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mardi 31 août 2010

Chili : des prisonniers mapuches en grève de la faim depuis 45 jours

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« Esprit indomptable », pochoir sur un mur de Santiago du Chili.
Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
L’état de santé des 31 mapuches en grève de la faim est très préoccupant. Le corps de gendarmes chargé au Chili du gardiennage des prisons a demandé à la justice de pouvoir nourrir de force les grévistes. Leur demande a été rejetée mais en revanche, ils auront le droit de les obliger à une hospitalisation.
Eric Millan est le porte-parole des détenus de la prison située à Temuco. Son frère fait partie des grévistes. Il affirme que : « Leur état de santé est très détérioré. Ils souffrent de crampes, d’évanouissements, de pertes d’équilibre, et le plus préocuppant sont ces évanouissements qui se produisent quotidiennement à n’importe quel moment. Nos familles sont très préocuppées. Ils ont perdu énormément de poids, entre 9 et 12 kg. Pourvu qu’il ne se passe rien de regrettable. »
Les mapuches sont un peuple indigène du sud du Chili. Une minorité d’entre-eux a choisi de récupérer ses terres ancestrales par la force. Les 31 mapuches en grève de la faim ont un point commun : tous sont en détention provisoire. Tous sont jugés selon la loi antiterroriste.
Pour Jorge Huenchullan, porte-parole des détenus de la prison de la ville d’Angol, « Cette mobilisation cherche à ce que l’Etat retire la loi antiterroriste et que les grévistes ne soient pas mis en examen selon cette législation. Nous considérons que c’est disproportionné d’appliquer une telle loi au peuple mapuche qui mène une protestation sociale et une protestation politique. Nous, les mapuches, n’avons commis aucun attentat contre l’homme, il n’y a pas eu d’assassinat de personnes. »
Les manuches victimes de la double peine
La loi antiterroriste empêche la défense de connaître les détails de l’instruction et l’identité des témoins de l’accusation. La détention provisoire dure au maximum six mois au Chili. Avec cette loi, elle dure deux ans. Née sous la dictature d’Augusto Pinochet, elle est régulièrement dénoncée par l’ONU. Les mapuches réclament aussi que cesse la double peine.
Fernando Lira est président de l’association chilienne de défense des droits de l’homme Liberar : « En plus de la loi antiterroriste, il y a une autre législation arbitraire, insolite, dans la justice chilienne qui est la double peine. La plupart de ces mapuches sont jugés deux fois : par la justice militaire et par la justice civile. Ainsi, si un mapuche est déclaré coupable par la justice militaire, il peut aussi faire l'objet d'une seconde peine, prononcée cette fois par la justice civile».
La grève de la faim dure depuis 45 jours. Le gouvernement n’a toujours fait aucune déclaration.

Dans les petites mines du Chili, la précarité et l'insécurité

Des mineurs allument des mèches reliées à des explosifs, dans la mine de San Javier, le 27 août 2010 près de Copiapo, au Chili. Photo AFP
Juan Carlos et ses compagnons travaillent dans une petite mine chilienne à Tierra Amarilla, à 700 kilomètres au nord de Santiago.
Ce sont des « pirquineros », des mineurs au statut précaire employés dans de petites unités indépendantes, louées par leurs propriétaires à des exploitants qui à leur tour recrutent les employés. Certains travaillent dans la légalité, comme ici dans la mine San Javier, dûment enregistrée. D'autres sont employés illégalement. Leur production est faible et leur sécurité dépend surtout d'eux-mêmes.
Aussi, la charge que vient de faire exploser Juan Carlos ne sert pas seulement à débusquer le cuivre. Car à San Javier, le drame vécu par les 33 mineurs de San Jose, bloqués depuis le 5 août à 700 mètres sous terre, fait réfléchir.
"A la lumière de ce qui s'est passé à San Jose, on est aussi en train de percer un troisième conduit de sortie", explique Juan Carlos, mineur depuis 1980. "On ne produit pas beaucoup ici. On travaille davantage pour survivre".
Après l'explosion, les mineurs s'engouffrent dans la galerie, dégagent les pierres qui encombrent les parois pour la sécuriser, avant d'extraire le minerai avec des perceuses ou seulement à mains nues.
Légaux ou pas, tous ont en commun de travailler la mine à la force du poignet, à la seule lueur des lanternes fixées sur leurs casques, sans les machines dans lesquelles peuvent investir les grands groupes miniers. Et sans la batterie de normes de sécurité.
"C'est une petite mine, notre chef est locataire. Elle produit du bon cuivre, mais en petite quantité. Nous on le sélectionne, on l'apprête, et il est prêt pour la fonderie", raconte Sergio Cisternas, chargé de la sélection des roches.
"Avec 35 explosions, on sort en moyenne 60 tonnes de matériau par jour", explique Cristian, un autre mineur. Pour un tel volume, ils perçoivent 1.200 dollars (939 euros), 3,5 fois le salaire mensuel minimum, qui ferait d'eux des hommes riches si le revenu était régulier.
Le minerai est ensuite vendu par l'exploitant de la mine à une fonderie, propriété de la compagnie d'Etat Enami.
Réputés endurants, capables de se faufiler avec aisance dans les galeries, des "pirquineros" ont proposé leur aide aux secouristes de San Jose, demandant à essayer de parvenir jusqu'aux 33 mineurs bloqués sous terre.
"Une fois là-bas, on saurait quoi faire. Il faudrait avancer le plus légèrement possible, s'il le faut en rampant", a expliqué un de leurs représentants, Juan Ramirez.
"Je comprends la proposition. Les « pirquineros » sont des gens très aguerris", a répondu Miguel Fort, un ingénieur coordonnant les travaux qui prendront trois à quatre mois avec le percement d'un tunnel. Mais il a jugé l'entreprise trop risquée. "L'objectif est de secourir 33 mineurs, pas de devoir en secourir deux ou trois de plus", leur a-t-il dit.
A l'extérieur de San Javier, une grappe d'hommes plus âgés, d'anciens mineurs, s'affairent autour des débris. Ce sont les recycleurs, qui traquent dans les roches délaissées un peu de minerai à récupérer et à revendre.
"C'est comme ça que je gagne ma croûte. On ne me donne plus de travail", raconte David Leon, 65 ans, en triant les pierres, dont il arrive dans le meilleur des cas à tirer 300 dollars par mois.
"J'ai travaillé autrefois à San Jose, mais je suis parti à cause du danger", dit-il. "J'avais conseillé à des collègues de ne pas y aller. Mon cousin Jorge Galleguillos est bloqué là-bas".

