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MANUEL CONTRERAS EN 2005, LORS D'UN PROCÈS À SANTIAGO DU CHILI. PHOTO MARTIN BERNETTI |
La longue procédure pénale pour l’enlèvement, tortures et le massacre de la 2ème direction clandestine du PC avance ainsi d’une étape, dans l’attente d’un verdict de première instance.
Le juge a aussi demandé à la Cour d’obtenir de l'Australie l'extradition de l’ancienne « secrétaire » de Manuel Contreras, Adriana Rivas González, agente de la Brigade « Lautaro » accusée aussi dans ce dossier, et sur qui pèse un ordre de capture internationale.
L’Association des familles des détenus disparus a manifesté son scepticisme face à la possibilité réelle de faire justice, en considérant surtout les bénéfices récents de grâce et de mise en liberté partielle récemment accordés aux bourreaux condamnés pour crimes de lèse humanité sous la dictature, notamment ceux de « l’affaire des égorgés ».
Des découvertes et révélations relativement récentes, ― en regard de l’ancienneté du dossier ―, ont permis de connaître au sein de la DINA les agissements de la « Brigade Lautaro » et ses unités « Mehuín » et « Delfín », sous les ordres directes du colonel Manuel Contreras et issues essentiellement de la troupe chargée de sa sécurité rapprochée. Ces unités ultra secrètes avaient la mission prioritaire de pourchasser les militants communistes, d'arrêter et d’annihiler physiquement leurs dirigeants dans le but de désarticuler le parti.
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Des nombreuses femmes, recrutées dans les forces armées et la police ont participé dans ces véritables opérations d’extermination. En effet, malgré qu’elles figurent souvent dans le rôle prétendu de secrétaires du directeur de la DINA, ces agentes ont participé directement des razzias de la « Brigade Lautaro », et ont pris part aussi dans les horribles tortures et la froide exécution des victimes.
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C’est le cas d’Adriana Rivas González, dont la demande d’extradition a été faite à l’Australie, de Berta Jiménez, Celinda Aspe et Gladys Calderón, surnommée « docteur Hoffmann », qui administrait des injections létales aux prisonniers en fin de parcours.
La « Brigade Lautaro », la plus nombreuse et la plus secrète de la DINA, était aussi celle qui comptait le plus d’effectif féminin dans ses rangs, et sur les 52 accusés récemment par le tribunal chilien, onze sont des femmes tortionnaires.