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vendredi 31 mai 2019

CHILI: L’EXPLOITATION DES MINES DE LITHIUM A UN IMPACT NÉGATIF SUR L’ENVIRONNEMENT

UNE VUE DES BASSINS D'EAU SALÉE D'UNE MINE DE LITHIUM,
DANS LE DÉSERT D'ATACAMA, AU CHILI. PHOTO IVAN ALVARADO

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REPORTAGE INTERNATIONAL RFI
(DIFFUSION : SAMEDI 1 JUIN 2019)


RADIO FRANCE INTERNATIONALE - RFI, UN EXTRAIT DE
L'ÉMISSION «REPORTAGE INTERNATIONAL », 
CHILI: L’EXPLOITATION DES MINES DE LITHIUM A 
UN IMPACT NÉGATIF SUR L’ENVIRONNEMENT
PAR JUSTINE FONTAINE DIFFUSION : SAMEDI 1 JUIN 2019
C’est le nouvel « or blanc » de l’Amérique du Sud : le lithium. Ce métal est en effet essentiel à la fabrication des batteries des téléphones portables et des voitures électriques. Depuis 2011, et alors que de nombreux pays commencent à chercher des alternatives aux véhicules à essence, les prix du lithium ont été multipliés par trois. De quoi satisfaire des pays comme le Chili, deuxième producteur mondial, grâce à ses immenses gisements du désert d’Atacama. Pourtant, des habitants de la région s’inquiètent des conséquences de cette activité minière sur l’environnement. Reportage de Justine Fontaine qui s’est rendue sur les bords du lac salé du désert d’Atacama, dans le nord du Chili.

LA RÉFORME DES PROGRAMMES SCOLAIRES CRITIQUÉE AU CHILI

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UNE ÉTUDIANTE TENTE D'ÉCHAPPER À DU GAZ LACRYMOGÈNE,
LORS DE MANIFESTATIONS EN LIEN AVEC LA RÉFORME DE
L'ÉDUCATION AU CHILI, À SANTIAGO, LE 25 AVRIL 2019.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
L'histoire, l’art et le sport ne seront plus obligatoires les deux dernières années du secondaire pour les jeunes Chiliens. Une réforme des programmes annoncée fin mai et fortement critiquée au Chili.
La suppression de l'enseignement obligatoire du sport, annoncée pour 2020, est particulièrement critiquée au Chili. Car le pays arrive régulièrement en tête des classements d'obésité et de surpoids en Amérique latine. Parmi les pays les plus développés, les pays de l'OCDE, le Chili est le deuxième le plus touché par l'obésité après les États-Unis. Et cela commence dès l'enfance, puisque la moitié des enfants chiliens sont en surpoids, et plus de 20 % sont obèses dès l'école primaire.


Avec cette réforme, certains jeunes Chiliens risquent de ne plus avoir aucun cours de sport à la fin du lycée. Or pour beaucoup d'entre eux, c'était le seul moment de la semaine où ils pratiquaient une activité physique. C'est l'une des raisons pour lesquelles le principal syndicat des professeurs, classé à gauche, considère comme « aberrante » cette réforme des programmes scolaires.

L’histoire en option


Une cinquantaine d'enseignants-chercheurs à l'université, certains très respectés au Chili, ont signé une tribune contre la suppression de l’enseignement obligatoire de l’histoire pour les deux dernières années du lycée. Et le président du syndicat des professeurs a dénoncé dans les médias chiliens des «coupes claires » dans le programme, réalisées selon lui sous l'influence des milieux de l'entreprise, dans un but « productiviste ».

Pour les professeurs, il faut que les enseignements donnés dans le secondaire permettent aux élèves de se former intellectuellement en tant que citoyens. Il regrette donc aussi la suppression des cours obligatoires d'art, mais salue l'introduction de cours de philosophie obligatoires au lycée, ce qui n'était pas le cas avant.

Première réforme en deux décennies


C'est la ministre de l'Éducation elle-même qui défend publiquement la réforme, même si le projet a été initié sous le gouvernement précédent, de centre gauche. La ministre Marcela Cubillos souligne notamment qu'aucune réforme des programmes du secondaire n'a eu lieu depuis 20 ans et que la réforme donnera plus de liberté de choix des élèves, qui pourront même dans certains cas avoir plus d'heures d'histoire, ou plus d'heures de sport qu'avant. Elle précise aussi que le programme d'histoire enseigné aujourd'hui en fin de lycée sera condensé sur les années précédentes.