dimanche 29 août 2010

MONTAGES CONTRE INDIENS MAPUCHES

Ce qui précède est le premier point du Communiqué émis le 26/8 par l’association qui coordonne les familiers des prisonniers politiques mapuche en grève de la faim depuis le 12 Juillet. Le Communiqué est adressé au "Peuple-Nation Mapuche, au peuple du Chili et à la Communauté Internationale."
Les familles informent avoir été reçues par Luis Manferrer, Directeur de la Gendarmerie Nationale, chargé des différents locaux où se trouvent les indiens en grève dans le but de les maintenir séparés. Ceci concerne les Prisons d’Angol, de Concepción, de Lebu, de Temuco et celle de Valdivia. La dispersion des détenus dans de nombreuses enceintes pénitencières, répond à la volonté de les démolir moralement, en cassant le sentiment indien et communautaire de "l’être ensemble" partagé dans leurs groupes ruraux et familiaux, d’où le nom qu’ils se donnent : "communeros".
Les familles demandèrent au fonctionnaire d’arrêter "l’harcèlement physique et psychologique" qui subissent les prisonniers politiques, vu que cet harcèlement est contraire à l’humanité d’un emprisonnement et "ne tient pas compte de leur état actuel de santé". Le fonctionnaire ne donna aucune réponse aux demandes.
REFUS DE L’ALIMENTATION PAR LA VEINE : Dans leur Communiqué, les Familles déclarent inacceptable "le recours de protection récemment approuvé par les Tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia" obligeant l’alimentation des indiens grévistes de la faim par la voie veineuse et/ou avec d’autres procédés médicaux.
La Coordination des Familles déclare qu’il s’agit là encore "d’une torture, affectant l’intégrité physique et psychologique" des prisonniers politiques. Ils dénoncent en plus la perquisition d’une des cellules, qui aboutit à l’incommunication du gréviste perquisitionné, incommunication qui empêche d’ores en avant l’évaluation de son état de santé par l’équipe médicale externe à la prison.
En plus ils ont dénoncé que, les avocats de la défense des inculpés détenus en grève de la faim, sont persécutés eux aussi par la police.
La Coordination des Familles a donné sa confiance à Mme. Berna Castro Medina, médecin docteur en psychiatrie, qui a répondu aux activistes mapuche à propos de la médicalisation de la grève de la faim.
En effet, on sait que la Cour d’Appel de Concepción et Temuco confirma la décision des Tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ordonnant l’alimentation médicale des grévistes.
Ceci signifie que les détenus n’auront pas la possibilité de faire prévaloir leur droit à la protestation extrême qu’est la grève de la faim, et qu’ils ont débutée le 12 Juillet pour obtenir justice.
Le Dr. Castro Medina affirma que les détenus n’accepteront pas qu’on leur fasse aucun prélèvement sanguin pour réaliser des examens de laboratoire, car on craint que ce sang soit utilisé pour fabriquer des preuves qui seraient incorporées à des montages de l’accusation. Le médecin affirma qu’au jour d’aujourd’hui, accusateurs et procureurs n’ont pas de preuves, qu’ ils pourraient créer avec le sang prélevé.
Elle ajouta que pour tous les détenus mapuche, l’état n’a pas réussi à présenter des preuves ni à démontrer les charges. Cette accusation dépourvue de fondements sert d’appui aux soupçons manifestés par les groupes de soutien des grévistes de la faim, qui affirment que les prélèvements sanguins répondent à une manœuvre du pouvoir pour "fabriquer des échantillons d’ADN et placer ainsi les détenus là où ils veulent".
Le Dr. Castro Medina a dit "qu’il faut dénoncer ceci aussi" et elle réclame des "garanties" pour éviter que cela n’arrive, car c’est déjà arrivé "pendant les années 80 et même les 90, donc ce ne serait pas la première fois".
A propos du "bâillon de la presse", l’indifférence et le silence qui entourent la grève mapuche de la faim, Mme. Castro Medina souligna l’importance de vaincre le "bâillon" et eu des mots très durs pour "l’inconscience absolue de la classe politique, et principalement de la gauche, qui ne s’est pas mise dans ce processus absolument légitime et juste".
Le Dr. Berna Castro Medina finalisa l’entretien en déclarant : "Nous avons souffert de la répression et avons eu des amis, sur le plan national et international. Ici, aujourd’hui on s’attaque aux Droits de l’Homme. Bien au-delà de notre accord ou désaccord avec la question politique posée par les détenus mapuche, nous sommes ici en train de demander le droit légitime à un jugement juste, ce que nous sommes encore en train de demander pour beaucoup d’autres, n’est pas?. Nous sommes en train de demander vérité et justice... VERITE ET JUSTICE... Cela c’est ce qui me marque le plus. Parce que la presse est dans les mains de l’oligarchie chilienne, de la droite chilienne, mais attention à devenir complices de ces politiques-là."
Jusqu’ici les courageuses opinions du Dr Castro Medina dans le Chili d’aujourd’hui, au milieu d’une démocratie menacée.
©Ximena Gautier Greve. Droits réservés. Reproduction autorisée.

