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lundi 6 janvier 2014

LE « COUSIN » DE LA PRÉSIDENTE


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MICHELLE BACHELET EN VISITE À CHASSAGNE MONTRACHET, DIJON FRANCE EMAI 2009. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA 

S’il est Bisontin de longue date, l’ancien président et actuel vice-président de l’ADDSEA (association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte) a toutes les racines de son arbre généalogique implantées en terre bourguignonnes. Dont une bonne partie à Chassagne-Montrachet, en Côte-d’Or, d’où un certain Louis-Joseph Bachelet est parti pour le Chili en 1869, emportant avec lui des plans de pinot et de chardonnay.

Or, celui qui devait être l’arrière-arrière-grand-père de l’actuelle présidente du Chili Michelle Bachelet n’était autre qu’un descendant de Pierre Bachelet, lui-même frère de Philibert, ancêtre lointain (nous sommes en 1668) d’Hubert Moreau.

Qui plus est – et plus proche – l’arrière-grand-père de celui-ci, Nicolas-Joseph Moreau (1825-1890) avait épousé en 1861 Anne-Marie Bachelet.

« J ’ai la chance d’avoir eu un grand-père qui était passionné de généalogie et un cousin germain féru d’histoire qui a repris le flambeau », explique Hubert Moreau en feuilletant « Le livre des Moreau », précis et précieux ouvrage où sont consignées les notices biographiques de ses aïeux, dont la plupart vécurent entre Beaune, Pommard, Volnay et Chalon-sur-Saône.

« Ça fait partie de la tradition orale familiale »

Le cousinage avec Michelle Bachelet ? « Je crois que je l’ai toujours su. Ça fait partie de la tradition orale familiale. Et puis, comme beaucoup de gens de mon époque, je sais ce que je faisais et où je me trouvais le 11 septembre 1973 (NDLR. jour du coup d’État militaire au Chili). C’est une date qui nous a beaucoup marqués. D’autant que par la suite nous avons été au courant du sort de la famille Bachelet, Alberto le père de Michelle, étant mort l’année suivante après avoir été torturé par la dictature de Pinochet, tandis que sa femme et sa fille étaient également incarcérées et torturées à Santiago avant d’être libérées en 1975. »

A-t-il déjà rencontré sa célèbre cousine ? « Oui, une fois, en 2009, lors de son premier mandat de présidente. Elle était venue en Bourgogne sur la terre de nos ancêtres communs et, comme je savais qu’elle avait fait ses études de médecine en Allemagne, je l’ai apostrophée en allemand en l’appelant ’’Hé cousine !’’ au milieu de tous ceux qui lui lançaient du ‘’Présidente, présidente !’’ Ça l’a surprise, elle est venue vers mois et nous avons discuté en tête à tête quelques minutes. » S’il ne désespère pas de faire un jour le voyage au Chili, il attend pour l’heure de suivre la cérémonie d’investiture de Michelle Bachelet le 11 mars prochain. « Être réélue à la tête d’un pays, ça a de la gueule non ? On en connaît ici qui en rêvent ! »

Pierre LAURENT