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Les étudiants demandent toujours la gratuité de l'enseignement dans les universités publiques, ce que le gouvernement refuse. Une éducation accessible pour tous, il en va de l'avenir du pays, estime Sébastian Garreton, étudiant chilien à Paris : « Pendant vingt ans, après le retour à la démocratie, et je ne parle même pas de la dictature, on a dit 'Ok, le modèle est injuste, mais avec beaucoup d’efforts personnels on peut travailler, on peut s’en sortir, on peut progresser'. Par contre maintenant ce qu’on voit, c’est que les familles sont endettées. Pour étudier, les étudiants doivent s’endetter, pour avoir des diplômes qui ne valent presque rien et avec lesquels ils ne trouvent pas de boulot. Donc il ya une sensation permanente d’inégalité, de reproduction des inégalités. Le peuple chilien s’est rendu compte de ça ».
Les étudiants sont maintenant mobilisés depuis presque six mois, et ils comptent le rester. Il y a deux semaines, leurs représentants ont claqué la porte des négociations avec le gouvernement. Pour l'instant, les deux parties campent sur leurs positions. Aucune sortie de conflit n’est en vue.