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samedi 29 septembre 2018

DIAMELA ELTIT - PRIX NATIONAL DE LITTÉRATURE 2018


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DIAMELA ELTIT - PRIX NATIONAL DE LITTÉRATURE 2018
Née à Santiago du Chili en 1949, Diamela Eltit a été, comme toute sa génération, marquée par le coup d’État de septembre 1973 contre Salvador Allende. Après avoir travaillé comme attachée culturelle pour le gouvernement démocratique du Chili à Mexico, elle partage aujourd’hui son temps entre New York et Santiago. Lumpérica est le premier des treize livres qu’elle a publiés à ce jour. Ses romans sont des projets radicaux. Son écriture, exploratoire et rebelle, tend à une réaffirmation politique des marges.
DIAMELA ELTIT

La femme de lettres chilienne de 69 ans, qui compte à son actif une
 douzaine de titres publiés, a remporté la plus haute récompense des lettres chiliennes que remet le Ministère d'Education tous les deux ans.

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Au Chili, le Prix National de Littérature est important. Mais aussi pour le reste de l’Amérique latine : on y nomme le grand écrivain du moment, et ce, depuis le pays qui a vu à naître et grandir Pablo Neruda et Roberto Bolaño, ce n'est pas peu dire. La ministre de l'Education, Consuelo Valdés, a dévoilé la lauréate, cette année, la gagnante est Diamela Eltit.

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Eltit est une académicienne de l'Université de New York et une femme de lettres, active dans le domaine littéraire depuis les années soixante-dix, bien qu’elle ne se fît connaître qu’avec la publication de son livre d’essai Una milla de cruces sobre el pavimento, (Une mille de croix sur le pavé) en 1980. Puis arrivèrent ses premiers romans Lumpérica (1983) et Por la patria, (Pour la patrie) (1986), s'ensuivit El cuarto mundo, (Le quatrième monde) (1988), puis El padre mío,  (Mon père à moi) (1989). Depuis les années 90, l'œuvre de Diamela Eltit s'est circonscrit au moment de redémocratisation du Chili.

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C'est à cette époque qu'elle part au Mexique en tant qu’Attachée culturelle, où elle a achève son roman  Vaca sagrada,  (Vache sacrée) (1991). Elle collabore également activement dans la Revue Revista Crítica Cultural (Critique Culturelle) et d'autres médias de presse, et se consacre à l'écriture, comme essayiste. Pendant son séjour au Mexique elle élabore, avec la photographe Paz Errázuriz, un livre documentaire sur amour et folie,  El infarto del alma, (L’infarctus de l'âme) (1994). La même année, elle reçoit une attention spéciale de la critique pour son roman Los vigilantes, (Les surveillants), qui fut récompensé par le Prix José Nuez Martin en 1995. En 1998, après quatre ans sans publication, elle présente Los trabajadores de la muerte, (Les travailleurs de la mort), une narration inspirée de la tragédie grecque.

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En 2002 Etlit présente son dernier roman, Mano de obra, (Main-d'œuvre), où, d'après les mots de Raquel Olea -enseignante, chercheuse et critique chilienne-, elle présente « une métaphore exemplaire de la phagocytisation  du sujet public et du discours social dans la société chilienne actuelle ».

Aujourd'hui, le Prix National de Littérature en main, Diamela Eltit devient la cinquième femme primée depuis sa création en 1942. L'ont précédée Isabelle Allende en 2010; Marcela Paz en 1982, Marta Brunet en 1961 et Gabriela Mistral en 1951, qui avait reçu le Prix Nobel de littérature en 1945. 

Le jury fut composé du recteur de l'Université du Chili Ennio Vivaldi, du recteur de l'Université Métropolitaine de Sciences de l'Education (UMCE) Jaime Espinoza, de la professeur titulaire de la Faculté de Philosophie et Humanités de l'Université du Chili Marie Eugenia Góngora et du poète Manuel Silva Acevedo, lauréat du Prix National de Littérature 2016.  
DIAMELA ELTIT

Eltit recevra une mensualité de 940.000 pesos chiliens (environ 1.420 dollars) et près de 20 millions de pesos chiliens (environ 30.000 dollars), pour le Prix qui est remis pour la première fois par le Ministère des Cultures, des Arts et du Patrimoine.