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dimanche 30 novembre 2008

Hommage aux «Grands-mères de la Place de Mai»

Programme
-Dépôt de gerbes devant la plaque Argentina
-Lecture du communiqué du "Collectif Argentin pour la Mémoire"

-Galerie Argentine :
-Exposition de photos et articles de presse
Invitée : Mme. Jeanne Dupouy Membre de l'ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) Militante active dans la recherche des enfants disparus en Argentine, elle travaille depuis 1977 avec les Grands-mères de la Place de Mai.

-Projection du film :
« BUTIN DE GUERRE » « BOTÍN DE GUERRA » de David BLAUSTEIN
Argentine - 1999 - 93 min. - Beta SP/ c - Documentaire
Français/ Espagnol.

Entre 1976 et 1983, dans le cadre du plan Condor, les militaires argentins ont enlevé environ 500 enfants pour les placer dans des familles proches du régime. David Blaustein retrace les années noires de la dictature argentine à travers le récit des grands-mères et le témoignage d'enfants qui ont pu réintégrer leur vraie famille.
-Information sur les derniers petits enfants qui ont récupéré leur identité et les causes initiés en justice.

Ambassade de la République Argentine
Galerie Argentine
6, rue Cimarosa- 75116 Paris
75116 Paris

samedi 29 novembre 2008

Madonna : un homme veut qu’elle adopte sa fille malade

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Photo AP

Fredy Maureira est un homme désespéré. Ce Chilien est le papa d’une petite Valentina, âgée de huit ans, atteinte de mucoviscidose. Issu d’un milieu modeste, il n’a pas assez d’argent pour payer le suivi médical que nécessite cette pathologie. Après avoir perdu son fils de six ans par la faute de cette même maladie, ce papa a décidé d’en appeler à Madonna pour éviter que sa petite fille subisse le même sort.

La chanteuse qui passera en concert au Chili les 10 et 11 décembre prochains, a fait part de son envie d’adopter un deuxième enfant, après l’avoir déjà fait avec le petit David Banda. Fredy Maureira en a entendu parler et a alors mûri son projet fou. Il plantera sa tente devant l’hôtel où descendra la popstar pour attirer son attention et la convaincre d’adopter sa fille : «J’ai déjà vu mon fils mourir dans mes bras, sans pouvoir rien faire, a-t-il confié au journal La Tercera. Je ne veux pas que l’histoire se répète. Bien sûr que ça me déchirerait de la faire adopter, mais il ne reste pas d’autre solution.»

Ce papa prêt à tout pour sauver sa fille a expliqué qu’il avait déjà envoyé quatorze lettres à la présidente du Chili, Michelle Bachelet, sans recevoir aucune réponse. L’intérêt médiatique que cette triste histoire commence à susciter permettra peut-être de réveiller la générosité de donateurs. Fredy Maureira pourrait ainsi soigner sa fille et la garder auprès de lui.

C.G.

vendredi 21 novembre 2008

Inti Illimani : l'épreuve du temps

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Lancé en 2006, Pequeño Mundo est un disque de grande pop classique latino-américaine. On est loin de ce style andin proéminent qui a fait connaître le groupe à la fin des années 60, il y a de ça 46 albums et encore plus de tournées mondiales.

Inti Illimani, il faut le rappeler, est issu de cette nueva canción chilena, la nouvelle chanson chilienne. En tournée européenne lorsque le général Augusto Pinochet a renversé le gouvernement socialiste de Salvador Allende, en 1973, le groupe fut interdit de séjour et devint une des figures emblématiques de la gauche chilienne en exil.

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Chanteur, compositeur et multiinstrumentiste, Marcelo Coulon a vécu quelques années à Paris (ce qui explique la qualité plus qu'acceptable de son français), mais le plus clair de l'exil (après le coup d'État en 1973) s'est passé à Rome. De la fin des années 80 au début des années 90, les membres d'Inti Illimani sont rentrés au Chili.

«Lorsque nous avons commencé, rappelle Marcelo Coulon, la musique des Andes n'était pas très connue au Chili. Nous l'avons apprise et maîtrisée parce que voulions exprimer notre esprit bolivarien, c'est-à-dire celui d'une culture forte de l'entière Amérique latine. Par la suite, nous avons élargi nos horizons en incluant d'autres styles d'Amérique latine et même d'Europe. Notre séjour en Italie nous a même conduits à jouer la tarentelle!»

Tout au long de cette trajectoire qui dépasse quatre décennies, certains membres d'Inti Illimani ont quitté la formation originelle, d'autres les ont remplacés.

«Nous avons recruté une relève très forte, croit Marcelo Coulon. Sous l'impulsion de nos jeunes collègues, nous avons incorporé d'autres musiques et d'autres rythmes. Notre musique est restée vivante, on y a greffé les genres qui nous ont touchés. Les dernières avancées? Il est difficile de parler de soi, mais mon statut d'ancien me permet de voir l'évolution de notre pratique de l'improvisation, par exemple.»

