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mercredi 30 juillet 2014

LA CIDH CONDAMNE LE CHILI POUR L’UTILISATION DE LA LOI ANTITERRORISTE CONTRE LES MAPUCHE

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SESSIONS DE LA COUR INTER-AMÉRICAINE DES DROITS DE L'HOMME DANS LE CAS NORÍN CATRIMÁN VS. LE CHILI. LE 29 ET 30 MAI 2013.

«Cette décision reconnaît l’illégalité de la criminalisation de la mobilisation des Mapuche en faveur de la restitution de leurs terres ancestrales » a déclaré Jimena Reyes, Responsable du bureau Amériques de la FIDH et l’une des avocates dans cette affaire. «  On va vers la condamnation de ce type de pratiques déplorables qui sont généralisées sur notre continent  » a-t-elle précisé. 

La Cour IDH condamne l’État chilien, en considérant, entre autres, que les condamnations rendues à l’encontre des victimes de cette affaire – invoquant leur responsabilité pénale en alléguant des crimes à caractère terroriste - se fondaient sur une loi anti-terroriste contraire au principe de légalité et du droit à la présomption d’innocence. 

La Cour a également conclut que ces condamnations se basaient sur des raisonnements faisant appel à des stéréotypes et des préjugés, qui impliquent une violation du principe d’égalité et de non-discrimination. De plus, la Cour a conclut qu’il y avait eu violation des droits de la défense et du droit de faire appel. Ces condamnations étaient donc arbitraires et incompatibles avec la Convention Américaine. 

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« TERRITOIRE MAPUCHE RÉCUPÉRÉ », « FIN À LA LOI ANTI-TERRORISTE », « LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE » . DESSIN DE JACQUES TARDI   

La FIDH, conjointement avec deux autres avocats, a représenté cinq des huit victimes de l’affaire devant la Cour : les deux chefs traditionnels Lonkos, Ciriaco et Pichun, ainsi que les dirigeants et activistes José Huencunao, Jaime Marileo et Patrico Marileo. Ces militants pour la restitution des terres appartenant à leur communauté ont été condamnés en 2002 et en 2003 à de lourdes peines pour délits de « menace terroriste » et d’« incendie terroriste ». 


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Dans un contexte de retour à la démocratie, confrontés au refus systématique des tribunaux de reconnaître leurs titres de propriété et en réponse aux impacts des projets d’investissements dans la sylviculture, l’hydroélectricité et les voies carrossables mis en œuvre par les gouvernements et sans consultation préalable, les Mapuches se sont mobilisés afin de défendre leurs droits. Dès 1992, les pouvoirs publics ont criminalisé la contestation Mapuche et la FIDH considère que depuis 2001, les autorités appliquent de façon arbitraire et discriminatoire la loi antiterroriste aux dirigeants et membres de la communauté Mapuche, afin d’affaiblir leur mobilisation en faveur de la restitution des terres ancestrales. 

« La FIDH se réjouit de cette décision historique, mais demeure préoccupée par la violation généralisée des droits économiques, sociaux et culturels des groupes les plus vulnérables, notamment des communautés indigènes de l’Amérique Latine.  » a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH

mardi 29 juillet 2014

GAZA : JAVIER BARDEM, PENÉLOPE CRUZ ET PEDRO ALMÓDOVAR DÉNONCENT UN «GÉNOCIDE»

Javier Bardem avait décidé quelques jours plus tôt de se prononcer contre l'opération «Bordure protectrice». Dans sa lettre ouverte publiée le 25 juillet sur eldiario.es, il dénonce avec virulence «une guerre d'occupation et d'extermination contre un peuple sans moyens». Pour l'acteur espagnol, «il n'y a pas de place pour la neutralité» dans un contexte où les bombardements ont déjà fait plus de 1100 morts côté palestinien.

