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jeudi 26 mars 2009

BERLIN, LA VILLE QUI CHANGE PLUS VITE QUE MON CŒUR

STATUES DE KARL MARX ET FRIEDRICH ENGELS À BERLIN
PHOTO YVES TENNEVIN
Tous les soirs pendant des mois, Reynold Reynolds a posé sa caméra au bord du chantier. Histoire de filmer la «déconstruction» de ce symbole de l'ex-RDA. Demain, Lille 3000 célèbre Berlin à l'occasion d'un week-end «Midi-Midi». Et c'est par la vidéo de Reynold Reynolds que s'ouvre l'exposition sur la capitale allemande. Celle qui l'a conçue ? Paz Aburto Guevara, une Chilienne exilée à Berlin depuis longtemps. Quand elle a dû donner un nom à son travail, elle s'est souvenue des cours de littérature française qu'elle suivait à Santiago du Chili. « En 1857, Baudelaire écrivait "Paris change plus vite que le coeur d'un mortel !" dans Les Fleurs du mal... » En 2009, Paz expose donc « Berlin change plus vite que mon cœur » dans l'ancienne gare Saint-Sauveur.

« Berlin me fait penser au Paris de la fin du XIXe siècle, explique la commissaire. C'est un vaste laboratoire, un perpétuel mouvement. Au profit du changement, on a détruit beaucoup de bâtiments historiques. » Comme le palais de la République, inoccupé depuis vingt ans. C'est en « souvenir de tous les couples qui s'y sont mariés » que Paz s'est battue. Peine perdue. Le monstre de béton a été réduit en miettes. A côté, une Halle de la photo, bleu fluo, est sortie de terre.


Le Mur est tombé, certes. Et c'est l'Ouest qui est passé par-dessus. Illustration derrière la synagogue. Dans l'ex-Berlin-Est. Le Tacheles est un ancien magasin de six étages. Des tags partout, des artistes dans tous les coins, c'est devenu le coeur de l'underground berlinois. Mais au sommet, c'est une affiche de Bienvenue chez les Ch'tis en allemand et des étudiants sur leur trente-et-un qui accueillent les touristes. «On vient ici pour picoler et se détendre, avoue Simon, un lycéen allemand de 17 ans. Simplement parce qu'on n'a pas l'âge de rentrer dans les clubs. » L'underground berlinois aussi change plus vite que son cœur.

Même les restes du Mur n'échappent pas à la règle. À Checkpoint Charlie, on a transformé l'historique point de passage des valises diplomatiques en attraction façon Disneyland. Le seul tronçon authentique du Mur, l'East Side Gallery, finit, de son côté, de s'écrouler entre la Spree et un boulevard blafard. A peine éclairé par les spots du stade ultramoderne qui lui fait face. Loin des « clichés » qu'elle abhorre, c'est ce Berlin-là que Paz raconte dans cette exposition. Une ville qui n'a pas fini de se digérer, un playground géant pour aventuriers et promoteurs immobiliers. Mais une vraie usine à fantasmes, que Tim Roeloffs, artiste installé depuis 1992, résume d'une phrase : « Quand mes potes s'exclament : "Tu es à Berlin ! C'est LA ville où il faut être", je me dis qu'il est temps de partir...»
Antoine Maes et Vincent Vantighem, Envoyés spéciaux à Berlin

Margarita Garces à la galerie Racim d'Alger

Margarita Garcés, Photo

Sous le patronage de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, de l’ambassadeur du Chili en Algérie, Pablo Romero, et du président de l’Union nationale des arts culturels (Unac), Abdelhamid Laroussi, la galerie Racim a abrité mardi dernier, le vernissage de l’exposition “Senderos y Colores” (sentiers et couleurs), de la peintre chilienne, Margarita Garces. Dans son allocution, l’ambassadeur du Chili a déclaré : “Je suis ravi d’être avec vous ce soir pour cette exposition pleine de couleurs.

”De son côté, M. Laroussi a révélé à l’assistance, relativement nombreuse, que “Margarita Garces est une grande artiste qui voit ce que les autres ne voient pas”. Et c’est certainement parce que l’artiste voit ce que les autres ne perçoivent pas que les 21 toiles abstraites (et les 10 petits tableaux de collage sur papier), qui ornent les mûrs de la galerie Racim sont haut en couleur et riches en propositions. Margarita Garces ne se contente pas de peindre, elle propose une vision du monde, pleine de nuances et d’imprévus.


