L’aventure était risquée voire périlleuse. Mais le jeu en valait peut-être la chandelle. Une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), en collaboration avec des organismes de recherche chiliens ont voulu interroger la nature. Cette équipe de chercheurs dirigée par le professeur Gerard Pouyaud a, ainsi, prélevé un peu plus de 10 tonnes de carottes de glace (nom donné au morceau de glace) de la cime du Mont Saint-Valentin (une colline de 4 000 m qui se trouve au Sud du Chili). Ce, dans le but de déterminer l’évolution précise de la température de la glace à partir de la surface de cette haute colline. C’est-à-dire, «tenter de connaître l’air emprisonné dans la glace et le nombre de gaz carbonique contenu dans l’atmosphère», explique Abdou Gaye, chercheur au département Science à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cet «exploit» réalisé par ces climatologues, a été le fruit d’une longue péripétie. En témoigne, une projection de film de 52 minutes diffusé, en début de semaine au Centre culturel Léopold Sédar Senghor, par l’Ird de Dakar. En effet, l’équipe de recherche composée d’une dizaine de personnes a tenté, d’abord en mars 2006 à Puerto Mont (Sud du Chili), le pari. Mais cette odyssée glaciale s’était soldée par un échec, du fait de mauvaises conditions météorologiques. Car, cet endroit attirant par ses vallées et sa faune dense et verdoyante, affichait une température de moins 5°c.
Les quatre chercheurs arrimés au faîte du Mont Valentin par un hélicoptère chargé et enseveli dans un drap neigeux, n’étant pas dans les conditions idoines pour travailler à cause des rafales de vent, la mission sera annulée. Il faudra attendre mars 2007 pour que l’équipe du Pr Pouyaud revienne au Chili pour s’installer, cette fois-ci, au bord du lac Puento tranquilo. Ce, après avoir décroché un financement beaucoup plus «conséquent» de l’Ird.
Cette fois, le défi sera relevé. Les chercheurs auront réussi, grâce à un climat clément, à installer des forages pour prélever de la carotte à glace (certains en molécule lourde, d’autres en molécule légère) jusqu’à 110 à 140 mètres de profondeur.
Acheminées au laboratoire de Grenoble à Paris, ces carottes de glace, sont soumises à des analyses dont les résultats seront connus, à en croire Arona Diédhiou, chef du projet Recherche interdisciplinaire et participative sur les interactions entre les écosystèmes, le climat et les sociétés en Afrique de l’Ouest (Ripiecsa), «d’ici 5 à 6 ans». Daouda GBAYA
Cet «exploit» réalisé par ces climatologues, a été le fruit d’une longue péripétie. En témoigne, une projection de film de 52 minutes diffusé, en début de semaine au Centre culturel Léopold Sédar Senghor, par l’Ird de Dakar. En effet, l’équipe de recherche composée d’une dizaine de personnes a tenté, d’abord en mars 2006 à Puerto Mont (Sud du Chili), le pari. Mais cette odyssée glaciale s’était soldée par un échec, du fait de mauvaises conditions météorologiques. Car, cet endroit attirant par ses vallées et sa faune dense et verdoyante, affichait une température de moins 5°c.
Les quatre chercheurs arrimés au faîte du Mont Valentin par un hélicoptère chargé et enseveli dans un drap neigeux, n’étant pas dans les conditions idoines pour travailler à cause des rafales de vent, la mission sera annulée. Il faudra attendre mars 2007 pour que l’équipe du Pr Pouyaud revienne au Chili pour s’installer, cette fois-ci, au bord du lac Puento tranquilo. Ce, après avoir décroché un financement beaucoup plus «conséquent» de l’Ird.
Cette fois, le défi sera relevé. Les chercheurs auront réussi, grâce à un climat clément, à installer des forages pour prélever de la carotte à glace (certains en molécule lourde, d’autres en molécule légère) jusqu’à 110 à 140 mètres de profondeur.
Acheminées au laboratoire de Grenoble à Paris, ces carottes de glace, sont soumises à des analyses dont les résultats seront connus, à en croire Arona Diédhiou, chef du projet Recherche interdisciplinaire et participative sur les interactions entre les écosystèmes, le climat et les sociétés en Afrique de l’Ouest (Ripiecsa), «d’ici 5 à 6 ans». Daouda GBAYA