samedi 28 août 2010

Une quarantaine de manifestants devant l'ambassade du Chili à Bruxelles

Détenue dans diverses prisons du sud du Chili, cette trentaine de grévistes de la faim, dans un état qualifié de préoccupant au 46e jour de leur jeûne, réclame la fin d'une loi anti-terroriste prise sous la dictature de Pinochet. Prolongeant la détention préventive de 6 mois à 2 ans, la loi est régulièrement dénoncée par les Nations Unies. Les prisonniers Mapuche revendiquent également la fin du système du double procès, permettant qu'un prévenu soit jugé deux fois pour un même fait par un tribunal civil et par la justice militaire. Ils exigent aussi la démilitarisation des zones Mapuche et l'application de leurs droits politiques et territoriaux. Ils dénoncent enfin l'emploi de la torture dans les prisons chiliennes. Selon la "Coordination d'Organisations Populaires", organisatrice de la manifestation à Bruxelles, chaque famille Mapuche possédait en moyenne 9,2 hectares de terre en 1960. "Avec l'avancée des compagnies forestières et hydro-électriques, protégées par les gouvernements successifs, cette surface moyenne par famille est aujourd'hui réduite à 3 hectares, causant une hausse de la pauvreté et de l'émigration", lit-on dans un communiqué de l'organisation.

vendredi 27 août 2010

CHILI : LA FAMILLE D'UN MINEUR PORTE PLAINTE

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Proches des trente-trois mineurs bloqués sous terre dans la mine San José à Copiapo Chili. Photo EFE

Carolina Narvaez a déposé plainte contre les dirigeants du groupe San Esteban, gérant la mine San Jose, et contre le Service national de géologie et des mines (Sernageomin), l'organe régulateur, pour "manquement au devoir" en rouvrant la mine en 2008, malgré un accident qui avait fait un mort en 2007. "Je ne pense pas à un dédommagement financier, je pense à mettre face à leurs responsabilités non seulement les propriétaires de la mine mais tous ceux qui n'ont pas fait leur travail", a déclaré à la presse Mme Narvaez, épouse du mineur Raul Bustos, aux côtés de l'avocat Remberto Valdes.

Le groupe San Esteban s'était déclaré lundi au bord de la faillite à cause de l'accident, et doutait de pouvoir verser les salaires. "Nous avons trouvé du patrimoine, il y a des fonds qui devaient être perçus, et nous avons demandé qu'ils soient bloqués" par précaution, a expliqué Edgardo Reinoso, l'avocat de vingt-six familles. La direction de la mine a assuré à plusieurs reprises depuis l'accident que "le site fonctionnait dans les normes" et que l'accident était "imprévisible". Mais un ancien directeur régional du Sernageomin, Anton Hraste, a estimé qu'elle n'aurait "jamais dû rouvrir" après l'accident de 2007 qui avait "modifié radicalement" ses conditions géologiques.

