DES PANNEAUX SOLAIRES DE LA CENTRALE ÉLECTRIQUE DE BOLERO, DANS LE DÉSERT D'ATACAMA, EN JANVIER 2017. PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN |
Depuis tout juste une semaine, au Chili, le palais présidentiel de la Moneda est équipé d'une mini-centrale solaire, installée sur son toit. De quoi assurer près de 20 % des besoins annuels du bâtiment en électricité. L'initiative peut sembler symbolique, mais elle s'inscrit dans une stratégie de développement massif des énergies renouvelables dans ce petit pays qui n'a ni gaz ni pétrole. En quatre ans, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du pays est passée de 7 à 17 %, ce qui fait du Chili le leader sud-américain dans ce domaine.Par Justine Fontaine
En 2014, quand le gouvernement actuel entre en fonction, il fait plusieurs constats. D'abord, près de la moitié de l'énergie consommée dans le pays provient du charbon, très polluant et largement issu d'importations. Ensuite, le pays a l'électricité la plus chère de la région.
Et cela alors que sa géographie est très favorable au développement des énergies propres, en particulier l'éolien, et le solaire. Le Chili abrite en effet la région du monde où l'illumination du soleil est la plus forte, dans le désert d'Atacama, au nord du pays.
Les autorités décident alors de développer les énergies renouvelables, en favorisant au maximum les investissements privés dans le secteur. Une politique facilitée par le modèle économique chilien, ultralibéral, dans lequel l'électricité était déjà entièrement privatisée.
Résultat : le Chili a plus que doublé sa production d'énergies renouvelables en seulement quatre ans, grâce à des investissements privés massifs, chiliens et étrangers. D'ici 25 ans, les autorités estiment même que les énergies propres représenteront 90 % de l'énergie consommée dans le pays.
Eviter les surchauffes
Mais cette croissance extrêmement rapide du secteur a aussi un effet pervers. L'an dernier et il y a deux ans, les centrales solaire du pays ont été confrontées à une crise de surproduction. Les prix du cuivre ayant baissé sur le marché mondial, les entreprises minières, qui consomment habituellement un tiers de l'électricité du pays, ont moins travaillé et la consommation d'électricité a baissé.
Or, les producteurs d'énergie ne peuvent pas stocker cette électricité, et le Chili manquait encore d'infrastructures pour l'envoyer vers d'autres régions. Certains se sont donc retrouvés à donner de l'électricité gratuitement ou à la vendre à des prix très bas pendant plus de trois mois dans l'année, pour éviter la surchauffe du réseau.
Vers une meilleure répartition de l’énergie
A priori, cette situation ne devrait pas se reproduire, car un immense projet qui relie le réseau d'électricité du nord avec celui du centre du pays vient d'être inauguré et mis en marche, pas plus tard que cette semaine. Cela permet désormais d'envoyer les surplus d'électricité vers des zones qui en ont besoin.
Dans le même temps, le Chili est en train d'installer des centaines de microcentrales solaires, comme celle installée sur le toit du palais présidentiel, ou d'autres collectivités comme des hôpitaux, des écoles... L'idée est de rapprocher au maximum les collectivités de l'énergie dont elles ont besoin, pour éviter les déperditions d'électricité liées au transport d'une région à une autre.
Et cela alors que sa géographie est très favorable au développement des énergies propres, en particulier l'éolien, et le solaire. Le Chili abrite en effet la région du monde où l'illumination du soleil est la plus forte, dans le désert d'Atacama, au nord du pays.
Les autorités décident alors de développer les énergies renouvelables, en favorisant au maximum les investissements privés dans le secteur. Une politique facilitée par le modèle économique chilien, ultralibéral, dans lequel l'électricité était déjà entièrement privatisée.
Résultat : le Chili a plus que doublé sa production d'énergies renouvelables en seulement quatre ans, grâce à des investissements privés massifs, chiliens et étrangers. D'ici 25 ans, les autorités estiment même que les énergies propres représenteront 90 % de l'énergie consommée dans le pays.
Eviter les surchauffes
Mais cette croissance extrêmement rapide du secteur a aussi un effet pervers. L'an dernier et il y a deux ans, les centrales solaire du pays ont été confrontées à une crise de surproduction. Les prix du cuivre ayant baissé sur le marché mondial, les entreprises minières, qui consomment habituellement un tiers de l'électricité du pays, ont moins travaillé et la consommation d'électricité a baissé.
Or, les producteurs d'énergie ne peuvent pas stocker cette électricité, et le Chili manquait encore d'infrastructures pour l'envoyer vers d'autres régions. Certains se sont donc retrouvés à donner de l'électricité gratuitement ou à la vendre à des prix très bas pendant plus de trois mois dans l'année, pour éviter la surchauffe du réseau.
Vers une meilleure répartition de l’énergie
A priori, cette situation ne devrait pas se reproduire, car un immense projet qui relie le réseau d'électricité du nord avec celui du centre du pays vient d'être inauguré et mis en marche, pas plus tard que cette semaine. Cela permet désormais d'envoyer les surplus d'électricité vers des zones qui en ont besoin.
Dans le même temps, le Chili est en train d'installer des centaines de microcentrales solaires, comme celle installée sur le toit du palais présidentiel, ou d'autres collectivités comme des hôpitaux, des écoles... L'idée est de rapprocher au maximum les collectivités de l'énergie dont elles ont besoin, pour éviter les déperditions d'électricité liées au transport d'une région à une autre.