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vendredi 27 février 2009

Sepulveda chroniqueur politique

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Luis Sepúlveda, photo GORKA LEJARCEGI - 05-11-2004
Luis Sepulveda vient de remporter el premio Primavera, l'un des principaux prix littéraires d'Espagne, doté de 200 000 euros, pour La sombra de lo que fuimos («L'ombre que nous avons été»). Sepulveda, dont le roman Le Vieux qui lisait des romans d'amour a été traduit dans le monde entier, a souhaité avec ce livre régler quelques comptes avec la société chilienne. «Je me sentais obligé d'écrire sur l'histoire de mon pays, de revenir sur cette période noire que fut celle de la dictature de Pinochet après son coup d'État contre le gouvernement deSalvador Allende », a commenté l'écrivain le jour de la remise de son prix. Et de pour­suivre : «On nous a volé notre temps et la jeunesse, mais malgré cela, on a continué à croire en l'avenir.»

Emprisonné par Pinochet

Sepulveda, qui vit désormais en Espagne, a souhaité donner aussi son point de vue sur les années qui ont précédé le coup d'État de 1973. Il le fait par le biais de trois personnages, aujourd'hui âgés comme lui d'une soixan­taine d'années, qui se retrouvent dans une auberge où ils se réunissaient trente ans plus tôt. À l'époque, tous trois appartenaient à l'élite du parti de Salvador Allende et ont connu la prison, tout comme Sepulveda, pour s'être opposés à Pinochet.

«Trop d'histoires fausses circulent autour du gouvernement de l'Union populaire d'Allende», estime l'écrivain, dont le roman, paru au Chili l'an dernier, sera mis en vente en Espagne fin mars.

L'auteur, qui dit appartenir au mouvement littéraire latino-américain «du post-réalisme ma­gique», aime mélanger la fiction et la réalité.