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jeudi 30 juin 2011

Les étudiants chiliens sont à bout

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DES MILLIERS D'ÉTUDIANTS SE RÉUNISSENT DANS LA PLACE D'ITALIE À SANTIAGO DU CHILI
PHOTO JOURNAL LA CUARTA DU 30.06.2011 - 10:59
Les étudiants et les élèves du secondaire réclament une éducation publique, gratuite, de qualité. «L’éducation chilienne n’est pas à vendre, elle est à défendre.» C’est un des slogans scandé dans de nombreuses manifestations d’élèves. La semaine dernière, un défilé a réuni 80 000 personnes. Du jamais-vu depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet, en 1990. Il faut dire que les jeunes qui protestent sont nés après et qu’ils n’ont pas peur de faire valoir leurs droits.

Par ailleurs, plus d’une centaine d’universités sont en grève, et 500 collèges et lycées sont occupés par les élèves. «L’éducation ne doit plus être synonyme de profit, souligne Matias Arancibia, 16 ans, qui marche dans son uniforme bleu de lycéen. L’éducation est un droit, pas un privilège.» Le Chili est un des pays où l’éducation est la plus chère du monde, alors que dans les années 60 elle était gratuite. Sous la dictature (1973-1990), Pinochet a ouvert les portes au privé et l’Etat a drastiquement baissé son enveloppe budgétaire. «Ceux qui financent l’éducation aujourd’hui, explique Marcel Claude, économiste à l’université de Santiago, ce sont en grande partie les familles. Dans le primaire et le secondaire, elles paient en moyenne 30% du coût de l’éducation de leurs enfants. A l’université, elles paient 85% de ce coût ! L’Etat est pratiquement absent du système, même dans les universités publiques, qui coûtent presque autant que les privées.»

Quand il parvient à finir ses études, un étudiant est généralement endetté jusqu’au cou.

En moyenne, les étudiants chiliens doivent rembourser, à leur arrivée sur le marché de l’emploi, 30 000 euros. L’équivalent du prix d’une maison.

Si le Chili est le pays qui a le revenu par habitant le plus élevé d’Amérique latine, il est le seul à avoir un enseignement aussi privatisé. «Et aussi mauvais, ajoute Marcel Claude. Car l’augmentation du coût est allée de pair avec une dégradation de la qualité. »


Le ministre de l’Education, Joaquín Lavín, a présenté une série de propositions aux élèves du secondaire. Sans réussir à les démobiliser.


Source : Liberation.fr

mercredi 29 juin 2011

Chili : un séisme de 5,5 sur la côte

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SOURCE USGS United States Geological Survey 
 (littéralement, « Institut d'études géologiques des États-Unis »)

Aucune information sur des victimes ou dégâts n'était disponible dans l'immédiat, mais le pays est en alerte depuis qu'un séisme dévastateur de 8,8 de magnitude a provoqué un tsunami et tué plus de 500 personnes en 2010.

mardi 28 juin 2011

Fête de la Saint-Pierre, saint patron des pêcheurs

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PHOTO CRISTIAN OPAZO / FGP JUIN 2010
Cette année, des étudiants en conflit avec le gouvernement du milliardaire Piñera se sont joints aussi au cortège. Ils exigent une éducation nationale et accessible à tous, et rejettent la reforme du ministre Lavín, Chicago boy pinochetiste qui prône la privatisation forcée de l’éducation supérieure.

Amérique latine : Un paradis pour les investisseurs

Exportateurs majeurs de métaux, d’hydrocarbures et de céréales, les pays latino-américains affichent des taux de croissance exceptionnels. Le FMI et la Banque mondiale indiquent une croissance de 6,1 % en 2010 pour l’ensemble de cette partie du monde, mais prévoient un léger ralentissement en 2011, avec 4,6 % de croissance pour la région et des risques de “surchauffe”.

La Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cépal) affirme pour sa part, dans son rapport publié en mai, que “l’Amérique latine et les Caraïbes ont montré en 2010 une très grande résilience face à la crise financière et [que] la région connaît la plus grande croissance des investissements directs étrangers au niveau mondial”. Ceux-ci ont notamment augmenté de 40 % dans la région entre 2009 et 2010, atteignant 112,6 milliards de dollars (environ 78 milliards d’euros). Ils devraient encore augmenter de 15 à 25 % en 2011. Le Brésil est le premier bénéficiaire de ces investissements, avec 48,4 milliards de dollars, suivi par le Mexique (17,7 milliards de dollars), le Chili (15 milliards), le Pérou (7,3), la Colombie (6,7) et l’Argentine (6,1). Les Américains restent les premiers investisseurs avec 17 % des sommes totales investies, devant les Pays-Bas (13 %), la Chine (9 %), le Canada et l’Espagne (4 % chacun).

