La police a indiqué avoir arrêté au moins une personne qui portait un fusil à air comprimé. Elle a aussi saisi des cocktails molotov dans des sacs à dos de jeunes qui ont pris la fuite.
La manifestation elle-même s'est déroulée calmement et a réuni, selon les autorités locales, environ 10.000 personnes, soit autant que la veille à Valparaiso, siège du Parlement à 120 km de Santiago.
Ces mobilisations interviennent alors que les consultations se sont intensifiées en vue de quelques éléments de réforme et pour un effort budgétaire sur l'Education dans le budget 2012, qui doit être voté le 30 novembre au plus tard.
Etudiants, lycéens et enseignants sont mobilisés depuis plus de six mois pour la réforme en profondeur d'un système éducatif à deux vitesses, avec de grandes disparités de moyens et de qualité entre privé et public.
Ils demandent notamment un réinvestissement fort de l'Etat dans l'enseignement public, dont il se désengagea dans les années 1980, dans le cadre des politiques libérales de la dictature (1973-1990).
Le dirigeant du principal syndicat enseignant, Jaime Gallardo, s'est félicité que le gouvernement lui fasse prochainement parvenir des propositions sur une "dé-municipalisation", c'est à dire une reprise en mains par l'Etat d'unités scolaires déléguées aux autorités locales dans les années 80.
L'opposition socialiste a salué une "disposition au dialogue du gouvernement, sans équivalent depuis 5-6 mois", mais a jugé "totalement insuffisante" ses propositions budgétaires à ce jour.