle du Chili. Valparaiso est connue pour ses façades colorées, ses peintures murales, ses funiculaires et surtout son port, le plus grand du pays. Dans ses environs, on vient admirer les bateaux, flâner dans les échoppes. Sans se douter qu’à une époque, mieux valait ne pas s’y attarder...

                  Pays   : France
                  Année : 2018

                  PALAIS CLAUDIO BRAVO CAMUS, TAROUDANT – MAROC


                     «  PALAIS CLAUDIO BRAVO CAMUS, TAROUDANT – MAROC »
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                    lundi 4 novembre 2019

                    RIGOBERTA MENCHÚ AU CHILI: « ICI, IL Y A DES VICTIMES DE FONCTIONNAIRES D'ÉTAT»


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                    RIGOBERT A MENCHÚ (CENTRE), ACCOMPAGNÉE DE
                    JOAN JARA (GAUCHE) ET GUILLERMO WHPEI (DROITE) 

                    PHOTO AGENCIA UNO
                    L'état d'urgence a été levé il y a une semaine, au Chili. Mais les préoccupations sur les violations des droits de l'homme sont toujours là. Après l'arrivée d'une délégation de l'ONU la semaine dernière, la prix Nobel de la paix Rigoberta Menchú s'est rendue dans le pays ce week-end.
                     RIGOBERTA MENCHÚ S'EST RENDUE
                    AU CHILI CE WEEK-END.

                    CAPTURE D'ÉCRAN
                    Les manifestations se poursuivent contre le gouvernement chilien pour demander de profondes réformes sociales. Des mouvements parfois violents, et régulièrement réprimés par les forces de l'ordre, qui ont fait plus de 1 500 blessés à ce jour, notamment par des tirs au plomb.

                    Dans son habit traditionnel maya, la Guatémaltèque Rigoberta Menchú, prix Nobel de la paix 1992, interroge en particulier la responsabilité de l'État et de la police chilienne, les Carabineros (« Carabiniers» en français), dans les violations des droits de l'homme survenues depuis un peu plus de deux semaines.

                    « Ici, il y a des victimes de fonctionnaires de l'État, assène-t-elle. On ne peut pas accepter que les Carabineros agissent dans les rues comme des enfants armés de pistolets à eau. L'État a la responsabilité d'assurer que les coupables des violations des droits de l'homme soient arrêtés, et doit indemniser les victimes. »

                    Nouvelles manifestations prévues ce lundi


                    Rigoberta Menchú a été reçue dimanche par l'Institut national des droits de l'homme du Chili. Consuelo Contreras fait partie du conseil de direction de cet organisme public indépendant. Elle donne le dernier bilan humain des manifestations survenues ces dernières semaines dans le pays :

                    « Mille cinq cents soixante-quatorze personnes blessées, parmi lesquelles 10% ont des blessures aux yeux. Il s'agit d'un bilan partiel, car il ne prend en compte que les données compilées dans les hôpitaux où s'est rendu l'institut. » Rigoberta Menchú a prévu de donner une lettre au président Sebastian Piñera ce lundi.

                    Selon le parquet national chilien, au moins 23 personnes sont mortes depuis le début des manifestations. Cinq d'entre elles auraient été tuées par des militaires ou des policiers. De nouvelles manifestations sont aussi prévues ce lundi après-midi à Santiago du Chili et dans plusieurs villes du pays.

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                    LE CHILI, UNE OASIS OÙ L’ON MEURT DE SOIF


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                    Manifestation à Santiago du Chili, le 3 novembre 2019
                    L’annonce d’une énième hausse du prix du métro a galvanisé le peuple chilien, jetant dans la rue des centaines de milliers de personnes en colère. Un journaliste de Valparaíso, dès les premiers jours de la révolte, témoignait de ce ras-le-bol général.
                    Courrier international

                    « Il y a deux pains. Vous en mangez deux. Je n’en mange aucun. Consommation moyenne : un pain par personne ». Nicanor Parra
                     UN MANIFESTANT À SANTIAGO 
                    DU CHILI LE 3 NOVEMBRE 2019.
                     PHOTO / REUTERS / HENRY ROMERO
                    Très tôt dans la matinée, j’essaie de marcher dans le centre de Valparaíso [sur la côte du Pacifique], la ville qui m’a vu naître et où j’ai grandi. J’ai la gorge sèche, le nez qui pique, mes larmes ne se décident pas à couler. Tout devient difficile, surtout respirer : ce sont les gaz lacrymogènes, partout répandus tel un amer reproche, ce sont les carabiniers et les militaires à l’odeur de poudre tenace.

