Pour le directeur de la faculté latino-américaine de Sciences Sociales (Flacso-Chile), José Jara, il est difficile que la relation entre les Etats-Unis et la région, change avec l’arrivée d’Obama à la présidence de ce pays. Dans une entrevue avec un journal mexicain, il s’est montré « sceptique sur le changement d’axe de priorité des Etats Unis envers l’Amérique latine ». « Ces dernières années, l’Amérique latine n’a pas été une priorité pour les EU ; sa priorité depuis le 11 septembre 2001 est dans une autre région avec la lutte contre le terrorisme et l'Amérique latine a été presque inexistante lors de la campagne électorale. ».
Le ministre des affaires étrangères, Alejandro Foxley, lui, pense que l’Amérique Latine et les Caraïbes doivent avoir une « relation mature » avec le gouvernement de Barack Obama. Selon lui, « l’élection d’Obama en tant que Président des EU est une réaffirmation du principe de diversité, qu’à n’importe quelle personne, groupes sociaux, économiques ou ethniques, on doit pouvoir garantir un accès aux hautes sphères du pouvoir ». Il considère que « cela doit générer une bonne volonté dans la communauté internationale que le président Obama devra valoriser pour aider et résoudre les nombreux conflits existants dans le monde ». Foxley a par ailleurs fait savoir que la région attendait la présence d’Obama au Sommet Interaméricain en avril prochain à Trinidad et Tobago, où il aura ainsi l’opportunité de présenter à la communauté régionale sa vision des relations avec la l’Amérique Latine dans le futur. Le chancelier chilien a indiqué que ce qui était important « c’est d’avoir un échange transversal, sans l’hégémonie de personne et profiter de ce que chacun peut apprendre de l’autre, comme dans l’éducation ou la coopération scientifique.
"Pas de baguette magique Pour Marco Enríquez-Ominami, député PS, " c’est beaucoup plus qu’un homme « café au lait » , comme disent les Français (!? ). C’est la démonstration que pour l’électorat, la biographie compte plus que les idées , lorsqu’il s‘agit d’élire un président . Ce n’est pas seulement une référence de la nouvelle tendance mondiale en matière de marketing politique mais surtout le résultat de l’ère Bush où après une tel ouragan de bêtise ne pouvait s’imposer qu’une vague de sérénité et de calme".Tandis que Eduardo Frei, précandidat (DC) à la présidence de décembre 2009: C’est le rêve américain du XXIè siècle et, de sa manière d’appréhender la crise, va dépendre l’avenir de nombreux pays dont le Chili. Ce n’est pas une baguette magique pour résoudre tous les problèmes. Il y a trop d’espoirs et d’illusions en lui. Il a une charge énorme sur ses épaules et espérons qu’il réussisse. A. M.