Margarita Garcés dans son atelier Photo

Mais la véritable trouvaille dans son œuvre est qu’elle fait des séries : un seul sujet fait l’objet chez Margarita Garces de plusieurs tableaux, mais sous des angles différents. C’est ainsi qu’il y a eu la collection de 9 tableaux de “The Garden Path” ou encore celle de 3 tableaux de “The Earth and the Graps”. De plus, les couleurs utilisées sont d’une rare splendeur et contribuent toutes, à une certaine harmonie, à laquelle aspire – sans doute – l’artiste.Notant la prédominance du rouge et ses nuances, ainsi que du bleu et du jaune. Ces trois éléments essentiels dans la peinture sont les matériaux de base pour l’artiste qui tend à décrire la nature, et qui montre dans chaque geste de son pinceau, son attachement à la terre.

Margarita Garces a emprunté quelques méthodes, à d’autres formes de l’art pictural, notamment le collage. À ses œuvres, se greffent également d’autres genres, notamment la musique ou encore la philatélie. Par la peinture et par l’abstrait, Margarita Garces tend à dialoguer avec l’inconscient de l’homme, à titiller sa sensibilité et à lui donner matière à réfléchir, dans un monde où la nature est négligée à telle enseigne qu’un danger la guette continuellement. L’homme est le premier ennemi de la nature… Pourtant, l’homme et la nature ne faisaient qu’un à une certaine époque, mais c’était avant l’avènement de la machine et les grands bouleversements de notre ère. Il y a également un projet esthétique qui transparaît et qui ressort des œuvres de Margarita Garces, notamment à travers le titre de cette exposition, mais également grâce aux séries de tableaux autour du même thème qu’elle a créé.

En fait, elle peint l’évolution et les différentes nuances de la couleur : dès que l’angle de vision change, la couleur change aussi, et le regard n’en est que plus troublé. Aussi, avons-nous constaté que certains tableaux comportaient des formes en reliefs, ce qui démontre à la fois la richesse du propos de l’artiste et le métier, car Margarita Garces n’est pas à sa première exposition. Installée depuis des décennies aux Pays-Bas, elle est également installée dans les formes et les couleurs depuis la fin des années 1960 où elle a décroché deux diplômes : une licence en dessin graphique et une autre en beaux-arts ; sans oublier les prix qu’elle a reçus et les diverses expositions auxquelles elle a pris part. En somme, “Senderos y Colores” est un voyage au pays des couleurs et de la création.

Les tableaux sont à voir, à apprécier, à savourer et même à acheter.

Sara Kharfi

L’exposition-vente “Senderos y Colores” se poursuivra jusqu’au 1er avril prochain à la galerie Racim (7, avenue Pasteur, Alger).

Une éruption volcanique peut provoquer un cyclone

Se fondant sur un témoignage remontant à 200 ans et à une photographie prise en 2008 au Mont Chaiten, au Chili, des chercheurs de l'université de l'Illinois à Urbana (États-Unis) ont pu comprendre ce qui se passait lors d'une éruption, ce qui sera utile «pour mieux anticiper les effets» de ces phénomènes, selon le principal auteur de l'étude, Pinaki Chakraborty.

La photo de l'éruption du mont Chaiten montre des volutes de fumées emprisonnées dans une sorte de manchon d'éclairs, ce qui rappelait le témoignage d'un capitaine qui avait observé en 1811 un tel phénomène sur un volcan des Açores.

Selon ce dernier, le panache tournait sur l'eau «comme une roue horizotale» et était accompagné de «flashs d'éclairs» et de «trombes d'eau». La conjonction d'une rotation, d'éclairs, de trombes d'eau (ou de tourbillons de poussière sur terre) est caractéristique d'un autre phénomène météorologique, un orage avec tornade, souligne Pinaki Chakraborty.

Désormais, ces rotations plus ou moins verticales des panaches volcaniques, ou «mésocyclones», peuvent être observés par satellite, comme ce fut le cas en 1991 pour l'éruption du Mont Pinatubo aux Philippines.

lundi 23 mars 2009

Marcelo de la Puebla: hommage à LEO BROUWER

MARCELO DE LA PUEBLA Photo
Leo Brouwer est un des plus grands compositeurs latinoaméricains d´aujourd´hui, et le plus prolifique pour guitare de tous les temps.

