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lundi 31 décembre 2018

DÉMISSION DU PORTE-PAROLE DU SAINT-SIÈGE ET DE SON ADJOINTE


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LE PORTE-PAROLE DU VATICAN, L'AMÉRICAIN GREG BURKE
(DROITE EN PHOTO),  ET SON ADJOINTE, L'ESPAGNOLE
PALOMA GARCIA OVEJERO (GAUCHE EN PHOTO), ONT
DÉMISSIONNÉ, A ANNONCÉ LUNDI DANS UN BREF
COMMUNIQUÉ LE SAINT-SIÈGE QUI NE DONNE
PAS LES RAISONS DE CES DÉPARTS.
PHOTO D'ARCHIVES/REUTERS VATICAN MEDIA
Le Vatican a annoncé lundi, sans explication, la démission de son porte-parole, l'Américain Greg Burke et de son adjointe, l'Espagnole Paloma Garcia Ovejero, et la nomination d'un porte-parole par intérim.
Le pape "a accepté la démission du directeur et du vice-directeur de la salle de presse du Vatican Greg Burke et Paloma García Ovejero, et a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, jusqu'ici coordinateur des médias sociaux pour le dicastère (ministère) de la Communication", et ancien responsable de Radio Vatican, précise un communiqué du Saint-Siège.

L'Américain Greg Burke, membre de l'Opus Dei, influente institution conservatrice au sein de l'Eglise catholique, avait été nommé en juillet 2016 après avoir occupé le poste de numéro 2 du service de presse. Il succédait au jésuite Federico Lombardi.

"Dans ces temps de transition pour les communications du Vatican, nous pensons qu'il est mieux que le Saint-Père soit complètement libre de constituer une nouvelle équipe", a expliqué sur Twitter Greg Burke en précisant que sa démission sera effective au 1er janvier.

Agé de 59 ans, il avait auparavant travaillé comme journaliste à Rome pour l'hebdomadaire catholique National Catholic Reporter, le magazine Time puis comme correspondant de la chaîne américaine Fox News.

- Première femme -

Il était le deuxième membre de l'Opus Dei à occuper le poste de porte-parole du Vatican après l'Espagnol Joaquin Navarro Valls, directeur tout puissant de la communication de Jean Paul II.

Première femme à occuper le poste de numéro 2 du service de presse du Vatican, la journaliste espagnole Paloma Garcia Overo, 43 ans, avait été auparavant correspondante pour le Vatican auprès de Cadena COPE, l'une des principales stations de radio espagnoles.

Avec ces deux démissions, se poursuit le vaste remaniement engagé il y plusieurs mois au sein de la communication vaticane et qui a vu la nomination le 18 décembre du journaliste italien Andrea Tornielli comme directeur éditorial du dicastère et de l'écrivain Andrea Monda comme directeur de L’Osservatore Romano, le quotidien publié par le service d'information du Vatican.

En juillet dernier, c'est le journaliste sicilien Paolo Ruffini qui avait été désigné par le pape François pour prendre la tête de l'ensemble du dicastère de la Communication.

Passé par les quotidiens Il Mattino (Naples), Il Messaggero (Rome), puis par la télévision publique italienne Rai, il dirigeait la télévision et la radio des évêques italiens avant sa nomination.

Premier laïc à devenir préfet d'un dicastère de la Curie romaine (le gouvernement du Vatican), il avait succédé au prélat et écrivain Dario Vigano, écarté en mars après une polémique liée à la diffusion tronquée d’un courrier du pape émérite Benoît XVI.

"L'année qui vient est dense de rendez-vous importants qui réclament un effort maximum de communication. J'ai pleine confiance dans le fait que Alessandro Gisotti saura guider par intérim la salle de presse, en attendant que soit définie au plus tôt une nouvelle organisation", a déclaré Paolo Ruffini dans un communiqué du Saint-Siège.

Le Vatican a traversé une année 2018 tourmentée avec une série de scandales d'abus sexuels concernant le Chili, l'Australie et les Etats-Unis.

Confronté à une crise de crédibilité sans précédent de l'Eglise catholique, le pape François a convoqué fin février prochain au Vatican un sommet sur la "protection des mineurs".

vendredi 28 décembre 2018

ALEX ANWANDTER - LOCURA


« ALEX ANWANDTER - LOCURA» 
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mercredi 26 décembre 2018

JAIME TORRES & MERCEDES SOSA - MISA CRIOLLA - GLORIA A DIOS (AÑO 1999)


« JAIME TORRES & MERCEDES SOSA - 
MISA CRIOLLA - GLORIA A DIOS (AÑO 1999)» 
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JAIME TORRES & MERCEDES SOSA - MISA CRIOLLA - GLORIA A DIOS (AÑO 1999)
LA MISA CRIOLLA (MESSE CRÉOLE), LA MESSE CRÉOLE EST UNE ŒUVRE MUSICALE POUR SOLISTES, CHŒUR ET ORCHESTRE, DE NATURE RELIGIEUSE ET FOLKLORIQUE, CRÉÉE PAR LE MUSICIEN ARGENTIN ARIEL RAMÍREZ (1921-2010).

