D’autres soirées de ce type suivront dans les semaines qui viennent. Personnellement, je dois me rendre prochainement à Lille le 20 octobre et à Toulouse le 10 décembre pour des réunions identiques. D'autres sont prévus. De plus, nous préparons avec tous les camarades du «Commando Arrate français», une grande soirée festive à Paris à la fin du mois de novembre.
Donc, j’y reviens, hier soir nous étions à Montreuil à l’invitation des camarades de ce Comité du PG et tout particulièrement de mon vieux complice, «mi fidel hermano», l’infatigable Nicolas Voisin, pièce centrale du PG en Seine-Saint-Denis. En citant ici le nom de Nicolas, je les remercie tous...
C’est dans la bonne humeur et aussi dans l’émotion que cette réunion s’est déroulée. Ce fut un réel succès. Musique, photos projetées au mur de la salle, apéritif et buffet fraternel, c’est avec plaisir que s'est retrouvée près d’une centaine de personnes.
A la tribune, après une présentation de la Conseillère municipale PG de Montreuil Juliette Prados, ont pris la parole Armando Uribe (Président du PS chilien en France), Christophe Ventura qui anime la Commission internationale du PG, Martine Billard députée de Paris et moi-même.
Armando a démonté dans le détail la propagande de «prochile» qui présente un Chili imaginaire, un «pays du mensonge», terre d’un «miracle économique», qui masque en réalité les grandes inégalités existantes encore, et même plus que jamais. Christophe, fin connaisseur, a brossé avec précision la situation actuelle dans toute l’Amérique Latine, rappelant qu’en 2009 et 2010 se sont près de 10 élections présidentielles qui se dérouleront sur le Continent : Chili, Uruguay, Mexique, Brésil, etc..).
Martine pour sa part, vice-présidente à l’Assemblée Nationale du Groupe d’amitié Franco-chilienne, a rappelé l’ancienneté de son engagement aux cotés de tous les camarades qui ont lutté contre la dictature. Elle a souligné que plusieurs de nos camarades, et parmi les plus courageux, ne peuvent toujours pas rentrer dans leur pays. Nous ne les oublions pas. Elle a également évoqué le scandale que subit encore le peuple Mapuche, méprisé, volé et parfois assassiné.
Quand à moi, qui concluais les interventions, j’ai présenté le contexte social dans lequel se déroulait cette élection, les raisons pour lesquelles le PG s’engageait en France derrière la candidature de Jorge Arrate. Mon intervention a repris l'essentiel des choses que j'ai déjà expliquer ici. J’ai surtout voulu dire hier soir combien ce n’était pas qu’une question chilienne, mais un débat qui doit intéresser toute la gauche, et particulièrement celle de France. Depuis 40 ans, nous regardons ce pays avec une attention particulière. De 1970 à 1973, il nous a inspiré. Puis, nous avons accueilli les meilleurs de ses enfants. Et, nous avons espéré que le retour de la "démocratie" permette enfin que justice soit rendue à ceux qui veulent un chili meilleur. C'est pourquoi, militant de gauche français, nous n’acceptons pas la liquidation de la gauche dans le pays de Salvador Allende. Le socialisme et la Démocratie Chrétienne, ce n'est pas la même chose. Si la gauche n'a pas d'autres projets que d'accompagner le néo libéralisme depuis 20 ans au Chili, alors elle ne sert plus à rien. Son rôle historique est terminé. La gauche deviendrait la même chose que la droite. Nous, nous refusons cette orientation. Ce pays a besoin d'une force politique nouvelle. C’est aussi une question de dignité politique. C’est pourquoi la candidature de Jorge, et toutes les forces regroupées dans Juntos Podemos, a tout notre soutien.
Après toutes ces prises de parole, jusque tard dans la nuit nous avons continué à discuter et à boire autour du buffet militant. Le pisco et le carménère ont rempli bien des verres. L'occasion de retrouver tant de copains qui me sont chers. J'en cite quelques uns : Jean-Yves, Stéphane, José et Danielle, le toujours si précieux Luis "Lucho" Casado, Maribel, Léo et aussi Juan-Carlos Cartagena du Parti communiste chilien en France, et encore beaucoup d'autres... Sur l’air de la «Cueca de la CUT», j'aime tellement cet hymne au mouvement ouvrier, quelques camarades ont dansé une Cueca sous les applaudissements de la salle qui a ainsi remercié les danseurs.
Au Chili, la candidature de Jorge progresse, dans l'opinion et dans les sondages. J’y reviendrai dans de prochains billets. Car, le 22 octobre je repars pour Santiago. J’irai également 4 jours à Montevidéo en Uruguay où se déroule le premier tour de l’élection présidentielle. Je n’en dis pas plus aujourd'hui. J’en reparlerai beaucoup plus longuement et une fois sur place. Mais, avis à ceux qui me lisent, si vous aimez l’Amérique Latine de gauche, je vous conseille de rester fidèle à ce blog durant les 3 semaines qui viennent.
Voilà, hier soir, avec seulement un ticket de métro, j’étais déjà pendant quelques heures au Chili. Merci encore à tous ceux qui ont organisé la soirée, à ceux qui sont venus, et qui m'ont accompagné dans cette furtive espacade chilienne. La force et l’universalité de nos idées nous permettent ainsi de voyager, pour quelques heures, à 17 000 km.