Ces chiffres montrent l’insertion croissante de l’Amérique latine et des Caraïbes dans le processus de mondialisation économique. Les pays de la région non seulement sont attractifs pour les investisseurs étrangers, mais en outre ils osent de plus en plus conquérir d’autres marchés à travers les translatinas [les grandes entreprises latino-américaines]”, ajoute la Cépal. Les entreprises latino-américaines ont investi la somme record de 43,1 milliards de dollars dans d’autres pays en 2010. Le rapport de la Cépal souligne aussi la présence massive de la Chine sur le continent.

lundi 27 juin 2011

Le pote d'Alexis Sanchez à poil à l'entraînement

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A une semaine du début de la Copa América, l’ambiance dans la sélection du Chili est au beau fixe. Le 10 juin dernier, quelques joueurs chiliens se sont amusés à déshabiller l’un des leurs, le défenseur Roberto Cereceda. Ce dernier a pris ça avec le sourire… 


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Un groupe de joueurs font subir un bizutage (« peladilla ») au défenseur Roberto Cereceda durant l'entraînement de vendredi 24 juin 2011 à Santiago du Chili. Photo Andrés Piña

Des photos qui ont peut-être tapées dans l’œil de Loulou Nicollin, puisque le joueur fait partie des cibles de Montpellier pour cet été.

dimanche 26 juin 2011

Chili marche pour la diversité sexuelle

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PHOTO JOURNAL LA TERCERA
Drapeaux arc-en-ciel et costumes extravagants, la «Gay Pride » a aussi été célébrée à Santiago du Chili samedi 25 juin, où des milliers de gays et lesbiennes se sont retrouvés pour faire la fête, et célébrer leur homosexualité

BLOG CITOYEN «UNA CALLE SALVADOR ALLENDE», LA COLLECTION D’IMAGES

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Bannière du blog Calle Salvador Allende
 «Une rue Salvador Allende»
Cliquez ici ou sur le titre pour suivre le lien...

«Une rue Salvador Allende», est une initiative de réseau sur la toile. Elle associe les internautes et les incite à participer à la constitution d’une collection d’images numériques autour du nom de l’ancien président Salvador Allende.

BLOG CITOYEN «UNA CALLE SALVADOR ALLENDE»,
 LA COLLECTION D’IMAGES
Les photographies sont envoyées au webmestre par les cyber-citoyens. Le blog citoyen permet ainsi de créer un lien entre les citoyens internautes. Il peut devenir un outil efficace pour renforcer la démocratie participative, et peut présenter parfois une influence réelle sur le débat public.

Baudrillard, qui a toujours eu le goût des formules percutantes, donne une explication psychologique des motifs qui poussent les collectionneurs à leur passion. Ce serait, dit-il, «une compensation lors des phases critiques de l'évolution sexuelle», « une régression vers le stade anal qui se traduit par des comportements d'accumulation, d'ordre, de rétention agressive.»

Il y a sans doute quelque chose de cet ordre dans toute collection. Mais la collection qui nous intéresse ici relève davantage du domaine du manque que de la compensation, manque réel d'un objet symbolique : le nom.

Dans un beau texte intitulé Allende, le poète musicien chilien Patricio Manns, soulève la question :

J'ai pêché des bouteilles dans la mer avec ton visage
dessiné sur d’obscurs papiers naviguant,
et des poèmes taillés au couteau dans les tables
de tavernes infinies, près de la fin du monde,
mais au Chili, ta patrie, il n'y a rien qui te nomme.


C’est de cette constatation que partent les internautes réunis autour de l’initiative «Une rue Salvador Allende». Peu de choses nomment aujourd’hui Salvador Allende au Chili, alors qu’une rue 11 de septembre traverse toujours la capitale. La carence des lieux associée à son nom empêche sa toponymie et contraste avec celle qui est développée ailleurs.

Beaucoup de places, de rues, d’écoles dans le monde entier portent aujourd’hui son nom. Ce décalage entre le Chili et le reste du monde nous amène à entreprendre un inventaire, comme lorsque l’on reçoit un héritage. L’image est une représentation autre que le réel. C’est un objet qui rend compte d’un déficit de réalité, à la fois présence et absence.

Nous essayons de raconter et de montrer ce qui existe, et que, pour des raisons géographiques, les autres ne peuvent ni voir ni connaître. Nous collectionnons donc pour essayer de combler ce manque de désignation. Cet objet symbolique qu’est le nom qui marque la frontière entre rêve et réalité, entre mémoire et oubli.

