La légende veut que l’origine du nom « cafés avec jambes » soit issue d’une loi exigeant que la vitrine du café soit « floutée » dans la partie supérieure ou protégée par un paravent afin que l’identité des clients soit protégée, ce qui permet de faire ressortir les jambes élancées des serveuses. En outre, « Pierna » signifie aussi en « argot » chilien, « copine » ou « nana ».
Ce type d’établissement a connu son apogée à la fin des années 90’ et il s’est par la suite étendu à l’ensemble du Chili. A l’époque, le secteur de l’horeca était moribond et on cherchait un nouveau « service » pour le redynamiser. Il fut donc décidé d’allier érotisme, sensualité et service de restauration. Ces cafés ouvrent en semaine jusque 22 heures et le week-end jusqu'à 15 heures.
Les secteurs les plus conservateurs de la politique chilienne ont vivement critiqué ces endroits qu’ils accusaient de propager l’infidélité et l’immoralité mais ils ont fini par les accepter au fil des années car ils ont permis la création d'environ 2.000 emplois. Certains ont par contre été obligés de fermer pour prostitution. Pour l’heure, ils constituent un attrait touristique pour la ville de Santiago. Malgré tout, les « cafés con piernas » sont représentatifs d'un certain sexisme de la société chilienne.
« CAFÉ CON PIERNA » GRAFFITI AU POCHOIR DE TAZ. PHOTO CHEZ FLICKR |