UN SAUVETAGE À PLUS DE 10 MILLIONS DE DOLLARS

Avec la question des responsabilités a émergé aussi celle des coûts. La justice chilienne a bloqué jeudi 1,8 million de dollars que devaient percevoir les propriétaires de la mine de San José, où sont bloqués les mineurs, afin de garantir de futures indemnités, ont annoncé des sources judiciaires et un avocat des familles. Selon un calcul préliminaire de la presse chilienne, les opérations de secours ont coûté à ce jour au moins 10 millions de dollars (7,9 millions d'euros) en incluant le percement du tunnel à venir. Les autorités n'ont évoqué à ce jour aucun chiffrage.

Quatre jours après le premier contact établi avec les mineurs, les secouristes poursuivaient jeudi en surface de la mine l'assemblage d'un puissant excavateur. Il doit percer à partir de ce week-end un conduit de 700 m de long et 66 cm de large, par où les mineurs seront extraits un à un. Ces secours prendront trois à quatre mois, selon les ingénieurs. 

Depuis mardi et une conversation avec le chef de l'Etat et le ministre de la santé, les mineurs savent que leur sauvetage sera long, a déclaré le ministre Jaime Manalich. "", a-t-il déclaré. "Nous avons pu leur dire plus ou moins qu'ils ne pourront pas être secourus avant la Fête nationale [le 18 septembre], et que nous espérons être avec eux avant Noëls avons pu nous parler en vérité, il l'ont accepté et sont calmes".

mercredi 25 août 2010

Découverte d'un système d'au moins 5 planètes en orbite autour d'une étoile

Si l'existence des deux autres planètes est confirmée, ce système serait semblable à notre système solaire en termes de nombre de planètes (sept planètes comparées aux huit planètes du système solaire), explique l'Eso dans un communiqué.
"Nous avons trouvé ce qui est très probablement le système avec le plus de planètes découvert jusqu'à présent", a déclaré Christophe Lovis, principal auteur de l'article présentant ce résultat, rendu public lors d'un colloque international à l'Observatoire de Haute-Provence.
"Cette remarquable découverte met également en évidence le fait que nous entrons maintenant dans une nouvelle ère de la recherche des exoplanètes (planètes orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil, ndlr): l'étude de systèmes planétaires complexes et plus seulement celle de planètes individuelles", relève le chercheur, cité dans le communiqué.
Les astronomes ont utilisé le spectrographe HARPS installé sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à La Silla au Chili pour étudier pendant six ans l'étoile semblable au Soleil, HD 10180, située à 127 années-lumière de la Terre dans la constellation australe de l'Hydre mâle (le Serpent de Mer).
Grâce aux 190 mesures individuelles d'HARPS, ces astronomes ont détecté un infime mouvement d'avant en arrière de l'étoile dû à l'attraction gravitationnelle complexe de cinq planètes ou plus.
Les cinq signaux les plus forts correspondent à des planètes de masse semblable à Neptune (entre 13 et 25 masses terrestres), en orbite autour de l'étoile avec des périodes allant de 6 à 600 jours. Les distances qui séparent ces planètes de leur étoile vont de 0,06 à 1,4 fois la distance Terre-Soleil.
Les chercheurs soulignent qu'ils ont également de "bonnes raisons" de penser que deux autres planètes sont présentes.
L'une des deux devrait être une planète de type Saturne (avec une masse minimum de 65 masses terrestres) tournant autour de l'étoile en 2.200 jours.
L'autre devrait être la planète la moins massive jamais découverte avec une masse d'environ 1,4 fois celle de la Terre. Elle est très proche de son étoile, à seulement 2% de la distance Terre-Soleil. Une année sur cette planète durerait seulement 1,8 jour terrestre.
Ce tout nouveau système planétaire découvert autour de HD 10180 est "unique", précise l'ESO. "Avec au moins cinq planètes de type Neptune réparties sur une distance correspondant à l'orbite de mars, la région interne de ce système est plus peuplée que celle de notre Système Solaire et on y trouve beaucoup plus de planètes massives".
Jusqu'à présent, les astronomes connaissaient quinze systèmes avec au moins trois planètes. Le dernier détenteur du record (55 Cancri) contenait cinq planètes dont deux étaient des planètes géantes.