LE CHARANGO DE JAIME TORRES S'EST TU

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JAIME TORRES, EN 2016. (ARCHIVE CLARÍN)
Le virtuose argentin, héraut de la culture quechua, est mort à 80 ans. Il avait été révélé par la «Misa Criolla», une messe folklorique au succès mondial dans les années 60.
« DIABLO SUELTO, JAIME TORRES » 
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 DIABLO SUELTO PAR JAIME TORRES
THÈME MUSICAL DE L'AUTEUR VÉNÉZUÉLIEN 
HERACLIO FERNÁNDEZ (MARACAIBO, 1851 - LA GUAIRA, 1886)
JAIME  TORRES, À PARIS
PHOTO ARCHIVE SILVIA MAJUL
Jaime Torres «est au charango ce que Ravi Shankar est au sitar indien : la référence absolue, le maître unanimement respecté», écrivait Libération en 2010. Sans ce petit homme au regard intense, qui n’a jamais cessé de revendiquer son identité quechua, la modeste guitare à cinq paires de cordes serait restée une curiosité exotique. Mais l’enregistrement de la Misa Criolla, en 1964, va porter la renommée de l’instrument bien au-delà des frontières de l’Argentine. Après avoir inlassablement sillonné la planète, Jaime Torres est mort la veille de Noël, dans une clinique de Buenos Aires, à 80 ans.

Né en 1938 à San Miguel de Tucuman, sur les contreforts des Andes, ses parents sont des immigrés boliviens qui ont fui la misère. Le petit Jaime reçoit un charango taille enfant à l’âge de 5 ans, mais doit attendre une dizaine d’années pour disposer d’un nouvel instrument, fabriqué par son père ébéniste. C’est l’une des raisons de sa spectaculaire dextérité : Jaime Torres a longtemps joué avec un charango miniature.

Neuf lunes

À la fin des années 50, l’Argentine se prend de passion pour la diversité de ses traditions musicales : c’est le «boom du folklore», porté notamment par le festival des Neuf lunes, créé en 1961 à Cosquin, près de Cordoba. Ces musiques de l’intérieur (chamamé, chacarera, zamba, carnavalito, takirari…) ont gagné la capitale grâce à l’immigration, sans vraiment concurrencer l’omniprésent tango. Elles restent des expressions du ghetto, méprisées par les élites, réservées aux chauffeurs de taxi et aux femmes de ménage.
« JAIME TORRES ET MERCEDES SOSA - 
MISA CRIOLLA - GLORIA A DIOS (AÑO 1999)» 
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JAIME TORRES & MERCEDES SOSA - MISA CRIOLLA - GLORIA A DIOS (AÑO 1999)
LA MISA CRIOLLA (MESSE CRÉOLE), LA MESSE CRÉOLE EST UNE ŒUVRE MUSICALE POUR SOLISTES, CHŒUR ET ORCHESTRE, DE NATURE RELIGIEUSE ET FOLKLORIQUE, CRÉÉE PAR LE MUSICIEN ARGENTIN ARIEL RAMÍREZ (1921-2010).

Mais en 1964, l’enregistrement de la Misa Criolla provoque un choc culturel. Dans le sillage du concile Vatican II, qui autorise à célébrer la messe dans la langue des fidèles, le compositeur Ariel Ramirez et le poète Felix Luna créent une messe inspirée de motifs du folklore. Ils l’enregistrent avec le groupe vocal Los Fronterizos, le percussionniste d’exception Domingo Cura et Jaime Torres, déjà reconnu comme le meilleur instrumentiste de charango dans le pays.

En quelques années, la Misa (couplée avec une célébration de la Nativité, Navidad Nuestra) est publiée dans le monde entier, et se vend à des millions d’exemplaires. Quel foyer catho français ne possédait pas le 33 tours édité par Philips ? Jaime Torres est réclamé un peu partout, il se produit avec des orchestres symphoniques, des chœurs prestigieux, belle revanche pour ce fils de Quechuas qui a toujours clamé haut et fort ses origines. En 2008, il se félicitait d’avoir fait découvrir au monde le charango, et précisait à Libération : «On le trouve désormais dans le monde entier, mais je voudrais que ceux qui le jouent, comme ceux qui l’écoutent, n’oublient pas qu’il provient d’un peuple qui s’est longtemps battu pour ne pas disparaître.»