Selon lui, «seules les alliances géopolitiques, ce masque hypocrite du monde affaires - comme par exemple la vente des armes»-, expliqueraient ce statu quo. Se disant «indigné» et «blessé par toute cette injustice», il affirme: «Oui, je suis européen et j'ai honte de la Communauté européenne qui déclare me représenter avec son silence et sa totale indécence.»
Répondant, par avance, aux critiques qui pointeraient les contradictions de son militantisme, l'acteur se défend: «Oui, je travaille également aux États-Unis, où j'ai des connaissances et des amis hébreux qui rejettent ces interventions et ces politiques d'agression.»

«Oui, mon fils est né dans un hôpital juif, car j'ai autour de moi des êtres de confession juive auxquels je tiens énormément et parce qu'être juif ne veut pas dire soutenir ce massacre, de la même façon qu'être hébreu ne veut pas dire être sioniste et être palestinien ne veut pas dire être un terroriste du Hamas. C'est aussi absurde que de dire qu'être allemand revient à être parent du nazisme», écrit l'engagé Bardem.

L'acteur s'était notamment illustré en faveur de la cause du Sahara occidental à travers un documentaire qu'il a coproduit sur les enfants sahraouis, intitulé Hijos de las nubes (Les Enfants des nuages).

dimanche 27 juillet 2014

LES CHILIENS DANS LA RUE POUR DEMANDER LA LÉGALISATION DE L'AVORTEMENT

L'Eglise chilienne, contre la dépénalisation

Munis de torches, les organisateurs ont pris la tête de ce défilé qui a parcouru l'emblématique avenue Alameda, entourée d'un important déploiement policier. « Enlevez vos rosaires de nos ovaires », pouvait-on notamment lire sur des pancartes, une référence explicite à l'Eglise chilienne, opposée à la dépénalisation de l'avortement.

Selon des statistiques du ministère de la Santé, quelque 150.000 avortements clandestins sont pratiqués tous les ans au Chili, la plupart dans des conditions précaires mettant en danger la vie des femmes.

150 000 avortements clandestins

Cette manifestation intervient au lendemain de la publication d'un rapport de l'Onu sur les droits de l'Homme au Chili, qui recommande d'autoriser l'avortement en cas de viol et d'inceste. La présidente chilienne, Michelle Bachelet, avait annoncé en mai son intention de rouvrir le débat pour que l'avortement thérapeutique soit autorisé avant la fin de l'année.

Jusqu'en 1989, l'avortement thérapeutique était autorisé au Chili, avant d'être interdit à la toute fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990). Le divorce n'a été autorisé qu'en 2004.

jeudi 24 juillet 2014

COMMÉMORATION DU 39ÈME ANNIVERSAIRE DE L'« OPÉRATION COLOMBO »




« EXTERMINÉS COMME DES RATS » 
TITRAIT LE JOURNAL  « LA SEGUNDA »  
DU 24 JUILLET 1975


L'« opération Colombo » désigne l'organisation par la police politique chilienne, la DINA, de la disparition d'opposants à la dictature militaire d'Augusto Pinochet mise en place au Chili après le coup d'État du 11 septembre 1973. Au sein de la DINA, Raúl Iturriaga, chef du Département des opérations extérieures de l'agence, fut spécialement en charge de cette double opération d'assassinat et de désinformation.

LA PRESSE CHILIENNE COLLABORATRICE DE
LA DICTATURE  A  PARTICIPÉ  ACTIVEMENT 

À CETTE VASTE MANIPULATION.
Le 24 juillet 1975, le journal La Segunda a publié dans sa une le  titre : « Exterminés comme des rats », phrase frappante avec laquelle la presse nationale faisait référence à l'Opération Colombo.

Le fait aussi connu comme le « Cas des 119 » fut
UNE DE L'ÉPHÉMÈRE REVUE « LEA »
une opération montée par la Direction d'Intelligence Nationale (DINA) en 1975, destinée à cacher la disparition forcée de 119 opposants politiques du régime militaire et à faire croire à l'opinion publique nationale et internationale que ceux-ci étaient décédés suite à des purges internes et à des affrontements avec des forces de sécurité étrangères.



