Pour illustrer la trajectoire des familles qui ont quitté la Suisse vers la fin du XIXe siècle, Roger Pasquier a réuni des souvenirs et des documents. L'exposition montre des photographies et des objets personnels ayant appartenu aux émigrés ainsi que des extraits de reportages filmés. Elle raconte les épreuves d'une famille de ses ancêtres qui a émigré à Punta Arenas, en Patagonie chilienne, entre 1875 et 1877, avec 143 familles fribourgeoises.
Toutes ont vendu leurs biens et emporté quelques outils et vêtements.
Le voyage à travers la France et l'océan Atlantique a duré plus d'un mois dans des conditions difficiles. Arrivés sur place, ces éleveurs ont reçu des terres, des bêtes et de quoi construire une première baraque.
Toutes ont vendu leurs biens et emporté quelques outils et vêtements.
Le voyage à travers la France et l'océan Atlantique a duré plus d'un mois dans des conditions difficiles. Arrivés sur place, ces éleveurs ont reçu des terres, des bêtes et de quoi construire une première baraque.
Un rude combat
Mais les vastes plaines vantées par les recruteurs se sont révélées difficiles à exploiter; le climat était venteux, l'herbe maigre et la situation sociale très peu sûre. Les émigrés suisses ont été victimes de pillages, d'agressions et d'incendies. Plusieurs familles ont dû quitter leur premier lieu d'implantation et aller chercher fortune ailleurs.
Les Fribourgeois se sont battus de toutes leurs forces pour tenter de repartir de zéro. Ils ont défriché des forêts et créé des pâturages. Leur ténacité, alliée à un savoir-faire appris en Suisse, leur ont permis d'exploiter le bois et de pratiquer l'élevage laitier. Ils ont installé une fromagerie encore exploitée aujourd'hui et ils ont su se faire apprécier de la population locale en mettant sur le marché des produits de qualité.
A l'instar des descendants de Marie Pittet (protagoniste du livre de Roger Pasquier), certains ont pris une autre voie: ils sont devenus horlogers, commerçants, chocolatiers, etc.
Les Fribourgeois se sont battus de toutes leurs forces pour tenter de repartir de zéro. Ils ont défriché des forêts et créé des pâturages. Leur ténacité, alliée à un savoir-faire appris en Suisse, leur ont permis d'exploiter le bois et de pratiquer l'élevage laitier. Ils ont installé une fromagerie encore exploitée aujourd'hui et ils ont su se faire apprécier de la population locale en mettant sur le marché des produits de qualité.
A l'instar des descendants de Marie Pittet (protagoniste du livre de Roger Pasquier), certains ont pris une autre voie: ils sont devenus horlogers, commerçants, chocolatiers, etc.
Bétail exporté
Dans les années 1926-1930, José Davet, un éleveur de Punta Arenas, est venu plusieurs fois à Blessens (FR), son village d'origine, dans l'intention d'importer du bétail de race fribourgeoise en Patagonie.
En 1936, du bétail fribourgeois a été exporté et des photos d'animaux chiliens, prises en 2005, 2007 et 2008, révèlent aux connaisseurs des caractéristiques de la race fribourgeoise! Une étude génétique est en cours sous l'égide de la fondation suisse ProSpecie- Rara.
En ville de Punta Arenas, un quartier témoigne de la présence des Suisses. Une vingtaine de rues a reçu leurs noms, qui sont actuellement de consonance hispanique: par exemple, Alberto Baeriswyl, Conrado Pittet, Alberto Conus, Antonio Dey, Emilio Bays.
En 1902 a été fondée la Société de secours mutuels Helvetia pour assurer les colons suisses. Elle est à l'origine du «Circulo suizo» (Cercle suisse) qui est toujours actif et qui avait pour but de resserrer les liens entre immigrés. Plus récemment, ces descendants devenus chiliens cultivent des liens avec les cousins restés en Suisse.
infos utiles
Jeudi 16 avril à 19 h: visite et causerie par Roger Pasquier. Lecture théâtrale de témoignages d'émigrés en collaboration avec l'association Baradero-Fribourg.
Dimanche 26 avril de 14 h à 17 h: visite de l'exposition en présence de Maria Inès Baeriswyl du Chili.
En 1936, du bétail fribourgeois a été exporté et des photos d'animaux chiliens, prises en 2005, 2007 et 2008, révèlent aux connaisseurs des caractéristiques de la race fribourgeoise! Une étude génétique est en cours sous l'égide de la fondation suisse ProSpecie- Rara.
En ville de Punta Arenas, un quartier témoigne de la présence des Suisses. Une vingtaine de rues a reçu leurs noms, qui sont actuellement de consonance hispanique: par exemple, Alberto Baeriswyl, Conrado Pittet, Alberto Conus, Antonio Dey, Emilio Bays.
En 1902 a été fondée la Société de secours mutuels Helvetia pour assurer les colons suisses. Elle est à l'origine du «Circulo suizo» (Cercle suisse) qui est toujours actif et qui avait pour but de resserrer les liens entre immigrés. Plus récemment, ces descendants devenus chiliens cultivent des liens avec les cousins restés en Suisse.
infos utiles
Jeudi 16 avril à 19 h: visite et causerie par Roger Pasquier. Lecture théâtrale de témoignages d'émigrés en collaboration avec l'association Baradero-Fribourg.
Dimanche 26 avril de 14 h à 17 h: visite de l'exposition en présence de Maria Inès Baeriswyl du Chili.