Electro et jazz

Fruit de son engagement auprès de sa communauté, il crée en 1973, dans le spectaculaire canyon de Humahuaca (province de Jujuy, nord de l’Argentine), le centre culturel Tantanakuy («rencontre» en langue quechua), consacré à la conservation et à l’enseignement des arts traditionnels. Il disait aussi, en 2010 : «Les classes aisées tiennent à ce que leurs enfants apprennent l’anglais ou le français. Mais le fait que nous, indigènes, soyons bilingues, n’a aucune valeur à leurs yeux.» 

Son attachement aux racines n’empêchait pas son ouverture artistique et son goût pour les métissages. D’abord avec Ariel Ramirez, dans une ambitieuse série d’albums de duos piano-charango. Il reprochera plus tard à son partenaire d’avoir mal partagé les bénéfices de leur collaboration. En 2007, il participe à Electroplano, croisement de folk argentin et d’électronique – dont il n’était guère satisfait – puis, avec son compatriote percussionniste Minino Garay et le flûtiste Magic Malik, une étonnante incursion dans les territoires du jazz et de l’improvisation : Altiplano, chez Accords Croisés. «Peu importe l’étiquette, expliquait-il. Ce que transmet le musicien, c’est une couleur qui lui est propre, un paysage qui lui sort du cœur. Quand je joue, je pense à mon père qui a fabriqué mes charangos, je revois ma mère et mes grands-parents qui dansaient.»

Pachamama

En homme sage et modeste, il revenait toujours à sa relation avec la terre, et philosophait, il y plus de dix ans : «Nous célébrons chaque mois d’août la fête de la Pachamama, la terre-mère nourricière. Nous vénérons aussi le Soleil et la Lune. Quand je vois la mobilisation contre le réchauffement climatique, je pense que nous, peuples quechuas, avons des années d’avance.» 
François-Xavier Gomez



DIABLO SUELTO, JAIME TORRES


« DIABLO SUELTO, JAIME TORRES » 
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 DIABLO SUELTO PAR JAIME TORRES
THÈME MUSICAL DE L'AUTEUR VÉNÉZUÉLIEN
HERACLIO FERNÁNDEZ (MARACAIBO, 1851 - LA GUAIRA, 1886)

mardi 25 décembre 2018

CHILI, LES LIONS DE MER FONT LA LOI


« CHILI, LES LIONS DE MER FONT LA LOI » 
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F24

LES LIONS DE MERS S'ATTAQUENT AUX FILETS DES PÊCHEURS CHILIENS

LES LIONS DE MER INSTALLÉS SUR LE SABLE D'UNE PLAGE
À SAN ANTONIO (140 KM À L'OUEST DE SANTIAGO),
LE 23 NOVEMBRE 2018.
PHOTO MARTIN BERNETTI
"L'ennemi"... Nombre de pêcheurs chiliens qualifient de la sorte les lions de mer qui se sont multipliés ces dernières années sur leurs côtes, déchirant les filets et mettant en péril leur activité économique.

Protégés par une interdiction de chasse depuis 28 ans, les lions de mer, également appelés otaries à crinière, ont appris à repérer le bruit du moteur des bateaux qui partent pêcher pour les prendre en filature. Lorsque les travailleurs de la mer remontent leurs filets, les lions les déchiquettent à l'aide de leurs mâchoires puissantes pour se nourrir. "Le lion marin ne chasse plus. En entendant le bruit d'une embarcation, il sait qu'il trouvera de la nourriture. Le lion arrive (au niveau du bateau, NDLR) et il plonge", explique à l'AFP Mario Rojas, chef de file des pêcheurs de l'anse de Portales dans le port de Valparaiso.

40 kg de poisson par jour au menu du lion de mer

"C'est un ennemi ! En ce moment, c'est un ennemi. Et en tant que tel, on essaye de faire quelque chose, de les faire fuir, mais c'est impossible !", se plaint Mario Rojas. Ces lions de mer, qui peuvent atteindre les 300 kilos, mangent en moyenne 40 kilos de poisson par jour. Selon M. Rojas, 80% de la soixantaine d'embarcations de la zone reviennent au port à vide, leurs filets en lambeaux. Avec près de 40% de la population mondiale des otaries à crinières présente sur les côtes chiliennes, soit 200.000 individus environ, ces mammifères mettent en péril l'activité des pêcheurs, assurent leurs représentants.

"Comme ils n'ont pas de compétition (d'autres espèces concurrentes, NDLR), ni beaucoup de prédateurs, leur nombre s'est développé au maximum, au point d'entrer en compétition avec un autre prédateur, c'est-à-dire nous-mêmes", explique à l'AFP José Luis Brito, directeur du musée d'histoire naturelle du port de San Antonio. Il y a dix ans, les pêcheurs de l'anse de Portales rapportaient quelque 600 kilos par jour. Aujourd'hui, ce chiffre tourne autour de 50 kilos.

