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lundi 17 juin 2019

ALEJANDRO « MONO » GONZÁLEZ DONNE SA TOUCHE FINALE SUR LA MAISON DES ÉTUDIANTS


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UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE
Dans le cadre de Campus en commun et à l’occasion d’un voyage en Europe et d’une résidence d’artiste dans la région, Mono González est revenu à l’Université Bordeaux Montaigne pour achever de recouvrir le bâtiment de la Maison des étudiants. En intégrant les fenêtres qui donnent sur l’Esplanade des Antilles, ce dernier opus relie les fresques déjà réalisées en 2014 et 2017
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Université Bordeaux Montaigne

Des fresques aux valeurs des Sciences Humaines 
ALEJANDRO « MONO » GONZÁLEZ À
L
'UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE
Dans un débordement de formes et de couleurs, les œuvres se répondent. Par les lignes courbes du monde naturel - végétation, figures hybrides évoquant les astres lunaire et solaire - cette dernière peinture apporte une touche d’universalité aux œuvres de part et d’autre dédiées à ces valeurs si chères aux Sciences Humaines, que sont l’Altérité (deux visages, façade Est) et la Diversité (visages des cinq continents au-dessus des baies vitrées, façade Ouest). Si chaque œuvre peut être perçue séparément, c’est bien l’ensemble qui donne aujourd’hui à la Maison des étudiants la force que ce lieu mérite.
LA REPRÉSENTATION DE LA DIVERSITÉ PAR LES VISAGES DES CINQ CONTINENTS

Alejandro « Mono » González, une référence de l'Art Urbain 

Il a été co-fondateur des célèbres Brigadas Ramona Parra (BRP) en recouvrant les murs des villes et routes du pays de grandes peintures multicolores qui illustraient les idées du Programme d’Unité Populaire de Salvador Allende, jusqu’au coup d’État militaire du 11 septembre 1973. Il est l’artiste de référence dans l'histoire de l’Art Urbain au Chili.

Au fil du temps, Alejandro González a donné aux brigades d’artistes militants un style caractéristique tant par son esthétique que par sa pratique, résultat d'un travail clandestin, pendant les années de dictature, d’un travail éphémère et par-dessus tout collectif. Pour lui, la création artistique encourage la participation populaire et devient moteur d’intervention politique et de progrès social.

Mono González a travaillé avec le peintre Roberto Matta et le chanteur compositeur Victor Jara, l’une des premières victimes de la dictature. Il a été scénographe à l'École de Théâtre de l'Université du Chili et a réalisé la scénographie de films comme La Frontera (Ricardo Larraín), Machuca (Andrés Wood). Il a aussi travaillé pour Jodorowsky. La Ville de Santiago l’a également chargé de la réalisation d’une fresque de 700m2, qui orne les murs et plafonds d’une station de métro au centre de la capitale.

Il est actuellement directeur artistique du Musée à Ciel Ouvert de San Miguel, membre du Festival d’Art Urbain Puerta del Sol, membre de la Corporation Culture et de l’Université Ouverte de Recoleta, à Santiago du Chili. Il dirige enfin une galerie d’art et mène un combat très actif pour que l’art de la rue bénéficie d’une reconnaissance académique.  

En plus d'animer des ateliers communaux de graphisme de rue, Mono González parcourt le monde (Amérique latine, Canada, États-Unis, Allemagne, Espagne, Italie, Chine, Viêt Nam…) afin de transmettre son expérience, lors d’interventions et de rencontres autour de l’Art Urbain. Ces dernières années, tout en continuant à répondre à de multiples commandes de peintures monumentales de rues, Mono González se consacre à la réalisation de toiles, gravures et sérigraphies pour des expositions de plus en plus nombreuses au sein des galeries d’art contemporain dans de grandes métropoles internationales.