Mais l'argument ne convainc pas les professeurs : ils affirment que les programmes étaient déjà extrêmement chargés jusqu'à maintenant et qu'il sera impossible pour les professeurs de le traiter en si peu de temps, à moins de survoler toutes les périodes historiques, y compris celle de la dictature de Pinochet. Dans ces conditions, il sera selon eux très difficile de faire assimiler cette matière aux élèves.

«LA CORDILLÈRE DES SONGES» EXTRAIT VOSTFR "L'INTERVIEW"

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«LA CORDILLÈRE DES SONGES» 

EXTRAIT VOSTFR "L'INTERVIEW"
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« LE DROIT DE VIVRE EN PAIX » VICTOR JARA

ジンタらムータ with リクルマイ - 平和に生きる権利

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( ジンタらムータ with リクルマイ - 平和に生きる権利 ) JINTA ET AL MUTA AVEC RIKURUMAI
LE DROIT DE VIVRE EN PAIX. CHANSON DE VICTOR JARA, 
 LICENCE YOUTUBE STANDARD 

« MON AMI ALEXIS »

 « MON AMI ALEXIS »
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jeudi 30 mai 2019

CHILI : ALEXIS SÁNCHEZ DANS LES SALLES OBSCURES


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AFFICHE DU FILM
Aujourd’hui sort le film que tout le Chili attend, « Mon Ami Alexis ». Il ne s’agit rien de moins qu’un film autour de la personnalité d’Alexis Sánchez, idole au pays andin.  
 « MON AMI ALEXIS »
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MMardi soir avait lieu l’avant-première en grande pompe du film, en direct à la télé, telle une montée des marches de Cannes. C’était l’évènement people de la télé chilienne, qui raffole de ce genre d’évènements et au cours duquel la presse n’a pas manqué de rapporter différentes anecdotes. Beaucoup de personnalités étaient présentes, dont Alexis lui-même, mais aussi des chanteurs chiliens à la mode.

Le film, produit par la boite de production à succès chilienne Fabula (vainqueur d’un Oscar l’année dernière avec « Une femme fantastique ») et réalisé par un réalisateur reconnu au pays, retrace le parcours d’un enfant depuis Tocopilla, qui rêve de rencontrer l’attaquant de la Roja et qui y parvient finalement et devient son ami. Selon les producteurs, le film est joyeux, drôle, émouvant et avec du foot, tout pour aller le voir en famille pop-corn en main.

Il devrait évidemment cartonner au pays. Pendant ce temps, l’attaquant convoqué par Rueda pour la Copa América, n’est pas encore certain d’y participer, une blessure à la cheville étant l’objet de toutes les préoccupations.

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mardi 28 mai 2019

EUGÈNE VARLIN, INTERNATIONALISTE ET COMMUNARD



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EUGÈNE VARLIN (1839-1871), CIRCA 1870
PHOTO PUBLIC DOMAIN, LICENCE CC
Le 28 mai 1871, au dernier jour de la Semaine sanglante, la terrible répression des Versaillais, Eugène Varlin est arrêté et amené à Montmartre, où il est lynché, éborgné par la foule et, finalement, fusillé par les « lignards ». 
EUGÈNE VARLIN
Michèle Audin

Eugène Varlin, élu à la Commune de Paris, brutalement assassiné à la fin de la Semaine sanglante, un parmi vingt ou trente mille « gloires de la classe ouvrière »… Mais encore ?

Personnalité attachante, Eugène Varlin naît en 1839 à Claye-Souilly. Il va à l’école – l’alternative, à 7 ans, était l’usine –, commence, à l’âge de 13 ans et à Paris, un apprentissage de relieur, à 20 ans, suit des cours du soir, en français, comme beaucoup d’ouvriers du livre, mais aussi en géométrie. Avoir du temps pour lire, pour apprendre sera toujours, pour lui, la revendication primordiale.

En 1864, la loi Le Chapelier, instaurée par la bourgeoisie dès 1791 pour interdire les associations ouvrières, est aménagée. Eugène Varlin participe à sa première grève. Il rejoint, en 1865, l’Association internationale des travailleurs, fondée à Londres, et en est bientôt un des responsables parisiens. Ses articles, les proclamations de l’Association qu’il signe, nous font assister à l’apprentissage de l’organisation de la classe ouvrière : du facile – demander aux mécaniciens français de ne pas remplacer les collègues anglais en grève – au plus difficile – soutenir des grévistes, même s’ils ont cassé les machines… Le pouvoir, qui vient de se proclamer « empire libéral », ne s’y trompe pas et poursuit le bureau parisien de l’Internationale. Au procès de 1868, Eugène Varlin prononce une « défense » splendide. Les 10 000 francs qu’il a collectés (sou à sou parmi des ouvriers gagnant 2 à 3 francs par jour) pour soutenir les grévistes du bâtiment de Genève pèsent leur poids – lui et ses camarades passent trois mois en prison.

