BENJAMÍN GUIRGUIRUCA ESCUELA G 173 PURGATORIO |
Le seul enseignant de l’école, Ricardo Sáez, qui occupe aussi les fonctions de directeur, affirme qu’ils sont «de grands copains». Ils jouent, discutent et travaillent à des problèmes de mathématiques ou à des exercices de lecture. «C’est un grand défi pour moi», admet M. Sáez, qui explique avoir abandonné l’enseignement il y a 24 ans. Le timide Benja dit simplement qu’il aime aller à l’école et qu’il souhaite devenir policier parce que «c’est un métier utile».
Ángel Castro, le maire de Santa Juana, la ville la plus proche, est bien décidé à ne pas fermer l’école. «Tant qu’un enfant voudra s’instruire, nous continuerons à lui offrir le service, maintient-il. L’éducation est un gage de réussite, même dans des régions rurales comme Purgatorio.» «L’école a déjà accueilli de nombreux élèves, mais avec l’arrivée des compagnies forestières, les gens ont commencé à vendre leurs terres», continue le maire. Principale matière première de la région, le bois est désormais convoité par les compagnies forestières, ce qui a incité de nombreuses familles à déménager.
M. Castro poursuit : «Je m’identifie à Benjamin. Je suis fils de paysans, moi aussi, et je devais marcher tous les jours pour me rendre à l’école.»