Son œuvre est riche et variée: musique pour guitare, pour piano, orchestre symphonique, musique de chambre, musique électronique, et musique pour plus de 30 films dont le célèbre Como agua para chocolate.
Marcelo de la Puebla, qui collabore avec Leo Brouwer depuis quelques temps, lui rend ici un fervent hommage.

Virtuose de la guitare classique, pour lequel de nombreux compositeurs ont écrit, Marcelo de la Puebla commence ses études au Conservatoire de la Faculté des Arts à Santiago du Chili et se consacre en parallèle à l'ethnomusicologie, puis poursuit sa formation en France comme élève d'Alberto Ponce.Il obtient, à l'unanimité du jury, le Premier Prix du Conservatoire National d’Aubervilliers - La Courneuve, puis le Diplôme supérieur de l'Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, il est actuellement professeur de guitare classique au Conservatoire de Jerez en Espagne et à l'Ecole Normale de Musique de Casablanca au Maroc.En mai 2004, il participe comme soliste à la création, à La Havane, du Concerto - cantate de Perugia de Leo Brouwer, sous la direction de ce dernier et avec l´Orchestre Symphonique National et les Chœurs de Cuba.Il donne des concerts et des master classes en Europe (Danemark, Espagne, France, Pologne, Suède, Suisse...), en Amérique Latine (Chili, Cuba, Mexique, Pérou...) et au Maroc. ©2008 Juan Miguel Morales


Au programme : Première partie : oeuvres des compositeurs chiliens Gustavo Becerra et Juan Antonio Sánchez.

Deuxième partie: hommage au Maître Leo Brouwer ; ses œuvres les plus récentes, dont Variation sur un thème de Víctor Jara, œuvre dédiée à Marcelo de la Puebla, basée sur une chanson du poète chilien Víctor Jara, assassiné par la junte militaire, le 11 septembre 1973.Prix :15€, réduit 10€ réservations

tél 01 45 84 96 28

Francesca Ancarola au Théâtre Aleph!!

Chanteuse, instrumentiste (guitare, violoncelle, piano) et compositrice chilienne, Francesca a aujourd'hui une place parmi les grandes voix de la chanson latino-américaine.Son travail combine la richesse du folklore et de la chanson populaire avec des structures propres au jazz. Elle a représenté son pays dans de nombreuses manifestations internationales comme Expo-Hannover et dans de festivals au Portugal, en Espagne, au Canada, en Argentine et au Brésil.De passage à Paris, après avoir participé au festival CulturAmérica à Pau, elle donnera deux concerts uniques à l'Aleph Latino. Chanteuse, instrumentiste (guitare, violoncelle, piano) et compositrice chilienne, Francesca a aujourd'hui une place parmi les grandes voix de la chanson latino-américaine.Son travail combine la richesse du folklore et de la chanson populaire avec des structures propres au jazz. Elle a représenté son pays dans de nombreuses manifestations internationales comme Expo-Hannover et dans de festivals au Portugal, en Espagne, au Canada, en Argentine et au Brésil.De passage à Paris, après avoir participé au festival CulturAmérica à Pau, elle donnera deux concerts uniques à l'Aleph Latino. Venez nombreux!!!!

Prix de places: 14 euros TG / 10 euros étudiants et chômeursà partir de 3 places achetées: 12 euros la place* incluant le spectacle et un plat latino-américain après le concert

samedi 21 mars 2009

Chili Valparaiso

Chili - Valparaiso Photo : newland.ch


Typique de bien des villes d'Amérique Latine, avec ses grandes avenues où caracolent des bus poussifs crachant des nuages en volutes noirâtres, ses embouteillages et ses dépassements aléatoires, ses immeubles modernes et d'autres passablement décrépis, le centre de Valparaiso apparaît d'abord comme brouillon, désordonné et entraîné tout à la fois dans un tourbillon irrépressible d'activités. Le marché, qui occupe tout un pâté de maisons, incarne bien cet état d’esprit, avec ses étals à profusion débordant de tomates bien rangées, ses barriques d'olives à ciel ouvert, le brouhaha animé des chalands défilant le long des rues, les appels trépidants des vendeurs et le ballet incessant des livreurs en blouses, poussant, en grimaçant parfois, des charrettes remplies au-delà de toute sagesse.

