CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE ET LES INFRACTIONS AUX RÈGLES COLLECTIVES |
"Au Chili, tes droits dépendent de la situation économique ou si tu as de l'argent pour les financer." déclare encore la leader étudiante de l'Université du Chili. "Voir et connaitre mieux les problèmes sociaux en Europe, nous permettra de réfléchir aussi à ce qui se passe au Chili. Egalement à élaborer un travail de rouge" renchérit-elle. Celle qui est l'actuelle vice-présidente des étudiants de l'Université du Chili indique que le mouvement étudiant de cette année englobera d'autres mouvements sociaux et sera plus large. Elle ne cache pas non plus l'impact que pourrait avoir sa possible candidature officielle pour le Parti Communiste aux prochaines élections municipales chiliennes, en novembre. En effet, ce dernier n'a toujours pas annonçé que la plus emblématique des leaders étudiantes du Chili ,depuis de nombreuses années ,postulerait pour ces élections. Depuis sa défaite à la présidence de la FECH et battue par Gabriel Boric, étudiant en droit de 24 ans, Camila Vallejo était restée discrète. Il y a une semaine à peine, elle faisait son retour au sein de la Confédération des étudiants du Chili (CONFECH). Ses différents membres ont fixés la date du 15 mars 2012 comme le jour de la première grande manifestation étudiante.
Pourtant une pemière marche a eu lieu jeudi passé. Les étudiants chiliens protestant contre la loi dit Hinzpeter, du nom du ministre de l'intérieur chilien. Cette loi vise à criminaliser le mouvement étudiant interdisant des regroupements sociaux passibles de prison et d'amendes. La loi doit encore être discutée au parlement et au congrès chiliens. Le gouvernement chilien du président milliardaire Sebastian Piñera avait déjà donné son feu vert à l'expulsion des lycéens en grève, près de 3000 , et le licenciement de 4000 enseignants. Cependant, selon de nombreux journaux chiliens, la révolte des étudiants a réussi à provoquer une crise politique au sein de la gauche et de la droite chilienne.
Lors de son précédent voyage sur le sol européen, Camila Vallejo et d'autres leaders étudiants chiliens avaient été reçus en France par l'UNEF (syndicat étudiant), en Belgique par la FEF (syndicat étudiant équivalent) et en Suisse.