Protégés par une interdiction de chasse depuis 28 ans, les lions de mer, également appelés otaries à crinière, ont appris à repérer le bruit du moteur des bateaux qui partent pêcher pour les prendre en filature. Lorsque les travailleurs de la mer remontent leurs filets, les lions les déchiquettent à l'aide de leurs mâchoires puissantes pour se nourrir. "Le lion marin ne chasse plus. En entendant le bruit d'une embarcation, il sait qu'il trouvera de la nourriture. Le lion arrive (au niveau du bateau, NDLR) et il plonge", explique à l'AFP Mario Rojas, chef de file des pêcheurs de l'anse de Portales dans le port de Valparaiso.

40 kg de poisson par jour au menu du lion de mer

"C'est un ennemi ! En ce moment, c'est un ennemi. Et en tant que tel, on essaye de faire quelque chose, de les faire fuir, mais c'est impossible !", se plaint Mario Rojas. Ces lions de mer, qui peuvent atteindre les 300 kilos, mangent en moyenne 40 kilos de poisson par jour. Selon M. Rojas, 80% de la soixantaine d'embarcations de la zone reviennent au port à vide, leurs filets en lambeaux. Avec près de 40% de la population mondiale des otaries à crinières présente sur les côtes chiliennes, soit 200.000 individus environ, ces mammifères mettent en péril l'activité des pêcheurs, assurent leurs représentants.

"Comme ils n'ont pas de compétition (d'autres espèces concurrentes, NDLR), ni beaucoup de prédateurs, leur nombre s'est développé au maximum, au point d'entrer en compétition avec un autre prédateur, c'est-à-dire nous-mêmes", explique à l'AFP José Luis Brito, directeur du musée d'histoire naturelle du port de San Antonio. Il y a dix ans, les pêcheurs de l'anse de Portales rapportaient quelque 600 kilos par jour. Aujourd'hui, ce chiffre tourne autour de 50 kilos.

Vers un recensement des lions de mer en 2019

Un peu plus loin, à San Antonio, le plus grand port du Chili, ou dans la baie de Hualaihue, dans la région des lacs, près de 1.200 km au sud de Santiago, le même scénario se répète. "On est en train de traverser une crise, particulièrement à cause des lions de mer (...) les gens sont désespérés", assure José Alvarado, chef de file des pêcheurs de Hualaihue. Le secteur exige la levée de l'interdiction de chasse de ces mammifères. Elle a été mise en place au Chili pour garantir la conservation de ces animaux, après la quasi-disparition de deux autres espèces au XXe siècle, l'otarie à fourrure australe et l'otarie des îles Juan Fernandez. "La seule solution viable pour les pêcheurs, c'est d'éliminer les lions de mer et cela ne va pas arriver", affirme à l'AFP Eduardo Riquelme, sous-secrétaire d'Etat en charge de la Pêche, qui reconnaît les nuisances causées par ces animaux.

Pour commencer à s'attaquer au problème, un recensement sera réalisé à partir de février afin de déterminer précisément la population des lions de mer au Chili. Le gouvernement a également décidé de mettre en place, avec les représentants des pêcheurs, une commission d'experts pour examiner ce dossier et mettre fin aux mauvaises pratiques, comme le rejet des restes des poissons dont s'alimentent les otaries. Des tests vont également être menés avec des embarcations dotées d'ultrasons faisant fuir les mammifères et des mécanismes pour faire monter plus rapidement les filets à bord.

La présence des lions de mer est nécessaire à "l'équilibre de la chaîne alimentaire", rappelle José Luis Brito. Si l'homme se met à les chasser, "les conséquences peuvent être catastrophiques", ajoute-t-il. En outre, des accords internationaux signés par le Chili protègent cette espèce, dont la mise en péril pourrait avoir de graves conséquences économiques. Ainsi, cela pourrait entraîner la suspension de l'importation par les Etats-Unis de saumon chilien, un secteur qui pèse 4 milliards de dollars annuels. "Il faut apprendre à cohabiter avec les lions de mer", conclut le responsable gouvernemental Eduardo Riquelme.

IL Y A 465 ANS, LA BATAILLE DE TUCAPEL.


