vendredi 10 janvier 2014

CHILI: POLÉMIQUE AUTOUR DU MAILLOT D'UN CLUB DE FOOTBALL



« Nous sommes un club de sport et nous nous conformons aux avis de ces deux institutions », a-t-il ajouté.

Le flocage du nouveau maillot de la saison 2014 du club, qui joue depuis près d'un siècle sous les couleurs du drapeau palestinien - blanc, vert et rouge - a remplacé le numéro «1» par la carte de la Palestine d'avant 1948.

Cette carte, qui inclut l'actuel État d'Israël sans délimiter ses frontières, a indigné l'influente communauté juive du Chili.

«Nous exigerons que les numéros soient retirés», a déclaré jeudi son président, Gerardo Gorodischer, au quotidien El Mercurio.

«Que va-t-il se passer vendredi avec les partisans juifs?», lors du match où le CD Palestino affrontera l'Université du Chili, s'est interrogé M. Gorodischer, qualifiant ces nouveaux maillots de «manque de respect de la part du club».

La Fédération chilienne de football du Chili a confirmé avoir reçu une lettre de la communauté juive, «exprimant son malaise et lui demandant d'en faire part au club palestinien». Cependant, la fédération a expliqué que pour sanctionner le club, il est nécessaire qu'une autre formation du championnat le dénonce, ce qui ne s'est pas encore produit.

«Nous pourrions appliquer une sanction s'il y avait une faute flagrante, par exemple s'ils avaient écrit «Palestine libre», sur le maillot, mais cette carte a déjà été utilisée plusieurs fois», a indiqué à l'AFP le porte-parole de la fédération Hector Olave.

«C'est un symbole de notre histoire et de notre culture», a expliqué pour sa part à l'AFP Mauricio Abu-Ghosh, président de la Fédération palestinienne du Chili. «Cette carte, nous l'avons toujours eue, nous la portons toujours accrochée autour du cou», a-t-il ajouté.

«C'est comme le falafel, les feuilles de vigne ou le dabke (danse palestinienne typique)», a-t-il insisté.

Le CD Palestino est un petit club de première division fondé en 1920 et qui a remporté deux titres, en 1955 et 1978. L'équipe représente l'importante communauté palestinienne au Chili, une des plus importantes au monde en dehors des pays arabes.

Simplement appelés initialement «Turcs» par les Chiliens, en raison des passeports émis par l'Empire ottoman lors de leur migration au début du XXe siècle, les descendants de Palestiniens totalisent aujourd'hui quelque 350 000 personnes au Chili. La principale vague d'émigrants, en majorité chrétiens, date des années 1900.

jeudi 9 janvier 2014

SIMONE DE BEAUVOIR STAR DE GOOGLE

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François Hollande ne devrait plus tarder à annoncer si elle sera la troisième femme à être panthéonisée, une annonce qui devait initialement être faite fin décembre.



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Autre événement marquant, vendredi, le prix Simone de Beauvoir 2014 pour la liberté des femmes sera décernée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Après la jeune Malala en 2013, c’est l’historienne Michelle Perrot, coauteure de «L'Histoire des femmes en Occident », un ouvrage de référence en cinq volumes, qui se verra décerner cette récompense. Depuis la création de ce prix en 2008, c’est la première fois qu’une Française est distinguée.

mercredi 8 janvier 2014

CHILI: NEUF EX-MILITAIRES POURSUIVIS POUR LA DISPARITION D'UN PRÊTRE FRANÇAIS SOUS PINOCHET

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Quelques jours seulement après le coup d’Etat mené par le général Augusto Pinochet, le prêtre français est arrêté. Depuis, sa famille est sans nouvelles de lui. Une disparition organisée par une patrouille militaire surnommée « la bande sauvage » chargée d’arrêter tout opposant au régime militaire, d’après le juge Mario Carroza.

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Il a mis en examen et placé en détention ses membres, neuf officiers et sous-officiers de l’armée de l’air, aujourd’hui à la retraite. Ce crime, la justice française l’avait déjà jugé par contumace en 2010, mais la justice chilienne a refusé l’extradition des condamnés, il y a deux mois. Elle avait considéré que justice pouvait être faite au Chili. Elle commence tout juste.

CRIMEN D’ ETIENNE PESLE DE MENIL 


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Les accusés sont : Emilio Sandoval, Enrique Rebolledo, Luis Soto, Leonardo Reyes, Luis Yáñez, Jorge Soto, Jorge Valdebenito, Heriberto Pereira et Crisóstomo Ferrada, tous des anciens officiers des sous- officiers ou des officiers de réserve de la Force Aérienne.