Plaza Victoria, le calme traditionnel des parcs latinos reprend le dessus : un bosquet de grands arbres ombrageant une fontaine de bronze dégoulinant de fougères, un vendeur de churros (beignets) et un loueur de voitures à pédales colorées composent une oasis où les parents emmènent leurs enfants sages. Le centre ville se serre ici en quelques rues à peine, coincé entre un front de mer abandonné aux infrastructures portuaires et au chemin de fer, et le pied des premiers cerros (collines) rebondis.

Chili - Valparaiso Photo : newland.ch


Là-haut s'ouvre un autre monde. Un monde de petits quartiers tranquilles, un par butte, riches ou pauvres en voisins, où la courbe remplace sans coup férir la ligne droite et où partout s'impose le fil de la pente. On vit ici loin de l'agitation, au milieu des chiens jaunes sans maître et des fossés sans voirie, dans des maisons souvent un peu usées, mais dont certaines affirment un caractère bien trempé — celui des armateurs qui les firent édifier à l’âge d’or, dans les années 1850 à 1920. Le port, cosmopolite, figurait alors une sorte d’eldorado des commerçants, exportant d’abord par navires entiers le blé chilien pour nourrir la ruée vers l’or californienne, puis tout ce que le pays voulut bien produire. En un demi-siècle, la population décupla, puis doubla encore dans les 30 années qui suivirent...

A la fin du XIXe siècle, pour desservir ces différents quartiers et éviter à leurs résidants d’incessants allers et retours sur d'interminables volées de marches, la municipalité entreprit d'ouvrir des lignes de funiculaires. La première, dès 1883, fut celle de l'Ascensor Concepción. D'autres suivirent, réalisant parfois de véritables exploits techniques. La plus raide gravit une pente à 63,5% — si l'on fait exception de celle qui, grimpant au sommet d'une tour, est en fait plus un ascenseur qu'un funiculaire!

Plus d'un siècle plus tard, ils sont toujours là, brinquebalants à souhait et mus par les mêmes mécanismes — un câble et une crémaillère auxquels s'accrochent deux cabines montant et descendant en même temps. Pour 150 pesos (30 centimes), passez le portillon; fidèles, ils vous mènent vers les paseos Gervasoni et Yugoslavo, pour de superbes panoramas sur le centre et de charmantes balades au pied des maisons typiques, en bois ou à revêtement de zinc. Certaines ont résisté au grand séisme de 1906, qui fit environ 6000 morts, mais la plupart ont été reconstruites ensuite.

Chili - Valparaiso Photo : newland.ch


C'est la vue intemporelle sur l'océan, sur les toits des maisons voisines et les clochers de la ville basse, qui fit choisir à Pablo Neruda sa résidence de La Sebastiana, dans les collines. Le Prix Nobel de Littérature passa là les treize dernières années de sa vie, au cœur d'un adorable jardin fleuri en terrasse, dans une demeure tout en hauteur et en rondeur, offrant à chacun de ses trois niveaux, à travers des baies vitrées en demi-lune, une vue splendide sur le Pacifique qui vit débarquer ses ancêtres.

FICHE PRATIQUE

POUR S'Y RENDRE

Swiss assure un vol de nuit quotidien au départ de Zurich pour Santiago du Chili. Valparaiso est à moins d’une heure de route.

CLIMAT

L'été austral, s'étendant de novembre à mars, est assez chaud dans la journée avec des soirées plus fraîches. L'automne est également très agréable. Avis aux baigneurs: l'eau de mer ne dépasse guère les 18°C en février, et tout juste 15-16°C après avril...

mercredi 18 mars 2009

L'amiral chilien inspecte ses troupes

L'amiral Codina Diaz a visité les quartiers Carrera, O'Higgins et Prat, saluant les soldats chiliens de la marine et de l'armée de terre déployés en Haïti et se réjouissant de leur dévouement et professionnalisme, selon la même source.
Il a, par la suite, visité une exposition sur la mission chilienne à Cap-Haïtien.

