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Dans Vaincus mais vivants, Carmen Castillo est le fil rouge du récit de Maximilien Le Roy illustré par Loïc Locatelli Kournwsky. Quarante ans de combat, de vie brisée pour non seulement Carmen Castillo exilée en France mais pour tout un peuple qui saura pourtant revenir à la démocratie. Pinochet malgré ses actes s'en sortira.
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Une image, une photo reste dans tous les esprits quand on parle de la chute d'Allende : celle où à la porte du palais de la Moneda il apparaît casqué et mitraillette à la main. C'est par les évènements du 11 septembre 1973 que commence l'album. On découvre ensuite la rencontre de Carmen Castillo et de la fille d'Allende, Beatriz. L'Amérique latine est désormais bouillonnante sur le plan politique, marxiste, révolutionnaire, proche de Cuba, de Guevara et de Castro. En 1970, Allende est démocratiquement élu. Ce qui va immédiatement être considéré par les Etats-Unis entre autres comme un risque majeur de contamination communiste à l'ensemble de l'Amérique du Sud. Carmen Castillo, très impliquée, tombe amoureuse de Miguel Enriquez président du MIR, mouvement de la gauche révolutionnaire. Après le putsch, ils vivent cachés mais la police encercle leur maison. Enriquez est tué, Carmen enceinte torturée. Extradée à cause d'un grand mouvement de solidarité mené entre autres par Régis Debray, Carmen perd son bébé et s'installe en France. Par ses livres et ses films elle aura toujours son Chili au coin de son cœur et témoignera sans cesse.
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Un très beau travail de Maximilien Leroy, précis, bien articulé autour de la biographie de Carmen Castillo avec des retours en arrière qui permettent de se souvenir ou de découvrir pour ceux qui n'ont pas connu cette épopée. 17 ans de dictature suivront après la mort d'Allende qui n'avait pas accepté de quitter le pouvoir par la force. Il se suicidera avant d'être capturé.