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lundi 4 novembre 2019

RIGOBERTA MENCHÚ AU CHILI: « ICI, IL Y A DES VICTIMES DE FONCTIONNAIRES D'ÉTAT»


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RIGOBERT A MENCHÚ (CENTRE), ACCOMPAGNÉE DE
JOAN JARA (GAUCHE) ET GUILLERMO WHPEI (DROITE) 

PHOTO AGENCIA UNO
L'état d'urgence a été levé il y a une semaine, au Chili. Mais les préoccupations sur les violations des droits de l'homme sont toujours là. Après l'arrivée d'une délégation de l'ONU la semaine dernière, la prix Nobel de la paix Rigoberta Menchú s'est rendue dans le pays ce week-end.
 RIGOBERTA MENCHÚ S'EST RENDUE
AU CHILI CE WEEK-END.

CAPTURE D'ÉCRAN
Les manifestations se poursuivent contre le gouvernement chilien pour demander de profondes réformes sociales. Des mouvements parfois violents, et régulièrement réprimés par les forces de l'ordre, qui ont fait plus de 1 500 blessés à ce jour, notamment par des tirs au plomb.

Dans son habit traditionnel maya, la Guatémaltèque Rigoberta Menchú, prix Nobel de la paix 1992, interroge en particulier la responsabilité de l'État et de la police chilienne, les Carabineros (« Carabiniers» en français), dans les violations des droits de l'homme survenues depuis un peu plus de deux semaines.

« Ici, il y a des victimes de fonctionnaires de l'État, assène-t-elle. On ne peut pas accepter que les Carabineros agissent dans les rues comme des enfants armés de pistolets à eau. L'État a la responsabilité d'assurer que les coupables des violations des droits de l'homme soient arrêtés, et doit indemniser les victimes. »

Nouvelles manifestations prévues ce lundi


Rigoberta Menchú a été reçue dimanche par l'Institut national des droits de l'homme du Chili. Consuelo Contreras fait partie du conseil de direction de cet organisme public indépendant. Elle donne le dernier bilan humain des manifestations survenues ces dernières semaines dans le pays :

« Mille cinq cents soixante-quatorze personnes blessées, parmi lesquelles 10% ont des blessures aux yeux. Il s'agit d'un bilan partiel, car il ne prend en compte que les données compilées dans les hôpitaux où s'est rendu l'institut. » Rigoberta Menchú a prévu de donner une lettre au président Sebastian Piñera ce lundi.

Selon le parquet national chilien, au moins 23 personnes sont mortes depuis le début des manifestations. Cinq d'entre elles auraient été tuées par des militaires ou des policiers. De nouvelles manifestations sont aussi prévues ce lundi après-midi à Santiago du Chili et dans plusieurs villes du pays.

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