Après plusieurs voyages et un accrochage avec des pirates, il devient le propriétaire d'une plantation au Brésil. A 27 ans, son bateau coule, le laissant seul sur une île à l'embouchure de l'Orénoque. Il exploite les décombres du navire, en quête du matériel qui lui permettra de chasser, de pêcher, de se construire un abri. Son désir de communication est si fort qu'il apprivoise un perroquet. Ses semblables lui manquent. Un jour, il aide un sauvage condamné à être mangé par une tribu anthropophage de passage sur l'île. Il le prénomme Vendredi, le convertit et en fait son serviteur dévoué. Des marins mutins débarquent enfin, 28 ans après son naufrage. Robinson sauve le capitaine qui risque d'être tué par son équipage et prend la fuite. Il rentre chez lui suivi de Vendredi qui ne le quitte plus.
LE MODÈLE. Alexandre Selkirk naît en 1676 en Ecosse. Peu inspiré par le métier de son père qui est tanneur, il s'engage dans la marine en 1695 et devient corsaire pour le compte de la couronne britannique. Huit ans plus tard, il est second de Thomas Stradling, capitaine tyrannique du Cinq-Ports qui fait voile vers l'Amérique du Sud. Après une escale de ravitaillement sur l'île de Masatierra, il entre dans une colère noire contre son capitaine qui décide de reprendre la mer en dépit des nombreuses remarques de Selkirk sur l'état défectueux du navire. Qu'à cela ne tienne, il ne remontera pas à bord. Stradling l'abandonne donc, à 400 milles du Chili, armé de quelques outils, de vêtements et d'une bible. La végétation luxuriante de l'île et les chèvres qui l'habitent assurent sa survie. Plus de quatre ans plus tard, il est secouru par le capitaine Woodes Rogers et reprend ses activités de corsaire. Il rentre en Angleterre, fortune faite. Son histoire est contée par Richard Steele dans The Englishman. Selkirk ne sera plus jamais le même. Claustrophobe, solitaire, il vivra reclus dans une cahute qu'il a construite. Il prend une dernière fois la mer en 1721, quartier-maître d'un négrier, et meurt de fièvre au large des côtes africaines.
LEURS DIFFÉRENCES. Même après vingt-huit ans de vie rudimentaire, Robinson reste un gentleman civilisé. Profondément imprégné de sa mission de christianisation des sauvages, il ne deviendra jamais l'un d'eux mais demeure plutôt le symbole de la colonisation britannique. Il conservera toujours l'usage de la parole. A contrario, Alexandre Selkirk, après quatre ans d'isolement, n'est plus capable de communiquer que par sons gutturaux et reste profondément marqué par son aventure.
Personnage conforme aux archétypes bourgeois et moralisateurs de son époque, Robinson se serait bien mal entendu avec Selkirk, son modèle, pirate rebelle et dissident.
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LE MODÈLE. Alexandre Selkirk naît en 1676 en Ecosse. Peu inspiré par le métier de son père qui est tanneur, il s'engage dans la marine en 1695 et devient corsaire pour le compte de la couronne britannique. Huit ans plus tard, il est second de Thomas Stradling, capitaine tyrannique du Cinq-Ports qui fait voile vers l'Amérique du Sud. Après une escale de ravitaillement sur l'île de Masatierra, il entre dans une colère noire contre son capitaine qui décide de reprendre la mer en dépit des nombreuses remarques de Selkirk sur l'état défectueux du navire. Qu'à cela ne tienne, il ne remontera pas à bord. Stradling l'abandonne donc, à 400 milles du Chili, armé de quelques outils, de vêtements et d'une bible. La végétation luxuriante de l'île et les chèvres qui l'habitent assurent sa survie. Plus de quatre ans plus tard, il est secouru par le capitaine Woodes Rogers et reprend ses activités de corsaire. Il rentre en Angleterre, fortune faite. Son histoire est contée par Richard Steele dans The Englishman. Selkirk ne sera plus jamais le même. Claustrophobe, solitaire, il vivra reclus dans une cahute qu'il a construite. Il prend une dernière fois la mer en 1721, quartier-maître d'un négrier, et meurt de fièvre au large des côtes africaines.
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LEURS DIFFÉRENCES. Même après vingt-huit ans de vie rudimentaire, Robinson reste un gentleman civilisé. Profondément imprégné de sa mission de christianisation des sauvages, il ne deviendra jamais l'un d'eux mais demeure plutôt le symbole de la colonisation britannique. Il conservera toujours l'usage de la parole. A contrario, Alexandre Selkirk, après quatre ans d'isolement, n'est plus capable de communiquer que par sons gutturaux et reste profondément marqué par son aventure.
Personnage conforme aux archétypes bourgeois et moralisateurs de son époque, Robinson se serait bien mal entendu avec Selkirk, son modèle, pirate rebelle et dissident.