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LES DERNIERS INSTANTS DE PEDRO DE VALDIVIA
DE NICOLAS GUZMÁN BUSTAMANTE (1850 - 1928) 
DANS LE MUSÉE HISTORIQUE NATIONAL DU CHILI.
Pourquoi les Espagnols ont été incapables de conquérir les Amérindiens Mapuches 

Il y a 465 ans, les Mapuches ont écrasé les conquistadors dans la bataille de Tucapel. Il s'agit d'une des premières grandes batailles en Amérique latine qui se sont soldées par la défaite des envahisseurs espagnols. 
GUERRE D'ARAUCO CARTE
 DU CHILI DU XVIIIÈME SIÈCLE
Les Mapuches ont réussi à garder leur indépendance pendant plus de trois siècles après la victoire de la bataille de Tucapel contre les conquistadors, rappelle le site de la chaîne RT. Mais comment ces Amérindiens, sont-ils arrivés à résister aux Espagnols?

La colonisation espagnole de l'Amérique latine et centrale s'est déroulée assez rapidement. De 1492 à 1533 les conquistadors ont pris le contrôle des îles des Caraïbes et écrasé l'empire aztèque et les forces principales des Incas. Leur progression vers le sud s'est pourtant ralentie.

Les conquêtes de Pedro de Valdivia

PEDRO GUTIÉRREZ DE VALDIVIA
Pedro de Valdivia, que beaucoup de personnes considèrent comme le père fondateur du Chili, est né en 1497 dans une famille modeste de nobles espagnols. Après avoir servi dans l'armée en Europe, il est parti pour le Nouveau monde en quête de richesse et de gloire. Il a rejoint là-bas Francisco Pizarro, gouverneur du Pérou, pour participer à la guerre contre les Incas et aux affrontements entre les conquistadors.

PEDRO GUTIÉRREZ DE VALDIVIA
PEINTURE À HUILE FEDERICO DE MADRAZO ET KUNTZ  

En 1537-1538, il a fait partie de ceux qui ont réprimé l'insurrection de Diego de Almagro, qui avait pris en otage les proches de Francisco Pizarro et s'était proclamé gouverneur du Pérou. Diego de Almagro a été capturé et exécuté, alors que Pedro de Valdivia a reçu une partie considérable du butin qui lui a permis d'acheter une grande résidence et des mines d'argent. Malgré le fait qu'il avait une femme en Espagne, il a eu en Amérique une histoire d'amour avec Inés de Suárez, une veuve de 30 ans qui a joué un rôle important dans son destin.

En 1539, Pedro de Valdivia a proposé de conquérir les terres au sud du Pérou. Francisco Pizarro approuvait cette initiative, mais n'a pas accordé les fonds nécessaires. Pedro de Valdivia a donc été obligé de vendre tout son patrimoine et même emprunter de l'argent auprès de ses amis et Inés de Suárez, qui a voulu accompagner personnellement son amant.

Au dernier moment, Pedro de Valdivia a été rejoint par Pedro Sanchez de la Hoz, qui disposait d'un certificat royal lui octroyant le droit de devenir le gouverneur du Chili. Son attitude envers Pedro de Valdivia avait initialement été assez froide, mais Francisco Pizarro l'a ensuite persuadé de faire partie de l'expédition et de contribuer à son financement.

En 1540, Pedro de Valdivia s'est dirigé depuis le Pérou vers le sud via une vielle route des Incas. Il était accompagné par 110 Espagnols et des serviteurs indiens. Pedro Sanchez de la Hoz est ses assistants se sont distanciés de l'expédition, mais l'ont rejointe pendant la nuit. Il voulait tuer Pedro de Valdivia dans les ténèbres pour devenir le chef de cette entreprise, mais Inés de Suárez a démasqué les comploteurs. Pedro de Valdivia a voulu pendre les criminels, mais Pedro Sanchez de la Hoz l'a supplié de le pardonner et a renoncé à ses droits au Chili.

Après un voyage très dur qui a pris 11 mois, les conquistadors ont atteint des terres fertiles peuplés par de nombreuses tribus indiennes, y compris par les Mapuches.

Les Mapuches et les conquistadors

 ILLUSTRATION DE GERÓNIMO DE BIBAR DANS SA
 « CHRONIQUE ET RELATION COPIEUSE
ET VRAIE DU ROYAUME DU CHILI 
»
Le terme «Mapuches» est le nom des tribus indiennes apparentées qui ont vécu dans la partie centrale du Chili. Il signifie le «peuple de la terre». Les Espagnols les appelaient «Araucans», ce qui constitue probablement une forme altérée du mot «ennemi» de la langue quechua. Les ancêtres des Mapuches avaient vécu sur le territoire du Chili et de l'Argentine modernes encore au milieu du premier millénaire av. J.-C. Avant l'arrivée de Christophe Colomb, les Incas ont tenté de les conquérir, mais ont fait face à une résistance acharnée et ont été obligés de se retirer.

