Non merci… Tout ça ne nous a pas fait rire. Et l’on en est sorti atterré tant l’entreprise de désinformation, en avançant derrière le masque de la jeunesse, manipule le public et prétend faussement à l’insolence. De fait, il s’agit de l’habituelle stratégie négationniste qui retourne l’Histoire comme une chaussette, préfère accuser la victime pour préserver l’immunité du bourreau.
L’humour potache a bon dos, il devient carrément sinistre quand il est mis au service d’une hystérique bêtise, s’amusant à faire des années de l’Unité Populaire sous la gouvernance de Salvador Allende, « le caprice d’un Président bourgeois » qui porterait, selon Marco Layera, la responsabilité des dix-sept années de dictature qui ont suivi son suicide.

Rien à sauver dans ce jeu de massacre, où la gratuite dangerosité des gesticulations n’a d’autre but que de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et prétendre au final que c’est ainsi que la jeunesse pense. A éviter de toute urgence.
Patrick Sourd
La Imaginacion del futuro (L’Imagination de l’avenir), mise en scène Marco Layera. Au festival d’Avignon, Cloître des Carmes, jusqu’au 25 juillet. En espagnol surtitré en français.