En cause: la sédentarité des Chiliens et leur tendance à manger trop d’aliments riches en sucres, sels et graisses saturées. Selon une étude récente, les écoliers passeraient 22 des 24h de la journée assis ou couchés. Les jeunes Chiliens, tous niveaux sociaux confondus, privilégient en effet la télévision ou l’ordinateur comme divertissement, plutôt que l'exercice physique qu'il s'agisse de jouer au football ou de faire du vélo.
De côté de l’alimentation, les habitudes sont dures à changer. Partout dans les rues des villes chiliennes, les vendeurs ambulants et les kiosquiers offrent, à très bas prix, toute sorte de sucreries et gâteaux apéritifs. Quant aux « completos » (hot-dog locaux), ils restent le plat favori de nombreux Chiliens.
Pour faire face à ces niveaux d’obésité en hausse ininterrompue, les pouvoirs publics et le secteur privé se mobilisent et tentent de faire preuve d’imagination. Ainsi, des machines à exercice physique ont été installées dans différents parcs publics de Santiago. Un escalier musical a même surpris les usagers du métro de la capitale pour les inciter à abandonner les escalators.
Pour modifier les mauvaises habitudes de la population, l’effort s’est concentré sur les écoles, avec l’application du programme EGO de lutte globale contre l’obésité dans 1000 établissements en 2009 : augmentation de l’activité physique, formation des professeurs et des parents, suivi médical des enfants et kiosques dits «sains». Mais une étude récente vient de rendre public l’échec de ces politiques.
Pour en savoir plus sur les solutions contre l’obésité mises en place au Chili et les enjeux de cette bataille, écoutez l’interview de Dr. Cécilia Castillo, pédiatre et nutritionniste à la clinique de l’obésité, au micro d’AWI. Pour le docteur Castillo, la publicité et la société de consommation très développés au Chili sont les premiers responsables de l’obésité.
Quant au programme EGO de lutte contre l’obésité, vous pourrez le découvrir en écoutant le reportage de Lucile Gimberg, envoyée spéciale d’AWI à Casablanca (ville du centre du Chili), au cœur d’une école aux kiosques «verts».