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DES ÉTUDIANTS CHILIENS ET UN CAMION DE POLICE LORS D'UNE MANIFESTATION LE 6 OCTOBRE 2011 À SANTIAGO. PHOTO CLAUDIO SANTANA / AFP |
Des heurts autour des dernières manifestations étudiantes, il y a une et deux semaines, avaient fait une trentaine de blessés au total, et s'étaient soldés par environ 70 arrestations.
Les autorités de Santiago avaient autorisé la manifestation de jeudi, la 37e depuis le début du mouvement, mais sur un parcours situé dans l'ouest de la capitale, loin de la grande avenue La Alameda, que les étudiants voulaient emprunter.
Ces derniers étaient appelés à manifester après la rupture mercredi soir des négociations entre leurs syndicats et le gouvernement. Ce dialogue s'était ouvert il y a moins d'une semaine, au bout de cinq mois de mobilisation des étudiants, lycéens et professeurs pour réclamer une profonde réforme de l'éducation.
Ils souhaitent un "changement de paradigme" dans le système éducatif à deux vitesses, avec un secteur public très mal doté, et de qualité très inégale, depuis que l'Etat s'en est désengagé dans les années 1980, sous la dictature.
Les syndicats étudiants se sont retirés des négociations en accusant le gouvernement de ne pas faire assez en faveur de la gratuité de l'éducation publique, qui ne vaut à ce jour que pour 40% des écoliers chiliens, et pas dans l'enseignement supérieur. Les étudiants rejettent aussi comme insuffisant l'effort budgétaire sur l'éducation en 2012.
Etudiants et autorités se renvoyaient jeudi la responsabilité des incidents.
"Le gouvernement est coupable, car il s'oppose à tout. On demande l'autorisation de manifester (dans le centre-ville), il ne la donne pas, on demande l'éducation gratuite et il ne la donne pas non plus", a déclaré Camila Vallejo, un des dirigeants de la confédération étudiante Confech.
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LA POLICE ARRÊTE UNE MARCHE POUR L'EDUCATION. PHOTO UPI |
Le maire de Santiago Pablo Zalaquett a accusé de son côté les étudiants de "trop tirer sur la corde" après cinq mois de mobilisation dans la capitale.