« Contrairement à beaucoup d'autres Indiens d'Amérique du Sud, les Mapuches étaient un peuple guerrier et militarisé », explique Egor Lidovski, directeur général du Centre culturel latino-américain Hugo Chavez. 

Les Mapuches ont accordé aux Espagnols un accueil aussi froid qu'aux Incas. D'abord, leurs affrontements portaient un caractère frontalier. Un jour, les conquistadors ont capturé Leftraru, 11 ans, fils du chef d'une tribu mapuche. Ce garçon est devenu un esclave des Espagnols qui l'appelait Lautaro.

L'intelligence de Lautaro a attiré l'attention de Pedro de Valdivia qui l'a choisi comme son serviteur personnel. Le garçon a tenté de fuir, mais a été capturé et a visiblement accepté son sort. Il n'a même pas été perturbé (d'apparence) par un acte d'intimidation brutal des Espagnols qui ont coupé les mains et les pieds de la plupart des membres de sa tribu, y compris de ses parents.

Lautaro jouait le rôle de serviteur loyal de manière si convaincante que les commandants des conquistadors se sont mis à lui donner des leçons d'art de la guerre en espérant de le transformer en chef de leurs troupes auxiliaires. Le garçon s'est pourtant échappé en 1552 après avoir passé plusieurs années en captivité. A cette époque, Pedro de Valdivia était déjà le gouverneur reconnu du Chili. Il a failli périr au cours d'une bataille avec les Indiens, mais sa fidèle Inés de Suárez a décapité de manière ostentatoire les chefs indiens pris en otage et a lancé elle-même une attaque en torpillant le moral de l'ennemi.

En 1550, Pedro de Valdivia a commencé une invasion à part entière sur les terres des Mapuches et y a fondé plusieurs villes et forteresses. Les premières tentatives des Indiens de résistance au gouverneur chilien se sont avérées vaines. Ses troupes avançaient, asservissaient les aborigènes et les envoyaient travailler dans les mines.

En 1553, les Mapuches ont convoqué un conseil militaire et élu deux chefs de guerre: Caupolicán et Lautaro qui avait 19 ans à l'époque. Malgré sa jeunesse, ce dernier a réussi à élaborer une tactique réunissant des méthodes de combat indiennes et espagnoles, et l'a expliquée aux Mapuches.

La bataille de Tucapel

Commandant d'une force de 6.000 hommes, il a attaqué le fort espagnol de Tucapel. Les conquistadors ont subi des pertes considérables et ont été obligés de fuir. Pedro de Valdivia a appris les rumeurs de l'attaque contre sa forteresse et s'y est rendu, après avoir envoyé des demandes de renforts à travers des messagers. Mais le gouverneur n'a pas appris à temps que le fort avait été pris, alors que ses courriers avaient été interceptés par les Mapuches.

Le 25 décembre 1553, Pedro de Valdivia s'est retrouvé sur les ruines de Tucapel avec 55 Espagnols et 5.000 auxiliaires. Le gouverneur a tenté d'y organiser des positions défensives, mais il n'a pas eu assez de temps. Des guerriers mapuches entraînés par Lautaro ont lancé une attaque depuis la forêt voisine. Si les Espagnols avaient initialement eu un avantage grâce à leur cavalerie et à leurs armes à feu que les Indiens avaient ignorées, tout cela ne les impressionnait plus. Ils démontaient les cavaliers espagnols à l'aide de bâtons et de cordes. Les Espagnols ont tenté de se retirer, mais Lautaro et ses meilleurs combattants ont pris de flanc leur ennemi.
Les forces espagnoles ont été écrasées, alors que le gouverneur s'est retrouvé entre les mains des Indiens et a juré à son ancien serviteur que les Espagnols quitteraient définitivement le Chili. Les chefs des Mapuches ont cependant dit qu'ils ne croyaient à aucune parole du conquistador, et l'ont exécuté. Selon une version de ces événements, ils ont coulé de l'or fondu dans sa gorge.


TRIPTYQUE « EL JOVEN LAUTARO »,
PEINTURE À HUILE  DE PEDRO SUBERCASEAUX
La guerre d'Arauco a duré plusieurs décennies, tant bien que mal pour les deux parties. Lautaro est mort dans une bataille, mais cela n'a rien changé: les Mapuches ont élu de nouveaux chefs de guerre. Fin XVIème — début XVIIème siècle, les Indiens ont lancé plusieurs offensives réussies pour raser sept villes espagnoles et un nombre d'autres localités. Les descendants des conquistadors ont compris qu'ils ne pourraient pas conquérir rapidement les Mapuches.

«Vers la fin du XVIème siècle, les Mapuches ont considérablement progressé dans l'élevage de bétail et de chevaux. Pour les Espagnols, il était de plus en plus avantageux de développer leurs échanges avec les Indiens au lieu de faire la guerre», explique Iouri Berezkine, docteur ès sciences historiques et chef du département des Amériques du Musée d'ethnographie et d'anthropologie de l'Académie des sciences de Russie.