L'amiral Codina s'est cependant déclaré entièrement conscient du fait que l'institutionalisation de Haïti ne sera pas construite en un jour. "Ceci demande du temps et la volonté de la population locale", a-t-il indiqué.
Actuellement, le Chili compte environ 550 soldats en Haïti dans le cadre de la Mission onusienne de stabilisation dans ce pays caraïbe.

mardi 17 mars 2009

Au Chili, dans les pas de Claude Gay


Une vingtaine de personnes (dont une majorité de Dracénois) ont accompli ce périple pendant trois semaines, guidé par Philippe Moreau qui possède une bonne connaissance du pays grâce à son fils Benoît qui y vit et travaille.
C'est un voyagiste, « La Maison des Amériques latines » qui a concocté sur mesure l'organisation du voyage, suivant les indications de Philippe Moreau. Nos voyageurs ont, dans la mesure du possible et du temps qui leur était imparti, effectivement suivi les traces de Claude Gay, passant par Santiago, Valpareso, Temuco, Villarrica, Pucon, Valdivia, l'île de Chiloe...

Visite du lycée Claude-Gay

Philippe Moreau se réjouit : «Nous sommes arrivés, sans prévenir, au lycée Claude-Gay de l'alliance française dans la ville d'Orsono, où l'explorateur avait séjourné. Nous avons été accueillis à bras ouverts par la directrice, qui nous a fait visiter l'établissement. Nous avons été reçus d'une façon extraordinaire alors que nous débarquions à l'improviste.»

Le lycée d'Orsono avait vu le jour à l'initiative du général De Gaulle. L'établissement, flambant neuf, a été reconstruit après un tremblement de terre en 1960.

Pour mémoire, Claude Gay, né à Draguignan le 18 mars 1800 et mort au Deffens, près de Flayosc, le 29 novembre 1873, est un botaniste et naturaliste français. Il effectua les premières études approfondies de la flore, de la faune, de la géologie et de la géographie chiliennes.
Il a passé vraisemblablement plus de temps au Chili que sur ses terres natales.
Il est certainement plus connu au Chili que dans sa patrie d'origine, voire à Draguignan où une place, avec une fontaine surmontée de son buste, porte pourtant son nom.
À terme, une charte d'amitié entre Draguignan et la ville chilienne d'Orsono pourrait voir le jour. Mais c'est une autre histoire.
En attendant, le public dracénois pourra prochainement mieux faire connaissance avec le Chili, les participants à ce voyage préparant une soirée-conférence avec photos relatant leur périple chilien.
J.- M. D.
Voir aussi : La vie de Claude Gay

dimanche 15 mars 2009

Le dessus du panier

Quand Alexandra Marnier-Lapostolle a commencé à acheter des vignobles dans la vallée du fleuve Rapel, au Chili, au milieu des années 90, les vignes croulaient sous les grappes. Armée d'un sécateur, elle a arpenté les sillons, coupant et jetant méthodiquement les grappes pourpres. "Ça a choqué les ouvriers chiliens", se souvient cette viticultrice, française, issue de la famille du Grand Marnier. "Ils ne comprenaient pas pourquoi on irait gaspiller en jetant du raisin." Ce fut la première des nombreuses leçons qu'elle leur donna afin d'améliorer le vin. Elle réduisit considérablement le rendement de chaque vigne, passant de soixante à huit grappes par cep.

L'affaire a été payante : six ans et 20 millions de dollars plus tard, la Casa Lapostolle produit quelques-uns des meilleurs vins d'Amérique du Sud et du monde. Tel le Clos-Apalta, puissant mais élégant, qui se vend aujourd'hui l'équivalent de 350 FF la bouteille. La propriété de 375 hectares a exporté l'an dernier 150 000 caisses [de 12 bouteilles], contre 60 000 en 1996. "Aujourd'hui, je peux le dire, nous sommes enthousiasmés par la qualité de ce vin", déclare Mme Marnier-Lapostolle. "Nous avons produit un vin chilien par sa nature et français par sa conception", ajoute-t-elle en citant le slogan inscrit sur chaque bouteille. Car les vins chiliens ont fini par faire partie du dessus du panier. Le pays est déjà célèbre pour ses crus moins ambitieux, que beaucoup considèrent comme de la piquette. Pour la première fois, cette année, un vin sec chilien venu de Concha y Toro a supplanté le sirupeux Riunite italien au classement des importations américaines. Or, aujourd'hui, le Chili - comme l'Argentine, dans une moindre mesure - commence à mettre sur le marché des vins de qualité supérieure, à un prix nettement plus élevé. Ces vins, surnommés les "Superchiliens", sont généralement produits en collaboration avec des grands noms du secteur viticole en Californie et en France, qui ont repris les principales terres à vignes. On retrouve ainsi le nom du baron Philippe de Rothschild sur une bouteille du meilleur cru d'almaviva de Concha y Toro, à un prix équivalent à 640 FF. Le célèbre Californien Robert Mondavi s'est pour sa part associé à une famille chilienne pour donner naissance à Caliterra. "En termes de qualité et de prix, il se passe aujourd'hui au Chili ce qui s'est passé dans le nord de la Californie il y a dix ou vingt ans.", explique Tim Mondavi, le fils de Robert et patron de Caliterra.

