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vendredi 29 novembre 2013

FOOTBALL : UNE BAGARRE GÉANTE AU CHILI





Les choses deviennent cependant véritablement intéressantes quand les supporters des deux camps, armés de couteaux et d'extincteurs, envahissent la pelouse pour participer au débat. Complètement dépassé, l'arbitre de la rencontre Victor Carrasco voit en outre avec stupéfaction un dirigeant pénétrer sur le terrain pistolet en main. Ce dernier se met à tirer plusieurs coup de feu au milieu de la foule.

S'il n'y a heureusement pas de blessés graves à déplorer, la police s'est d'ores et déjà emparée de l'affaire : « plusieurs personnes doivent venir témoigner au commissariat de police pour nous permettre d'en savoir un peu plus. Trois personnes ont déjà été interpellées » a expliqué le commandant Dario Sandoval. 

Premier buteur du match, Carlos Barriga a commenté à l'issue de la rencontre : « Nous sommes là pour jouer au football, et le résultat est là. Eux n'ont pas réussi à marquer et ont tenté de fausser le championnat, mais peu importe, nous serons champions ». C'est bien là l'essentiel. 

CINQUANTE NUANCES DE GRIS

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LA BAIE D'AINSWORTH. PHOTO LUC MANAGO
Jour 1

Sur la queue du continent, au bout de la cordillère des Andes, Punta Arenas, dernière ville chilienne avant les glaces, est une cité sans charme du 53e parallèle. Comme si l’envoûtement de la nature à venir, au-delà du détroit de Magellan, ne pouvait avoir d’équivalent urbain à proximité. Fondée au XIXe siècle, les rues de la ville sont dénuées de monuments, esseulées, mornes et dramatiques. Larry Clark pourrait tourner dans ce périmètre où à peu près rien ne se passe.

Ce territoire étrange est dominé par le vent, et la tempête qui finit toujours par revenir. La légende dit que les chats volent parfois. La température moyenne annuelle tourne autour de six degrés. On sent comme une grande fatigue partout jusqu’à ce qu’à ce que les soirs de week-end arrivent, et que les rues s’éveillent. Il y a des graffitis d’amour, des affiches de concerts de hard rock sans grosses pointures, de belles motos et des panneaux d’alerte au tsunami, des danseurs de cueca chaussés de bottes à éperons, de jolies filles en robe traditionnelle à volants. Le mercado de la ville sent autant le congre que les plats trop gras des micro restaurants plein à craquer. On y vend des souvenirs made in China et des pulls pour enfants tricotés maison avec un pingouin en guise de blason.

Au port, le Stella Australis se prépare à filer vers la pointe sud du globe. Il accueille

210 passagers, ce qui est peu en comparaison des énormes paquebots « de croisière » qu’on voit sous les tropiques.

Quand sonne le départ, la terre australe est plongée dans un flot gris de mine de plomb. Le vent s’infiltre partout. On rentre les mains dans les poches. On se met à l’abri à regret. Le navire bleu et blanc quitte la ville en fin d’après-midi, pour 2 100 kilomètres de routes fluviales sans communication (pas d’Internet, pas de télévision, pas de téléphone et aucune habitation avant l’arrivée à Ushuaïa). L’époque des grands voiliers est révolue sauf pour les vrais navigateurs qui aiment se faire peur. à bord, pas de luxe outrancier même si tout est impeccable. Les cabines sont simples et chaudes comme on en rêve, de retour d’une balade au froid des ponts. La discipline et l’ordre règnent. Mais la décontraction latine mêlée à la rigueur navale donne à l’ensemble un goût de bon cocktail, parfaitement dosé, à l’ancienne. La croisière existe depuis dix-huit ans. Le groupe appartient à une holding familiale chilienne qui semble connaître son affaire. Depuis le cinquième pont (le plus haut), l’eau est calme mais sombre et sans pitié. Des nuages de plus en plus noirs annoncent la tombée du jour. La mer – car tout le monde dit mer – devient gris anthracite. L’épaisseur des nuages a raison des astres. Aucune étoile ne passera cette nuit-là. Le vent est en place. Les rugissants, féroces, épuisent les yeux, la peau, les muscles. C’est l’une des signatures de l’Antarctique tout proche.