En 1868 aussi, Eugène Varlin fonde le restaurant coopératif La Marmite. On y consomme « une nourriture saine et abondante » (disent les statuts) et on peut « s’y retrouver en famille » (dit Nathalie Lemel, relieuse et associée à cette création). Il y aura quatre « Marmites » dans Paris juste avant la Commune.

Les influences, Fourier, Proudhon, les débats théoriques, Bakounine, Marx, ne manquent pas. Si Eugène Varlin y participe, il est surtout dans la pratique.

En 1869 et 1870, il aide les ouvriers de différents corps de métiers à s’organiser. En particulier, les ouvriers boulangers, qui travaillent la nuit dans des conditions déplorables et n’ont aucun accès à l’éducation. « Il ne s’agit plus cette fois d’une simple question à régler entre patrons et ouvriers, la question est d’intérêt général : il s’agit de l’alimentation publique », écrit-il en novembre 1869 – cette question moderne fera l’objet d’un débat passionnant à la Commune en avril 1871.

« Et vous voulez que je devienne moins révolutionnaire »


«EUGÈNE VARLIN, OUVRIER RELIEUR 1839-1871»
COUVERTURE DE LIVRE, ÉDITIONS LIBERTALIA
Mais c’est encore l’Empire. La classe ouvrière fait irruption dans le champ politique, grâce aux grèves de 1869-1870, notamment dans les mines et les aciéries du Creusot, dont le patron préside le Corps législatif – exemplaire collusion du pouvoir politique et du capital. « Et vous voulez que je devienne moins révolutionnaire », écrit Eugène Varlin le 8 mars 1870. « Quand l’arbitraire et l’iniquité auront disparu, quand la liberté  et la justice régneront sur la terre, je ne serai plus révolutionnaire, mais jusque-là croyez bien que plus je serai exposé à supporter les coups du despotisme, plus je m’irriterai contre lui et plus je serai dangereux. Mais vous avez tort de croire un seul instant que je néglige le mouvement social pour le mouvement politique. Non, ce n’est qu’au point de vue vraiment socialiste que je poursuis l’œuvre révolutionnaire ; mais vous devez bien comprendre que nous ne pouvons rien faire, comme réforme sociale, si le vieil État politique n’est pas anéanti. »

La suite va très vite, plébiscite bonapartiste, poursuites contre l’Internationale, désastreuse guerre franco-prussienne, république (le 4 septembre) – sans révolution –, siège de Paris… Enfin la Commune, désirée mais inattendue, comment refuser de prendre le pouvoir ? Et qu’en faire ? Dès le 18 mars, Eugène Varlin, toujours dans la pratique, se préoccupe de trouver de quoi payer la solde des gardes nationaux, seule ressource des familles ouvrières. Il est ensuite pris dans des tâches de gestion, il rédige des ordres, des décrets, il participe aux débats à la Commune, il célèbre des mariages dans son arrondissement, le sixième…

D’Eugène Varlin pendant la Semaine sanglante, il reste une facture, de la viande pour une barricade boulevard Saint-Michel, un dernier billet, le 25 mai, il ne peut pas envoyer de renfort à Ferré, « mais tâchez de tenir quand même », lui demande-t-il. Il fait battre le rappel pour rassembler les bataillons, mais que reste-t-il des bataillons l’après-midi du 27 mai ? À Eugène Varlin il reste vingt-quatre heures à vivre.

La barricade rue de la Fontaine-au-Roi est prise. C’est fini. Eugène Varlin est reconnu, dénoncé, arrêté, massacré. Il nous reste ses textes.

Auteure de Comme une rivière bleue. Paris 1871 (Gallimard) et d’Eugène Varlin, ouvrier relieur 1839-1871  (Libertalia).

dimanche 26 mai 2019

CHILI : DÉMANTÈLEMENT D'UN VASTE RÉSEAU D'IMMIGRATION ILLÉGALE CHINOISE


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MAURICIO NAVARRO, ANCIEN MAIRE 
DE LA VILLE DE LOS ANDES
PHOTO AGENCIA UNO
Les autorités chiliennes ont démantelé un vaste réseau de trafic de migrants qui avait fait entrer clandestinement 381 Chinois au Chili, a annoncé la police samedi 25 mai. Neuf personnes ont été arrêtées, dont deux anciens élus et un fonctionnaire du ministère chilien des Affaires étrangères, a indiqué la police.
La bande fournissait "à des citoyens chinois, contre le paiement de 5.000 dollars, de fausses lettres d'invitation pour entrer au Chili", a déclaré à la presse un haut responsable de la police, Hector Gonzalez.