Marcelo Coulon est membre régulier d'Inti-Illimani depuis 1978. En 1970, il avait remplacé son frère Jorge pendant plusieurs mois pour réintégrer le groupe huit ans plus tard. Jorge Coulon, en fait, est le seul membre originel de la formation qui porte le nom Inti Illimani.

L'interviewé raconte sa version des bouleversements internes: «Max Berru a été le premier à quitter, en 1996. Il ne voulait plus faire de tournée, entre autres. En 1998, José Seves, une des voix plus fortes, a démissionné pour des raisons similaires. En 2001, ce fut au tour de Horacio Salinas, un des plus importants compositeurs du groupe, parce qu'il avait un boulot à l'université. Vers 2004, Horacio Duran a aussi laissé le groupe. Lui, José Seves et Horacio Salinas ont alors décidé de se regrouper, estimant avoir fait une bêtise. Ils ont repris le travail.»

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Ils ont d'ailleurs repris le travail sous le nom... Inti Illimani Historico! Pendant que le Inti Illimani des frères Coulon (huit musiciens, dont un Cubain) tourne actuellement au Canada, l'autre noyau se produit en Europe. On devine les tensions entre les deux factions. «C'est triste. Pour moi, c'est une défaite sur le plan humain, je croyais vraiment à l'amitié», de commenter poliment Marcelo Coulon, pas très à l'aise.

Chose certaine, ce qui sera présenté au Kola Note ne manquera pas de classe, si l'on s'en tient au contenu de Pequeño Mundo.

«Nous ferons la majorité des chansons de cet album, nous devrons aussi faire plaisir au public en entonnant quelques succès. Vous savez, nous pouvons faire plus de 400 chansons. Pour souligner le centième anniversaire de naissance de Salvador Allende, d'ailleurs, nous avons interprété 100 titres d'affilée pendant de nombreuses heures.»

Inti Illimani se produit ce soir, 21 h, au Kola Note.

lundi 17 novembre 2008

Départ d'un haut responsable militaire chinois pour l'Amérique latine

Xu a été invité par le ministre vénézuélien de la Défense nationale Gustavo Rangel Briceno, le ministre chilien de la Défense nationale Jose Goni et le ministre brésilien de la Défense nationale Nelson Jobim.
"Il s'agit d'une importante activité diplomatique pour les forces armées, qui vise à renforcer la compréhension mutuelle et les échanges militaires", a indiqué Qian Lihua, directeur du Bureau des Affaires étrangères du ministère chinois de la Défense nationale.
Xu rencontrera les dirigeants des trois pays d'Amérique latine et s'entretiendra avec leur ministre de la Défense nationale. Il visitera également des instituts militaires.
De tels échanges militaires sont tout à fait normaux entre les forces armées, et ils ne s'adressent à aucune tierce partie et ne menacent pas les intérêts d'autres pays, a souligné Qian.
La Chine maintient des échanges et la coopération dans le domaine militaire avec 18 pays d'Amérique latine, en particulier en matière d'échanges professionnels et académiques de haut niveau et de formation du personnel.

Le Chili dévoile une murale de Roberto Matta cachée par le régime Pinochet

Photo Matias Espinosa
On peut maintenant revoir la murale surréaliste à l'hôtel de ville de La Granja, à l'extérieur de Santiago, à l'issue d'une restauration qui aura demandé trois ans de travail, et coûté environ 43 000 $.

L'oeuvre, qui mesure 4 mètres par 24, est intitulée "Le Premier But du peuple chilien". Exposée officiellement depuis dimanche, elle célèbre la victoire du président socialiste Salvador Allende en 1971. Allende a été renversé en 1973 par un coup d'Etat militaire orchestré par le général Augusto Pinochet, qui a gardé le pouvoir jusqu'en 1990.

Les autorités locales se sont rappelé l'existence de la murale en 2005 et ont entrepris de la restaurer.

L'artiste Roberto Matta est décédé en novembre 2002, à l'âge de 92 ans.

vendredi 14 novembre 2008

CANADA - Une sculpture pour Allende

L'Histoire est à nous, c'est le Peuple qui la fait.
— Salvador Allende

Un jury composé de sept membres choisira l'oeuvre finale parmi les propositions de trois finalistes.
Ce jury comprendra: trois spécialistes en arts visuels, un représentant de l'arrondissement, un représentant de la communauté chilienne, un représentant la Société du parc Jean-Drapeau, une agente de développement culturel de la Ville de Montréal.

Lors de la signature d'un protocole d'entente avec l'Association des Chiliens du Québec, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a déclaré: «En contribuant à perpétuer la mémoire de Salvador Allende à travers une sculpture monumentale, notre administration tient à réitérer son engagement à défendre la démocratie et les droits de la personne.»
L'oeuvre sera installée à l'île Notre-Dame, dans les jardins des Floralies. Elle y voisinera d'autres oeuvres offertes à la Ville, notamment par le Mexique, la France et le Portugal.