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VARIÉTÉ DE GUI SUR LES ÎLOTS TUCKERS.  PHOTO LUC MANAGO
Jour 2

à l’heure où le soleil finit par se lever de ce côté de la terre, il est 5 h 53. Le détroit de Magellan est déjà derrière nous. à travers les hublots, le spectacle est pictural, jamais opaque mais bel et bien abstrait. L’écume des vagues ressemble à la cime blanche des montagnes qui jalonnent des kilomètres de canaux que le bateau suit. Les distances

sont erronées. à tribord, la terre semble à 500 mètres, à bâbord, à une petite centaine. Les montagnes ont l’air de ne pas dépasser les 1 000  mètres d’altitude. Mais on se trompe – l’effet d’optique. Certains sommets pointent en réalité à 2 300 mètres. La neige les recouvre. à peine le temps de se faire à ce nouveau cadre que les forêts froides, les dernières avant le pôle, apparaissent à l’horizon. L’eau est à cinq degrés, l’air à huit dans le détroit, à six au cap Horn, à onze à Ushuaïa qu’on découvrira bientôt. Mais la brise fait voler les thermomètres.

Et l’érosion est partout à l’œuvre. Il n’y a pas si longtemps, le glacier Marinelli se dressait dans la baie d’Ainsworth. Il a perdu treize kilomètres en cent ans. Les zodiacs du navire déposent les voyageurs volontaires, équipés de gilet de sauvetage, dans cette anse où les éléphants de mer viennent se reproduire. La forêt n’est faite que d’arbres inconnus, de végétations extrêmes. La nature des lieux mute toujours selon le même processus : la mousse recouvre les rochers d’où finissent par sortir de vrais arbres maigres qui l’emportent quand même sur le glacier. Le sol est jaune, rose, vert, saumon. à part les chincols, des oiseaux roux et gris, les lieux sont déserts. Même les insectes semblent avoir abandonné la partie. Le cadre est bien trop âpre à investir, bien que l’air soit plus pur que sur n’importe quel autre territoire où l’on ira. On apprend que

les castors, invisibles, font des ravages. Introduits en 1947, ils étaient une cinquantaine au départ, et dépassent les cent mille aujourd’hui. Sans prédateurs comme au nord de l’Amérique, ils marquent leur

passage où bon leur semble, croquent des arbres centenaires en cinq minutes, qui en chutant font dévier les cours d’eau, les cascades, le chemin des racines, et créent ainsi d’autres bas-reliefs.

Dans le passé, des tribus amérindiennes ont vécu dans l’extrême sud de ce continent, décimées ensuite par les conquêtes, les maladies, l’alcool. Certains vivaient et chassaient nus en toute saison, à la poursuite ou en compagnie des guanacos, une sorte de lama sauvage. D’autres, comme les Yagans, choisissaient la pêche, nus toujours, envoyant les femmes piquer le poisson au fond de l’eau après s’être enduites le corps d’huile de baleine. La Terre de Feu et son fameux détroit de 600 kilomètres, découvert au XVIe siècle par Fernand de Magellan, ont vu des milliers de cartographes, géographes ou naturalistes, comme Charles Darwin au XIXe siècle, se suivre sur ses eaux. Les expéditions duraient parfois dix longues années. Le scientifique anglais Darwin a donné son nom à la cordillère qui arrive ici. Un vent mesquin laisse place à la pluie qui s’efface devant un soleil zénithal qui décline face aux nuages qui finissent eux-mêmes par disparaître… Le tout en moins de deux heures. La nature n’est pas raisonnable.

Le mistletoe, un drôle de gui local, vert et jaune fluo, pousse partout. En Patagonie comme en France, s’embrasser sous ses branches garantit « l’amour toujours ».

Le paquebot repart au sud. En fin d’après-midi, les embarcations tournent autour des pingouins et des cormorans installés sur les îlots Tucker chaque année quoi qu’il arrive. La Terre de Feu est à quelques dizaines de kilomètres. Le voyage devient une grande respiration, une coupure radicale avec le monde terrestre. Des montagnes enneigées succèdent à d’autres montagnes enneigées puis à des falaises couvertes d’arbres. Mais rien n’est jamais identique. Entre le 53e et le 56e parallèle, il n’y a pas d’avant, pas d’après, pas de Paris, pas d’Europe, pas de connexion et plus d’humains, en dehors des compagnons de route.

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AU DÉPART DE PUNTA ARENAS, DANS LA BAIE D'AINSWORTH. PHOTO LUC MANAGO


Sur le bateau, les cocktails à volonté, les bingos, le karaoké version latine, les dîners toujours à la même table, la vente aux enchères finale donnent à l’ensemble un air décalé que la Vie aquatique de Wes Anderson n’a qu’effleuré, et que David Foster Wallace a si imparablement pointé dans l’une des nouvelles d’Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas. Les repas, le pain comme les pâtisseries trop grasses sont faits à bord. Pas de congélation. Le vin change à chaque fois. Le service est chic et désuet comme le veut l’exercice, même si on n’est pas dans un Agatha Christie. On pourrait boire des litres de café, dormir éveillé, se saouler toute la journée, mais l’ivresse servirait à quoi ?

