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dimanche 24 janvier 2010

SÉISME : L'AMÉRIQUE LATINE, ZONE À HAUT RISQUE

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VILLE DE VADIVIA SUD DU CHILI APRÈS LESÉISME DE 1960 PHOTO VADIVIA RIO DE RECUERDOS 




Des métropoles surpeuplées sont vulnérables

La carte mondiale des risques sismiques est claire : une ligne rouge parcourt le continent sud-américain du sud au nord, longeant ses côtes pacifiques jusqu'aux Caraïbes.

Les grandes villes touchées pourraient être Santiago, La Paz, Lima, Quito, Bogota, Caracas et l'ensemble des pays d'Amérique centrale.

Toutes ces métropoles sont surpeuplées et certains de leurs quartiers, où pullulent des bidonvilles, sont très vulnérables.

L'explication des géologues est simple

Ces risques sismiques proviennent de la présence de plaques tectoniques océaniques qui s'introduisent sous la plaque continentale, elle-même traversée par diverses failles.

Actuellement, elle "va du sud du Pérou au nord du Chili" et faute d'importants tremblements de terre depuis longtemps : "l'énergie s'accumule de plus en plus et cela finit par exploser" explique la directrice du Centre régional de sismologie pour l'Amérique du sud, Estella Minaya. Environ 586 millions d'habitants.

Des pays négligent les normes de construction...

"Au Chili, en Colombie, au Pérou, il y a bien une législation destinée à s'assurer que les habitations soient construites en respectant des règles parasismiques, mais, en Bolivie notamment, il n'y a pas de contrôle sur son respect" explique Estella Minaya.

Au Venezuela, "plus de la moitié de la population habite dans des logements rudimentaires et plus de 60 % des Vénézuéliens vivent en zone de risque sismique" s'inquiète Carlos Genatios, expert en résistance sismique.

Que peut-on faire ?

Selon certains spécialistes, il faut réaliser des simulations, qui existent déjà dans certains pays, pour préparer les habitants à ces risques. De nombreuses stations de surveillance ont aussi été installées. Sur le continent, d'autres spécialistes estiment que la seule prévention efficace relèverait du "micro-zonage sismique". Il consiste à tenir compte de la géologie locale pour déterminer le type de construction adapté à un sol donné.

Un triste record pour le continent sud-américain

Il détient le record du plus violent tremblement de terre jamais enregistré. C'était le 22 mai 1960 à Valdivia (sud du Chili), et la magnitude a atteint 9,5 degrés sur l'échelle de Richter. 3.000 personnes avaient trouvé la mort.

D'autres séismes mortels ont eu lieu : le 31 mai 1970 au Pérou (70.000 morts), en 1976 au Guatemala (25.000 morts) et en 1985 à Mexico (près de 10.000 morts).