"C'est le plus grand réseau de trafic d'êtres humains qui ait existé dans l'histoire de notre pays", a dit Katherine Martorell, sous-secrétaire chargée de la Prévention de la criminalité.

La bande était active depuis 2016. Grâce aux fausses lettres d'invitation, les migrants chinois pouvaient obtenir des visas en prétendant être "des hommes d'affaires venant négocier des contrats, alors que leur but était de rester résider" au Chili, a expliqué Mme Martorell. Une fois présents en territoire chilien, "ils étaient embauchés par des entrepreneurs, habituellement chinois, qui leur donnaient du travail", a précisé M. Gonzalez. 

Neuf personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire, dont un ancien gouverneur de la province de Choapa, dans le nord du Chili, un ancien maire de la ville de Los Andes, dans le centre, et un fonctionnaire en activité du ministère chilien des Affaires étrangères. 

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samedi 25 mai 2019

NICANOR PARRA, L'ANTI-POÈTE


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VIOLETA ET NICANOR PARRA,

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RADIO FRANCE CULTURE, L'ÉMISSION 
« LA COMPAGNIE DES POÈTES  », 
NICANOR PARRA, L'ANTI-POÈTE
par Manou Farine 
DIFFUSION : LE VENDREDI 24 MAI 2019
Parra écrit comme s'il allait être électrocuté le lendemain"affirmait l'écrivain et poète chilien Roberto Bolaño. De Nicanor Parra on sait peu en France. Trop peu. Si ce n’est qu’il fut associé à l'anti-poème, qu’il est considéré en Amérique du sud comme l’un des plus grands poètes du continent, que la chanteuse Violeta Parra était sa soeur, qu’il a obtenu en 2011 à l’âge de 97 ans le prix Cerventes. Une chose est sûre, sa longévité – il est mort à 103 ans – n’aura pas suffi à le faire entendre en France, puisqu’il aura fallu attendre, sous l'impulsion du poète chilien Felipe Tupper, 2017 pour que paraisse une anthologie aux éditions du Seuil, suivie cette année de la publication en poche de ses « Poèmes et anti poèmes », le tout traduit par Bernard Pautrat et préfacé par le critique littéraire Philippe Lançon.

Avec : Philippe Lançon et Felipe Tupper, respectivement préfacier et éditeur de Poèmes et antipoèmes de Nicanor Parra (Point / Poésie) et Florence Olivier, professeure de littérature générale et comparée à l’université Sorbonne-Nouvelle Paris-3, spécialiste de littérature latino-américaine et traductrice, pour Sous le roman, la poésie - le défi de Roberto Bolaño (Herman)e. 
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    ÎLE DE PÂQUES: UNE RÉPLIQUE D'UNE STATUE GÉANTE POUR RAPATRIER L'ORIGINALE

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    LE MOAI HOA HAKANANAI´A EXPOSÉ AU BRITISH 
    MUSEUM DE LONDRES, LE 20 NOVEMBRE 2018
    (PHOTO AFPARCHIVES
    Une réplique d'une des célèbres statues monumentales (moai) de l'Île de Pâques exposée au British Museum de Londres arrivera mardi au Chili afin que des sculpteurs insulaires en réalisent une copie en basalte qui pourrait être échangée contre l'originale. 
    La population de l'île souhaite offrir cette copie en pierre locale au British Museum afin de le convaincre de lui restituer la statue originale, emportée au Royaume-Uni en 1868 par Richard Powell qui l'avait offerte à la Reine Victoria. Elle avait ensuite été remise au musée londonien.

    "Il faut que cela soit (la mégalithe) originale car en elle vit l'esprit de nos ancêtres. Pour certains c'est une simple pierre ou une sculpture de valeur archéologique, mais pour nous, elle possède un important sens spirituel et énergétique", a déclaré samedi dans un communiqué Camilo Mapu, le président de la communauté de l'île.

    Des représentants de la communauté locale et du gouvernement chilien se sont rendus en novembre à Londres pour proposer un échange entre la copie et l'original de la statue géante.