Le grand calme des cabines finit généralement par influer sur les rendez-vous quotidiens avec les autres voyageurs. Loin du monde, on encaisse les vues magiques. On dort peu, on se réveille à l’aube. Le lever du soleil n’a d’égal que son coucher. Les nuages sont plus bas et plus profonds que nulle part ailleurs. Les photographies se révèlent graineuses. Avant que le réveil ne sonne pour tout le monde, les ponts sont déserts, les couloirs vides. L’atmosphère des salons est parfois lente et sourde, parfois ivre et hilare. Dehors, le bleu marine tient la note jusqu’à ce que le soleil prenne le pas sur le reste.

Un vieil album de Sade passe de temps en temps, transformée en musique d’ascenseur pour salle de bar à la moquette étoilée, aux grandes vitres tachées de sel.

Après deux jours de mer, le bateau se retrouve, en pleine nuit, exposé au Pacifique. On sort de l’Archipel – ce sera la seule et unique fois – et ça produit son effet. Autour du navire, pas de canaux protecteurs trente minutes durant. Les vagues font trois ou quatre mètres ce qui suffit à réveiller tout le monde. Les lits tanguent, les objets glissent et tombent. Depuis la cabine au hublot pas tout à fait carré, on ne voit qu’un noir effrayant et l’écume floue des vagues.

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LEVER DE SOLEIL À USHUAÏA. PHOTO LUC MANAGO 

Jour 3

Au moment du petit-déjeuner, les nuits courtes laissent des traces sur le visage des passagers, à qui il ne viendrait pourtant pas à l’idée de se plaindre. De retour dans les terres, le glacier Pia apparaît comme dans un long travelling de cinéma. Le bleu, presque aigue-marine, de cette énorme masse glacée et ses crevasses de

13 000 km2 n’est qu’un effet d’optique. C’est la seule couleur à avoir assez de puissance pour ne pas être absorbée mais reflétée. Les échos d’une énorme explosion de dynamite font sursauter les passagers. Le bruit provient de la glace elle-même qui s’éventre de l’intérieur. à la surface, rien ne bouge jusqu’à ce que, tout à coup, un bloc s’effondre. Des morceaux de glace traînent sur l’eau, donnant un air postapocalyptique. Les rochers, constitués de granit et de quartz réunis sous la pression, ont l’apparence d’une écorce d’arbre grise et noire ou d’un marbre bizarre. Cette excursion jusqu’à ces rochers, comme les autres, est à placer dans la catégorie cool, pas plus de deux heures, avec chocolat chaud whisky à l’arrivée – on s’y fait très bien.

Jour 4

Le lendemain, le cap Horn arrive enfin. Le soleil s’est levé à 4 h 53. Le morceau Retrograde de James Blake s’impose face au bleu sombre et au noir des flots. La nuit est encore là, le jour aussi. ça subjugue, ça affole et finalement ça apaise. Tout se confond et change en quelques minutes, l’eau, son cadre, la lumière, la température.

Des milliers de bateaux se sont perdus dans cette zone avant que le canal de Panama offre un trajet moins inhumain aux marins modernes. La ville de Hoorn au Pays-Bas, d’où le cap tire son nom, est bien lointaine. Le cap Horn chilien est une île longue de six kilomètres, tout en bas de l’Amérique du sud. Son sommet culmine à 500 mètres. Pas un arbre à l’horizon. Le ciel est bas, blanc, dur. Il est rarement bleu par ici. Les passagers trépignent face au joyau qu’ils rêvaient de fouler, et sur lequel on a, ce jour-là, le droit de grimper. Au bout d’une longue rampe de bois qui mène au pic, une grande statue de métal s’ouvre sur un albatros. C’est presque aussi vilain qu’une sculpture d’autoroute. Le monument rend hommage aux marins qui périrent ici-bas. Des plaques de marbre usées sont gravées d’odes poétiques à la nature. Cachés derrière un relief, le phare et sa maison rouge est perdue, tragique, dramatique. Le gardien et sa famille vivent sur le cap une grande partie de l’année mais les derniers ont dû partir il y a quelques semaines pour raisons médicales. Deux officiers de la marine chilienne, en uniforme, veste et casquette, attendent que les jours passent. Ils aimeraient être ailleurs. La solitude et le bout du monde ne sont pas toujours de bonne compagnie. Ils resteront à leur poste encore huit semaines et ne cachent guère leur mélancolie.

à l’intérieur du phare, des drapeaux ont été punaisés aux murs comme des reliques dédicacées à cette terre qui a résisté à toutes les rafales. La pointe de l’Atlantique et celle du Pacifique dessinent autour de nous un entonnoir fatal. On quitte le cap Horn au moment où les mains gèlent. La pluie s’en mêle. Les zodiacs s’agitent. De retour dans le grand calme du parc national Agostini, le bateau longe l’île Navarino, des dauphins s’incrustent sur la route.

