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Photo Stuart Franklin/Getty Images AsiaPac
En 2008, il remportait son premier succès à l'Open d'Indonésie, décrochait une deuxième place à l'Open d'Irlande, et finissait 41e du classement européen avec près de 680 000 euros. Cette saison, il a obtenu une deuxième place à l'Open d'Australie puis une quatrième place à l'Open d'Allemagne, la semaine dernière. Il est marié et père de trois enfants.
Vous êtes le seul joueur chilien du circuit européen. Vous sentez-vous isolé ?
Pas du tout, nous nous retrouvons en permanence entre joueurs latins, surtout sud-américains, mais aussi espagnols et italiens, et je fréquente également quelques joueurs français que j'ai connus lorsque j'étais sur le Challenge Tour.
Comment êtes-vous arrivé au golf ?
C'est mon grand-père qui m'a initié à ce jeu, à Valdivia, ma ville natale, lorsque j'avais 9 ans. J'ai gagné mon premier tournoi international à l'âge de 16 ans, en Bolivie. Ensuite, grâce à une bourse, je suis parti aux Etats-Unis, à l'université de Jacksonville, en Floride. Au Chili, comme dans la plupart des pays, il n'est pas possible de poursuivre ses études tout en continuant à jouer à haut niveau, c'est pourquoi certains golfeurs font le choix de s'expatrier.
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Photo Stuart Franklin/Getty Images AsiaPac
Le golf est-il un sport très pratiqué au Chili ?
Non, nous n'avons que 15 000 joueurs et seulement une trentaine de parcours. Malgré cela, dans la presse, on parle quand même un peu de golf, de moi et de mes deux compatriotes qui jouent sur le Challenge Tour.
Comptez-vous rester en Europe ou revenir aux Etats-Unis ?
Il ne rentre pas dans mes projets d'aller jouer aux Etats-Unis. J'adore l'Europe, je m'y sens très bien. Passer par tous ces pays aux cultures différentes permet d'échanger avec les gens. Et puis, pour jouer sur le circuit européen, il faut être un très bon golfeur, parce qu'il faut savoir dans toutes les conditions, notamment climatiques.
Au Chili, vous vous investissez auprès de plusieurs associations. Pourquoi ?
J'ai commencé par soutenir une fondation qui a pour nom " El Barco de los pobres " [le bateau des pauvres], une banque de microcrédit. En ce moment, j'aide une autre association, " un techo para mi pais " [un toit pour mon pays] qui est présente dans plusieurs pays d'Amérique du Sud. Si ce n'est pas nous, des personnes qui ont quelques moyens, qui aidons ce genre d'organisations, qui va le faire ?
Vous n'avez pas passé le cut pour un seul coup. Quels sont vos prochains objectifs ?
Je vais jouer l'Open d'Ecosse la semaine prochaine et si je réussis là-bas une place dans les cinq premiers, cela m'ouvrira les portes de l'Open britannique. Mais mon principal objectif est de jouer le tournoi de Dubaï, à la fin de la saison, auquel ne participeront que les 60 premiers du classement européen.