Les neuf prévenus, sauf Ferrada, qui se trouve hospitalisé, ont été arrêtés dans une base aérienne.


mardi 7 janvier 2014

ECOUTER LE PEUPLE MAPUCHE, NOUS DIT L'ÉVÊQUE DE TEMUCO

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MAPUCHES MANIFESTANT LE 3 JANVIER 2014 POUR LE 6ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE MATTIAS CRATILEO
Dans l’Araucanie chilienne, à quelques 700 Km au sud de la capitale, ce qu’il est convenu d’appeler le conflit Mapuche oppose depuis les années 1990 le plus important groupe ethnique du pays aux agriculteurs et aux entrepreneurs à cause de la propriété des terres. Les Mapuches ont en effet toujours considéré ces dernières comme leur patrimoine ancestral.

« Le gouvernement chilien est en retard dans cette affaire »

« D’abord et avant tout, il faudrait écouter le peuple Mapuche, a souligné l’évêque. Il est regrettable que ce travail n’ait pas été fait. Des rencontres pour le dialogue ont bien été préparées mais elles ont eu une durée très brève ». L’évêque de Temuco a déclaré : « Le gouvernement chilien est trop en retard dans cette affaire. De ce fait, les accords essentiels et les politiques étatiques concernant ce problème d’ampleur régionale ne sont pas mis en place. Ceux qui vivent ici et nous en tant qu’Eglise qui sommes au service de plus de 1300 communautés Mapuche, nous rendons compte que le problème est très grave. Nous avons en effet un peuple entier qui se trouve dans l’attente et nous voyons que les solutions n’arrivent pas ».
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« Il s’agit de questions essentielles qui doivent être résolues telles que la territorialité, le multiculturalisme et la reconnaissance constitutionnelle. Ici, en Araucanie, la volonté de dialogue existe, conclut Mgr Vargas Bastidas. Tous veulent collaborer afin que le peuple Mapuche puisse obtenir des réponses. Mais, d’un autre côté, les choses évoluent peu. Je perçois actuellement même que tout est complètement bloqué ». (Fides)




lundi 6 janvier 2014

DÉCÈS DU « PRINCE » PHILIPPE 1ER D'ARAUCANIE EN DORDOGNE

PHILIPPE BOIRY AU JARDIN DU MUSÉE DES ROIS D'ARAUCANIE, LA CHÈZE
Le « prince » Philippe Ier d'Araucanie et de Patagonie, successeur d'Antoine de Tounens, un aventurier périgourdin autoproclamé roi en 1860 de cet éphémère royaume d'Amérique du Sud, est décédé dimanche à l'âge de 86 ans à Chourgnac-d'Ans (Dordogne), a-t-on appris lundi auprès de la mairie et de sa famille. 
Philippe Boiry, né à Paris le 19 février 1927, universitaire spécialisé en communication et lointain descendant d'Antoine de Tounens (1825-1878), avait pris la tête de la « maison royale d'Araucanie et de Patagonie » en 1951 et mené différentes actions pour défendre les droits des Amérindiens Mapuche vivant dans ces régions méridionales du continent sud-américain.
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PHILIPPE BOIRY

Philippe Boiry résidait depuis deux ans de façon permanente à Chourgnac-d'Ans où des représentants Mapuche venaient régulièrement lui rendre visite, a-t-on précisé à la mairie. La cérémonie d'obsèques aura lieu jeudi à Tourtoirac où est enterré Antoine de Tounens et où un musée retrace son insolite épopée. 


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ÉCUSSON D'ORELLIE-ANTOINE
« Sa plus grande fierté est d'avoir mis en avant l'identité Mapuche et de leur avoir permis de la défendre » , a déclaré à l'AFP François d'Arboussier, cousin et filleul de Philippe Boiry. La « maison royale » agit aujourd'hui à travers une organisation non-gouvernementale (ONG) de défense des droits des indiens Mapuche et des peuples amérindiens baptisée « Auspice Stella » .


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LE « PRINCE » PHILIPPE BOIRY (À DROITE), À L'OCCASION D'UNE CÉRÉMONIE AU CIMETIÈRE DE TOURTOIRAC. PHOTO ARCHIVES ARNAUD LOTH

Originaire de Chourgnac-d'Ans, Antoine de Tounens, avoué de profession, avait débarqué en 1858 au Chili avant de se proclamer, deux ans plus tard, roi du « royaume d'Araucanie et de Patagonie» , deux régions situées aujourd'hui respectivement


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MONNAIES DU ROYAUME  DE L'ARAUCANÍA ET DE LA PATAGONIE : 1874
au Chili et à cheval entre ce pays et l'Argentine. Sous le nom d'Orélie-Antoine Ier, il avait régné deux ans sur un territoire grand comme cinq fois la France, avant d'en être chassé par les nouveaux Etats chilien et argentin. Il avait échoué à deux reprises dans ses tentatives de reconquête avant de mourir ruiné en Dordogne.
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COUVERTURE DE « MOI, ANTOINE DE TOUNENS,
ROI DE PATAGONIE » DE JEAN RASPAI

Sa folle aventure a été popularisée par l'écrivain français Jean Raspail, auteur de « Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie » , grand prix du roman de l'Académie française en 1981. 