Financement partagé
La communauté chilienne s'engage à défrayer 30 000 des 90 000 $ nécessaires à la réalisation de l'oeuvre. La Ville de Montréal complétera le financement et assumera une partie des frais de réalisation de l'oeuvre:
les honoraires de l'artiste , la fabrication de l'oeuvre , son transport, son installation.

La réalisation de cette sculpture commémorative a pour but de souligner le centième anniversaire de naissance de Salvador Allende, le 26 juin 1908. Il s'est suicidé au moment du coup d'État militaire d'Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973.

mercredi 12 novembre 2008

Le peuple mapuche du Chili sur le chemin de l'autodétermination?

Le conflit entre l'Etat du Chili et le peuple mapuche est-il en voie de résolution? Le 14 octobre dernier, le «Journal officiel» publiait une nouvelle attendue avec impatience depuis près de vingt ans: la ratification de la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT), un texte fondamental puisqu'il accorde une reconnaissance institutionnelle et surtout un droit de regard étendu aux peuples autochtones sur leurs terres ancestrales. Un enjeu colossal au Chili, dont un septième du territoire national – 10 millions d'hectares – était encore en mains des Mapuches à la fin du XIXe siècle! L'Etat sud-américain s'est donné onze petits mois pour inventer les instruments politiques, juridiques et économiques rendant concret le concept d'«autodétermination» inscrit dans la Convention 169. Tenant sa promesse de campagne électorale, la présidente Michelle Bachelet a donc promulgué le texte de l'OIT sans lui adjoindre de «déclaration interprétative», comme le demandait au début de l'année une commission sénatoriale. «C'est un triomphe des mouvements sociaux, le point de départ de la défense et de la promotion des droits collectifs des peuples indigènes», s'est exclamé l'éditorialiste de Mapuexpress.net, une plate-forme web indigéniste.

Représentant international du Consejo de todas la Tierras (Conseil de toutes les terres, CTT), Aucan Huilcaman se montre plus circonspect: «Adjoindre une déclaration interprétative aurait signifié soumettre un traité international à la législation nationale, le scandale aurait été international!»
De passage au siège genevois des Nations Unies, M. Huilcaman a fait part au nouveau rapporteur spécial pour les droits des peuples autochtones, l'Etasunien James Anaya, de sa méfiance quant aux vraies intentions du gouvernement. En premier lieu, car le rapprochement de Santiago avec le droit international n'a pas freiné la répression à laquelle sont soumis les activistes mapuches au Chili. Ensuite, Aucan Huilcaman relève que plusieurs pays d'Amérique latine ont déjà ratifié la Convention 169, «mais à part la production de lois pour rien, on n'en a pas vu beaucoup d'effets».
Face à ce risque d'enlisement, le CTT appelle les Mapuches à définir et à imposer par eux-mêmes un concept d'autonomie et des structures d'«autogouvernement». Explications.

Avant même la ratification de la Convention 169, vous aviez annoncé que le peuple mapuche aurait ses propres institutions autonomes dès 2010. Qu'est-ce qui fonde ce combat?

Aucan Huilcaman: La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée le 13 septembre 2007 (avec la voix du représentant chilien, ndlr), reconnaît expressément, en ses articles 3 et 4, le droit à l'autodétermination. Ce texte donne des compétences et des droits collectifs sur la terre, le territoire, le contrôle des ressources naturelles. Il protège aussi contre la piraterie intellectuelle, biologique, etc. J'ai participé durant dix-neuf ans à ce processus onusien; jamais je n'aurais cru que ce droit à l'autogouvernement indigène allait être reconnu aussi clairement, sans conditions! Je ne suis pas sûr que les gouvernements et l'ONU en aient vraiment pris conscience. Selon la Déclaration, les peuples indigènes doivent être considérés à l'égal de tout gouvernement étatique: un jour nous voudrons aussi voter aux Nations Unies! La question n'est plus aujourd'hui de savoir si les gouvernements veulent nous concéder des compétences, mais quel type de gouvernement voulons-nous librement nous donner. Le droit à l'autonomie n'est pas négociable, l'Etat n'a plus qu'à le reconnaître. On peut en revanche négocier les institutions.

Mais la question de l'autodétermination préoccupe-t-elle vraiment les communautés mapuches? Leurs revendications sont généralement liées à des problèmes concrets d'accès à la terre.