                    Sauter les tourniquets

                    Les rues sont jonchées de décombres, et l’on voit se multiplier les files de gens qui cherchent à acheter des produits alimentaires, dans un calme tendu qui rappelle les pires années de la dernière dictature [1973-1990].

                    Rien de tout cela n’est arrivé par hasard, et ce n’est pas si difficile à comprendre : revenons quelques jours en arrière.

                    Nous sommes vendredi, et de nombreux habitants de la capitale ont répondu à un appel diffusé sur les réseaux sociaux : “Ne paie plus le métro”, dont le tarif a augmenté de 30 pesos (0,037 euro). Cela paraît insignifiant, mais ça ne l’est pas.

                    Avec l’augmentation, on est passé à 830 pesos (1,04 euro). Le métro de Santiago devient ainsi le plus cher de toute l’Amérique latine. On en était déjà à deux révisions de tarif cette année, cette dernière a été l’augmentation de trop.

                    La population en a eu assez et s’est mise à resquiller. Les étudiants ont ouvert la voie, ils ont décidé de sauter les tourniquets, et tout le monde a suivi.

                    L’état d’urgence, une première depuis la dictature
                    Le gouvernement réagit comme il sait le mieux le faire, en envoyant les forces spéciales des carabiniers. On commence à manifester dans diverses stations de métro, en scandant des slogans et en tapant sur des casseroles, et les premières barricades s’embrasent.

                    Après s’être servi une pizza dans le Barrio Alto [les quartiers aisés, ou “Sector Oriente”], le président, Sebastián Piñera, se rend au siège du gouvernement et déclare l’état d’urgence, puis lance les militaires dans la rue. Une première au Chili depuis la fin de la dictature, il y a 19 ans.

                    Les manifestations gagnent alors le reste du pays : Concepción, Valparaíso, La Serena, Valdivia, les capitales régionales les plus importantes. On ne proteste plus seulement contre les 30 pesos du métro, on se soulève contre les trente ans d’incubation du néolibéralisme le plus féroce.

                    Le modèle semble à bout de souffle. Même s’il est parvenu à réduire la pauvreté pendant les années 1990, il commençait à se fissurer : la révolte étudiante de 2006 [appelé au Chili “révolution des pingouins”, par allusion à l’uniforme des étudiants], les mobilisations universitaires de 2012, le mouvement No Más AFP [“Non aux fonds de pension”], etc.

                    La cocotte-minute qu’était devenu le Chili a fini par sauter.

                    Un mal-être largement partagé


                    La hausse du prix du métro de Santiago a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. La colère s’accumulait depuis trop longtemps : des retraites de misère, l’envolée des tarifs de l’électricité, des listes d’attente interminables dans les hôpitaux, l’endettement des étudiants, la corruption généralisée de la classe politique, de la sphère économique et de l’armée, les ententes sur les prix entre grandes entreprises, les déclarations insensibles et ridicules des autorités (comme le fait que le Chili serait une oasis au milieu d’une Amérique latine en proie aux convulsions), les déprédations de l’environnement, la rareté de l’eau aggravée par sa privatisation, et j’en passe.

                    Pour toute réponse, le gouvernement instaure le couvre-feu à Santiago et dans plusieurs autres villes.

                    Le mal-être se multiplie et se nuance. Les citoyens lambda descendent dans la rue pour exprimer leur mécontentement, en criant et en faisant sonner leurs casseroles. Ils défient l’état d’urgence et la présence menaçante des militaires et de leurs armes de guerre.

                    Une paix si artificielle

                    Des groupes d’extrême gauche profitent de l’agitation pour appeler à une révolution anachronique, ils taguent des mots d’ordre sur les murs et mettent le feu à quelques bâtiments, espérant que le peuple va vouloir lui aussi “tout brûler”.

                    Les plus déshérités ne manquent pas à l’appel, qui ont trouvé l’occasion idéale pour mettre la main sur des produits – baskets, téléviseurs… – qu’ils auraient du mal à obtenir autrement, ce qui leur permet de participer à la débauche de consommation obscène et effrénée dans laquelle le Chili se vautre depuis des décennies.

                    Maintenant, la nuit tombe sur Valparaíso et l’on perçoit le doux halètement de l’océan Pacifique. Quelle paix ! Et quel contraste avec le gâchis qui règne sur la terre ferme, entre la mer et la cordillère, entre le désert et la Patagonie profonde : des morts, des blessés, des manifestants placés en détention, un gouvernement insensible et inepte, des destructions, une militarisation pour “maintenir la paix”…

                    La paix, cet euphémisme si galvaudé par ceux qui se croient les maîtres de ce pays. On aperçoit vers les collines de ce vieux port la fumée d’un bâtiment en ruine, celle d’un feu allumé par des manifestants, et le bruit des sirènes de la police se confond avec celui des casseroles, qui nous disent que plus rien ne sera jamais plus comme avant.