dimanche 22 août 2010

Chili: les mineurs bloqués depuis 17 jours sont vivants et en bonne santé

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La joie des Chiliens le 22 août 2010 après l'annonce d'une preuve de vie des mineurs bloqués à Copiapo. Photo José Manuel de la Maza
Un peu plus tôt une autre preuve de vie des mineurs avait été rendue publique. "Nous allons bien, les 33, dans le refuge". C'est par ces mots griffonnés en rouge sur un bout de papier remonté des profondeurs de la terre que 33 mineurs bloqués depuis 17 jours au fond d'une mine dans le nord du Chili ont fait savoir dimanche qu'ils étaient toujours en vie.
"C'est le message de nos mineurs qui nous disent qu'ils sont vivants, qu'ils sont unis", a annoncé devant les caméras de télévision le président chilien Sebastian Piñera , qui s'était rendu dimanche à la mine de San Jose, à 800 km au nord de Santiago.
"Ceci sort des entrailles de la terre, du plus profond de cette mine", a lancé M. Piñera à la presse et aux familles en brandissant le bout de papier.
Peu avant l'annonce du chef de l'Etat, des scènes de joie et d'étreintes parmi les parents des mineurs qui campent depuis deux semaines aux abords de la mine avaient laissé présager un heureux dénouement.
Aucun contact n'avait été établi depuis 5 août avec les mineurs, dont on ignorait l'état, après l'éboulement survenu dans la petite mine d'or et de cuivre située dans le désert d'Atacama, dans le grand nord chilien.
Dimanche matin, l'un des neuf engins perforant des conduits depuis deux semaines était arrivé à une vingtaine de mètres d'un abri souterrain, une cavité située à 700 m de profondeur environ, où les 33 mineurs pouvaient avoir trouvé refuge, après l'éboulement du 5 août. C'était leur seule chance.
Le ministre des mines Laurence Golborne a expliqué que la sonde avait "d'abord ramené une poche en plastique accrochée avec des élastiques, et un mot de Mario Gomez (l'un des mineurs bloqués) à sa femme. On s'est réjoui, mais on ne savait rien de plus. Puis est venu le message disant que les 33 sont vivants".
"Le Chili pleure de joie et d'émotion", a lancé M. Piñera . "Rarement aussi peu de mots auront généré autant de joie, d'émotion".
Trente-trois drapeaux, 32 chiliens et un Bolivien, aux couleurs des mineurs piégés, flottaient aux abords de la mine.
Le contact établi avec les mineurs ne signifie pas qu'ils sortiront rapidement. Les coordinateurs des secours estimaient ces derniers jours que leur sauvetage physique prendrait plusieurs mois, car il faut d'abord creuser et étayer un tunnel dans cette mine au sous-sol instable.
Selon Andrés Sougarret, l'ingénieur coordonnant les travaux, le forage d'une galerie-cheminée de 66 cm de diamètre pour extraire les mineurs devrait prendre "120 jours au moins".
L'objectif des secours, une fois la survie des mineurs avérée, est de leur faire passer du ravitaillement par l'intermédiaire d'une sonde plus large, en attendant de pouvoir accéder à eux physiquement.
Selon le ministère de la Santé, ce ravitaillement devra passer, progressivement, par "une réhydratation comportant des tests pour évaluer la tolérance orale aux liquides". Du sérum glucosé sera envoyé en premier.
"Maintenant nous devons continuer à travailler", a lancé Sebastian Piñera . "Nous devons insérer un tube à travers le conduit, pour faire parvenir hydratation, nourriture, moyens d'éclairage et de communication".
"Mais le plus important a été accompli: le soutien moral. Les mineurs savent que nous travaillons à les secourir. Ils savent que leur sauvetage est une question de jours", a souligné le président chilien.
"Je remercie les mineurs pour leur courage, pour avoir résisté plus de deux semaines dans les profondeurs de la montagne", a-t-il lancé.

vendredi 20 août 2010

Chili: les historiques funiculaires de Valparaiso à bout de souffle

Le port de Valparaiso et son funiculaire, le 17 août 2010. Photo AFP
La courte montée dans les "ascensores" de métal et de bois au plancher grinçant est un "must" pour les touristes, offrant une vue imprenable sur la baie de Valparaiso ("la vallée du Paradis") et l'accès au quartier historique aux ruelles colorées, au charme bohême.

Un funiculaire à Valparaiso le 17 août 2010. Photo AFP
Ces vieux wagonnets sont un symbole du site inscrit en 2003 au Patrimoine mondial de l'Unesco: un "témoignage exceptionnel" du "développement urbain et architectural de la fin du XIXe siècle en Amérique latine". Valparaiso était alors le premier port sur le Pacifique, l'escale après le Cap Horn.

Des touristes dans un funiculaire à Valparaiso le 17 août 2010. Photo AFP
Des 30 funiculaires qui fonctionnaient au tournant du 20e siècle, il n'en reste que 15, dont six seulement sont encore en service, explique à l'AFP le chef des Funiculaires municipaux, Luis Segovia. Et tous ces ancêtres requièrent des soins quotidiens, "comme aller chez le gériatre".