La situation des Mapuches est unique dans ce qu'on appelle l'Amérique latine: c'est le seul peuple qui ait conservé son autonomie en signant un traité avec le colonisateur. A la formation de l'Etat chilien en 1810, l'essentiel du territoire mapuche demeurait indépendant. Le Chili ne l'a annexé par la force qu'en 1881. Cela fait seulement cent vingt-sept ans – du temps de nos grands-parents! – que nous avons perdu notre souveraineté territoriale et politique, alors que d'autres peuples l'ont perdue à peine arrivés les Espagnols. Cela explique pourquoi la question de l'autodétermination a toujours été présente; nous ne nous considérons pas comme Chiliens: ils sont nos voisins. Au mieux, nous vivons dos à dos, au pire nous nous confrontons durement, comme le montre l'usage de la loi antiterroriste héritée de la dictature pour réprimer nos revendications. L'Etat chilien n'est pas notre maison. Celle-ci est à construire, afin de pouvoir nous développer culturellement, économiquement et politiquement.

Qu'attendez-vous concrètement de l'autonomie?

D'abord, le contrôle souverain par notre système de gouvernement local des ressources naturelles se trouvant sur et sous notre territoire ancestral. Aujourd'hui, ces ressources ne profitent pas aux populations locales.


Bien qu'autonomes durant la colonisation, les Mapuches n'ont jamais eu d'Etat, de forme d'organisation politique commune. A quoi pourrait ressembler votre «autogouvernement»?

La discussion est ouverte. Nous devons trouver une institutionnalité répondant à la fois aux exigences modernes et traditionnelles. Bien sûr, la forme Etat n'existait pas en Amérique avant la colonisation. Mais il existait d'autres formes d'organisations politiques. Le nier est une approche purement colonialiste, c'est inacceptable.


Quel est votre chemin pour obtenir ces institutions?

Nous allons simplement les créer, comme nous y autorise le droit international. En juin, nous avons tenu notre première Conférence sur l'autodétermination, qui devra être effective en 2010, à l'occasion du bicentenaire de la création du Chili. Nous avons aussi ouvert une école chargée d'étudier et d'informer sur la future autonomie mapuche.


D'autres peuples autochtones du Chili, comme les Aymaras, au nord, pourraient-il être intéressés par l'autonomie?

En principe, il y ont droit. Mais dans la pratique, cela paraît difficile pour eux, au vu de leur dispersion territoriale et de leur faible nombre. Je ne pense pas que ce modèle soit généralisable.


De quel soutien jouit votre projet d'«autogouvernement» au sein de la population, mapuche ou non?

Notre conférence de juin a initié un processus de débat avec l'ensemble des organisations mapuches. Toutes ne se sont pas encore saisies de ce thème, beaucoup de Mapuches n'ont jamais entendu parler de la Déclaration des Nations Unies. C'est pourquoi, notre initiative est un processus progressif et ouvert. Vous savez: les Mapuches ont été très fortement colonisés. On peut voir beaucoup de gens à l'aspect mapuche, avec un nom mapuche, mais dont l'esprit ne l'est pas du tout. Il faudra du temps pour que l'on se réapproprie notre culture... Dans l'histoire, on n'a jamais vu une lutte nationale débuter avec la majorité de la population!

Au niveau du Chili, le débat n'a pas encore vraiment commencé. Mais les enquêtes d'opinion montrent un appui de la grande majorité des Chiliens à la cause mapuche en général.

Comment réagira, selon vous, l'Etat chilien à la déclaration d'autonomie mapuche en 2010?

Difficile de le prédire. Va-t-il adopter une attitude répressive? C'est bien possible. Dans la balance du pouvoir, les intérêts des transnationales ont toujours primé. Or, aujourd'hui, les ressources naturelles de notre territoire sont en mains de compagnies transnationales. L'eau, les forêts, la terre, le sous-sol, tout leur appartient. Des entreprises forestières possèdent davantage de terre que tous les Mapuches réunis, à l'instar de Mininco qui possède 500 000 hectares contre 400 000 aux 1,2 million de Mapuches! Cela dit, quelle que soit la réaction de l'Etat, l'autonomie dépend de notre volonté politique. Et de nos compétences à la concrétiser.

Quelle sera la place des Blancs vivant sur le territoire ancestral mapuche?

Ceux qui ne possèdent pas la terre n'ont rien à craindre, nous cohabiterons sans problème. En revanche, nous devrons régler la question foncière avec les autres. D'un point de vue institutionnel, personne n'a l'obligation de participer à l'autogouvernement. L'important, pour nous, est que face à l'Etat chilien il y ait un interlocuteur mapuche.


L'autodétermination est-elle synonyme, à terme, d'indépendance?

Tous les peuples ont droit à l'indépendance... Mais il faut aussi prendre en compte ce qui est possible. Aujourd'hui, nous visons un régime d'autonomie au sein d'un Etat fédéral.


Le Canada est-il un modèle?

En partie. Car si l'Etat du Canada garantit effectivement aux peuples autochtones l'accès aux ressources de leurs territoires, il garde pour lui le contrôle souverain de celles-ci...