Une belle soirée, assurément.
Donc, j’y reviens, hier soir nous étions à Montreuil à l’invitation des camarades de ce Comité du PG et tout particulièrement de mon vieux complice, «mi fidel hermano», l’infatigable Nicolas Voisin, pièce centrale du PG en Seine-Saint-Denis. En citant ici le nom de Nicolas, je les remercie tous...
C’est dans la bonne humeur et aussi dans l’émotion que cette réunion s’est déroulée. Ce fut un réel succès. Musique, photos projetées au mur de la salle, apéritif et buffet fraternel, c’est avec plaisir que s'est retrouvée près d’une centaine de personnes.
A la tribune, après une présentation de la Conseillère municipale PG de Montreuil Juliette Prados, ont pris la parole Armando Uribe (Président du PS chilien en France), Christophe Ventura qui anime la Commission internationale du PG, Martine Billard députée de Paris et moi-même.
Armando a démonté dans le détail la propagande de «prochile» qui présente un Chili imaginaire, un «pays du mensonge», terre d’un «miracle économique», qui masque en réalité les grandes inégalités existantes encore, et même plus que jamais. Christophe, fin connaisseur, a brossé avec précision la situation actuelle dans toute l’Amérique Latine, rappelant qu’en 2009 et 2010 se sont près de 10 élections présidentielles qui se dérouleront sur le Continent : Chili, Uruguay, Mexique, Brésil, etc..).
Martine pour sa part, vice-présidente à l’Assemblée Nationale du Groupe d’amitié Franco-chilienne, a rappelé l’ancienneté de son engagement aux cotés de tous les camarades qui ont lutté contre la dictature. Elle a souligné que plusieurs de nos camarades, et parmi les plus courageux, ne peuvent toujours pas rentrer dans leur pays. Nous ne les oublions pas. Elle a également évoqué le scandale que subit encore le peuple Mapuche, méprisé, volé et parfois assassiné.
Quand à moi, qui concluais les interventions, j’ai présenté le contexte social dans lequel se déroulait cette élection, les raisons pour lesquelles le PG s’engageait en France derrière la candidature de Jorge Arrate. Mon intervention a repris l'essentiel des choses que j'ai déjà expliquer ici. J’ai surtout voulu dire hier soir combien ce n’était pas qu’une question chilienne, mais un débat qui doit intéresser toute la gauche, et particulièrement celle de France. Depuis 40 ans, nous regardons ce pays avec une attention particulière. De 1970 à 1973, il nous a inspiré. Puis, nous avons accueilli les meilleurs de ses enfants. Et, nous avons espéré que le retour de la "démocratie" permette enfin que justice soit rendue à ceux qui veulent un chili meilleur. C'est pourquoi, militant de gauche français, nous n’acceptons pas la liquidation de la gauche dans le pays de Salvador Allende. Le socialisme et la Démocratie Chrétienne, ce n'est pas la même chose. Si la gauche n'a pas d'autres projets que d'accompagner le néo libéralisme depuis 20 ans au Chili, alors elle ne sert plus à rien. Son rôle historique est terminé. La gauche deviendrait la même chose que la droite. Nous, nous refusons cette orientation. Ce pays a besoin d'une force politique nouvelle. C’est aussi une question de dignité politique. C’est pourquoi la candidature de Jorge, et toutes les forces regroupées dans Juntos Podemos, a tout notre soutien.
Après toutes ces prises de parole, jusque tard dans la nuit nous avons continué à discuter et à boire autour du buffet militant. Le pisco et le carménère ont rempli bien des verres. L'occasion de retrouver tant de copains qui me sont chers. J'en cite quelques uns : Jean-Yves, Stéphane, José et Danielle, le toujours si précieux Luis "Lucho" Casado, Maribel, Léo et aussi Juan-Carlos Cartagena du Parti communiste chilien en France, et encore beaucoup d'autres... Sur l’air de la «Cueca de la CUT», j'aime tellement cet hymne au mouvement ouvrier, quelques camarades ont dansé une Cueca sous les applaudissements de la salle qui a ainsi remercié les danseurs.
Au Chili, la candidature de Jorge progresse, dans l'opinion et dans les sondages. J’y reviendrai dans de prochains billets. Car, le 22 octobre je repars pour Santiago. J’irai également 4 jours à Montevidéo en Uruguay où se déroule le premier tour de l’élection présidentielle. Je n’en dis pas plus aujourd'hui. J’en reparlerai beaucoup plus longuement et une fois sur place. Mais, avis à ceux qui me lisent, si vous aimez l’Amérique Latine de gauche, je vous conseille de rester fidèle à ce blog durant les 3 semaines qui viennent.
Voilà, hier soir, avec seulement un ticket de métro, j’étais déjà pendant quelques heures au Chili. Merci encore à tous ceux qui ont organisé la soirée, à ceux qui sont venus, et qui m'ont accompagné dans cette furtive espacade chilienne. La force et l’universalité de nos idées nous permettent ainsi de voyager, pour quelques heures, à 17 000 km.
Une belle soirée, assurément.