Un funiculaire à Valparaiso le 17 août 2010. Photo AFP
Jadis hydrauliques, puis à vapeur, à présent électriques, ils ont gardé une la mécanique d'origine, "allemande, française, ou anglaise, mais c'est nous qui fabriquons les pièces de rechanges", faute évidemment de marché, dit Segovia.
Les "ascensores" de Valparaiso sont classés Monuments historiques du Chili, mais leur statut hybride les menace.
Neuf d'entre eux - dont trois en service - appartiennent à une entreprise privée, la Compagnie des Ascenseurs de Valparaiso, et notamment le doyen, le "Concepcion", âgé de 127 ans. Seul l'un d'entre eux, hors service depuis un incendie, appartient à un particulier.
Les cinq funiculaires restants - dont deux à l'arrêt - sont la propriété de la municipalité, et une une subvention leur permet de ne coûter que 100 pesos (0,15 euros) pour "l'ascencion" (de 170 m au maximum). Ils ont reçu il y a peu 2,3 millions d'euros d'un fonds de réhabilitation urbaine, qui devrait les relancer.
Les funiculaires privés, eux, font payer 300 pesos. L'entretien mensuel d'un ascenseur, selon le gérant de la compagnie privée, Juan Esteban Cuevas, coûte 3,5 millions de pesos (5.380 euros).
Et si les funiculaires les plus courus par les touristes peuvent accueillir 900 passagers par jour, ceux des quartiers populaires, moins rentables, ont été les premiers à fermer.
"Chaque ascenseur qui s'arrête est compliqué à remettre en marche", explique Segovia. "L'Etat devrait être capable de les récupérer, car ils font partie de notre identité. Mais s'il ne se bouge pas, ils vont continuer à disparaître".
"Ils ont survécu grâce à l'amour de leurs machinistes, mais ce soin, bien qu'attentionné, reste très informel", s'inquiète Camilo Vargas, coordinateur des Travaux du Bicentenaire (du Chili) sur Valparaiso.
"Il faut totalement redessiner le système, reformuler les manuels, les protocoles de sécurité. Mais auparavant, il faut résoudre la question de leur propriété, par cession ou expropriation", pose-t-il. La facture globale de réhabilitation, évaluée à 15 millions d'euros, fait sans doute réfléchir.
Bien sûr, les habitants de Valparaiso se sont habitués à gravir les collines en bus ou minibus. Mais comme dit Carola Salin, à bord du funiculaire "el Peral" qui la hisse chaque jour à la verticale en moins d'une minute vers son lieu de travail, "ce n'est pas la même chose".

Portrait de Don Bernardo ÓHiggins

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PORTRAIT DE DON BERNARDO ÓHIGGINS. UNE OEUVRE DE JOSÉ GIL DE CASTRO (MULÂTRE GIL)

Piñera estime que la présidence chilienne lui a coûté 700 millions

«Un de mes enfants m'a dit par courriel, qu'avec la vente anticipée de LAN, on avait perdu 700 millions de dollars. Je lui ai dit: «ne soyez pas amers pour autant, parce que je suis heureux de faire ce que je fais»», a déclaré le chef de l'État dans une entrevue jeudi à Radio Agricultura.
Piñera a finalisé, peu après son investiture en mars, la vente des actions de LAN, une des principales compagnies aériennes d'Amérique du Sud, dont il détenait 26%. Le fruit de cette vente l'avait propulsé au 437e rang des fortunes mondiales, avec 2,2 milliards de dollars, selon le magazine américain spécialisé Forbes.
Interrogé pour savoir si ces 700 millions de dollars représentaient ce que lui a coûté à titre personnel l'accession à la présidence, Piñera a répondu: «jusqu'à maintenant».
Piñera, figure de proue du monde des affaires chilien depuis 20 ans, raillé comme un «Berlusconi chilien» par ses adversaires, s'est désengagé de nombre d'intérêts financiers à la suite de son élection, comme il s'y était engagé lors de la campagne, pour éviter d'éventuels conflits d'intérêts.
Sa chaîne de télévision Chilevision, la deuxième du pays derrière la télévision publique TVN, est également en cours de cession, mais le président s'est dit par contre résolu a garder ses parts dans le club de football Colo Colo (1re division), dont il est le premier actionnaire individuel, avec 13% des actions.
«Colo Colo est un petit investissement au sein de mon patrimoine, cela doit représenter moins de 1%, mais pour moi cela a une grande valeur (...) Je ne veux pas vendre Colo Colo», a-t-il réaffirmé.

Les compagnies aériennes LAN et TAM vont fusionner







Les compagnies aériennes LAN* (Chili) et TAM* (Brésil) ont annoncé vendredi 13 août 2010 leur intention de fusionner pour donner naissance à une nouvelle compagnie baptisée Latam Airlines Group. Cette nouvelle entité est appelée à devenir la plus importante compagnie aérienne latino-américaine et un des leaders mondiaux, précise le communiqué.
Elle proposera aux voyageurs des vols vers plus de 115 destinations dans 23 pays, grâce à une flotte de 220 appareils. La fusion devrait permettre de générer des “synergies” d'environ 400 millions de dollars (311 millions d’euros) par an, annonce le communiqué.
L’opération devrait se faire par une transaction en actions. Dans le cadre de l'accord, les actionnaires de TAM recevront ainsi 0,9 action de LAN pour chaque action TAM, précise la compagnie brésilienne. Les deux compagnies continueront à fonctionner avec leurs propres certificats d'exploitation et sous leur propre marque. Elles conserveront leurs sièges respectifs à Santiago et São Paulo.
En vertu du protocole d'accord, les deux compagnies vont maintenant entamer des négociations exclusives en vue de passer un contrat définitif, sous réserve de l'autorisation des conseils d'administration et des actionnaires respectifs, et des autorisations réglementaires, d'après le communiqué.
«Ensemble, LAN et TAM vont pouvoir proposer de nouvelles destinations qu'aucune de ces deux entreprises n'aurait été en mesure d'assumer individuellement. Nous allons ainsi nous positionner pour pouvoir concurrencer les compagnies étrangères», explique Marco Bologna, président-directeur général de TAM. Pour Enrique Cueto, p-dg de LAN Airlines, «cette fusion représente l'union de deux leaders latino-américains pour créer un chef de file mondial qui fera la fierté de l'Amérique latine».

