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PAULINA GARCIA, UNE « TOOTSIE » DU CHILI
Gloria, c'est Paulina Garcia. De tous les plans, elle compose, sur le fil ténu des émotions, un personnage vulnérable et passionné. Avec ses lunettes colorées qui lui mangent le visage, cette « Tootsie » du Chili, pathétique dans sa quête de la passion, se révèle touchante. Il fallait bien toute la conviction et l'investissement de la comédienne pour nous attacher cette femme à l'équilibre vacillant, inspirée de la Gloria de Cassavetes et des héroïnes « borderline » interprétées par Gena Rowlands.
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D'autant que Gloria ne fait rien pour gagner nos faveurs, et encore moins celles de son amant, à qui elle n'épargne aucune humiliation. Agacée que Rodolfo ne s'affranchisse pas de l'emprise de son ex-femme et de sa fille, Gloria le met au défi, avec de plus en plus de virulence. La romance se grippe, entraînant le film du côté de la comédie grinçante. Elle s'insinue dans un récit qui s'en tient de bout en bout à l'enregistrement.
C'est là la limite de cette fiction minimaliste qui tarde à poser ses enjeux. De l'empilement de séquences banales, Sebastian Lelio tire, certes, un profit sociologique, mais cette accumulation s'apparente souvent au remplissage. Ce n'est que dans ses ultimes circonvolutions que le film nous emporte. A travers le spectacle cru et pitoyable d'une femme qui part en vrille, Sebastian Lelio élabore un récit de reconstruction, où le désir de contrecarrer le temps qui passe se mue en vanité.
LA BANDE-ANNONCE
Film chilien de Sebastian Lelio avec Paulina Garcia, Sergio Hernandez, Marcial Tagle (1 h 50).
Gloria par previewnet
Sur le Web : gloriamovie.com et www.advitamdistribution.com/gloria