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mercredi 4 juin 2014

LE COURRIER DES LECTEURS : « ON SE FAIT TIRER LES OREILLES »...

Bonsoir, 

J’ai reçu le dernier recueil Araucaria et je regrette le contenu de l’article : « Olympe de Gouges : une femmecontre la terreur ». Une fois de plus le personnage sert d’alibi, pour dénigrer les périodes les plus riches et marquantes de la Révolution Française et notamment Robespierre.

Les critiques reprises sont toujours les mêmes, profondément réactionnaires, où le bouc émissaire est sans faille Robespierre. Et le secteur de classe à l’origine est celui même qui n’a jamais accepté l’héritage réellement révolutionnaire de l’époque.

Jean-Luc Mélenchon s’inspire bien quand il dit : « Gloire à Robespierre, né à Arras…Oui, comme l’a dit Jean Ferrat, elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France !

Robespierre, l’homme qui a donné et proposé la citoyenneté pour les juifs. Robespierre, l’homme qui a proposé l’abolition de l’esclavage. Robespierre, l’homme qui a fait voter la reconnaissance des enfants naturels. Robespierre, le premier à défendre le suffrage universel. Robespierre, le premier à proposer le contrôle des prix des produits de première nécessité. Oui, c’est la grande Révolution, et c’est l’énergie révolutionnaire dont ont procédé tous les progrès de la Patrie. Les clairvoyants sont ceux qui ont perçu cette lumière qui vient de l’intérieur, et qui ont été ensuite nos éclaireurs. »

Comme le dit Alexis Corbière (Conseiller à la Mairie de Paris), dans son livre « Robespierre, reviens ! » : « Parce qu’il souffle désormais un vent mauvais sur la manière dont se transmet l’Histoire de la Révolution française. Pas un mois ne passe sans qu’elle soit, à l’occasion d’une émission de télévision ou d’un article de presse, calomniée, caricaturée et suspectée des pires crimes. Moquer la Révolution et avoir la nostalgie de l’Ancien Régime semble même devenu « tendance ». Toutes ces attaques se concentrent généralement sur un homme : Robespierre. Oser le citer et le défendre, c’est prendre aussitôt le risque en retour des pires insultes. Et, comme toujours, à travers lui, c’est la grande Révolution qui est visée. »

Olympe de Gouges, malgré ses mérites, n’a pas été condamné pour « féminisme », mais pour conspiration prouvée avec les secteurs monarchiques les plus rétrogrades et violents de l’époque, dans une période terrible de menace d’invasion de la France par la coalition monarchique européenne. A-t-elle conspirée par ignorance, inconscience ou conviction idéologique ? Hélas, cela a finalement mal tourné pour elle.

Araucaria ne méritait pas le contenu de cet article…

Cordialement,
Alvaro Alarçon