Dans un silence de plomb, elle a poursuivi son discours, expliquant lors des manifestations qui ont eu lieu contre l'austérité ces derniers mois: «Les gens ne sont pas descendus dans la rue par solidarité universelle, [...] les gens sont sortis dans la rue par pur égoïsme, parce qu’on touchait à leur porte monnaie, parce qu’ils perdaient ce qu’ils avaient». Pointant du doigt les "dérives" des leaders socialistes, elle les a finalement accusé d'être «les responsables de ce qui est en train de se passer […]. Nous sommes en train de payer les conséquences de votre manque d’action ou de votre action» .
Même si des voix se sont élevées, l’ensemble de la salle l'a finalement applaudi. Le président de l’Internationale socialiste, George Papandreou, s’est défendu de «lutter depuis des hôtels 5 étoiles». «Nous luttons dans la rue, dans les syndicats, dans nos pays. Nous essayerons de travailler ensemble», a-t-il répondu.
Plusieurs délégués des partis socialistes de différents pays européens étaient présents à Cascais, à 25 kilomètres de Lisbonne pour assister au congrès. Parmi eux, l’ancien premier ministre grec George Papandreou, ainsi que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle française Ségolène Royal.