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samedi 29 mars 2008

RAPA NUI : L'ÎLE DE PÂQUES, UN SITE UNIQUE

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Les 3 400 habitants de cette île isolée et plutôt stérile de 166 km2 ont aussi la particularité de vivre plus loin de toute autre communauté humaine que n'importe quel autre lieu habité de la planète (l'île Pitcairn, sa plus proche voisine à 1 900 km, a d'autres voisins moins éloignés).

Un peu d'histoire

Nul ne sait vraiment avec certitude d'où les premiers habitants de Rapa Nui sont venus, pourquoi ils ont décidé de s'installer ici, quelle a pu être la fréquence de leurs rapports avec les étrangers, ni ce qui les a réellement motivés à sculpter et à ériger leurs grandioses monuments de pierre. On ne sait d'ailleurs pas non plus comment ils sont parvenus à transporter ces énormes blocs de pierre, d'un poids considérable, des sites dont ils ont été extraits à leurs emplacements actuels, encore que plusieurs hypothèses aient été émises à cet égard. Des vestiges trouvés sur les lieux suggèrent que le peuplement humain de l'île remonte au IVe siècle de notre ère.

Rapa Nui, qui signifie «le nombril du monde» et se prononce «ra-pa-NWI», est une sorte de terme fourre tout dans la langue locale, d'origine polynésienne, et se rapporte aussi bien à l'île elle même qu'aux descendants de ses habitants traditionnels et à la langue que la plupart d'entre eux parlent encore (quoique l'espagnol soit également très répandu). L'île ne se trouve sous la tutelle du Chili que depuis 1888, et elle fait officiellement partie de la même province que la ville portuaire de Valparaíso, avec laquelle elle n'entretient toutefois que des liens très sommaires. Les liaisons avec le continent sont assurées par plusieurs vols hebdomadaires de même que par un bateau de ravitaillement qui y fait halte environ quatre fois par année. Près d'un tiers des résidants de l'île ont leurs racines sur le continent, et de nombreux mariages interraciaux y ont eu cours. Un mouvement autonomiste discret encourage depuis un certain temps une plus grande autonomie locale ainsi qu'un relâchement de la mainmise que le Service des parcs nationaux exerce sur près de la moitié des terres de l'île.

Au gré du tourisme

La pêche et l'agriculture à petite échelle ont été remplacées par le tourisme et les services gouvernementaux en tant que piliers de l'économie locale. Pendant plusieurs décennies, une grande partie de l'île servait de pâturage au bétail en vertu d'un contrat exclusif avec une société étrangère, et l'on élève encore du bétail sur l'île, quoique à une échelle plus réduite. De nos jours, il n'y a que peu de signes de grande richesse ou d'extrême pauvreté à Rapa Nui. Les prix de la plupart des biens et services sont plus élevés que sur le continent, mais pas de beaucoup. Cela dit, les voyageurs au budget restreint (mais pouvant tout de même s'offrir le transport aérien jusqu'à l'île!) devront sans doute faire preuve d'une certaine créativité au moment de réduire leurs dépenses, tout particulièrement en ce qui a trait aux transports, justement. Par ailleurs, il convient de savoir que même certains des lieux d'hébergement les plus coûteux n'offrent qu'un confort relatif, quoiqu'on trouve ici de quoi compenser largement cette lacune. En effet, les habitants de l'île se montrent généralement hospitaliers, et les superbes attraits culturels des lieux surpassent de loin tous les inconvénients mineurs auxquels vous pourriez être exposé.

La longueur d'un séjour à Rapa Nui est parfois dictée par les horaires des compagnies aériennes, mais même une visite de deux ou trois jours permet de prendre part à une excursion d'une journée entière couvrant plusieurs des principaux sites archéologiques et offrant un bon aperçu de l'île. Cependant, si vous nourrissez un vif intérêt pour les mystères du passé, l'insolite en général et la beauté envoûtante des monuments anciens, vous voudrez évidemment rester beaucoup plus longtemps.

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Comment s'y rendre ?

Lan Chile dépêche plusieurs vols par semaine entre Santiago (capitale du Chili), l'île de Pâques et Papeete, sur l'île polynésienne française de Tahiti. La fréquence des vols varie selon les saisons, de sorte qu'il y a deux ou trois vols hebdomadaires de Santiago et deux vols par semaine au départ de Papeete. La durée du voyage de Santiago à l'île de Pâques est de cinq à six heures, et d'environ une demi heure de plus au départ de Papeete. Les tarifs tendent à être assez élevés, et il peut s'avérer difficile d'obtenir un prix d'excursion en haute saison (de décembre à février), voire même, parfois, de trouver un siège en classe économique. Compte tenu de la pénurie relative de lieux d'hébergement sur l'île de Pâques, il s'agit là d'un moyen efficace, et sans doute nécessaire, pour contrôler l'afflux des visiteurs.
Aucun navire de passagers ne se rend à l'île de Pâques, et le bateau de ravitaillement qui approvisionne l'île n'offre pas l'hébergement à bord.

Le saviez-vous?

L'île de Rapa Nui revêt une forme triangulaire, dont chacun des angles est marqué par la présence d'un volcan éteint. Le plus haut sommet est, au nord-ouest, le volcan Maunga Terevaka, qui culmine à 507 m et dont le cratère recèle un lac.