Les Espagnols et — plus tard — les habitants de l'État chilien indépendant essayaient de temps en temps d'envahir l'Arauco, mais toutes ces tentatives ont été en vain avant la fin du XIXe siècle. Qui plus est, les Indiens ont même créé leur propre royaume à l'aide d'émigrés européens. 

« Les Chiliens auraient laissé les Mapuches tranquilles, mais une colonie allemande a été créée au sud du continent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il était nécessaire de contrôler cette dernière, mais il n'était possible d'y accéder que via les terres indiennes », fait remarquer Iouri Berezkine.

Selon lui, les Mapouches de cette époque ont changé: ils se sont enrichis et ont partiellement perdu leurs capacités de guerre. Cela a permis à l'armée chilienne d'éliminer facilement 10.000 Indiens et d'asservir les autres. Dans tous les cas, il est à noter que des affrontements avec les Mapuches ont eu lieu dans la première moitié du XXe siècle, alors qu'Augusto Pinochet a lancé plus tard des répressions contre cette communauté. De plus, on constate depuis les années 1990 des contestations contre l'activité d'entreprises chiliennes et étrangères sur les terres des Mapuches.

Selon Egor Lidovski, les victoires des Indiens sur les envahisseurs s'expliquent tout d'abord par les qualités personnelles des Mapuches. «C'est la première fois que les Espagnols avaient affaire à un tel courage et à une telle prouesse, ainsi que — ce qui est le plus important — à la capacité d'apprendre leur art de guerre. C'est pourquoi, les premiers succès ont encouragé les Indiens et torpillé le moral des conquistadors», conclut-il.

samedi 22 décembre 2018

LA SONORA DE TOMMY REY « MEDLEY DE CUMBIAS DE NAVIDAD »


« VAMOS MUJER - CANTATA SANTA MARÍA DE IQUIQUE » 
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DANS LE SILLAGE DES MIGRANTS, À LA FRONTIÈRE ENTRE LE CHILI ET LE PÉROU


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ANGEL TORRES, 34 ANS, MIGRANT VÉNÉZUÉLIEN, CONTRÔLE L’ACCÈS AU RESTAURANT LA POSTA, OÙ D’AUTRES MIGRANTS COMPATRIOTES TRAVAILLENT, À ARICA, AU CHILI, À LA FRONTIÈRE AVEC LE PÉROU, LE 16 NOVEMBRE.
PHOTO IVAN ALVARADO
Le Chili a durci sa position vis-à-vis de l’immigration, comme a pu le constater le photographe Ivan Alvarado de l’agence Reuters dans les environs d’Arica, à la frontière avec le Pérou, au nord du pays. Il a aussi refusé de signer le pacte mondial des Nations unies pour les migrations, le comparant à une « camisole de force ».
Non contraignant et symbolique, cet accord a été approuvé en décembre à Marrakech par près de 160 pays et vise à améliorer l’intégration et la protection des migrants.
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ENRIQUE MILLER, 44 ANS, MIGRANT VÉNÉZUÉLIEN, PREND UNE PHOTO POUR DES CLIENTS DU RESTAURANT. L’IMMIGRATION AU CHILI A ÉTÉ MULTIPLIÉE PAR SIX EN MOINS DE TRENTE ANS, PASSANT DE 114 500 PERSONNES RECENSÉES EN 1992 À 746 465 EN 2017. 
PHOTO IVAN ALVARADO

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MISLADY HERRERA, ORIGINAIRE DE CUBA, A ÉTÉ ARRÊTÉE PAR LA POLICE. ELLE EST TRANSPORTÉE DANS L’UN DES BUREAUX DE L’IMMIGRATION, LE 16 NOVEMBRE. DANS CETTE RÉGION POUSSIÉREUSE, LA POLICE CHILIENNE A CAPTURÉ PLUS DE 2 200 ÉTRANGERS QUI TENTAIENT D’ENTRER ILLÉGALEMENT DANS LE PAYS, ENTRE JANVIER ET NOVEMBRE, SOIT UNE AUGMENTATION DE 80 % PAR RAPPORT À L’ANNÉE PRÉCÉDENTE.
PHOTO IVAN ALVARADO



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DES VÊTEMENTS DE MIGRANTS TROUVÉS PAR UNE PATROUILLE DE POLICE DANS LE DÉSERT D’ATACAMA, LE 16 NOVEMBRE. JAVIERA LOPEZ, LA PROCUREURE EN CHEF D’ARICA, A AFFIRMÉ QUE LES MIGRANTS SUBISSAIENT SOUVENT DES AGRESSIONS SEXUELLES ET DES VOLS LORS DE LEUR PÉRIPLE.
PHOTO IVAN ALVARADO