CHILI – Construire un modèle éducatif de qualité, équitable et juste

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Le porte-parole de la Conférence épiscopale du Chili, Jaime Coiro, a présenté récemment un communiqué signé par le Président de la Conférence épiscopale, S. Exc. Mgr Ricardo Ezzati, et par le responsable du secteur de l’Instruction, S. Exc. Mgr Héctor Vargas. Le texte en question affirme que l’Eglise au Chili suit avec attention les requêtes du mouvement des étudiants (voir Fides 19/05/2011) considérant également que le débat existant autour du système éducatif constitue un signe de malaise que la société tout entière doit prendre en compte.
Dans le texte du communiqué des Evêques, envoyé à l’Agence Fides, on peut lire : « Il existe un long chemin à parcourir afin de construire un modèle éducatif d’apprentissage de qualité, équitable et juste, au sein duquel tout étudiant, indépendamment de sa condition personnelle et sociale, se verra assurer la formation nécessaire afin de se développer pleinement, de construire un projet de vie complet et d’apporter généreusement avec toute sa richesse sa contribution à la société de son temps ».
Les Evêques reconnaissent en outre qu’il existe, dans ce secteur, une grave dette. On a maintes fois affirmé que l’effort pour améliorer la qualité de l’enseignement et pour le rendre plus équitable demande un travail qui doit impliquer l’Etat, les institutions éducatives, les enseignants, les familles et les étudiants : « Il est urgent de faire progresser la recherche de propositions disposant d’un ample soutien afin de guider et de diriger les processus qui permettent de répondre aux justes requêtes ».
Dans ce contexte, il a été clairement indiqué que les mesures arbitraires et la violence verbale ou physique ne constituent pas des solutions pour résoudre le problème mais que « seule une réelle volonté de dialogue peut aider à résoudre le délicat climat de polarisation qui caractérise le débat et les mobilisations qui lui sont associées » concluent les Evêques. (CE) (Agence Fides 25/06/2011)

vendredi 24 juin 2011

L'ombre hypnotique de Pina Bausch

PINA BAUSCH. PHOTOCARLA DANNEMANN REVISTA « YA » DU 24 02 2009
Le 30 juin, Pina tirait sa révérence, foudroyée par un cancer qu'elle ignorait, dit-on, mais dont la fatigue lui donnait sans doute l'alarme. Inspiré par le Chili, terre des séismes et des dictatures, « … como el musguito… » se déroule dans une scénographie aussi sobre que forte : juste un sol blanc qui, de temps à autre, se craquelle.

Tout au long de la pièce, la solitude est souveraine. Même si les 17 danseurs donnent des séquences de groupe délicieuses. Même si les danses de couples brillent d'invention. Même si on recense un certain nombre de pépites très bauschiennes dans ces gags qui jouent sur l'endroit et l'envers du machisme, ou dans ces images de terreur (comment oublier la danseuse tirant sur sa corde comme un chien?). Aussi fortes et réussies que soient ces séquences, elles cèdent toutes devant la répétition des solos, entêtants, inéluctables, hypnotiques.

La salle se met debout

Portés par le meilleur des musiques de cet extrême Sud, les danseurs s'y lancent à corps perdu, tâches de couleurs pour les filles, noir pour les garçons, sur l'immensité blanche du plateau. Rien ne peut les atteindre tant ils semblent dans un autre monde : ni la fin du morceau de musique ni la terre qui s'ouvre sous leurs pieds. Ils se montrent tout entier fondus dans l'éternité de la danse, une danse très abstraite. Serait-ce la mort selon Pina, cette errance mystérieuse et têtue, où les sens ne frissonnent plus?

Quand les danseurs enlacés les uns aux autres viennent saluer, la salle se met debout. Pas uniquement pour rendre hommage à la chorégraphe dont la silhouette noire en costume Yamamoto manque toujours cruellement au milieu d'eux. Il s'agit aussi de remercier cette troupe qui relève le défi de l'avenir, avec dans cette création, sept nouveaux danseurs. Choisis par Pina, les anciens leur transmettent les secrets et les arcanes de son univers.

Jusqu'au 8 juillet. Projection de «La Plainte de l'Impératrice», film de Pina Bausch, le 4 juillet. www.theatredelaville-paris.com

jeudi 23 juin 2011

Les étudiants chiliens veulent une éducation publique et gratuite

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PHOTO FRANCISCO ÁGUILA
Le mouvement est tellement important, qu’on parle des plus grandes manifestations jamais vues depuis la fin de la dictature, il y a 21 ans. Cette colère a été engendrée par les réformes promises par le gouvernement de droite du président Sebastian Piñera et qui tendent à approfondir encore plus la privatisation du système scolaire. L’éducation au Chili est une des plus chères au monde.

mardi 21 juin 2011

Histoire du monde : barrage au Chili


La justice chilienne s'est prononcée hier pour une suspension du projet. Le tribunal de Puerto Montt a donc décidé de paralyser la construction de 5 barrages tant que le fond de l'affaire n'est pas résolu. 

Le fond de l'affaire c'est en fait un débat de société entre - d'une part le consortium Endesa-Colbun - et des militants soutenus par plusieurs parlementaires locaux. Le projet prévoit la construction de 5 barrages sur deux vallées encore très sauvages de la Patagonie au sud du Chili. Cela permettrait de produire 2750 mégawatts et augmenter de 20% la capacité électrique du pays. 

