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LES ÉTUDIANTS,EXEQUIEL BORVARÁN ET DIEGO GUZMÁN MORTS ASSASSINÉS |
Elle toutefois été émaillée en fin de parcours de quelques heurts entre des manifestants encagoulés armés de bâtons et de pierres et les forces de l'ordre qui ont utilisé des canons à eau.
D'autres incidents se sont produits dans des manifestations parallèles organisées ailleurs dans le pays, notamment à Valparaiso et Concepcion, dans le sud.
Les étudiants chiliens, qui depuis des années réclament une éducation publique de qualité et une réforme en profondeur d'un système éducatif largement privatisé et inégalitaire, hérité de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), cherchent à influencer les projets de loi en cours lancés par la présidente socialiste.
«On ne nous prend pas en considération pour faire la réforme, nous voulons être entendus. Nous sommes très déçus, c'est toujours la même chose, les réformes sont bloquées avant de se concrétiser en quelque chose de vraiment bien», a regretté Maria José, une étudiante de 17 ans, interrogée par l'AFP dans la manifestation.
En janvier, la première partie de la réforme de l'éducation, mettant fin à la sélection des étudiants et aux profits dans les écoles subventionnées par l'État, a été approuvée.
Mais il est encore difficile de savoir comment la présidente tiendra sa promesse d'établir la gratuité dans l'enseignement supérieur pour les 70% les plus pauvres de la population.
Les enseignants exigent pour leur part de meilleures conditions de salaires dans le projet de loi envoyé par Bachelet au Congrès, qui fixe une augmentation de 28% pour les nouveaux enseignants bénéficiant d'un régime comprenant des évaluations de performance, une condition rejetée par le syndicat des enseignants.
La manifestation intervient quelques jours après la formation d'un nouveau cabinet par la présidente Bachelet, qui cherche à désamorcer la crise de confiance provoquée par plusieurs cas de corruption, dont l'un impliquant son propre fils.
«Qu'ils s'en aillent tous!», demandait une immense banderole portée par les manifestants et reflétant l'humeur des Chiliens quatorze mois après l'investiture de la présidente.