Michelle Bachelet et Henry Kissinger ne se sont toutefois pas rencontrés hier à Montréal. Il y avait néanmoins un léger malaise quand les journalistes ont demandé à la présidente du Chili son opinion sur Henry Kissinger, qui avait prononcé un discours au même micro qu'elle une heure auparavant. «J'avais mon opinion sur M. Kissinger dans le passé. Maintenant, je ne veux rien dire», a dit Michelle Bachelet, dont le père est mort en prison sous le régime Pinochet.
Au début de son discours, Michelle Bachelet a fait une référence à la dictature d'Augusto Pinochet, sans mentionner le nom du général. «Je suis consciente que le Chili a changé, a-t-elle dit. Dans les années 70, des gens étaient emprisonnés, torturés, tandis que d'autres disparaissaient.»
Au début de son discours, Michelle Bachelet a fait une référence à la dictature d'Augusto Pinochet, sans mentionner le nom du général. «Je suis consciente que le Chili a changé, a-t-elle dit. Dans les années 70, des gens étaient emprisonnés, torturés, tandis que d'autres disparaissaient.»
Conciliabules Kissinger - Pinochet 1976
Ce fut sa seule référence au passé. Durant le reste de son discours, la présidente chilienne a plutôt parlé de l'avenir et de ses efforts pour moderniser l'économie de son pays. «Nous voulons être plus prospères», a-t-elle dit.
Henry Kissinger, lui, a parlé de politique étrangère, son principal domaine d'expertise. Hier, le Prix Nobel de la paix en 1973 a traité d'un sujet qu'il estime de la plus haute importance: la perte de souveraineté des pays. «Les États-Unis fonctionnent encore avec le principe de la souveraineté des États, a-t-il dit. Le président américain peut seul décider d'envoyer des troupes au combat. Les pays européens ont cédé une partie de leur souveraineté à l'Union européenne. Si un pays européen décide d'envoyer des troupes en Afghanistan, il doit mettre une limite à son engagement. Ce n'est pas une critique du système européen, c'est une description des faits. Les Européens ont rejeté le passé, mais ils ne sont pas encore arrivés dans le futur (où l'Europe parlera d'une seule voix).»
La conférence de Henry Kissinger a forcé les organisateurs du Forum économique international de Montréal à resserrer la sécurité autour du Hilton Bonaventure, où se déroule la conférence.
Quelques dizaines de manifestants protestaient contre la venue à Montréal de l'ancien membre influent des administrations Nixon et Ford. «M. Kissinger a autorisé un certain nombre d'actions qui sont des crimes de guerre, notamment au Chili, au Laos et au Timor-Oriental. Il a violé le droit international. Nous voulons dire aux gens qui est réellement Henry Kissinger», dit Raymond Legault, porte-parole du collectif Échec à la guerre, qui a organisé la manifestation.
Henry Kissinger, lui, a parlé de politique étrangère, son principal domaine d'expertise. Hier, le Prix Nobel de la paix en 1973 a traité d'un sujet qu'il estime de la plus haute importance: la perte de souveraineté des pays. «Les États-Unis fonctionnent encore avec le principe de la souveraineté des États, a-t-il dit. Le président américain peut seul décider d'envoyer des troupes au combat. Les pays européens ont cédé une partie de leur souveraineté à l'Union européenne. Si un pays européen décide d'envoyer des troupes en Afghanistan, il doit mettre une limite à son engagement. Ce n'est pas une critique du système européen, c'est une description des faits. Les Européens ont rejeté le passé, mais ils ne sont pas encore arrivés dans le futur (où l'Europe parlera d'une seule voix).»
La conférence de Henry Kissinger a forcé les organisateurs du Forum économique international de Montréal à resserrer la sécurité autour du Hilton Bonaventure, où se déroule la conférence.
Quelques dizaines de manifestants protestaient contre la venue à Montréal de l'ancien membre influent des administrations Nixon et Ford. «M. Kissinger a autorisé un certain nombre d'actions qui sont des crimes de guerre, notamment au Chili, au Laos et au Timor-Oriental. Il a violé le droit international. Nous voulons dire aux gens qui est réellement Henry Kissinger», dit Raymond Legault, porte-parole du collectif Échec à la guerre, qui a organisé la manifestation.