L'énergie venant des barrages aurait l'avantage d'être produite sans émission de Co2. Et évidemment le consortium multinational y voit aussi l'avantage financier. Une fois les barrages amortis, l'énorme quantité d'énergie produite sera quasiment gratuite. Et les bénéfices à la revente seront on l'imagine - plutôt intéressants. 

Ou est donc le problème ? Et bien les amoureux de la Patagonie, ses habitants en premier dénoncent la détérioration du paysage, l'inondation de terrains privés et surtout l'inondation de zones naturelles protégées. Et puis il y a le caractère colossal du projet qui dérange. Pour les contestataires, la même quantité d'énergie pourrait être produite dans des projets plus modestes ...des éoliennes, de la géothermie ou des centrales hydro-électriques localisées. Évidemment dans ce scénario là, les bénéfices financiers seraient moins important, moins centralisés peut-être aussi.
 
Reste alors la question de la propriété de l'eau. Une société privée peut-elle s'approprier l'eau d'un territoire ou en tout cas les bassins et les dénivelés utilisés par les barrages? Au Chili cette question a été réglée il y a longtemps déjà. Par la dictature de Pinochet qui a vendu une partie de la Patagonie à des initiatives privées.

lundi 20 juin 2011

Suspension d'un titanesque projet de barrages en Patagonie

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SOURCE PLATAFORMA URBANA
Le projet HidroAysen, du consortium hispano-chilien Endesa-Colbun, prévoit la construction de cinq barrages dans deux vallées sauvages de Patagonie. L'objectif est d'augmenter la capacité électrique du pays pour produire 2 750 mégawatts.

TROIS ANS DE PROCÉDURE

Le projet avait obtenu début mai un feu vert administratif, au terme d'une procédure de trois ans ponctuée de nombreuses études d'impact sur l'environnement. Mais il continue de générer une forte mobilisation populaire. Depuis un mois et demi à Santiago et à Coyhaique, ville patagonienne à 1 300 kilomètres au sud de la capitale, d'importantes manifestations sont émaillées de violences.
Le tribunal de recours de Puerto Montt (Sud) a accédé, lundi 20 juin, à une résolution s'opposant à l'approbation du projet, "ce qui signifie que le projet se trouve paralysé jusqu'à ce que le fond de l'affaire soit résolu".
Pour ses opposants, le projet HidroAysen va défigurer des pans de la Patagonie, l'un des derniers territoires vierges de la planète, dont les forêts, glaciers et lacs attirent des amoureux de la nature du monde entier.

jeudi 16 juin 2011

Volcan chilien: retour à la normale des vols à Buenos Aires et Montevideo

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PHOTO DANIEL BASUALTO


"D'ici à deux semaines, l'activité du volcan devrait diminuer", a déclaré à l'AFP Enrique Valdivieso, directeur du Sernageomin.

"Nous sommes proches de voir un peu de lave" à la superficie du volcan, un phénomène sans danger pour les riverains du Puyehue et qui marquera le début de la fin du processus éruptif, a-t-il ajouté.

La colonne de fumée qui s'échappe du volcan, entré en éruption le 4 juin après un sommeil d'un demi-siècle, a diminué jeudi. Elle atteignait 3 kilomètres de haut, contre 4 à 5 la veille et 12 au plus fort de son activité, selon Valdivieso.

Dans le même temps, le nuage de cendres provoqué par l'éruption est sur le point d'achever son tour du monde samedi, après avoir atteint Buenos Aires et Montevideo, puis l'Australie et la Nouvelle-Zélande en suivant la rotation naturelle de la Terre - d'ouest en est.


PHOTO Carlos Gutierrez
Il a fortement perturbé le trafic aérien dans les pays traversés, entraînant des centaines d'annulation de vols, mais les aéroports argentins, uruguayens et australiens ont recommencé à fonctionner normalement jeudi. Seuls quelques vols entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande continuaient à être suspendus.

L'an dernier, l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués sur un mois.

Chili: les étudiants manifestent

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MANIFESTATION ETUDIANTE  À SANTIAGO DU CHILI. Photo Nicolás Núñez
Les manifestants - 50.000 selon la police, près de 70.000 selon les organisateurs - se sont rassemblés à la mi-journée sur la place Italia dans le centre-ville. Le cortège ralliait ensuite le Palais présidentiel de la Moneda et le proche ministère de l'Education.

Le monde de l'enseignement réclame principalement à l'Etat un engagement financier accru et déplore que le Chili ne consacre que l'équivalent de 4,4% de son PIB à l'éducation, bien en deçà des 7% recommandés selon eux par l'Unesco. 