*TAM est, depuis 2003, le leader aérien du Brésil avec une part de marché de 43% et 44 destinations intérieures. Cette compagnie dessert également 18 destinations à l’international, en Amérique et en Europe. TAM est membre de Star Alliance.
*LAN, compagnie chilienne, possède des filiales au Pérou, en Argentine et en Équateur. Principale compagnie d’Amérique du Sud avant l’annonce de la fusion, elle dessert 70 destinations à travers le monde. LAN est membre de l'alliance Oneworld.

samedi 14 août 2010

CHILI : ISABEL ALLENDE, CANDIDATE DÉNIGRÉE AU PRIX DE LITTÉRATURE

À la fin du mois d’août, tous les deux ans depuis 1972, le Prix national chilien de littérature est remis à un auteur « qui a donné sa vie entière à l’exercice des Lettres ». La candidature, cette année, d’Isabel Allende, fille du cousin de l’ancien Président Salvador Allende, suscite la controverse dans le pays.
La candidature de l’écrivaine chilienne ne passe pas inaperçue, tout d’abord parce qu’elle a reçu une cinquantaine de prix internationaux et figure parmi les auteurs les plus lus du continent sud-américain.

Ses livres ont été traduits dans plus de 24 langues et ont été vendus à près de 51 millions d’exemplaires. Sans compter les centaines de versions pirates qui se vendent peu cher sur les étals des marchés et touchent, de fait, un lectorat sans le sou, qui a difficilement accès aux livres -chers au Chili. Ses textes sont aussi systématiquement étudiés à l’école chilienne, et dans le monde entier.

En faisant acte de candidature, la cousine issue de germain du Président Salvador Allende -le père d’Isabel, diplomate, en était le cousin- s’est attirée les foudres de ses détracteurs, qui depuis se déchaînent par médias interposés et via Facebook contre ses (plus) nombreux admirateurs.

Ceux qui ne veulent pas qu’elle reçoive le Prix national de littérature -qui s’accompagne du versement d’une pension à vie- usent d’un langage extrêmement méprisant à son égard ; les mots étant spécifiquement choisis pour la blesser. Pourquoi ?

L’œuvre d’Allende « trop divertissante pour être littéraire »

Elle ne « mérite pas le Prix », décrète la Société des écrivains chiliens (Sech, créée en 1932) parce qu’elle est un « un écrivain mineur » -sympa pour ceux qui, dans le monde entier, avalent goulûment ses livres et sont du même coup traités d’« incultes »-, et que « ses livres sont des best-sellers » -sous-entendu : « Elle s’est vendue au marché, ce n’est pas bien ! »

Ses livres sont classés « trop divertissants pour être littéraires », ils « poussent le lecteur à s’évader et ne l’amènent pas à apprendre des valeurs qui fondent une société en devenir [comme la société chilienne, ndlr] ».

Le critique littéraire Andres Aguirre a résumé :
« Si on veut donner le Prix à la vente massive et à la culture populaire... Allende. Mais si on veut primer l’apport littéraire et la création, le Prix devrait aller ailleurs... » 
Plus vulgaire, Alvaro Matus, qui travaille dans les pages culture du journal La Tercera, écrit que « remettre le Prix national à Allende, reviendrait à primer les hamburger de Mc Donald lors d’un salon de gastronomie. »
L’agressivité gratuite a même traversé les frontières, puisque le Péruvien Gustavo Faveron soutient :
« Donner le Prix à Allende pour son succès commercial sans prendre en considération le contenu de ses livres -la poubelle de Garcia Marquez lue avec les lunettes de Corin Tellado [l’auteure la plus célèbre de la littérature espagnole avec 4 000 titres et 400 millions d’exemplaires vendus, ndlr]-, c’est transformer le Prix [...] en une récompense à l’exportation. C’est déclarer [...] que la littérature est une pure marchandise et que sa valeur est simplement monétaire. »
« Au nom des femmes simples de ce Chili qui est le nôtre »
« La haine vient des envieux, d’un complexe d’infériorité qui les rend amers », répondent les défenseurs d’Isabel Allende, tranchant avec l’agressivité de ses détracteurs. De la jalousie, face au succès national et international d’Isabel Allende. La journaliste Ximena Torres, écrit dans Terra :
« On aimerait que nos footballeurs gagnent la Coupe et on ne supporte pas qu’Isabel Allende soit si connue dans le monde littéraire, comme l’est Ronaldo dans le foot. »
Delia Vergara, qui fut sa rédactrice en chef à Paula (revue féminine) dans les années 70, appuie Isabel Allende d’un ton complice :

« Je suis une grande lectrice et je ne supporte pas la mauvaise littérature. Et lorsque je commence ses livres, je ne peux plus m’arrêter de lire et chaque fois, je suis admirative, émue [...]. Ses livres autobiographiques me semblent remarquables, en raison de son honnêteté, et parce que de tout cœur, avec courage, elle transmet la douleur qui l’a souvent déchirée. Pourtant, dans chacun de ses livres, on trouve aussi son humour qui me fait rire aux éclats...»

