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mardi 22 mars 2011

Pour Obama, le Chili est "l'une des plus grandes réussites en Amérique latine"

Le milliardaire conservateur Sebastián Piñera et Barack Obama, à La Moneda le 21 mars 2011.
Photo Alex Ibañez
"A une époque où à travers le monde des peuples luttent pour leur liberté, le Chili montre qu'il est possible de réaliser la transition d'une dictature vers la démocratie, et d'une manière pacifique", a déclaré M. Obama au cours d'un discours définissant les relations que son administration veut établir avec l'Amérique latine.
Auparavant, au cours d'une conférence de presse conjointe avec le président chilien, Sebastian Piñera, M. Obama a réitéré qu'en Lybie "la position américaine est que Mouammar Kadhafi doit partir", précisant toutefois que Washington s'en tiendrait au mandat de la résolution 1973 de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui autorise le recours à la force pour protéger la population civile. Il a indiqué que "l'OTAN jouera un rôle" dans la nouvelle phase militaire en Lybie, ajoutant que "cette transition" devra se faire "dans quelques jours". "Ce n'est pas une question de semaines", a-t-il affirmé.
"LE CHILI, UN MODÈLE"
Avant de s'envoler, mardi 22 mars, pour le Salvador, le président Obama, qui effectuait sa première visite officielle au Chili, l'a qualifié d'une "des plus grandes réussites en Amérique latine" pour sa croissance économique, sa stabilité politique et sa transition pacifique. Il a mentionné le sauvetage des 33 mineurs du nord du Chili, en octobre, comme "un modèle de ce que peut réussir l'Amérique latine", soulignant également la solidarité des Chiliens après le séisme, suivi d'un tsunami, du 27 février 2010.
Barack Obama, qui avait débuté son périple latino-américain par le Brésil, a choisi Santiago pour prononcer un discours très attendu au cours duquel il s'est dit déterminé à établir "une nouvelle ère de partenariat" avec ce continent, un exercice déjà effectué en Europe, en Asie et au Moyen-Orient depuis son arrivée à la Maison Blanche, début 2009. Soulignant la maturité politique et la vitalité économique de la région, M. Obama a affirmé que l'Amérique latine "est plus importante que jamais pour la prospérité et la sécurité des Etats-Unis".
LA VISITE D'OBAMA JUGÉE POSITIVE
Dans l'enceinte du symbolique palais présidentiel de la Moneda, où est mort le président socialiste Salvador Allende lors du coup d'Etat militaire de 1973, Barack Obama a reconnu que "l'histoire des relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine a été, par moments, extrêmement difficile". Interrogé par la presse sur d'éventuelles excuses pour le rôle joué par son pays à l'époque de la dictature de Pinochet, M. Obama s'en est abstenu. "Il est plus important pour nous d'apprendre de notre histoire (…), mais de ne pas en être prisonniers, car nous avons nombre de défis à relever à l'avenir", a-t-il estimé.
Le Chili, qui a signé en 2003, un traité de libre échange avec les Etats-Unis, est l'un des meilleurs alliés de Washington dans la région. 81 % des Chiliens ont jugé positive la visite de Barack Obama, selon l'institut de sondage chilien Latinobarometro.
Christine Legrand