Bonsoir,
J’ai
reçu le dernier recueil Araucaria et je regrette le contenu de l’article :
« Olympe de Gouges : une femmecontre la terreur ». Une fois de plus le personnage sert d’alibi, pour
dénigrer les périodes les plus riches et marquantes de la Révolution Française
et notamment Robespierre.
Les
critiques reprises sont toujours les mêmes, profondément réactionnaires, où le
bouc émissaire est sans faille Robespierre. Et le secteur de classe à l’origine
est celui même qui n’a jamais accepté l’héritage réellement révolutionnaire de
l’époque.
Jean-Luc
Mélenchon s’inspire bien quand il dit : « Gloire à Robespierre, né à Arras…Oui, comme l’a dit Jean Ferrat,
elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France !
Robespierre, l’homme qui a donné et
proposé la citoyenneté pour les juifs. Robespierre, l’homme qui a proposé
l’abolition de l’esclavage. Robespierre, l’homme qui a fait voter la
reconnaissance des enfants naturels. Robespierre, le premier à défendre le
suffrage universel. Robespierre, le premier à proposer le contrôle des prix des
produits de première nécessité. Oui, c’est la grande Révolution, et c’est
l’énergie révolutionnaire dont ont procédé tous les progrès de la Patrie. Les
clairvoyants sont ceux qui ont perçu cette lumière qui vient de l’intérieur, et
qui ont été ensuite nos éclaireurs. »
Comme le dit Alexis Corbière (Conseiller à la Mairie de Paris), dans son livre
« Robespierre, reviens ! » : « Parce qu’il souffle désormais un vent mauvais sur la manière
dont se transmet l’Histoire de la Révolution française. Pas un mois ne passe
sans qu’elle soit, à l’occasion d’une émission de télévision ou d’un article de
presse, calomniée, caricaturée et suspectée des pires crimes. Moquer la
Révolution et avoir la nostalgie de l’Ancien Régime semble même devenu
« tendance ». Toutes ces attaques se concentrent généralement sur un
homme : Robespierre. Oser le citer et le défendre, c’est prendre aussitôt
le risque en retour des pires insultes. Et, comme toujours, à travers lui,
c’est la grande Révolution qui est visée. »
Olympe
de Gouges, malgré ses mérites, n’a pas été condamné pour « féminisme »,
mais pour conspiration prouvée avec les secteurs monarchiques les plus
rétrogrades et violents de l’époque, dans une période terrible de menace d’invasion
de la France par la coalition monarchique européenne. A-t-elle conspirée par
ignorance, inconscience ou conviction idéologique ? Hélas, cela a finalement
mal tourné pour elle.
Araucaria
ne méritait pas le contenu de cet article…
Cordialement,
Alvaro
Alarçon