«L'EVO MORALES CHILIEN»

Créé juste avant le retour de la démocratie, le Conseil de toutes les terres (Aukiñ Wallmapu Ngulam) est issu d'une scission mapuche du Parti socialiste chilien, ayant rompu avec la société nationale pour défendre une voie propre, indigène. Organisé sur le modèle traditionnel, le Conseil coordonne quelque 350 communautés rurales mapuches sur les 2000 que compterait le pays. Le droit à la terre et au territoire est au coeur des revendications de ces communautés de petits agriculteurs et éleveurs indigènes.

Aucan Huilcaman, bien qu'officiellement «chargé des relations internationales», est, de fait, le leader historique et charismatique de cette formation, dont les pratiques oscillent entre le radicalisme des origines – des occupations de terres qui l'ont convertie en cible principale de l'establishment – et l'invocation du droit international au sein de l'ONU.

Parfois présenté comme l'«Evo Morales chilien», Aucan Huilcaman a néanmoins échoué en 1993 à se faire élire au parlement. Aujourd'hui, le CTT a totalement abandonné la voie électorale pour défendre les intérêts des 600 000 Mapuches officiellement recensés au Chili sur une population globale de 16 millions. Le CTT parle lui de 1,2 million de Mapuches, dont les deux tiers demeureraient sur leur territoire traditionnel, situé au sud de Santiago, entre les rivières Bio-Bio et Tolten, le dernier tiers vivant dans la capitale.

mardi 11 novembre 2008

Salvador Allende sera honoré à Montréal par une oeuvre d'art public

Les élus montréalais ont à cet effet approuvé un projet de protocole d'entente avec l'Association des Chiliens du Québec en vue de sa réalisation.

L'implantation sur le territoire de la Ville de Montréal d'une oeuvre en hommage à Allende revêt une grande importance pour la communauté chilienne, précise un communiqué de la Ville, soulignant qu'au moment du coup d'Etat au Chili, un important contingent de Chiliens a fait le choix d'émigrer à Montréal afin de s'y établir.

Par ailleurs, l'année 2008 marque le 100e anniversaire de naissance d'Allende, ce qui constitue un moment de commémoration privilégié pour souligner l'apport de Salvador Allende à la cause des droits sociaux et humains.

Le coût total du projet est de 90 000 $. Le tiers de la dépense sera assumée par la communauté chilienne alors que les deux tiers seront assumés par la Ville.

Salvador Allende est né le 26 juin 1908; il s'est enlevé la vie le 11 septembre 1973 dans le palais de la Moneda jour de son renversement.

lundi 10 novembre 2008

Le secrétaire d'Etat grecque en visite au Chili

La communauté grecque, fondée en 1918, compte 1.500 membres au Chili, dont 500 dans la capitale Santiago.

Dans un discours au Centre culturel grec de Santiago, M. Kassimis a souligné que la première conférence régionale pour l’Amérique centrale et du Sud du Conseil de l’Hellénisme de la diaspora (SAE) a lieu dans la capitale chilienne, en reconnaissance du dynamisme de la communauté grecque dans le pays. La Maison de la Grèce, lieu phare de la présence culturelle grecque à Santiago, le Centre d’études helléniques, byzantines et néohelléniques à l’Université de Santiago - qu’a visité M. Kassimis -, la chaire d’Etudes helléniques à l’Université de Valparaiso, l’annexe de l’Association des amis de Nikos Kazantzakis et la Chambre commerciale et culturelle gréco-chilienne sont les preuves manifestes du dynamisme de la communauté grecque.

Par ailleurs, M. Kassimis a eu un entretien avec son homologue chilien axé sur les moyens de revaloriser les relations gréco-chiliennes et sur les dossiers d’intérêt bilatéral.

Au Chili, CNN promet de l’info au pays de l’intox

La première chaîne d’infos en continu du Chili s’engage à faire du «journalisme agressif indépendant», selon Rolando Santos, parachuté par la maison mère américaine pour créer la nouvelle entité.

Si l’idée d’une CNN chilienne remonte à 1993, beaucoup se demandent ce qu’elle vient faire dans un pays de 16 millions d’habitants. D’autant qu’elle ne sera visible que sur le câble, qui ne compte qu’un million d’abonnés. Mais c’est le premier pas de CNN en Amérique latine. La stabilité politique et économique du Chili aurait séduit, ainsi que l’absence de chaîne d’informations en continu. Cependant, nourrir une grille de vingt-quatre heures dans un pays aussi petit sera un défi...

Ce qui joue en sa faveur, c’est que CNN aura tout à dire ! Quand on demande à Rolando Santos pourquoi le Chili, il répond : la qualité du journalisme. A croire qu’il ironise. Les trois quarts d’heure des JT du soir, entrecoupés de quinze minutes de pub, se composent d’un tiers de faits divers et de people, un tiers de sports et un tiers d’actualités. «Ce qu’on nous demande aujourd’hui, explique un présentateur, c’est de divertir en informant.» La part faite à l’international est minime, sous prétexte que « ça n’intéresse pas les Chiliens ». Et le traitement en surface de l’actualité est soumis à bien des pressions. Il y a d’abord l’influence des propriétaires des télés. Tous de droite et conservateurs. Et la seule chaîne nationale, TVN, a bien du mal à préserver son indépendance.