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LA COUVERTURE ET LES INTÉRIEURS DE LA « REVUE LEA », D'ARGENTINE. DANS SON PREMIER ET UNIQUE NUMÉRO PARU LE 15 JUILLET 1975, « LEA » A PUBLIÉ UN ARTICLE DATÉ À MEXICO INTITULÉ « LA VENDETTA CHILIENNE ». UNE GRANDE PHOTO MONTRE LE PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE, ORLANDO LETELIER ET SA FEMME ISABEL SUR LA LÉGENDE : « SALVADOR ALLENDE, « LE PARRAIN » TUE DEPUIS SA TOMBE ».


En juillet de cette année, divers médias nationaux ont relayé cette information, alors qu’en réalité, les personnes avaient été arrêtées au Chili par la Dina, la Gestapo de Pinochet et sont, jusqu'à aujourd'hui, disparues. 

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Comme il fut établi par la suite dans le Rapport Rettig, l'«Opération Colombo » fut une manipulation destinée à cacher l'arrestation de ces Chiliens, qui avaient été - presque tous - des dirigeants étudiants, syndicaux, corporatifs et des membres de diverses organisations sociales et politiques : 94 d'entre eux  appartenaient au MIR, 9 au Parti socialiste, 7 au Parti communiste et l'un au MAPU.

Le nom d'« Opération Colombo » fut donné par la propre DINA et participe de l'Opération Condor, une stratégie de collaboration entre services d'intelligence sud-américains.

dimanche 20 juillet 2014

AVIGNON : « LA IMAGINACION DEL FUTURO », LE RÉVISIONNISME SERVI SUR UN PLATEAU

Non merci… Tout ça ne nous a pas fait rire. Et l’on en est sorti atterré tant l’entreprise de désinformation, en avançant derrière le masque de la jeunesse, manipule le public et prétend faussement à l’insolence. De fait, il s’agit de l’habituelle stratégie négationniste qui retourne l’Histoire comme une chaussette, préfère accuser la victime pour préserver l’immunité du bourreau.

L’humour potache a bon dos, il devient carrément sinistre quand il est mis au service d’une hystérique bêtise, s’amusant à faire des années de l’Unité Populaire sous la gouvernance de Salvador Allende, « le caprice d’un Président bourgeois  » qui porterait, selon Marco Layera, la responsabilité des dix-sept années de dictature qui ont suivi son suicide.

Piétiner les héros de l’Histoire de son pays, ridiculiser la notion de solidarité et celle des Droits de l’homme ne suffit pas au contentement du metteur en scène… Le voici qui élargit son propos à des personnages politiques contemporains, accusant le pape François Ier de pédophilie, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou « d’avoir une petite bite » et, dans un accès de compassion feinte pour le débat politique français, il y va de son couplet incestueux et scatologique sur Marine Le Pen… qui ne lui ont rien fait. Un prétexte pour dévider un chapelet d’obscénités, un soutien dont on se serait bien passé. Car c’est à se demander s’il n’atteint pas son vrai but quand c’est de Marine Le Pen qu’on se sent tout à coup solidaire.

Rien à sauver dans ce jeu de massacre, où la gratuite dangerosité des gesticulations n’a d’autre but que de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et prétendre au final que c’est ainsi que la jeunesse pense. A éviter de toute urgence.

