La violente agression s’est déroulée alors que le jeune homme quittait son travail dans le centre de Santiago. Battu, marqué de symboles néo-nazis, brûlé avec des cigarettes, il a été pris en charge par les secours dans un état très préoccupant. Et les soins n’ont pas permis de le ranimer.
Très vite, les associations de défense des homosexuels – tel le Movimiento de integración y liberación homosexual (Movilh) – se sont saisies de l’affaire réclamant justice et des mesures condamnant beaucoup plus fermement les agressions de ce type."Il faut une loi anti-discrimination", revendiquent de nombreuses associations et de simples citoyens.
Les auteurs des faits n’ont pas (encore) été interpellés. Mais le Movilh a déjà annoncé qu’il suivrait le dossier de près et qu’il attendait une réponse exemplaire des services de l’Etat pour que ce crime ne reste pas impuni. Toute la classe politique s’est soudée pour dénoncer d’une seule voix ce terrible fait divers. Le ministre de l’Intérieur, Rodrigo Hinzpeter, s’est même engagé à ce que ces faits soient sévèrement punis, mettre tout en œuvre pour interpeller les auteurs et prévenir de nouvelles agressions.
L’état de santé de Daniel Zamudio ne laisse que peu de place à l’espoir. Son décès semble inéluctable.
Mise à jour le 28 mars :
Daniel Zamudio est décédé des suites de ses blessures mardi 27 mars 2012.
Ses agresseurs présumés ont finalement été interpellés quelques jours auparavant et placés en détention préventive.
Peu après son décès, le ministre Hinzpeter, également vice-président, a assuré que tout serait mis en oeuvre pour que la loi anti-discrimination entre rapidement en vigueur.