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L'ARRIVÉE AU CAP HORN.  PHOTO LUC MANAGO
L’après-midi même, la Patagonie de la pampa argentine n’est pas loin. La baie de Wulaia joue les indices. à la descente du zodiac, à l’heure de la dernière excursion, on pense en touriste présomptueux qu’on a déjà vu ces paysages d’herbes folles, jaunies, à hauteur d’épaule. Mais grimper dans une forêt de coihues, ces cousins des hêtres de l’hémisphère nord, clôt la conversation. Deux petites îles flottent dans la baie. Elles ont été offertes à Cristina Calderón, aujourd’hui âgée de 85 ans, et à son fils, qui sont les deux derniers habitants Yagans de ce monde verdoyant. Le panorama sur la baie, les montagnes au loin, les îles au premier plan, le ciel et ses nuages qui se reflètent dans une étendue d’eau immense et calme rend niais, silencieux, presque romantique. ça pourrait être la Suisse ou le Montana mais c’est encore plus beau que la Suisse et le Montana. Les milliardaires américains s’offrent des parts gigantesques de ces terres bénies des dieux. Douglas Tompkins, patron écolo-citoyen de The North Face et Esprit, a par exemple acquis près d’un million d’hectares plus au nord, à cheval sur les deux pays, Chili et Argentine.

Il n’est plus question de tempête, de houle, de vent gelé. Ushuaïa et ses 40 000 habitants, la terre donc, seront là à minuit. La nostalgie, on n’y peut rien, s’empare des occupants du bateau. Les fumeurs de cigarettes traînent plus longtemps dehors. Les adieux du capitaine et de son équipage annoncent la fin qu’on ne veut pas voir sonner.

Jour 5

De retour à terre, la marche n’est pas aisée, le sol est mouvant, la tête tourne encore. On tangue. Ce n’est pas le mal de terre, c’est le décalage, l’oubli des codes, la civilisation terrestre disparue et à nouveau si proche.

Dans les rues d’Ushuaïa, vers une heure du matin, on croise des hipsters, des fans d’indie rock, en route ou de retour du pub de la ville plein à craquer. On y boit du Fernet mélangé à du Coca-Cola, ce qui donne un équivalent du Piscola chilien (le Pisco, étant un brandy local et le Coca, qu’on met vraiment partout). La rue principale, avec ses boutiques de vêtements et de gadgets, ressemble à celle d’une station de ski.

Des sigles Mötley Crüe sont tagués sur des murs, un « Justicia » se répète, un message dit « Todos con Cristina ». La présidente Cristina Kirchner s’est fait opérer du cerveau le matin même. On apprend que Patrice Chéreau est mort, que l’Amérique est toujours bloquée, qu’Alain Delon est bien d’un autre bord, que la France approche. Le lever de soleil dure quelques minutes. Le rouge mystique du ciel laisse une dernière impression de mirage.

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PHOTO LUC MANAGO

PRATIQUE

Santiago et Buenos Aires ont, cette fois, joué les villes étapes. Santiago et son Sanhattan (l’équivalent du lointain Manhattan) apparaissent après une quinzaine d’heures d’avion depuis Paris.

De là, on peut descendre dans le Grand Sud à bord d’un train de bonne réputation, en voiture sur la célèbre Transaméricaine offerte à la grande vitesse et en avion jusqu’à Punta

Arenas. Le retour se fait via Buenos Aires.

Santiago du Chili

Hôtel Plaza El Bosque

Au pied des buildings, il ne peut plaire qu’aux voyageurs en quête de grand confort. On y croise des hommes d’affaires et des touristes de passage comme nous.

Ebro 2828 Las Condes, Santiago 7550091, +56 2 498 1800

Buenos Aires

Hôtel Club Francès

Jadis le lieu était un club où les expatriés se retrouvaient. Aujourd’hui, ce bâtiment construit il y a cent quarante-sept ans, a le chic un peu froid des lieux chéris des gens « de la haute ». Un voyage dans le voyage.

Rodríguez Pena 1832,

1021 Buenos Aires,

+54 11 4812-5235

Restaurant Osaka

La tendance est à la cuisine peruvio-japonaise. Comme ça, ça peut paraître étrange, surfait mais c’est du grand art lorsqu’on y goûte chez Osaka, l’une des meilleures tables de la ville.

Soler 5608, Buenos Aires,

+54 11 4775-6964.

Vols quotidiens Paris-Santiago

(14h30 de vol) et Paris Buenos Aires, à 1 275 €* ttc en éco,

au 3654 ou airfrance.frTarifs (hors promo) soumis à conditions.