    Les deux parties se sont mises d'accord pour explorer la piste d'un prêt du British Museum à long terme, voire de manière permanente, de la statue à la communauté de l'île de Pâques, mais aucun accord définitif n'a pour l'heure été conclu.

    La sculpture originale de 2,42 mètres de haut et qui pèse 4 tonnes, a été sculptée dans de la pierre de basalte. Au dos de la statue se trouvent des inscriptions qui décrivent le culte de l'homme-oiseau et d'autres aspects rituels du passé énigmatique de l'île. On estime que cette mégalithe a été sculptée entre 1.000 et 1.600 après J.C.

    La réplique en mousse et fibre vient d'être réalisée aux Etats-Unis dans le cadre d'un accord conclu entre la communauté de l'Île de Pâques et le Musée Bernice Pauahi Bishop, le musée d'histoire naturelle et culturelle de l'État d'Hawaï, qui défend également la restitution de la statue originale.

    Une fois au Chili, la réplique va être rapidement envoyée à l'Île de Pâques, située à 3.700 km à l'est des côtes chiliennes, pour être reproduite en pierre.

    En mars, des représentants du musée norvégien Kon-Tiki d'Oslo et du ministère chilien de la Culture ont signé un accord qui entérine la restitution de milliers de pièces archéologiques de l'île emportées à la moitié du XXe siècle par le célèbre explorateur Thor Heyerdahl.

    ? 2019 AFP

    vendredi 24 mai 2019

    HUAWEI TRAVAILLE DÉJÀ SUR UN OS ALTERNATIF NOMMÉ HONGMENG OS

    HUAWEI TRAVAILLE DÉJÀ SUR UN OS 
    ALTERNATIF NOMMÉ HONGMENG OS 
    Si vous suivez un tant soit peu l’actualité high-tech, vous devez savoir que les relations entre Huawei et les États-Unis ne sont pas au beau fixe. Mais la firme chinoise n’a pas l’intention de se laisser abattre.
    HUAWEI OS HONGMENG
    par Henri du Journal du geek
    Huawei est dans une situation particulièrement délicate. Suite à un décret de l’administration Trump, la marque va perdre le droit d’utiliser Android sur ses smartphones, ainsi que tous les services liés à Google. Un véritable coup de tonnerre qui fragilise bien sur les ambitions du chinois, mais aussi de nombreuses entreprises américaines.

    Comme nous vous l’expliquions hier, Huawei, qui est aussi un géant des réseaux dont les infrastructures sont utilisées aux US, dispose de 90 jours pour s’organiser. Durant ce laps de temps, la marque va pouvoir utiliser une « Licence Générale Temporaire » pour mettre à jour ses smartphones.


    REN ZHENGFEI, FONDATEUR ET PDG DE HUAWEI, A DÉCLARÉ
    QUE LES RESTRICTIONS COMMERCIALES AMÉRICAINES
    N’ONT AUCUN IMPACT SUR LES PLANS 5G
    DU GÉANT TECHNOLOGIQUE CHINOIS.
    PHOTO : AP
    Une décision qui ne semble pas faire trembler le constructeur, qui réalise pourtant la moitié de ses ventes à l’étranger. Ren Zhengfei, le fondateur de la marque, s’est exprimé sur la question à la télévision d’état (via le South China Morning Post). Selon lui, l’entreprise s’attendait à une telle décision.
    « Nous avons sacrifié l’intérêt personnel d’individus et de familles pour le bien d’un idéal : être au sommet du monde. […] Pour y arriver, il fallait bien en passer par un conflit avec les États-Unis un jour ou l’autre. […] La licence temporaire américaine de 90 jours n’a pas beaucoup d’impact sur nous. Nous sommes prêts. »
    Des déclarations plutôt fermes qui laissent entendre qu’elle a pris des mesures en amont. Le média chinois Global Times a d’ailleurs révélé que son propre système d’exploitation, nommé « HongMeng 
    OS » allait progressivement remplacer Android.

    Il pourrait être lancé entre l’automne et le printemps prochain sur tous les produits de la marque, et sera compatible avec toutes les applications Android. Le CEO Richard Yu aurait en effet partagé cette fenêtre de sortie dans un groupe privé sur WeChat.


    Il y a de fortes chances que la firme se base sur une version open source d’’Android, dénuée de l’écosystème de Google. Pour remplacer le fameux Play Store, elle pourrait peut-être remettre au gout du jour son application « App Gallery » en facilitant le portage des applications entre les deux services (et ouvrir le marché chinois à de nombreux développeurs). Quoi qu’il en soit, les prochaines annonces de la marque vont être passées au peigne fin.