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MANIFESTATION ETUDIANTE  À SANTIAGO DU CHILI. Photo Cami_ev
Les manifestants dénoncent un système éducatif inégal et la piètre qualité, selon eux, de l'enseignement public, où sont scolarisés 40% des enfants, voire des établissements à financement mixte (Etat-famille), accueillant l'immense majorité des Chiliens qui ne peuvent s'offrir les lycées privés réputés (10% des enfants).
Ils réclament aussi une aide accrue à l'enseignement supérieur, car son coût contraint une majorité d'étudiants chiliens à l'endettement.

La manifestation intervient sur fond d'impopularité record du président Sebastian Piñera, qui a ramené la droite au pouvoir au Chili début 2010 après vingt ans d'opposition. Selon un sondage en mai, 56% des Chiliens désapprouvaient son action, contre 36% qui la jugeaient favorablement.


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MANIFESTATION ETUDIANTE  À SANTIAGO DU CHILI. PHOTO NICOLÁS NÚÑEZ


Outre les manifestations étudiantes, les dernières semaines ont aussi été marquées par une forte mobilisation populaire contre un projet de barrages hydroélectriques dans la nature sauvage de la Patagonie (sud). La dernière mobilisation étudiante, début mai, a dégénéré en affrontements avec la police. Des heurts avec les forces de l'ordre ont aussi émaillé mercredi une manifestation de lycéens et collégiens, qui avait réuni 7.000 personnes. La police a procédé à 50 arrestations.

CHILI – SUSPENSION DE LA GRÈVE DE LA FAIM DES INDIGÈNES MAPUCHE

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MASSUE CEPHALOMORPHE MAPUCHE. MUSEE D'ART PRECOLOMBIEN DE SANTIAGO DU CHILI.
L’Archevêque a en outre mis en évidence le travail réalisé par les membres des familles des travailleurs mapuches, par l’Institut national des Droits de l’homme et par l’Eglise catholique afin de mettre un terme aux 86 jours de jeûne, faisant remarquer que les institutions de l’Etat n’avaient apporté aucune contribution à la résolution du problème.

Hector Llaitul, Ramon Llanquileo, Jonathan Huillical et José Huenuche ont jeûné à compter du 16 mars dernier afin de réclamer un procès équitable après qu’ils aient été condamnés au termes d’un procès dans le cadre duquel ont été utilisées les procédures prévues par la loi anti-terroriste qui, selon eux, ont limité leur droit à la défense. Dans le cadre de ce procès, que les media ont fait devenir un cas national, Llaitul a été condamné à 25 ans de réclusion et les trois autres à 20 ans de réclusion pour une agression ayant eu lieu durant le conflit motivé par les revendications territoriales Mapuches dans le sud du Chili.

Mgr Ezzati a rappelé dans son entretien que le Président Sebastian Piñera s’était engagé le 21 mai à discuter une nouvelle loi anti-terroriste qui sauvegarde les droits fondamentaux de la personne, le Ministre de l’Intérieur ayant par ailleurs déclaré voici quelques jours que le Chili a besoin d’une loi « adaptée » contre le terrorisme.

Les indigènes ont mis fin à la grève de la faim après un accord intervenu entre le groupe des familles, les organisations des droits de l’homme et les membres de l’Eglise catholique devant déboucher sur la constitution d’un « Comité de Défense des Droits du Peuple Mapuche », comité qui devra agir en faveur de la promotion et de la défense des droits des indigènes. (CE) (Agence Fides 11/06/2011)

mardi 14 juin 2011

Universidad de Chile sacré

Universidad de Chile obtient ainsi son quatorzième titre de champion, ainsi qu'une qualification pour la Coupe Libertadores 2012 (Coupe des clubs champions d'Amérique du Sud). Les buts ont été marqués par l'Argentin Gustavo Canales (16 sur pen., 52 sur pen.), Juan Eluchans (25 c.s.c.), Edson Puch (56). Catolica avait réduit la marque à la 23 minutes par l'attaquant argentin Lucas Pratto.

ISABEL ALLENDE: L'AMOUR DE L'HISTOIRE ET DES HISTOIRES

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Quatrième de couverture DU ROMAN L'ÎLE SOUS LA MER
Conversation.
Au bout du fil, la voix fait chanter l'anglais en le teintant d'un doux accent espagnol. Les mots coulent comme l'encre du stylo. Isabel Allende, quand elle accepte d'accorder une entrevue, ne fait pas les choses à moitié et se montre d'une formidable générosité. Malgré un horaire chargé. Ainsi, quand La Presse l'a jointe chez elle, dans les environs de San Francisco, elle s'apprêtait à partir pour l'Espagne afin de promouvoir son nouveau roman, El quaderno de Maya (Le journal de Maya). Ce qui ne l'a pas empêchée de faire un retour en arrière sur le précédent, L'île sous la mer, qui vient d'être publié en français.

Un roman dans la lignée de La maison aux esprits, son premier livre, qui a connu le succès que l'on sait. Un roman qui a exigé d'elle quatre années de recherche et une année d'écriture. Un roman qui se déroule dans un premier temps à Saint-Domingue, dans les années 1770 à 1793, puis en Louisiane, de 1793 à 1810.