LE « COUSIN » DE LA PRÉSIDENTE


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MICHELLE BACHELET EN VISITE À CHASSAGNE MONTRACHET, DIJON FRANCE EMAI 2009. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA 

S’il est Bisontin de longue date, l’ancien président et actuel vice-président de l’ADDSEA (association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte) a toutes les racines de son arbre généalogique implantées en terre bourguignonnes. Dont une bonne partie à Chassagne-Montrachet, en Côte-d’Or, d’où un certain Louis-Joseph Bachelet est parti pour le Chili en 1869, emportant avec lui des plans de pinot et de chardonnay.

Or, celui qui devait être l’arrière-arrière-grand-père de l’actuelle présidente du Chili Michelle Bachelet n’était autre qu’un descendant de Pierre Bachelet, lui-même frère de Philibert, ancêtre lointain (nous sommes en 1668) d’Hubert Moreau.

Qui plus est – et plus proche – l’arrière-grand-père de celui-ci, Nicolas-Joseph Moreau (1825-1890) avait épousé en 1861 Anne-Marie Bachelet.

« J ’ai la chance d’avoir eu un grand-père qui était passionné de généalogie et un cousin germain féru d’histoire qui a repris le flambeau », explique Hubert Moreau en feuilletant « Le livre des Moreau », précis et précieux ouvrage où sont consignées les notices biographiques de ses aïeux, dont la plupart vécurent entre Beaune, Pommard, Volnay et Chalon-sur-Saône.

« Ça fait partie de la tradition orale familiale »

Le cousinage avec Michelle Bachelet ? « Je crois que je l’ai toujours su. Ça fait partie de la tradition orale familiale. Et puis, comme beaucoup de gens de mon époque, je sais ce que je faisais et où je me trouvais le 11 septembre 1973 (NDLR. jour du coup d’État militaire au Chili). C’est une date qui nous a beaucoup marqués. D’autant que par la suite nous avons été au courant du sort de la famille Bachelet, Alberto le père de Michelle, étant mort l’année suivante après avoir été torturé par la dictature de Pinochet, tandis que sa femme et sa fille étaient également incarcérées et torturées à Santiago avant d’être libérées en 1975. »

A-t-il déjà rencontré sa célèbre cousine ? « Oui, une fois, en 2009, lors de son premier mandat de présidente. Elle était venue en Bourgogne sur la terre de nos ancêtres communs et, comme je savais qu’elle avait fait ses études de médecine en Allemagne, je l’ai apostrophée en allemand en l’appelant ’’Hé cousine !’’ au milieu de tous ceux qui lui lançaient du ‘’Présidente, présidente !’’ Ça l’a surprise, elle est venue vers mois et nous avons discuté en tête à tête quelques minutes. » S’il ne désespère pas de faire un jour le voyage au Chili, il attend pour l’heure de suivre la cérémonie d’investiture de Michelle Bachelet le 11 mars prochain. « Être réélue à la tête d’un pays, ça a de la gueule non ? On en connaît ici qui en rêvent ! »

Pierre LAURENT

jeudi 2 janvier 2014

LA MÉMOIRE GLACÉE

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Un témoignage qui resurgit un siècle plus tard.


Pendant 100 ans, des négatifs photographiques ont dormi dans les glaces de l'Antarctique. Les clichés, mis au jour cette année par une équipe néo-zélandaise, font resurgir des fantômes du passé. Les documents, au nombre de 22, avaient été réalisés entre 1914 et 1917 par des explorateurs basés en Antarctique, sur l'île de Ross.

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Début décembre 2013, le New Zealand Antarctic Heritage Trust (AHT) a dévoilé ces négatifs en celluloïd. Malgré leur mauvais état, après un siècle passé dans un bloc de glace, il a été possible de les développer. Sur ces clichés, on aperçoit des membres de l'équipe d'Ernest Shackleton, célèbre explorateur du début du XXe siècle.

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Leur rôle était de jalonner le parcours de Shackleton, qui envisageait de traverser l'Antarctique, avec des dépôts de nourriture. Mais rien ne s'est passé comme prévu puisque le bateau de l'explorateur s'est retrouvé bloqué dans les glaces, l'empêchant de mener son expédition à bien.




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« À ma connaissance, c'est le premier exemple de négatifs non développés remontant à l'ère héroïque de l'Antarctique », s'est enthousiasmé Nigel Watson, le directeur de l'AHT, après cette découverte. « Il existe très peu d'images de cette expédition. » Cependant, l'identité du ou des photographe(s) n'est pas connue. Il pourrait s'agir notamment d'Arnold Patrick Spencer-Smith, aumônier et photographe de l'expédition Shackleton, mort en 1916.