    DU MÊME AUTEUR  :

    « LA CORDILLÈRE DES SONGES », RÉCOMPENSÉ PAR L'ŒIL D’OR DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE AU FESTIVAL DE CANNES

    AVEC « LA CORDILLÈRE DES SONGES », PATRICIO GUZMÁN LIVRE 
    UN  DOCUMENTAIRE ÉMOUVANT, TRÈS PERSONNEL, SUR LE CHILI 
    DE SA JEUNESSE. LE CHILI D’AVANT AUGUSTO PINOCHET. 
    PHOTO MATT CARR/ GETTY IMAGES/ AFP.
    Avec La Cordillère des songes, récompensé par l’Oeil d’or du meilleur documentaire au Festival de Cannes, Patricio Guzmán clôt sa trilogie consacrée à l’histoire et à la géographie du Chili. Il livre aussi son film le plus personnel, le plus intime. Interview.

    Un voyage dans l’espace et dans le temps : c’est ce que propose Patricio Guzmán dans sa trilogie commencée en 2010 avec Nostalgie de la lumière et poursuivie en 2015 avec Le Bouton de nacre. Il y explore la géographie et l’histoire du Chili, ce pays natal qu’il a fui en 1973, chassé par le coup d’État d’Augusto Pinochet. Après le désert d’Atacama, dans le nord du pays, puis la côte pacifique, au sud, c’est à la cordillère des Andes, massive, intimidante, que Patricio Guzmán s’attaque dans La Cordillère des songes. Comme l’a relevé le quotidien chilien La Tercera, c’est à la fois le film le plus personnel du cinéaste, mais aussi le plus pessimiste.

    La Cordillère des songes, projeté au Festival de Cannes en séance spéciale, a été récompensé par l’Oeil d’or du meilleur documentaire, ex aequo avec Pour Sama de Waad Al-Khateab et Edward Watts. De passage sur la Croisette pour défendre son film, Patricio Guzmán a répondu à nos questions.

    COURRIER INTERNATIONAL : La cordillère des Andes est “la colonne vertébrale du Chili”, dites-vous. Elle est incontournable dans le paysage. Pourquoi donc avoir attendu le troisième volet de votre trilogie pour l’explorer ?


    PATRICIO GUZMÁN : J’aime beaucoup le désert d’Atacama, dans le nord du pays. Et il y a là-bas de fantastiques observatoires astronomiques. C’est pour ça que j’ai consacré le premier volet de ma trilogie à ce territoire. J’ai ensuite tourné à l’extrême sud du Chili, là où le pays se termine en archipel. Il y a la mer, le vent. La cordillère des Andes, c’est un milieu dur, sec, aride, presque agressif. Il est difficile d’y pénétrer, car il n’y a pas de routes, beaucoup d’obstacles. Quand vous naissez à Santiago du Chili et que vous grandissez là-bas, toute votre vie, vous avez en face de vous ce mur, cette frontière. Vous l’aimez, bien sûr, mais pas comme le désert. C’est comme un mur qui enveloppe le pays. Un mur qui renvoie les voix de tous les Chiliens, comme un écho, et qui fait que vous n’êtes jamais seul.

    Qu’espériez-vous découvrir, cette fois-ci ?


    Mon film est une tentative pour comprendre Santiago du Chili et ses habitants. Qui sont les Chiliens ? Ils vivent dans une espèce de postdictature mais restent passifs, il n’y a pas de mouvement social. Santiago est une ville qui attend, mais qui attend quoi ? Je ne sais pas. La période où Salvador Allende était au pouvoir [de 1970 à 1973] a été une fête impressionnante, très belle. Avec le coup d’État d’Augusto Pinochet [le 11 septembre 1973], tout a basculé dans l’obscurité totale, la mort. Et maintenant, il ne se passe plus rien. Il y a comme une absence dans cette ville. Combien de temps cela va-t-il durer ? C’est quelque chose qui m’inquiète beaucoup, et c’est pour cette raison que j’ai voulu rencontrer des personnages qui pouvaient parler sur ce sujet [les sculpteurs Francisco Gazitúa et Vicente Gajardo, la chanteuse Javiera Parra]. L’analyse que livre Jorge Baradit [un écrivain né en 1969, auteur de plusieurs livres sur l’histoire récente du Chili] est très intéressante.