«Je voulais, à l'origine, écrire un récit historique qui se déroulait à La Nouvelle-Orléans, une ville que j'aime beaucoup», raconte la romancière d'origine chilienne, proche parente du président Salvador Allende (voir encadré). «J'ai commencé mes recherches en ce sens et j'ai réalisé qu'une bonne partie de sa saveur française était due à l'arrivée massive, à la fin du XVIIIe siècle, d'une population francophone blanche, noire et métissée.»

En très peu de temps, quelque 10 000 de ces gens se sont installés dans la ville qui comptait jusque-là 3000 habitants. D'où venaient-ils? Pourquoi ce débarquement? Isabel Allende a continué à creuser le sillon et découvert «une histoire plus passionnante encore» que celle qu'elle envisageait d'écrire: ils arrivaient de Saint-Domingue et avaient fui la révolte des esclaves. «Il y avait là des colons français, leur famille, leurs esclaves de même que leurs concubines et les enfants métissés nés des relations maître-esclave», dit la romancière.


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ISABEL ALLENDE LORS DE LA FOIRE DU LIVRE DE MADRID 2011



Une autre page d'histoire

Elle a ainsi plongé dans cette autre page d'histoire. Celle de la colonie de Saint-Domingue, de laquelle la France tirait le tiers de ses revenus annuels grâce au travail de 500 000 esclaves, «propriété» de 25 000 colons. Lorsque les premiers ont décidé de se révolter, Napoléon a envoyé 30 000 de ses meilleurs soldats. Ils ne sont pas parvenus à mater ces hommes, femmes et enfants qui ne possédaient aucune arme sinon le fait de savoir qu'ils n'avaient rien à perdre.

«À l'époque, aux États-Unis, l'esclavage n'était pas aboli ,mais le commerce des esclaves était interdit, explique Isabel Allende. Il était impossible de vendre ou d'aller chercher de nouveaux esclaves en Afrique. Les «maîtres» prenaient donc soin, dans une certaine mesure, de ceux qu'ils possédaient parce qu'ils avaient de la valeur et ne pouvaient être remplacés.» La situation était autre à Saint-Domingue: si l'esclavage avait été aboli en France, il ne l'était pas dans les colonies. Les conditions de vie des esclaves étaient horribles, leur espérance de vie très courte car il était facile et peu cher de les remplacer.

Bref, les esclaves exploités dans l'île n'avaient rien à perdre. Et ils étaient aussi soudés, fortifiés par leur religion. «Je ne peux pas imaginer la réussite de cette révolte sans le vaudou. C'est la composante qui a uni ces milliers d'esclaves provenant de pays et d'ethnies différentes, qui ne partageaient au départ ni racines, ni langue, ni religion.» Ils se sont fabriqué cela, mêlant des échos de leur culture d'origine à celle de leurs maîtres. Pour la romancière, ils étaient à ce point certains que l'esprit de leurs morts marchait à leurs côtés, 10 000 esprits pour chaque rebelle, qu'ils ont eu raison des troupes napoléoniennes. Celles-là mêmes qui avaient maté l'Europe.


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PORTRAIT DE ZARITÉ SEDELLA ILLUSTRATION DE L'ÉDITION ESPAGNOLE de « L'île sous la Mer »


Le point de vue de Zarité

Pour dire cette histoire de l'île devenue Haïti, Isabel Allende a choisi le point de vue d'une esclave. Elle s'appelle Zarité, elle a 9 ans lorsqu'elle est vendue à Toulouse Valmorain. Elle deviendra sa maîtresse, portera ses enfants, le suivra en exil à La Nouvelle-Orléans. Changera, comme les temps troublés qu'elle traversera.

La romancière avait décidé, très tôt dans le processus de création, qu'elle utiliserait le point de vue d'un ou d'une esclave pour raconter L'île sous la mer - dont le titre, aussi poétique qu'évocateur, est une référence aux croyances des esclaves: cette «île» mythique est celle où se réfugie l'âme des morts, le paradis pour tous ceux qui n'ont pu rentrer chez eux, en cette Afrique dont ils ont été arrachés et se sont éloignés à bord de navires où ils étaient parqués au plus bas niveau - donc sous les eaux, là où se trouve l'île-paradis.

L'enfer, sous les eaux. Le paradis, sous les eaux aussi. Isabel Allende a conjugué les deux, par amour de l'histoire et des histoires.