Patrick Sourd

La Imaginacion del futuro (L’Imagination de l’avenir), mise en scène Marco Layera. Au festival d’Avignon, Cloître des Carmes, jusqu’au 25 juillet. En espagnol surtitré en français.



samedi 19 juillet 2014

MARCO LAYERA DÉBOULONNE LA STATUE DE SALVADOR ALLENDE

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PHOTO CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

« La imaginacion del futuro » (L'imagination de l'avenir), de Marco Layera. Et si Salvador Allende n’avait été qu’un président bourgeois ? Et si la révolution socialiste qu’il a tentée au Chili n’avait été qu’un caprice ? Voilà les questions que pose un Chilien de 37 ans, Marco Layera, dans La Imaginacion del futuro (L’Imagination de l’avenir), un spectacle inconfortable, électrisant et horripilant, qui a laissé le public coi, le soir de la première, vendredi 18 juillet 2014, au Cloître des carmes à Avignon.

Personne n’a bronché, pas même le monsieur devant qui une comédienne s’est mise nue, lui proposant une fellation, afin de le convaincre de donner de l’argent pour payer les études d’un adolescent pauvre exhibé sur le plateau. Et les gens ont souvent ri, en voyant le président Allende houspillé par ses ministres, qui trouvaient nul son fameux discours, le dernier qu’il a prononcé, à la radio, le 11 septembre 1973, jour du coup d’Etat du général Pinochet.

C’est par ce discours que s’ouvre L’Imagination de l’avenir. Marco Layera imagine qu’il est filmé, et non diffusé sur les ondes. Salvador Allende est derrière son bureau, avec ses lunettes et son costume sombre. Première prise : « C’est certainement la dernière fois que j’ai l’occasion de m’adresser à vous. Les forces aériennes ont bombardé les antennes de Radio Portales et Radio Corporacion. Mes paroles n’expriment pas l’amertume, mais la déception. Que ces paroles soient le châtiment moral pour ceux qui ont trahi le serment qu’ils ont prêté… », déclare Allende, en précisant qu’il se battra jusqu’à la mort.

Mais non, ça ne va pas, il faut que le président se détende, qu’il en fasse moins, pensent ses ministres. Alors ils changent sa cravate, puis lui mettent un jogging blanc et le font poser, avec deux marionnettes d’enfants, devant un paysage bucolique. Au bout d’un moment, le président n’en peut plus. Il va faire une sieste, sous une ridicule tente orange.

Pourquoi traiter ainsi Salvador Allende, qui a payé de sa vie son combat ? Parce qu’il faut déboulonner les statues, répond Marco Layera. En finir avec la « figure de martyr », reconsidérer l’histoire sous un autre angle, apporter la controverse sur le passé pour mieux comprendre le présent. Quitte à poser des questions douloureuses et incommodantes, comme celle de la validité d’une utopie socialiste des années 1970, que l’auteur et metteur en scène chilien confronte « au ressentiment envers ceux qui ont fait de notre pays un conclave bananier et envers ceux qui nous ont fait rêver d’un pays plus juste et solidaire », comme il l’écrit dans le programme.

Il y a chez Layera une dureté et une rage ancrée dans un désir contradictoire qui explose sur le plateau : «Le social dépasse l’artistique », hurlent les comédiens (d’où la quête dans le public, dans la tradition de l’agit-prop). Et en même temps, l’artistique est leur métier, leur fonction sociale et leur raison d’être. Comment s’en sortir ? En tournant en dérision les médias qui demandent à une mère dont le fils vient de mourir d’une balle perdue comment s’est passée l’agonie de son enfant, ou quelle couleur a la tristesse. En relatant la torture infligée à une jeune fille à qui on a mis un rat dans le vagin, devant son père. En rappant sur « le système de merde » d’aujourd’hui.

Et pour finir ? En faisant mourir Allende, à son bureau. On ne voit pas le pistolet, offert par Fidel Castro, avec lequel il s’est suicidé. Mais on voit les ministres du début, désemparés, défaits, et l’on entend l’une d’entre eux dire au président qu’il a voulu bien faire en tentant sa révolution. Ainsi, les questions posées au début du spectacle vacillent. Reste une tristesse profonde. Et le constat au goût amer que tout cela, même formidablement mis en scène et joué, n’était que du théâtre.