    Jorge Baradit décrit la cordillère comme une muraille qui isole et protège en même temps, qui fait du Chili une île. Ce qui est paradoxal, car le pays partage une histoire en commun avec le reste de l’Amérique latine, depuis l’extermination et la marginalisation des indigènes jusqu’aux dictatures des années 1970-1980, en passant par la mainmise des États-Unis.


    Oui, le Chili est un exemple de la tragédie latino-américaine. Et en même temps, le pays est différent, difficile de dire pourquoi. C’est à cause de ce territoire tout en longueur : c’est rare, un pays en couloir qui s’étire sur plus de 4 000 kilomètres. Je ne sais pas comment c’est possible de former un système de pensée, une homogénéité. Nous n’avons pas de héros historiques, pas d’événements fondateurs, pas de forte culture indienne. Nous n’avons rien, uniquement cette montagne. Et la mer, mais personne ne navigue au Chili. Les bateaux de pêche sont petits, ils ne s’aventurent pas plus de 200 kilomètres au large. Toute la population habite entre la cordillère et la côte. C’est étrange.


    Une autre spécificité du Chili, c’est l’expérience Allende…


    L’arrivée de Salvador Allende au pouvoir a été un coup de tonnerre, une illumination étrange et formidable. Un événement qui a chamboulé ma tête. J’habitais alors en Espagne. Tout de suite, j’ai dit à mon épouse de l’époque : il faut faire nos valises, vite. Moins de deux mois après, nous étions au Chili. Et, quinze jours plus tard, je commençais à tourner un documentaire, qui s’appelle La Première Année. Tous les jours je tournais, tous les jours. Et ensuite La Bataille du Chili, une trilogie [tournée avant le putsch et sortie en trois volets entre 1975 et 1979]. Tous les jours je tournais, tous les jours. C’était fascinant. Jamais plus je n’ai vécu une période aussi riche. Un pays tout entier se réveillait et donnait, faisait des choses, accomplissait un travail collectif, unique. Et puis, ça a été le coup d’État, une fin brutale. Et vingt ans de dictature. Je suis un satellite de cette histoire, comme toute une génération de Chiliens. La mémoire est la seule chose qui nous reste. Mais avec la mémoire, vous n’avez pas d’avenir. C’est pour ça que mes films sont tous des retours en arrière, des flash-back.


    Un homme joue un rôle central dans votre documentaire : le cinéaste Pablo Salas. Sous la dictature, il a accumulé une quantité impressionnante de rushes sur les manifestations d’opposants et la répression.


    C’est un personnage extraordinaire, cet homme-là. Depuis toujours, il passe sa vie à filmer, et on ne peut pas comprendre pourquoi. C’est parce qu’il a une histoire familiale compliquée : son père était pilote d’avion, il a disparu dans un accident, son souvenir s’est évanoui dans l’air. Peu à peu, Pablo Salas a commencé à filmer les événements, l’action. C’est un bon cameraman. Mais il ne fait pas de films, il ne monte pas ses images. Il les vend et c’est ce qui le fait vivre. Comme il garde tout, il habite dans une maison remplie de bobines et d’enregistrements. Et il tourne, il tourne, il tourne. C’est complètement irrationnel.

    Vous avez intégré à votre long-métrage plusieurs scènes de rue tournées par Pablo Salas. Que voyez-vous dans ses images ?


    Pour un documentariste, il est fondamental de filmer l’action, plus important que de filmer la parole. S’il n’y a pas d’action, pas de mouvement, il n’y a pas de film – à mon avis. Mais vous pouvez aussi filmer des personnes immobiles qui parlent de l’action. Pablo Salas, lui, filme l’action et parle de l’action. C’est un très bon personnage pour un film.


    Comment s’est construit ce dernier volet de votre trilogie sur l’histoire et la géographie du Chili ?


    Difficile à dire précisément. Le documentaire est un genre magnifique, et en même temps très arbitraire. Il n’y a pas de scénario comme en fiction, pas de story-board. Vous tournez des scènes éparpillées : les personnages, la géographie, l’introspection, quelques objets. Et vous avez l’intuition que vous pourrez réunir ces morceaux. Mais vous ne savez pas comment. C’est très risqué. Certains films trouvent très vite leur forme, d’autres non. Pour ce film-ci, ça a été compliqué. La ville [Santiago du Chili] s’est opposée à nous, elle n’aimait pas être avec nous. Mais c’est comme quand tu t’installes dans un nouveau bureau : tant que tu as un local, ce n’est pas grave s’il n’y a pas de meubles, tu peux improviser une table. Le documentaire, c’est comme ça.