                    L’oasis chilienne n’était qu’un mirage. Et nous mourions tous de soif, desséchés par les inégalités.

                    Javier Donoso Bravo

                    AU CHILI, CES DANSEUSES DEVIENNENT UN SYMBOLE DES MANIFESTATIONS PACIFIQUES

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                    PHOTOGRAPHE MARÍA PAZ MORALES, LAURÉATE DU PRIX
                    NATIONAL SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS 2019 

                    La douceur de la danse pour protester pacifiquement au Chili.
                    CHILI - Un peu de poésie, dans cette cacophonie. Alors que le Chili est en proie à une crise sociale sans précédent depuis plus de deux semaines, les manifestants, toujours dans les rues, réclament des réformes au gouvernement du président Sebastian Pinera. De ces manifestations pacifiques émergent des photos symboliques un peu particulières représentant des danseuses en ballerines. Une façon pour ses dernières de manifester différemment. 
                    DANSEUSE CATHERINE DUARTE À SANTIAGO,
                     LE  25 OCTOBRE 2019
                    PHOTO MARIA PAZ MORALES.
                    Photographiées à Santiago ou à Concepcion, ces danseuses sont immortalisées dans des pas de danse et brandissent (pour la plupart) le drapeau chilien. Selon le média chilien Meganoticias, l’une des photos a été prise à Santiago par la photographe María Paz Morales, lauréate du prix national Sony World Photography Awards 2019. On peut y voir la danseuse Catalina Duarte, drapeau à la main, en haut et jupe rouge, au beau milieu de la Grande Marche du 25 octobre 2019.

                    “C’était une seconde de tranquillité réalisée par l’art, a déclaré la photographe à Meganoticias. Lorsque les forces de police nous ont vus, leur réaction a été de marcher vers nous, mais lorsque nous avons placé Catalina devant eux, ce fut un moment de lumière, ils ont reculé”.

                    De son côté, Sarhay Flores (24 ans) pose ci-dessous avec ses chaussons de danse. Auprès du média BioBioChile, elle explique: “Il y a beaucoup de façons de protester et la danse en est une, car parfois les mouvements peuvent exprimer plus que quelques mots”. 

                    Elle se sert également de sa passion pour expliquer les manifestations: “Nous devons être comme les danseurs: lorsque nous devons répéter pour une présentation, nous essayons encore et encore jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous souhaitons. Nous, le peuple chilien, devons faire de même, ne pas baisser les bras, ne pas cesser de se battre et être plus unis que jamais. Ce afin d’atteindre nos objectifs et avoir ce que l’on demande”, a déclaré la jeune femme qui a été photographiée spontanément par sa mère.

                    Réforme du système de retraites et une révision de la Constitution


                    Le week-end prolongé dans le pays, où le 1er novembre est un jour férié, n’a pas fait faiblir la mobilisation. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont une nouvelle fois afflué au centre de Santiago, sur la plaza Italia, lieu de rassemblement emblématique de la contestation, a constaté l’AFP.

                    La manifestation, majoritairement pacifique, a rassemblé 20.000 personnes, selon les autorités locales. Des incidents isolés entre manifestants et forces de l’ordre, déployées en nombre, ont éclaté lorsque ces dernières ont tenté de disperser les protestataires à coup de lacrymogènes et de lances à eau.

                    Brandissant des drapeaux chiliens et des bannières de la nation mapuche, principale ethnie amérindienne du pays, de très nombreux jeunes, ainsi que des familles, ont participé au rassemblement.

                    La mobilisation restait également forte dans le reste du pays. Ainsi des protestataires ont-ils marché entre Valparaiso (centre) et la ville voisine de Viña del Mar, distante d’environ 8 km. Un cortège de voitures pavoisées de drapeaux chiliens a défilé à Punta Arenas, dans l’extrême sud. 

                    Les manifestants réclament notamment une réforme du système de retraites et une révision de la Constitution, tous deux hérités de la période de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), ainsi que de profondes réformes du modèle économique ultra-libéral chilien. 

                    Certains exigent également la démission du président conservateur Sebastian Piñera, impuissant jusqu’à présent à juguler la crise malgré l’annonce d’une batterie de mesures sociales et un important remaniement gouvernemental.

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                    PHOTO DE PROFIL DE SARHAYF

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