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« PLUS DE VOLS. LES PERSONNES PRISES EN TRAIN DE VOLER SERONT BRÛLÉES. JUSTICE DE LA COMMUNAUTÉ », PEUT-ON LIRE SUR CETTE BANDEROLE QUI FLOTTE DANS LE QUARTIER DE CERRO CHUNO D’ARICA, LE 18 NOVEMBRE.
PHOTO IVAN ALVARADO



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DES EMPREINTES DE MIGRANTS SONT EXAMINÉES PAR UNE PATROUILLE DE POLICE DANS UN SECTEUR DU DÉSERT D’ATACAMA, LE 16 NOVEMBRE. LA FRONTIÈRE EST TRUFFÉE DE MINES TERRESTRES POSÉES IL Y A PLUSIEURS DÉCENNIES, SUR ORDRE DE L’ANCIEN DICTATEUR AUGUSTO PINOCHET.




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UN MIGRANT CUBAIN FRANCHIT LA FRONTIÈRE ENTRE LE PÉROU ET LE CHILI EN SUIVANT UNE VOIE FERRÉE AFIN D’ÉVITER LES POINTS DE CONTRÔLE, LE 15 NOVEMBRE.
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UN POSTE-FRONTIÈRE DÉLABRÉ ÉCLAIRÉ PAR UNE PATROUILLE DE LA POLICE, LE 15 NOVEMBRE. LE CHILI AFFICHE LE PIB PAR HABITANT LE PLUS ÉLEVÉ D’AMÉRIQUE DU SUD, DES TAUX DE CORRUPTION FAIBLES ET LE TAUX D’HOMICIDES LE PLUS FAIBLE, D’APRÈS LES CHIFFRES DE LA BANQUE MONDIALE ET D’INSIGHT CRIME (UN ORGANISME DE JOURNALISME ET D’ENQUÊTE À BUT NON LUCRATIF SPÉCIALISÉ DANS LE CRIME ORGANISÉ EN AMÉRIQUE LATINE ET DANS LES CARAÏBES).
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DES POLICIERS INSPECTENT UN BÂTIMENT ABANDONNÉ, UTILISÉ À L’OCCASION PAR LES MIGRANTS, À ARICA, LE 14 NOVEMBRE. LES CANDIDATS À L’IMMIGRATION DOIVENT SUPPORTER L’HUMIDITÉ AMAZONIENNE, DES TEMPÉRATURES EXTRÊMES ET UNE ALTITUDE ÉLEVÉE POUR CIRCULER ENTRE LE PÉROU, LA BOLIVIE ET LE CHILI.
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UN MIGRANT BOLIVIEN, SANS PAPIERS, LAVE SES VÊTEMENTS, PRÈS D’ARICA, LE 17 NOVEMBRE. HAÏTIENS, DOMINICAINS ET BOLIVIENS VIVENT DANS DES QUARTIERS DÉLABRÉS, COMME LE CERRO CHUNO D’ARICA, OÙ ILS GAGNENT LEUR VIE EN TRAVAILLANT DANS LES RESTAURANTS ET LES MINES. LE RACISME ET LA DISCRIMINATION AU TRAVAIL SONT COURANTS.
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UN POLICIER, À LA LUEUR D’UNE LAMPE TORCHE, SUIT LUI AUSSI UNE LIGNE DE CHEMIN DE FER, À ARICA, LE 14 NOVEMBRE.
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YONIEL TORRES, 31 ANS, MIGRANT CUBAIN, EST MENOTTÉ APRÈS AVOIR ÉTÉ ARRÊTÉ PAR LA POLICE, LE 14 NOVEMBRE. « UN COYOTE [PASSEUR] M’A LAISSÉ PRÈS DE TACNA [VILLE FRONTALIÈRE PÉRUVIENNE] ET M’A DIT DE SUIVRE L’ANCIENNE LIGNE DE CHEMIN DE FER. C’EST HORRIBLE, LE VOYAGE A ÉTÉ SI DIFFICILE, JE SUIS JUSTE VENU CHERCHER UNE VIE MEILLEURE », DÉCLARE TORRES.
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UN AVOCAT PARLE À SES CLIENTS, MEMBRES PRÉSUMÉS D’UN GROUPE DE PASSEURS, DANS UN TRIBUNAL D’ARICA, LE 16 NOVEMBRE.
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DES POLICIERS CHILIENS SCRUTENT D’UNE TOUR DE SURVEILLANCE LA FRONTIÈRE AVEC LE PÉROU, LE 16 NOVEMBRE.
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