Il y a aussi la publicité. Selon des journalistes, il est courant que le rédacteur en chef appelle les services de relations publiques des principaux annonceurs pour vérifier que l’info du JT ne les dérange pas ! Et vice-versa : les journalistes couvrent des événements à la demande des annonceurs... Car quand les entreprises sanctionnent, c’est en coupant dans les budgets pub, ce qui veut dire des millions de pesos en moins pour les chaînes. Résultat : même le directeur de l’information de la radio la plus importante du Chili, la radio Bio-Bio (qui a d’ailleurs signé une alliance avec CNN), avoue ne jamais regarder le JT pour s’informer.

Certains se demandent comment CNN réussira à préserver son indépendance, puisqu’elle aussi aura besoin de pub pour se financer. Son pari, c’est de capter l’audience des classes sociales les plus aisées, avec un accent particulier sur l’économie et la poli­tique. Sans faits divers. Avec de l’international. Parlant de ce que tous taisent, confrontant les faits, rien que les faits. Un rêve qui, s’il devient réalité, pourrait bien faire tomber plus d’un homme politique ou chef d’entreprise, habitués à des médias aseptisés, et esquisser une presse plus libre.

par Claire Martin

dimanche 9 novembre 2008

Les Cauchemars de Toni Travolta

Mélodrame mythologico-musical où le spectateur doit trouver son chemin

Quatorze jeunes acteurs chiliens, clowns, danseurs, acrobates, musiciens de la troupe "Gran Reyneta" composent cette histoire pas si tranquille de gens simples fascinés par les vedettes d'Hollywood, vue au travers de rêves et la vie quotidienne du père. Cette création est le récit de la rencontre de deux jeunes fous de danse et de musique sur fond de dictature. Elle convoque, sous la forme légère de la comédie musicale, les fantômes de l'Amérique latine dans sa période la plus noire et même la guerre en Irak.

Le père se prend pour John Travolta, la mère pour Lisa Minelli, ils auront trois enfants. Son téléphone portable est étonnant : il peut, au cours de ses cauchemars joindre sa femme dans la réalité. Deux destins se déroulent : l'un vrai, l'autre pas. Lequel est réel ? Lequel est rêve ?


Comédien : Gran Reyneta. Metteur en Scène : Royal De Luxe, Jean-Luc Courcoult, Anne-Marie Vennel
(assistante).

mercredi 5 novembre 2008

Des chercheurs sur les traces de Robinson Crusoé


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Carte contemporaine de l’office du tourisme du Chili crédit : © touriscom

Cette île était alors connue sous le nom d'Aguas Buenas, ses ressources en eau douce étant précieuses pour les navires qui parcouraient la zone. Rebaptisée depuis île Robinson Crusoé, elle regorge d'histoires de trésors cachés et de vaisseaux engloutis.

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"CARTE DU MONDE, Tracée des Voyages de ROBINSON", publié d'abord avec les aventures plus éloignées de Robinson Crusoé (Londres : W. Taylor, 1719).

The Society for Post-Medieval Archaeology (SPMA), une association anglaise, vient de publier dans sa revue semestrielle les conclusions d'une étude réalisée par une équipe de scientifiques partis enquêter sur l'île Robinson Crusoé. Ils y ont découvert plusieurs éléments qui prouveraient que Alexander Selkirk a bien vécu sur cette île au début du XVIIIe siècle. "La preuve la plus frappante est un fragment de compas de navigation qui ne pouvait appartenir qu'à un homme de mer", rapporte le quotidien anglais The Daily Telegraph. "Les découvertes faites sur Aguas Buenas corroborent l'histoire d'Alexandre Selkirk et apportent des informations fascinantes sur son mode de vie sur l'île", a expliqué au quotidien le chercheur David Caldwell. Le marin écossais aurait survécu sur cette île entre 1704 et 1709 avant d'être sauvé par le corsaire Woodes Rogers, qui l'a ramené au Royaume-Uni.

dimanche 2 novembre 2008

FOIRE INTERNATIONALE DU LIVRE DE SANTIAGO

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La délégation marocaine à cette importante manifestation culturelle au niveau latino-américain, est composée de l'ambassadeur du Royaume à Santiago, Abdelhadi Boucetta, de hauts responsables des ministères des Affaires étrangères et de la Culture, ainsi que de professeurs universitaires.

La participation du Royaume à la Filsa sera marquée par l'exposition de quelque 200 titres d'ouvrages d'auteurs marocains en langue espagnole dans l'objectif de souligner la dimension hispanique de l'univers multiculturel du Maroc et asseoir les liens civilisationnels qui l'unissent au monde ibéro-américain.