Il y a longtemps déjà que les viticulteurs étrangers ont le Chili à l'oeil. Les Espagnols y ont planté des vignes dès le XVIe siècle. Le climat sec de la région, avec son soleil abondant et sa brise fraîche venue de l'océan, leur a permis de prospérer. La terre et la main-d'oeuvre ne coûtaient rien, et les vignerons n'étaient pas soumis à des taxes élevées, pas plus qu'ils n'avaient à respecter les réglementations sur les appellations, comme c'est le cas de la région de Bordeaux ou de Chianti. Mais, tant que le général Pinochet est resté au pouvoir, les producteurs étrangers ont évité le pays. Il a fallu attendre le départ du dictateur, en 1988, pour qu'ils investissent au Chili. Dès le milieu des années 90, des dizaines de producteurs internationaux s'étaient emparés de milliers d'hectares et avaient entrepris de les transformer. Non contents de tailler les vignes, ils ont aussi modernisé les exploitations. Mme Marnier-Lapostolle a importé des équipements allemands de précision pour la coupe et la récolte, ainsi que des cuves en acier inoxydable, des pressoirs et une robinetterie ultramodernes. Elle a également fait venir des tracteurs pour remplacer les chevaux. Pour les Chiliens, le principal intérêt de leurs nouveaux associés réside dans leur connaissance du marché. La famille d'Eduardo Chadwick fait du vin dans le centre du Chili depuis sept générations. mais il ne voyait absolument pas comment se tailler une réputation internationale. Coup de chance, M. Mondavi s'est manifesté en 1996. Un an plus tard, les associés commençaient à produire des Caliterra, dont le robuste Seña à un prix équivalent à 560 FF la bouteille. "Nos vins ont toujours été aussi bons, mais nous n'étions pas reconnus au niveau international, déclare M. Chadwick. Avec le nom de Mondavi sur nos étiquettes, il nous a été possible d'attirer l'attention." Caliterra a en effet exporté 2 000 caisses dès la première année et devrait en vendre 8 000 cette année.
Toutes ces bouteilles, ou presque, sont destinées aux Etats-Unis, et plus particulièrement à la côte Est, qui manque de crus locaux. Les Américains absorbent près de 45 % des exportations de vins d'Amérique du Sud ; 35 % partent vers l'Europe, essentiellement au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Danemark et enfin en France ; 10 % sont expédiés vers l'Asie. Ces exportations vont vraisemblablement progresser. Même les crus les plus onéreux ont leurs chances. Quelques-uns des plus grands restaurants new-yorkais ont fait entrer les "Superchiliens" dans leur cave. Les vendeurs sont en train de leur emboîter le pas. Des négociants jusque-là habitués à ne proposer que ce qui se fait de mieux en France, en Californie et en Toscane se sont avoués surpris par la qualité venue du Chili. "Ces vins sont si élégants", commente Dennis Overstreet, propriétaire du Wine Merchant à Beverly Hills, tout en dégustant un verre d'almaviva velouté. "On dirait Antonio Banderas en Armani." Un compliment qui suffirait à combler d'aise n'importe quel producteur.

Tara Weingarten
Newsweek


lundi 9 mars 2009

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La "Une" de la revue RS Magazine pour lesbiennes du Chili
La lutte contre les discriminations envers les lesbiennes a ainsi intégré le débat, démontrant qu’il n’est en aucun cas facile pour une femme d’être homosexuelle dans une société de réputation machiste telle que le Chili.