    Ici intervient dans la discussion Renate Sachse, la femme et productrice de Patricio Guzmán. Assise à côté de lui, elle écoute notre échange.


    RENATE SACHSE C’était plutôt le contraire. C’est toi qui n’as pas aimé être avec cette ville.

    PATRICIO GUZMÁN Oui, peut-être… Valparaíso [la deuxième ville du Chili], c’est pire.


    Vous décrivez vos documentaires comme des poèmes composés à partir d’images, de sons et de silences. De quelle langue est faite La Cordillère des songes ?


    PATRICIO GUZMÁN La voix off [Patricio Guzmán est le narrateur de son film] y joue un rôle important. J’ai commencé à raconter des choses de ma vie, qui me concernaient. Petit à petit, j’ai commencé à dérouler une autobiographie. Mais c’était nécessaire : sans moi, le documentaire aurait été trop pauvre, pas entier.

    RENATE SACHSE Il n’aurait pas été accompagné. Patricio a été le narrateur de plusieurs de ses films, à la première personne. Mais ici, il y a un petit changement. La voix off devient un personnage du film. Ça a été intéressant de le pousser dans cette direction.
    La Cordillère des songes sortira le 30 octobre 2019 en France.
    Propos recueillis par Marie Bélœil

    mercredi 22 mai 2019

    LE PAPE NOMME DEUX ÉVÊQUES AU CHILI

    LE 16 JANVIER 2018, LE PAPE FRANÇOIS RENCONTRAIT DES
    ÉVÊQUES À SANTIAGO LORS DE SON VOYAGE AU CHILI.
    PHOTO OSSERVATORE ROMANO
    Les faits Le curé de l’ancienne paroisse de Fernando Karadima et l’aumônier de la Gendarmerie vaticane sont les deux premières nominations du pape au Chili depuis un an.
    Le pape François a nommé, mercredi 20 mai, deux évêques auxiliaires pour le diocèse de Santiago, ses premières nominations au Chili depuis la démission en bloc de l’ensemble de l’épiscopat chilien, le 18 mai 2018.

    Le pape a choisi deux profils très particuliers pour ces deux nouveaux évêques auxiliaires de Santiago, diocèse dirigé depuis le 23 mars par un administrateur apostolique provisoire, Mgr Celestino Aós.

    Mgr Irarrazaval, curé de l’ancienne paroisse de Karadima

    Le premier, Mgr Carlos Irarrazaval, 53 ans, est depuis 2011 le curé de la paroisse du Sacré-Cœur de Jésus, dans le quartier d’El Bosque à Santiago, où, de 1980 à 2006, avait sévi Fernando Karadima, l’ancien prêtre dont la révélation des abus avait été la cause de la crise dans l’épiscopat chilien.

    En 2011, après la condamnation définitive de Fernando Karadima, l’archevêque de Santiago avait nommé le père Irarrazaval à El Bosque après le départ du dernier prêtre à y avoir travaillé avec Karadima pour tenter de reconstruire une communauté particulièrement éprouvée après la révélation des abus de l’ancien curé.

    Mgr Alberto Lorenzelli, aumônier de la police du Vatican

    La seconde nomination du pape est elle aussi très symbolique : Mgr Alberto Lorenzelli n’est en effet pas chilien mais argentin et occupait jusqu’ici les fonctions d’aumônier de la Gendarmerie vaticane, à Rome.

    Ce salésien de Don Bosco de 65 ans est toutefois un bon connaisseur du Chili où cet ancien président des religieux italiens a été supérieur provincial de sa congrégation de 2012 à 2018.

    En 2018, il était revenu en Italie comme supérieur de la communauté salésienne du Vatican – où les salésiens sont nombreux, en particulier à la Typographie vaticane – et comme aumônier de la Direction des services de sécurité et de protection civile de l’État de la Cité du Vatican.

    Depuis que tous les évêques chiliens ont offert leur démission au pape François, celui-ci en a accepté sept. Jusqu’à ce jour, et alors que les révélations d’abus se succèdent dans le pays, il n’avait procédé qu’à des nominations provisoires d’administrateurs apostoliques à la tête des diocèses vacants.

    dimanche 19 mai 2019

    NILDA FERNÁNDEZ EN « UNA VEZ MÁS », UCTV CHILE 1993.


    FILM « LA CORDILLÈRE DES SONGES »

     NILDA FERNÁNDEZ EN « UNA VEZ MÁS », 
    UCTV CHILE 1993.
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