Croisière Punta Arenas / Ushuaïa 5 jours / 4 nuits à partir de 1 346 dollars (975 euros) en basse saison.

http://www.australis.com

Marie OTTAVI

mercredi 27 novembre 2013

LE CHILI TENTE UN MODÈLE SOCIAL À LA SCANDINAVE

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UN SUPPORTER DE LA PRÉSIDENTE CHILIENNE MICHELLE BACHELET S'EST FAIT TATOUER SON PORTRAIT SUR SA CUISSE, LE 17 NOVEMBRE 2013. PHOTO CLAUDIO REYES

Michelle Bachelet redeviendra en décembre la présidente du Chili. Avec pour priorité la satisfaction des classes moyennes et, en ligne de mire, le modèle suédois.
par Anthony Bellanger

Élue confortablement, Michelle Bachelet pourra compter sur une majorité nette dans les deux chambres. Elle a même frôlé l’élection au premier tour avec 46,7 % des suffrages. La moitié de ce résultat donnerait des palpitations aux socialistes français. Pourtant, ses partisans faisaient grise mine au lendemain du premier tour.

Une déception qui se résume à trois chiffres : la candidate de la droite, Evelyn Matthei, a obtenu un quart des suffrages, le double de ce qu’on lui prédisait; la moitié des Chiliens s’est abstenue ; elle n’aura pas la majorité des deux tiers à l’Assemblée et au Sénat. Or cette super-majorité lui était indispensable pour réformer en profondeur une Constitution directement héritée de Pinochet.


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MICHELLE BACHELET . PHOTO RODRIGO LÓPEZ PORCILE
Pourquoi les électeurs ont-ils été si discourtois avec une femme dont la popularité internationale est si grande ? D’abord, parce que les Chiliens ont de la mémoire. Ils se souviennent de la première présidence de Michelle Bachelet entre 2006 et 2010, et de son bilan, disons, socialement mitigé. Elle a certes renforcé le système des retraites et amélioré la couverture sociale des plus démunis mais a échoué sur un point crucial : l’éducation.

C’est sous sa présidence que les premières manifestations étudiantes ont éclaté. Ce à quoi elle a répondu par une loi éducative plus généreuse. Mais c’était très tard et surtout trop peu. Inutile de préciser que le président de droite qui lui a succédé, Sebastián Piñera, a peu amélioré l’ordinaire des étudiants. Un tel immobilisme s’explique très bien : la gauche sud-américaine a été – à juste titre – obnubilée par le sort des plus pauvres.


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MICHELLE BACHELET . PHOTO RODRIGO LÓPEZ PORCILE
Du Brésil au Chili, de l’Argentine au Pérou, tous les gouvernements de gauche ont ciblé les plus démunis. En chemin, ils ont zappé une classe moyenne en plein essor et exigeante. Et que veut cette petite bourgeoisie industrieuse ? Elle veut la Suède ! A savoir des écoles gratuites, la santé pour tous et des transports publics de qualité. Au Brésil, ça a donné les manifestations de juin 2013 contre la cherté et la mauvaise qualité des transports. Au Chili, d’immenses rassemblements et des grèves étudiantes pour la gratuité de l’éducation.

Dans toute l’Amérique latine, les universités sont privées et chères : en moyenne 4 300 € par an en Colombie, près de 5 000 € en Argentine et 8 400 € au Chili. Le tout financé par des prêts étudiants à des taux… sud-américains. Or, après vingt ans de croissance à 4 ou 5 % dans toute la région, cette classe moyenne veut aussi profiter de la richesse accumulée. En clair, elle veut passer de la charité (s’occuper des plus pauvres) à la solidarité (redistribuer). Sauf que rien n’est prêt pour ce saut qualitatif.


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MICHELLE BACHELET . PHOTO RODRIGO LÓPEZ PORCILE
Les grandes économies sudaméricaines sont encore largement marquées par un néolibéralisme sans frein ou presque. Tout est à inventer et les élites locales sont très réticentes. C’est le sens du vote chilien : la classe moyenne (ceux qui votent) doute de la volonté des élites (ceux qui sont élus) de la satisfaire. Elle doute de Dilma Rousseff au Brésil et de Michelle Bachelet au Chili. La chance de ce pays est d’avoir les moyens d’une telle révolution. Les moyens financiers d’abord. Et les moyens personnels d’une “jefa” (“une chef”) qui a passé trois ans à la tête de l’ONU Femmes où, justement, le modèle était scandinave.


mardi 26 novembre 2013

CHILI : CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI NAUTIQUE 2013

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI NAUTIQUE CHILI  2013
Le Lago Los Morros, dans la banlieue de Santiago (Chili), accueille cette semaine les Championnats du monde de ski nautique. Trente-quatre nations participent à ce rendez-vous dont les finales auront lieu samedi et dimanche. 
CLÉMENTINE LUCINE LORS D'UN PASSAGE EN FIGURE.
 PHOTO TODD RISTORCELLI

Deuxième en 2011 lors des derniers Mondiaux, la France ambitionne de retrouver un sommet qu’elle avait connu en 1995 et 1997. Etats-Unis (champions de 1959 à 1989 puis en 2001, 2003, 2005 et 2007), Canada (champion notamment en 1999 et 2009), Grande-Bretagne, Biélorussie (tenante du titre) devraient être les principaux rivaux des Tricolores.