L'île sous la Mer 
Isabel Allende
Alex Lhermillier (Traducteur) , Nelly Lhermillier (Traducteur)
Broché
Paru le : 11/05/2011
Editeur : Grasset
ISBN : 978-2-246-77321-4
EAN : 9782246773214
Nb. de pages : 523 pages
Poids : 645 g
Dimensions : 15,5cm x 24cm x 3,5cm



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LE PRESIDENT ALLENDE SALUE DEPUIS LA FENETRE DE LA MONEDA LE MATIN DU 11-SEPT-1973


À propos de Salvador Allende

Le père d'Isabel Allende était le cousin de Salvador Allende, mort le 11 septembre 1973 lors du coup d'État mené par le général Pinochet. Suicide ou meurtre? Pour tenter de le découvrir, la dépouille du président socialiste a été exhumée le 24 mai. «C'est une chose qui a été approuvée par la famille directe, c'est-à-dire sa fille, Isabel, qui est sénatrice au Chili», raconte la romancière.

Selon elle, même 38 ans après les faits, la démarche n'est pas inutile -même s'il est possible que rien de nouveau ne puisse être prouvé, si longtemps après la disparition de celui qu'elle appelle son oncle?: «Du point de vue de l'histoire, c'est un événement qui doit être éclairci, une vérité qui doit être connue. Qu'il ait commis un suicide ou qu'il ait été assassiné, cela ne changera rien à son image ni au respect que le monde entier lui porte. Mais s'il a été assassiné, cela changera l'image de ce qu'ont fait les militaires», souligne Isabel Allende, pour qui il est heureux que les experts choisis «viennent de différents endroits du monde, afin de s'assurer de conclusions impartiales et objectives».

Première manifestation de cyclistes nus au Chili, la sixième à Mexico



Les manifestants ont sillonné les rues de Santiago avant d'enlever partiellement ou totalement leurs vêtements en fin de parcours.

La police a alors procédé à sept arrestations pour atteinte aux bonnes moeurs, les interpellés s'étant déshabillés sur la voie publique.

Les manifestants voulaient attirer l'attention sur les dangers que courent les cyclistes dans la rue.


Le vélo attire de plus en plus d'adeptes à Santiago, à cause de la pollution de la capitale chilienne, l'une des plus touchées d'Amérique latine avec Sao Paulo et Mexico.

A Mexico également, une manifestation semblable a été organisée samedi pour dénoncer les transports motorisés urbains. 500 cyclistes ont circulé pour la sixième année consécutive dans les rues de la capitale mexicaine, dénudés, peu vêtus ou le corps peint.

Ce mouvement international, présenté comme festif et militant, a été lancé il y a onze ans en Espagne.

jeudi 9 juin 2011

L'ARTISTE PEINTRE CHILIEN CLAUDIO BRAVO, DÉCÉDÉ AU MAROC, INHUMÉ À TAROUDANT

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AUTOPORTRAIT, CLAUDIO BRAVO.
L'artiste peintre chilien, Claudio Bravo, installé depuis longtemps au Maroc, s'est éteint en fin de semaine dernière à Taroudant, où il a été inhumé.


portrait d'Imelda Marcos 1968. Source Bravo, 
Claudio. Peinture. Dans Pedrosa, Carmen Navarro.
 The Rise and Fall of Imelda Marcos. Manila: 1987.
Cet artiste reconnu est décédé à l'âge de 74 ans des suites d'une crise d'épilepsie.

Très attaché au Maroc où il s'est installé dès le début des années 70 après un passage à Madrid, Claudio Bravo a séjourné d'abord à Tanger avant de transiter par Marrakech pour enfin élire domicile à Taroudant.


Il s'est toujours dit émerveillé et fasciné par "la composition des choses" dans cette ville et au Maroc en général. La lumière, les couleurs et les habitants du pays l'ont inspiré dans son style de peinture hyperréaliste.

VENUS 1979. CLAUDIO BRAVO

Les toiles de Bravo, qui passe avec brio du portrait à la nature morte, ont fait le tour de diverses galeries d'art à travers le monde.

Certaines de ses œuvres font partie des collections de musées prestigieux aux États Unis, au Chili et en Europe.

mercredi 8 juin 2011

eso

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Astronomie: premières images d'un nouveau télescope de l'ESO au Chili

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Observatoire  Paranal et le Volcan Llullaillaco.
PHOTO ESO / Gerhard Hüdepohl du 3 Décembre 2009
Baptisé VST, pour VLT Survey Telescope, cet instrument est le plus grand télescope au monde pour l'observation du ciel dans le spectre lumineux visible par l'oeil humain, indique l'ESO.
Son miroir d'un diamètre de 2,60 m est associé à un énorme objectif d'une résolution de 268 mégapixels qui lui permet de cartographier de larges zones du ciel rapidement et en profondeur.
Capable d'examiner une zone large comme deux fois la pleine Lune, le VST est destiné à soutenir les travaux de son voisin de l'Observatoire de Paranal, le Très grand télescope (VLT). Le VST pourra prendre des images grand angle du ciel austral pour détecter certains phénomènes que le VLT explorera ensuite plus en détails.
Les premières images réalisées par le VST montrent la région de formation d'étoiles Messier 17, encore appelée nébuleuse Omega ou nébuleuse du Cygne.
Cette région remplie de gaz, de poussières et de jeunes étoiles dégageant beaucoup d'énergie est située au coeur de la Voie Lactée, dans la constellation du Sagittaire. L'angle de prise de vue du VST est assez large pour capturer l'ensemble de la nébuleuse, souligne l'ESO.
D'autres clichés montrent quelque 300.000 étoiles de l'amas globulaire Omega Centauri, le plus grand et le plus brillant, situé à une distance estimée à environ 20.000 années-lumière.