La imaginacion del futuro (L’Imagination de l’avenir), de Marco Layera. Cloître des carmes, à 22 heures, jusqu’au 25 juillet (relâche le 20). Tél. : 04-90-14-14-14. De 10 € à 28 €. Durée : 1 h 25. En espagnol surtitré.

vendredi 18 juillet 2014

LA SECONDE MORT D’ALLENDE

Layera n’est pas le premier ni le dernier à tirer sur les idoles. Ainsi, dans sa pièce Borges, Rodrigo Garcia imaginait le vieil écrivain argentin aveugle transformé en viande hachée et servi dans les stands à saucisse installés autour du stade de la Bombonera, le siège du club de foot de Boca Juniors. On ne peut pas non plus faire grief à Marco Layera, né en 1977, de vouloir, comme beaucoup d’artistes de sa génération, interroger un passé lourd à porter, quitte à renverser la statue du bon vieux docteur démocrate, héros et martyr au service du peuple.

Jargon. Son spectacle démarre sur une idée forte. Salvador Allende (Rodolfo Pulgar, irréprochable) est en train de prononcer son dernier discours, le 11 septembre 1973, alors que les tanks encerclent déjà le palais de la Moneda. Mais la scène est doublement fictive : nous sommes sur un plateau de télévision d’aujourd’hui et les ministres d’Allende sont des pros de la com en train de tourner une pub. Le violent décalage entre le jargon d’aujourd’hui et le discours politique - et tragique - d’il y a quarante ans est une piste possible, que le spectacle n’approfondit pas. Il opte plutôt pour une sorte de surenchère provocatrice largement factice. Les acteurs montent dans les gradins pour demander aux spectateurs de verser l’argent nécessaire à l’éducation d’un jeune chômeur. Une actrice se fout à poil devant un spectateur. «Pourquoi vous voulez pas donner ? Vous voulez que je vous suce ?»

Il s’acharne aussi, en termes orduriers, sur des cibles plus faciles qu’Allende : le pape, Marine Le Pen et Benyamin Nétanyahou n’ont, cela tombe bien, pas beaucoup de défenseurs dans la salle. De ce bordel surnagent quelques morceaux de bravoure - les ministres, après avoir piqué la coke d’Allende, se lancent dans une hilarante danse de Saint-Guy. On exagère ? Non, Marco Layera le dit lui-même dans l’interview publiée dans le programme. «Ce rêve [la présidence Allende, ndlr] valait-il la peine en regard de dix-sept ans de dictature et de violence ? […] Cette utopie était-elle possible dans notre pays ? Ou n’a-t-elle été que le caprice d’un président bourgeois ?» (sic).

Ozone. Marco Layera devrait aller plus loin : s’il n’y avait pas eu Allende, il n’y aurait non seulement pas eu Pinochet, mais pas non plus de 11 Septembre, ni de guerre en Irak ou de trou dans la couche d’ozone. Sans Robespierre, pas de Napoléon, et sans Commune de Paris, pas de guerre de 14-18, etc. En somme si l’histoire n’existait pas, il n’y aurait pas autant de souffrances. Au crétinisme politique, Layera joint, sans surprise, la leçon de morale pour conclure : la marionnette d’une jeune femme atrocement torturée sous Pinochet vient demander des comptes à Allende. Juste avant le salut et les applaudissements. Ou le gros malaise.

La Imaginacion del futuro de et m.s. Marco Layera cloître des Carmes, 22 h, jusqu’au 25 juillet (relâche le 20).

samedi 12 juillet 2014

OFFICIEL : ALEXIS SANCHEZ A SIGNÉ À ARSENAL !

Sanchez, lui, a déclaré: "Je suis très heureux de rejoindre Arsenal, un club avec un grand manager, une équipe fantastique, des supporters autour du globe et un magnifique stade à Londres. J'ai hâte de rencontrer mes nouveaux partenaires et de jouer pour Arsenal en Premier League et en Ligue des Champions. Je ferai de mon mieux pour Arsenal et je veux rendre tous les supporters heureux."