FIGURES





« LE SKI NAUTIQUE FIGURE OU FREESTYLE SE RAPPROCHE DU PATINAGE ARTISTIQUE. IL S'AGIT DE D'EFFECTUER DEUX PARCOURS DE VINGT SECONDES, L'UN CORDE AU PIED, L'AUTRE À LA MAIN. IL FAUT FAIRE LE PLUS DE FIGURES QUI VALENT LE PLUS DE POINTS POSSIBLE », EXPLIQUE CLÉMENTINE LUCINE. « CINQ JUGES REGARDENT LE PASSAGE ET TROIS SONT NÉCESSAIRES POUR VALIDER UNE FIGURE. ON UTILISE AUSSI LA VIDÉO, CONTRAIREMENT À D'AUTRES SPORTS », CONCLUT PATRICE MARTIN.

« Depuis maintenant plus de 25 ans, la France occupe une place stratégique sur le devant de la scène internationale, rappelle sur le site fédéral Patrice Martin, président de la Fédération Française de Ski Nautique et Wakeboard (FFSNW) et 12 fois champion du monde (34 fois champion d’Europe). Au sein de l'Equipe, qu'il s'agisse de Manon Costard, Clémentine Lucine, Marion Mathieu, Iris Cambray, Thibaut Dailland ou encore Alexandre Poteau, tous ont des chances de remporter des médailles, estime Patrice Martin Concernant les athlètes engagés en individuels, là encore tous ont également des chances de remporter des médailles, qu'il s'agisse de Pierre Ballon en Figures ou du quatuor féminin de Slalom composé de Anaïs Amade, Ambre Franc, Claire-Lise Welter et Clémentine, toutes ont la possibilité de rentrer des bouées avec une cordes à 10,75m. Mais il n'y aura de toute évidence que 3 places sur le podium et la concurrence étrangère sera rude. » 


SAUT

  


« LE SAUT NÉCESSITE UN TREMPLIN ET UN MAXIMUM DE VITESSE. C'EST LA DISTANCE QUI COMPTE, AINSI QUE LA RÉCEPTION. CHAQUE DISCIPLINE DU SKI NAUTIQUE EST DIFFÉRENTE. C'EST UN SPORT COMPLET QUI NÉCESSITE TONICITÉ, GAINAGE, PUISSANCE ET TECHNIQUE», DÉCRIT CLÉMENTINE LUCINE.

Même discours ambitieux pour le Directeur Technique National Gregory Saint-Genies : « Nous avons une équipe de France particulièrement forte et soudée avec un gros potentiel. Nous avons une grande densité qui peut nous ramener des médailles individuelles. Nous avons des objectifs de très haut niveau pour aller chercher ce titre mondial par équipes et on peut espérer par ailleurs 5 ou 6 médailles. » - P.G.-B.

lundi 25 novembre 2013

L' ETRANGER 3/10 D'ALBERT CAMUS

3

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HORS-CHAMPS- PAR LAURE ADLER -  FRANCE CULTURE «L'ETRANGER 3/10 » FICTIONS / LE FEUILLETON DU 5 NOVEMBRE 2013   DURÉE : 00:20:01
Réalisation : Christine Bernard-Sugy
Rediffusion de 2002

L'Etranger 3/10

Avec Jean-Michel Dupuis, Jean-Claude Leguay, Daniel Laloux, Constance Dollé, Guillaume de Tenquedec, Christian Pereira, Philippe Magnan, Philippe Houriet, Patrice Melennec, Michel Robin, Magid Bouali, Eric Caruso et Paul Bisciglia.

