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MASSUE CEPHALOMORPHE MAPUCHE. MUSEE D'ART PRECOLOMBIEN DE SANTIAGO DU CHILI. |
L’Archevêque a en outre mis en évidence le travail réalisé par les membres des familles des travailleurs mapuches, par l’Institut national des Droits de l’homme et par l’Eglise catholique afin de mettre un terme aux 86 jours de jeûne, faisant remarquer que les institutions de l’Etat n’avaient apporté aucune contribution à la résolution du problème.
Hector Llaitul, Ramon Llanquileo, Jonathan Huillical et José Huenuche ont jeûné à compter du 16 mars dernier afin de réclamer un procès équitable après qu’ils aient été condamnés au termes d’un procès dans le cadre duquel ont été utilisées les procédures prévues par la loi anti-terroriste qui, selon eux, ont limité leur droit à la défense. Dans le cadre de ce procès, que les media ont fait devenir un cas national, Llaitul a été condamné à 25 ans de réclusion et les trois autres à 20 ans de réclusion pour une agression ayant eu lieu durant le conflit motivé par les revendications territoriales Mapuches dans le sud du Chili.
Mgr Ezzati a rappelé dans son entretien que le Président Sebastian Piñera s’était engagé le 21 mai à discuter une nouvelle loi anti-terroriste qui sauvegarde les droits fondamentaux de la personne, le Ministre de l’Intérieur ayant par ailleurs déclaré voici quelques jours que le Chili a besoin d’une loi « adaptée » contre le terrorisme.
Les indigènes ont mis fin à la grève de la faim après un accord intervenu entre le groupe des familles, les organisations des droits de l’homme et les membres de l’Eglise catholique devant déboucher sur la constitution d’un « Comité de Défense des Droits du Peuple Mapuche », comité qui devra agir en faveur de la promotion et de la défense des droits des indigènes. (CE) (Agence Fides 11/06/2011)