Et puis, il y a cette lectrice. « Je suis de ces femmes qui lisent beaucoup moins qu’elles ne voudraient », écrit Iris Aceitón dans El Observatodo...

« Je suis l’héroïne courageuse, battante et imparfaite de chacun de tes romans. Je suis cette femme chilienne qui te remercie parce que tu as su raconter au monde ce qui déchire ta patrie... Isabel Allende, au nom des femmes simples de ce Chili qui est le nôtre, je te remets le Prix national de littérature. »

Un Prix littéraire machiste ? 

L’auteur de « La Maison des esprits », elle, explique qu’il s’agit pour elle d’un défi, mais qu’elle n’en a nullement besoin. Elle dénonce par ailleurs le caractère machiste du Prix qui n’a été remis que trois fois à des femmes depuis son existence (Gabriela Mistral en 1951, six années après avoir reçu le prix Nobel, Marta Brunet en 1961 et Marcela Paz en 1982) et qu’aucun écrivain indigène, aucun Mapu Che, ne l’a jamais reçu non plus.

Alors que des écrivains autochtones tels que Elicura Chihuailaf, Graciela Huinao, Rosendo Huenumán ou Leonel Lienlaf, sont extrêmement appréciés hors des frontières.

Même si les raisons invoquées par les ennemis d’Isabel Allende sont « artistiques », il semble que son soutien, l’an dernier, à la candidature d’Eduardo Frei lors de l’élection présidentielle, n’a pas du tout plu à certains de ses confrères.

Et elle ne s’est pas fait d’amis non plus en déclarant, dans une interview donnée à la revue Ya (distribuée les mardis avec le quotidien El Mercurio), « avoir confiance... que le gouvernement de Piñera [actuel Président du Chili, ndlr] sera un bon gouvernement ».

Le Prix national de littérature est une reconnaissance de l’Etat chilien. Ceux qui en choisissent le gagnant sont :

  • le ministre de l’Education,
  • le recteur de l’université du Chili,
  • un représentant du conseil des recteurs,
  • un représentant de l’Académie chilienne de la langue,
  • l’écrivain primé il y a deux ans,
  • et, sans doute à partir de cette année, un ou deux membres de la Société des écrivains chiliens (Sech).
  • Ensemble, ils élisent le président du jury qui est généralement le ministre d’Education. En cas de désaccord, c’est lui qui a le dernier mot.
Au vu de ces caractéristiques, peut-on encore dire que le Prix répond à des critères « purement » littéraires ?

vendredi 6 août 2010

CHILI: SÉISME DE MAGNITUDE 5,7

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L'épicentre est situé à 64 kilomètres au sud-ouest de Concepcion, dans la région du Bio Bio.
Le centre du Chili a été ravagé le 27 février par un énorme séisme de magnitude 8,8, suivi d'un tsunami qui a balayé des villages entiers. La catastrophe a fait 521 morts et environ 30 milliards de dollars de dégâts.

mercredi 4 août 2010

Chili - Le sélectionneur Marcelo Bielsa prolonge jusqu'en 2015

Le sélectionneur argentin du Chili Marcelo Bielsa, en poste depuis août 2007, a prolongé son contrat à la tête de la Roja jusqu'en 2015, a annoncé la Fédération chilienne confirmant ainsi l'information donné par les médias locaux lundi matin.
Bielsa, arrivé au Chili en 2007 après quelques années de recul pris juste après la conquête du titre olympique en 2004 avec l'Argentine, a conduit la Roja en 8e de finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud.
Nouvelles missions de Bielsa: la Copa America 2011 en Argentine, suivie des qualifications sud-américaines au Mondial-2014 au Brésil. Selon les médias, une clause spéciale permet la révision de son contrat en 2011.
Ancien défenseur sans grand éclat, Bielsa a remporté le championnat d'Argentine avec les Newell's Old Boys en 1992 en tant qu'entraîneur. En dépit de l'élimination surprise de l'Argentine au premier tour du Mondial-2002, il avait été maintenu à son poste jusqu'aux Jeux d'Athènes en 2004. Il s'en allait de lui-même pour prendre un peu de recul avant de s'occuper du Chili en 2007.
Le Chili a été éliminé en 8e de finale par le Brésil, vainqueur 3 à 0.