Adaptation David Zane Mairowitz et Nicole Marmet

L' ETRANGER 1/10 D'ALBERT CAMUS

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HORS-CHAMPS- PAR LAURE ADLER -  FRANCE CULTURE «L'ETRANGER 1/10 » FICTIONS / LE FEUILLETON DU 4NOVEMBRE 2013   DURÉE : 00:20:01
Réalisation : Christine Bernard-Sugy
Rediffusion de 2002
"Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort." Albert Camus avait ainsi résumé L'Etranger, publié en 1942 mais encore aujourd'hui d'une singulière actualité. Cette adaptation radiophonique en 10 épisodes, construite sur la relation contradictoire entre la sensualité des paysages algériens et l'apparente insensibilité de Meursault, mêle de façon subtile et vivante la succession des scènes, depuis la mort de la mère jusqu'au meurtre de l'Arabe sur la plage et le déroulement du procès, faisant alterner dialogues et pensées intimes du narrateur. Une musique originale spécialement composée pour évoquer la prégnance des paysages, de courts extraits d'enregistrements d'Albert Camus qui confère à l'auteur une présence quasi fantomatique, contribuent à donner à cet objet radiophonique original des échos contemporains et néanmoins fidèles à l'œuvre de Camus.
L' Etranger 1/10 Avec Jean-Michel Dupuis, Jean-Claude Leguay, Daniel Laloux, Constance Dollé, Guillaume de Tenquedec, Christian Pereira, Philippe Magnan, Philippe Houriet, Patrice Melennec, Michel Robin, Magid Bouali, Eric Caruso et Paul Bisciglia. Adaptation David Zane Mairowitz et Nicole Marmet

L' ETRANGER 2/10 D'ALBERT CAMUS

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HORS-CHAMPS- PAR LAURE ADLER -  FRANCE CULTURE «L'ETRANGER 1/10 » FICTIONS / LE FEUILLETON DU 5 NOVEMBRE 2013   DURÉE : 00:20:01
Réalisation : Christine Bernard-Sugy
Rediffusion de 2002

L'Etranger 2/10 Avec :  Jean-Michel Dupuis, Jean-Claude Leguay, Daniel Laloux, Constance Dollé, Guillaume de Tenquedec, Christian Pereira, Philippe Magnan, Philippe Houriet, Patrice Melennec, Michel Robin, Magid Bouali, Eric Caruso et Paul Bisciglia. Adaptation : David Zane Mairowitz et Nicole Marmet

dimanche 24 novembre 2013

LES « GRENOUILLES DE DARWIN » SONT-ELLES SUR LA VOIE DE L'EXTINCTION ?

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LA GRENOUILLE DE DARWIN. PHOTO
Sur le site PLoS ONE, des spécialistes font le point de la situation des grenouilles du genre Rhinoderma, dont l’une des deux espèces a probablement déjà disparu. 
En cause, la perte de leur habitat, notamment en Amérique du Sud, mais aussi un agent pathogène qui décime les amphibiens du monde entier depuis plusieurs années.

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 LE DERNIER COASSEMENT DE LA GRENOUILLE DE DARWIN. PHOTO CLAUDIO SOTO AZAT 

Une équipe de chercheurs de l’Université Andrés Bello Chili (UNAB) et de la Société zoologique de Londres (ZSL) a examiné la situation des deux seules espèces de grenouilles du genre Rhinoderma. Ils ont observé celle du nord, Rhinoderma rufum, endémique du Chili, et celle du sud, Rhinoderma darwinii, découverte par le naturaliste Charles Darwin et vivant au Chili et en Argentine. 

La première, présumée éteinte, n'a pas été vue depuis 1980. La seconde est elle toujours présente mais sa situation ne semble pas bien meilleure : aujourd'hui, elle est présente de façon inégale sur son aire de distribution et ses effectifs sont en forte baisse. Selon l'étude, la déforestation est la principale menace pesant sur cette grenouille. Mais les spécialistes estiment que ce phénomène ne peut à lui seul expliquer que la population de R. darwinii soit en chute libre. 


L’espèce de couleur marron verte et mesurant entre 2,5 et 3,5 cm, est endémique des forêts australes de Patagonie. Elle se rencontre ainsi au Chili et en Argentine dans des régions où son habitat n'est pas toujours perturbé. Or, les populations déclinent quand même. 


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UN CHAMPIGNON SERAIT LE RESPONSABLE DE L'EXTINCTION DE LA « GRENOUILLES DE DARWIN ».  PHOTO

Une maladie fatale ? 

Une autre menace plane sur la tête des grenouilles : celle d'un agent pathogène. Des tests ont en effet révélé chez cette espèce la présence de Batrachochytrium dendrobatidis, un champignon responsable d’une maladie qui touche actuellement les amphibiens du monde entier, la chytridiomycose. Les taux d'infection, bien que moins importants chez R. darwinii que chez d’autres espèces, restent préoccupants, expliquent les auteurs. 