D'autre part, trois conférences sont prévues sous les thèmes "L'écriture littéraire hispanophone au Maroc", "La diversité culturelle et la question linguistique au Maroc" et "La presse marocaine en langue espagnole : histoire et évolution", animées respectivement par les professeurs universitaires Said Sabia et Mohamed Salhi et le journaliste Said Jedidi.

Par ailleurs, un duo mixte de musique andalouse se produira dans l'enceinte de la Foire durant la première semaine de cette manifestation.

A souligner que les relations entre le Maroc et le Chili, régies par une série d'accords de coopération dans différents domaines, ne cessent de se renforcer et de s'approfondir depuis la visite historique effectuée par S.M. le Roi Mohammed VI à Santiago en 2004.

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Et de rappeler dans ce contexte que la ville chilienne de Coquimbo (400 km au nord de Santiago) abrite depuis 2007 le "Centre Mohammed VI pour le Dialogue des Civilisations", édifié grâce à la coopération entre la République du Chili et le Royaume du Maroc.

Le Maroc est le premier pays africain et arabe invité à cette foire, inaugurée vendredi après-midi par la ministre chilienne de la Culture, Mme Paula Urrutia, en présence de délégations de plusieurs autres pays, dont l'Espagne, le Portugal, l'Argentine, le Brésil, les Etats Unis, le Mexique et le Pérou.

La Filsa restera ouverte au public durant deux semaines et offrira aux visiteurs des milliers d'ouvrages, outre des dizaines d'activités culturelles et artistiques, des conférences, des tables rondes et une Foire professionnelle consacrée aux défis que le monde de l'édition est appelé à relever. Par MAP

samedi 1 novembre 2008

Chili de Luxe


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n 1987, « Roman Photo » avait été le premier spectacle de rue étranger autorisé par la dictature chilienne agonisante. Un souvenir fort pour Jean-Luc Courcoult, directeur de la compagnie nantaise qui commençait déjà à faire autorité dans les arts de la rue. Alors le projet de reprise de ce « Roman Photo », en 2004, avec une troupe chilienne composée de 14 artistes multiformes à peine nés en 87, a fait craquer la décision initiale. L'âge aidant, l'idée d'une descendance artistique portée par des jeunes sud-américains qui ont l'énergie du Royal des premières années a fait son chemin et le « Roman Photo » de Gran Reyneta, bien soutenu par les épaules solides du Royal, a produit une première tournée réussie en France. Il y avait l'esprit du Royal de Luxe et une énergie différente, plus exubérante. Créé spécialement pour cette reprise, Gran Reyneta se voyait remettre le lourd flambeau de « fils spirituels ». Et comme les enfants, ils grandissent sous la tutelle de leurs parents. A partir de « Roman photo », ils ont évolué vers une création presque à eux. C'est ce « Cauchemar de Toni Travolta », programmé à Novart. Mais toute l'infrastructure technique et logistique est fournie par Royal de Luxe et la mise en scène, c'est Jean-Luc Coucoult. Il avait depuis longtemps envie de créer une comédie musicale à sa sauce et la polyvalence des Chiliens, musiciens, comédiens, danseurs et clowns, lui en fournissait l'occasion. A partir de cette histoire d'une famille chilienne dont le père se prend pour John Travolta et la mère pour Liza Minnelli, il a glissé des questions sur les chevauchements de la réalité et de la fiction, avec la dictature de Pinochet en toile de fond. Mais la comédie musicale n'est pas hollywoodienne : on y fait allusion, certes, mais l'aimable bonheur des années 50 n'a pas court. On crie, on gueule, il y a du sang et de la violence, c'est parfois trash. C'est du théâtre de rue, quoi.

Une expérience étrange.

Forts à l'aise sous l'ombre protectrice de Royal de Luxe, les comédiens de Gran Reyneta sont divisés sur leur émancipation éventuelle après deux expériences qui les ont propulsés partout en France. Pour Marcela Paz Silva, cela tient « à notre origine très bizarre, puisqu'on s'est créé pour reprendre du Royal de Luxe. C'est ce qui rend difficile de projeter quelque chose. » Et tous ont conscience que ce parrainage est plus un atout qu'une gêne : au Chili, où il est extrêmement difficile encore de jouer en rue sans récolter une amende ou même passer quelques jours en prison, le label de la compagnie nantaise permet d'ouvrir bien des portes et bien des bourses. Marcela, qui avait pris l'habitude de tout se payer elle-même, billets pour les voyages et nourriture en tournée, reconnaît que « c'est une expérience très étrange. Je sais que la vie, c'est pas ça pour les autres. » Alors ils ont fondé un festival au Chili il y a trois ans pour que la graine plantée en 87 par Royal de Luxe et qui a germée en 2005 avec eux puisse enfin pousser librement.

Samedi 1er et dimanche 2 novembre à 17 h 30, lundi 3 et mardi 4 à 19 heures à la Base Sous-Marine (bd Alfred Daney à Bordeaux). Gratuit. 05 56 79 39 56.