"
Il y a de nombreuses lesbiennes qui cachent encore aujourd’hui leur identité par peur de perdre leur travail, leurs enfants ou qu’on les expulse de leur lycée pour les plus jeunes. Cependant, il y en a de plus en plus qui s’assument et qui prennent conscience qu’il faut s’exprimer, dénoncer et protester pour défendre ses droits" explique Erika Montecinos, directrice de la principale revue de la culture lesbienne du pays “Rompiendo el silencio”. «On se bat contre les kiosques à journaux qui ne veulent pas distribuer la revue, contre les regards des personnes âgées qui pensent que l’on incite les jeunes à la pornographie ou contre l’indifférence des autres journaux face à cette initiative” ajoute Erika.

Discriminations et stéréotypes

Selon le septième rapport annuel des droits de l’homme des minorités sexuelles du Mouvement d’Intégration et de libération homosexuelle (MOVILH), sur 65 agressions de minorités sexuelles en 2008, 22% l'ont été envers les lesbiennes. Au-delà des violences, la discrimination sociale selon l’orientation sexuelle est très importante au Chili. En juin 2004, une élève de terminale, Gabriela (18 ans) a été expulsée de son lycée après que l’inspecteur du collège l’ait surprise à quelques mètres de l’établissement tenant la main de sa copine Natalia (17 ans). Quelques mois plus tard, 4 élèves de première d’un collège de Valdivia ont vu leurs droits d’inscription annulés après s’être photographiées simulant un baiser entre elles lors d’un débat sur la sexualité. Des cas comme cela sont inclus dans l’étude “Le droit à l’éducation des enfants” réalisé par le MOVILH. “
Le rapport du MOVILH montre clairement que la ségrégation et la discrimination d’élèves lesbiennes est une réalité au Chili” affirme le président du MOVILH, Rolando Jiménez.
A.M


Discours du 8 mars des "lesbiennes féministes"



Nous sommes des sujets politiques, Lesbiennes Féministes. Nous commémorons le 8 mars, journée internationale de la femme. Nous dénonçons la célébration, le faux sens de la victoire et du progrès que les institutions prétendent donner à cette date. Car CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car nous sommes encore obligées de répondre à des stéréotypes hétéros sexistes. CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car on se demande avec qui on est, quand et comment. CE N’EST PAS VRAI qu’il y a des avancées dans les droits de la femme car on nous nie l’autonomie de nos corps et nous sommes obligées de travailler pour des salaires de faim. Aujourd’hui, nous marchons pour manifester la présence historique des lesbiennes dans la lutte féministe. NOUS REVENDIQUONS LA RUE comme un espace de protestation, de manifestation, de lutte, de consolidation des mouvements sociaux dans lesquels nous avons toujours fait partie. ETRE LESBIENNE EST UN EXERCICE POLITIQUE plus qu’une préférence sexuelle. ETRE LESBIENNE est se situer depuis la RESISTANCE AU PATRIARCAT, d’où provient les oppressions et la violence formées dans le système sexe/genre. NOUS NE SOMMES PAS DES VICTIMES, NI PASSIVES, NOUS SOMMES DES « TORTILLERAS », NOUS SOMMES « GUERRILLERAS ».

Le Prince Charles, invité par son ex-petite amie avec Camilla !

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Cérémonie de bienvenue au Chili du Prince des Galles. Photo Alex Ibañez

Le Prince Charles, comme tout bon Britannique, cultive l’art du flegme comme personne, et il lui en a fallu, pour se retrouver entre son ex-petite amie et sa femme !

Et c’est tout naturellement autour d’une tasse de thé que Lucia Santa Cruz, dont le père a été ambassadeur du Chili au Royaume-Uni, a retrouvé son amour de jeunesse. En effet, à l’époque, la jeune femme avait suivi son père en Angleterre et étudiait à Cambridge. Elle a alors vécu une courte mais passionnée relation avec le Prince Charles.

Camilla Parker Bowles ne lui est pas inconnue, car c’est par son entremise que le Prince de Galles et elle se sont connus. Le Prince, son épouse et Lucila Santa Cruz sont restés amis et cette dernière a même été invitée au mariage de Charles et Camilla. C’est donc sans jalousie que les deux femmes se sont retrouvées.

Cérémonie de bienvenue au Chili du Prince des Galles. Photo Alex Ibañez

C’est quand même compliqué, la vie d’Altesse Royale !