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RHINODERMA DARWINII . PHOTO MICHAEL LEACH CHEZ ARKIVE 

« Nous ne pouvons pas dire de façon concluante ce qui est à l'origine de la mort de toutes ces grenouilles mais nous mettons en place un dossier circonstanciel complet. Il est possible de traiter la chytridiomycose au niveau individuel. Ce n'est pas une solution à grande échelle, bien sûr, mais dans le cadre d'un programme d'élevage en captivité, cela pourrait être très important pour certaines de ces espèces extrêmement menacées », conclut le Dr Marcus Rowcliffe, de la ZSL.

jeudi 21 novembre 2013

IL Y A 40 ANS: CHILI - URSS, LE MATCH FANTÔME

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FRANCISCO « CHAMACO » VALDÉS MUÑOZ, LE BUTEUR DU « MATCH ».
Pour la Coupe du Monde 1974, la procédure prévoyait une place à départager entre les confédérations européenne et sud-américaine: l’URSS d’un côté, le Chili de l’autre (après un test-match face au Pérou). 
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DES MILLIERS D'OPPOSANTS SONT INTERNÉS
ET ATROCEMENT TORTURÉS. NOMBRE D'ENTRE
 EUX DISPARAÎTRONT. PHOTO ARCHIVES INA.
par MIKE SHANON 
Mais, le 11 septembre 1973, un coup d’Etat                                      
militaire éclata au Chili : le général Augusto Pinochet renversa Salvador Allende et instaura une dictature sévère. L’Estadio Nacional, qui avait hébergé la finale du Mundial 1962, servit d’ailleurs de camp de rassemblement et de concentration.


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DES PRISONNIERS POLITIQUES AU STADE
NATIONAL À SANTIAGO. LE 22 SEPT 1973
Le 26 septembre, la rencontre aller du barrage intercontinental se solda par un nul vierge, au stade Luzhniki, alors appelé Lénine. L’URSS, qui n’avait pas dénoncé le coup d’Etat, réclama ensuite que le match retour se dispute sur terrain neutre, annonçant son refus de jouer à Santiago dans un stade ayant servi de prison et de salle de torture. Le gouvernement chilien cria au scandale. La Fifa tergiversa, puis envoya une délégation au Chili qui décréta que « le cours de la vie était normal, il y avait beaucoup de voitures et de piétons, les gens avait l’air heureux et les magasins étaient ouverts...» tandis que l’Estadio Nacional, appelé alors Stade de la Mort était assimilé à « un simple camp d’orientation ».
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DES PRISONNIERS POLITIQUES AU STADE 
NATIONAL À SANTIAGO. LE 22 SEPT 1973

Le 21 novembre 1973, 40.000 Chiliens virent leur équipe monter seule sur la pelouse et entamer un match… sans adversaires ! Au bout d’un moment, Francisco Chamaco Valdes poussa la balle dans le but… vide (notre photo). La Fifa avalisa le score de 1-0 et… la qualification du Chili !

Plus tard, la Fédération mondiale afficha sur ses archives un hypocrite et pudique : 2-0 forfait.

L’URSS, bien que vice-championne d’Europe mais pas très fringante sportivement à l’époque, ne retrouva le Mondial qu’en 1982.
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CARLOS CASZELY EST CONSIDÉRÉ L'UN DES
MEILLEURS JOUEURS CHILIENS, AU MÊME
TITRE QU’ELÍAS FIGUEROA, IVÁN ZAMORANO,
MARCELO SALAS OU LEONEL SÁNCHEZ
Lors de l’envol pour l’Allemagne, la délégation chilienne eut la visite du dictateur Pinochet qui s’adressa, avec cynisme, à Carlos Caszely, alors attaquant vedette de la Roja : « Vous êtes le premier joueur de gauche à jouer pour la droite. » L’attaquant répondit tout aussi cyniquement : « Je joue en effet… sur l’aile droite. »

Lors du premier match du Chili, le 14 juin 1974, contre la RFA, Carlos Casezly fut le premier joueur à se voir montrer un… carton rouge.

HORS-CHAMPS : ALAIN BADIOU ( 5/5 )

Hors-champs
par Laure Adler

5

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HORS-CHAMPS- PAR LAURE ADLER -  FRANCE CULTURE « ALAIN BADIOU (5/5) ÊTRE PHILOSOPHE » VENDREDI 15 NOVEMBRE 2013  DURÉE : 00:44:00
Alain Badiou est l'un des philosophes français les plus reconnus sur le plan international, l'un des plus traduits, avec une œuvre considérable dans plusieurs registres comme celui de l'ontologie des mathématiques, mais aussi de la politique et du théâtre.
Et pourtant, certains de ses écrits font débat, comme en attestent notamment les ouvrages d’Eric Marty et de Jean-Claude Milner. Loin d'être un philosophe académicien, il brouille les pistes, s'entête quelquefois dans la polémique et croit encore à la possibilité de modifier notre destin, même s'il a abandonné l'illusion des lendemains qui chantent.
Pendant toute cette semaine, nous essaierons de faire le point à la fois sur son parcours, ses engagements, ses errements quelquefois, ses aspirations, sa croyance en la philosophie.