Sanchez a passé sa visite médicale aujourd'hui, jeudi, et rejoindra ses désormais nouveaux partenaires fin juillet, après quelques vacances.

jeudi 10 juillet 2014

DEBUSSY ESTAMPES, N°.2, « LA SOIRÉE DANS GRENADE », CLAUDIO ARRAU


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DEBUSSY ESTAMPES, N°.2, « LA SOIRÉE DANS GRENADE » PAR CLAUDIO ARRAU
 DURÉE : 00:05:44

mercredi 9 juillet 2014

LE CHILIEN CARLOS CASZELY, LE FOOTBALLEUR QUI LUTTAIT CONTRE PINOCHET

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CARLOS CASZELY GARRIDO EST UN CÉLÈBRE FOOTBALLEUR CHILIEN NÉ EN 1950 À SANTIAGO, SURNOMMÉ « EL CHINO » OU LE « ROI DU MÈTRE CARRÉ ». CASZELY A DISPUTÉ 49 MATCHES COMME ATTAQUANT ET A MARQUÉ 29 BUTS SOUS LE MAILLOT DE LA SÉLECTION CHILIENNE DE FOOT, ENTRE 1969 ET 1985. IL A DISPUTÉ LES COUPES DU MONDE EN 1974 ET EN 1982.


Au-delà de son implication lors de la campagne du « No » à Augusto Pinochet en 1988, un acte d’opposition reste encore gravé dans les mémoires. En 1974, alors que l’équipe du Chili participe à la Coupe du Monde en Allemagne, Augusto Pinochet décide de recevoir la sélection nationale afin de saluer les joueurs. Mais lorsque son tour arrive, Carlos Caszely refuse de serrer la main du Général : « c’était le premier acte d’opposition d’une personnalité publique, quelques semaines seulement après le coup d’Etat » poursuit Gilles Rof. 

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CARLOS CASZELY ET OLGA GARRIDO SA MÈRE  

La terrible confession de sa mère

La presse chilienne se déchaîne alors sur le joueur, suscitant chez lui une forte pression pendant du Mondial de 1974. Lors du match contre la RFA, Carlos Caszely reçoit un carton rouge au bout d’une heure de jeu, marquant ainsi la première expulsion de toute l’histoire du football.  L’opposition du joueur à la dictature chilienne ne sera pas sans conséquences. A son retour d’Espagne, sa famille l’attend à l’aéroport. Il comprend rapidement que quelque chose s’est passé pendant son absence.
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CARLOS CASZELY EST CONSIDÉRÉ L'UN DES
MEILLEURS JOUEURS CHILIENS, AU MÊME
TITRE QU’ELÍAS FIGUEROA, IVÁN ZAMORANO,
MARCELO SALAS OU LEONEL SÁNCHEZ
Une fois arrivé chez lui, sa mère lui demande de l’accompagner dans sa chambre et lui révèle qu’elle a été détenue et torturée par la junte militaire : « Elle s’est tournée vers la lumière et m’a montrée ses brûlures sur la poitrine et m’a pris dans ses bras en pleurant », raconte-t-il face caméra dans le documentaire « Les Rebelles du foot » : « C’est à moi qu’ils ont voulu faire payer la note avec ce qui m’était le plus cher : ma mère. Tout ça parce que j’ai dit ‘non’ à la dictature », poursuit-il.

Malgré cet évènement tragique, Carlos Caszely ne renoncera pas à sa place au sein de l’équipe de Football chilienne, quitte à s’attirer parfois les foudres de certains opposants... « Il a décidé de ne jamais rompre avec la sélection, car il voulait continuer à s'opposer tout en restant visible », explique Gilles Rof. Une exposition internationale, qui permet à l'attaquant chilien de continuer à défendre la mémoire des disparus et des autres victimes de la dictature, encore aujourd’hui.