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samedi 28 août 2010

Une quarantaine de manifestants devant l'ambassade du Chili à Bruxelles

Détenue dans diverses prisons du sud du Chili, cette trentaine de grévistes de la faim, dans un état qualifié de préoccupant au 46e jour de leur jeûne, réclame la fin d'une loi anti-terroriste prise sous la dictature de Pinochet. Prolongeant la détention préventive de 6 mois à 2 ans, la loi est régulièrement dénoncée par les Nations Unies. Les prisonniers Mapuche revendiquent également la fin du système du double procès, permettant qu'un prévenu soit jugé deux fois pour un même fait par un tribunal civil et par la justice militaire. Ils exigent aussi la démilitarisation des zones Mapuche et l'application de leurs droits politiques et territoriaux. Ils dénoncent enfin l'emploi de la torture dans les prisons chiliennes. Selon la "Coordination d'Organisations Populaires", organisatrice de la manifestation à Bruxelles, chaque famille Mapuche possédait en moyenne 9,2 hectares de terre en 1960. "Avec l'avancée des compagnies forestières et hydro-électriques, protégées par les gouvernements successifs, cette surface moyenne par famille est aujourd'hui réduite à 3 hectares, causant une hausse de la pauvreté et de l'émigration", lit-on dans un communiqué de l'organisation.