Volcan chilien: Les deux grands aéroports de Buenos Aires ont rouvert

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Le volcan chilien Puyehue en éruption en mai 1960 © AFP / Archives

«L'aéroport (international) d'Ezeiza et l'Aeroparque Jorge Newbery (vols intérieurs et vers les pays limitrophes) sont ouverts et opérationnels», a déclaré l'Administration nationale de l'aviation civile (Anac).

A l'aéroport d'Ezeiza, «des vols internationaux sont déjà reprogrammés», a ajouté l'Anac dans un communiqué.

Un nuage de cendres géant, dégagé par l'éruption du volcan Puyehue samedi dans le sud Chili, avait atteint mardi Buenos Aires, provoquant des annulations de vols dans les aéroports de l'ensemble du cône sud de l'Amérique latine.

«Les vols vers et en provenance d'Argentine sont en train d'être rétablis peu à peu: nous reprenons nos activités avec les villes de Buenos Aires, Mendoza (ouest) et Cordoba (nord-ouest)», a annoncé de son côté la compagnie aérienne chilienne LAN.
Aéroports de Patagonie toujours fermés

Soixante-deux vols avaient été annulés mardi matin à Buenos Aires, la capitale du cône sud la plus touchée par les conséquences de l'éruption volcanique. Une cinquantaine de vols ont également été annulés à Montevideo et 16 à Santiago.

A Buenos Aires, le nuage situé à 5.000 mètres d'altitude n'a pas été visible pour les habitants qui ont profité d'une belle journée ensoleillée.

Mais les experts avaient estimé que les cendres en suspension pouvaient endommager les turbines des avions.

Plusieurs aéroports de la Patagonie argentine (sud) restaient en revanche fermés: Bariloche, haut lieu touristique de montagne situé à 100 km au sud-est du volcan Puyehue, Chapelco, Esquel, Trelew, Viedma et Bahia Blanca.

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Le volcan chilien Puyehue en éruption, vue depuis Osorno du nuage de cendres 
5 juin 2011. PHOTO EFE

Groupes électrogènes dans les hôpitaux

A Bariloche, 140.000 habitants, des visiteurs pliaient bagages, déçus de la tournure de leurs vacances. «Je n'avais jamais rien vu de pareil», a déclaré à l'AFP Lucas Meyer, un touriste brésilien attendant à la gare routière de pouvoir rentrer chez lui.

«Nous sommes arrivés juste le jour de l'éruption», a déploré Augusto Reales, un touriste de la province argentine de Tucuman (nord), avant de monter dans son autocar. Le beau lac Nahuel Huapi, au bord duquel la station de Bariloche est située, avait pris une couleur émeraude tachetée du gris des cendres.

Des groupes électrogènes ont dû être installés dans les hôpitaux pour faire face aux coupures d'électricité.

L'éruption du Puyehue perdait légèrement en intensité mardi. «Mais la phase active risque de durer des semaines, voire des mois», a prévenu le vulcanologue Gustavo Villarosa.

Le nuage atteint le sud du Brésil

La fermeture de l'aéroport inquiète Bariloche qui vit du tourisme et attend cet hiver, rien que du Brésil, 200 vols charter et 30.000 touristes.

Mardi, le nuage de cendres a atteint le sud du Brésil et traversait une partie des Etats du Rio Grande do Sul et du Parana, dans la couche d'air supérieure entre 8.000 et 12.000 mètres, en direction de l'océan Atlantique, a indiqué l'expert brésilien Saulo Freitas.

Dix-neuf vols à partir de Sao Paulo à destination du Chili, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Pérou ont été annulés mardi tout comme sept vols vers cette métropole brésilienne, selon les autorités aéroportuaires.
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nuage de cendres  du volcan chilien Puyehue en éruption
5 juin 2011. PHOTO AFP

La dernière éruption remontait à 1960

Le volcan est entré en éruption samedi après un demi-siècle de sommeil, entraînant l'évacuation de 3.500 personnes et dégageant un nuage de cendres géant. Haut de 2.240 mètres, le Puyehue appartient au complexe volcanique du Cordon Caulle, dans la cordillère des Andes. Sa dernière éruption importante remontait à 1960, après le terrible séisme de magnitude 9,5 dans la région de Valdivia, qui avait fait 5.700 morts.

En Islande, l'éruption du volcan Eyjafjöll en 2010 avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués sur un mois, et des pertes pour le secteur touristique chiffrées à 1,7 milliard d'euros par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).