Auteur : Jean Luc Eluard

Pour une cuisine familiale chilienne

Au plan gastronomique, ce coin de la ville n'est pas sans intérêt alors que certaines tables ethniques s'y sont installées, profitant de loyers modiques. En partant de Parkdale, on croise un restaurant éthiopien, un chilien, un thaï, un philippin... avant d'entrer dans le quartier chinois avec ses nombreux boui-bouis aux plats goûteux.

Vina del Mar présente une salle à manger en longueur, avec une décoration assez sommaire, rappelant le Chili, pays d'origine du propriétaire Hugo Pareja. Le menu est simple et assez court : une page de sandwiches et une autre de plats un peu plus nourrissants.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces plats, le patron offre d'emblée de l'aide pour faire un choix même si le menu est bilingue (anglais-français). Il souligne avec fierté que tout est «fait sur place, aucun produit congelé, ni fritures sauf nos frites, ici».

Il décrit les assiettes avec chaleur et enthousiasme : cet endroit et son pays lui tiennent à coeur et il sait nous les faire aimer.

Tout a le goût et l'apparence du fait maison. Il n'y a rien de chic, rien de léché dans les saveurs ou dans la présentation. C'est comme chez maman, mais une maman chilienne.

Le plus typique

Le plus typique des plats au menu est sans contredit le «pastel de choclo» (9,99 $) qui s'apparente à notre pâté chinois.

Une base de boeuf haché, puis du maïs. Mais pas de pomme de terre au-dessus. C'est le maïs qui trône et sous le gril, croûte légère pour donner une texture bien particulière à ce plat national. La viande est additionnée d'olives, d'oignons caramélisés, d'oeuf à la coque. Servi avec un peu de salade verte, c'est un plat nourrissant et équilibré. Ce devrait être votre premier choix, à tout le moins pour le dépaysement.

Dans le même registre, mais plus genre «fast food», il y a la «pichanga Vina del Mar» (10,99 $) : un panier qui comblera un bon appétit. Il y a des côtes levées de porc (sans nos sauces sucrées), un pilon de poulet grillé, des morceaux de saucisse genre chorizo et une généreuse portion de délicieuses frites maison.

Le Chili est un pays qui longe l'océan Pacifique sur toute sa hauteur. Pays de poisson, donc.

Vina del Mar propose son «pescado a la parilla» (10,99 $), un large filet de bar servi sur un lit de riz blanc doucement aromatisé. Le poisson est un peu trop cuit, la chair qui devrait être floconneuse est plutôt pâteuse. Et ce poisson n'a jamais été surgelé ?

Au dessert, le gâteau aux trois laits (4,99 $) aurait sans doute séduit... mais ce sera pour une autre fois. Les portions ont été toutes vendues.

Nous reviendrons pour apprécier ce qui est décrit comme un gâteau éponge garni de lait évaporé, de lait condensé sucré et de crème fouettée.

On penserait pouvoir déguster là quelques-uns des très bons vins chiliens qui sont si populaires chez nous. Mais Vina del Mar n'a pas de permis d'alcool (pas encore, du moins) et on se rabattra sur des liqueurs douces du Chili, comme Pep.

Pour deux personnes, prévoyez entre 20 $ et 30 $, plus consommations, taxes et service.

Le Droit

pjury@ledroit.com

RÉSULTATS Cuisine 6,5/10, Service 3/6, Décor 1,5/4

Vina del Mar, 1079, rue Wellington,

Ottawa, On 613 724-3000

Cote Jury 11/20

AMÉRIQUE LATINE • Critiques du capitalisme


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Sommet Latino-américain des Chefs d'État et de Gouvernement.
Photo Alex Ibañez
Depuis deux jours, les discussions n'ont eu de cesse de tourner autour de la crise. Et nombreuses sont les déclarations qui critiquent le capitalisme. Le principal quotidien salvadorien, La Prensa Gráfica, explique que deux camps se sont formés au sein de la communauté des plus hauts dirigeants latino-américains. "D'un côté l'Equateur, le Honduras, le Nicaragua, Cuba, la Bolivie et même l'Argentine ont durement tapé sur le modèle économique capitaliste ; de l'autre, des pays comme le Brésil, le Chili, le Mexique et la Colombie se sont montrés beaucoup plus prudents."

Alors qu'il n'est pas étonnant de voir que des présidents tels que Rafael Correa (Equateur) ou Daniel Ortega (Nicaragua) s'en prennent au capitalisme dans son ensemble, la position de la présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, a surpris les analystes présents sur place. "Ce que nous sommes en train de vivre, ce n'est pas l'effet caipiriña, mais l'effet jazz", a-t-elle expliqué, faisant ainsi une référence explicite au rôle des Etats-Unis dans cette mauvaise conjoncture économique.
L'article original de La Prensa Gráfica