Pour faire un beau film, il suffit parfois d’avoir un beau décor. Celui-ci fait honneur aux paysages du Nord du Chili : une Espagnole vient se perdre pour revenir sur les traces de sa mère, le spectateur suit volontiers son errance dans des lieux magnifiques.
A la mort de sa mère, Sofia nageuse professionnelle à Barcelone, s’enferme dans son chagrin. Elle découvre une lettre qui lui révèle que sa mère, contrairement à ce qu’elle pensait, a vécu les meilleurs moments de sa vie dans un endroit, loin de l’Espagne, appelé Desierto Sur. Elle se met en tête d’y répandre ses cendres, et quitte tout pour partir à la recherche de ce lieu, au Chili. Au cours de son voyage, elle rencontre Nadia, une rebelle voleuse, et Gustavo, jeune homme aux liens obscurs.
Paysages
Pour son premier long métrage, Shawn Garry a choisi une actrice basque très connue en Espagne, Marta Etura (La vida de nadie, Azuloscurocasinegro) pour incarner la jeune et courageuse Sofia. A ses côtés, Carolina Varleta (de la série chilienne Tentacion) joue Nadia, la chipie qui tantôt nous insupporte, tantôt nous attendrit. Le dernier membre du trio vagabond est l’Argentin Alejandro Botto (de la série El Internado) qui incarne Gustavo, séduisant dealer sur le point de décrocher. On appréciera également la joyeuse apparition d’Hector Morales (Tony Manero) en travesti au grand cœur.
Entre plongeons en piscine et aridité du désert, entre l’Espagne et le Chili, entre la turbulente ville et le calme désert, entre Nadia et Sofia, le film ne manque pas de contrastes agréables àcommencer par les couleurs inattendues des paysages de l’Atacama. En outre, le public se laisse emporter par l’environnement onirique, enivré par le road-trip de Sofia : l’ambiance irréelle qu’offre le cadre atacamien aide à entrer dans le délire intérieur du personnage principal. De plus, la bande originale, interprétée par Galatea, colle parfaitement à l’atmosphère mystique du désert.
Si le scénario laisse parfois trop de place au doute, l’invitation au voyage que propose Shawn Garry vaut le coup, et on se laisse surprendre par une histoire intéressante, par moments prenante, et de toutes les manières, jolie. La critique ne s’y est pas trompée et a récompensé le film avec cinq prix au festival international de cinéma de Viña del Mar (prix Paoa, Aldo Francia de la meilleure réalisation, prix du public, prix du jeune jury, et prix spécial du jury pour Carolina Varleta) et le festival international de cinéma de Mannheim-Heidelberg, en Allemagne lui a également attribué le prix du public.
Pour les amoureux du désert d’Atacama, ou tout simplement ceux qui y sont allés et qui ont (forcément) aimé, pour revoir les incroyables paysages, apprécier la beauté et la fraîcheur de Marta Etura, pour se moquer des manières de parler des Chiliens au travers du personnage de Nadia, et tout simplement pour passer un bon moment, on peut aller voir Desierto Sur.
Marie Giffard
A la mort de sa mère, Sofia nageuse professionnelle à Barcelone, s’enferme dans son chagrin. Elle découvre une lettre qui lui révèle que sa mère, contrairement à ce qu’elle pensait, a vécu les meilleurs moments de sa vie dans un endroit, loin de l’Espagne, appelé Desierto Sur. Elle se met en tête d’y répandre ses cendres, et quitte tout pour partir à la recherche de ce lieu, au Chili. Au cours de son voyage, elle rencontre Nadia, une rebelle voleuse, et Gustavo, jeune homme aux liens obscurs.
Paysages
Pour son premier long métrage, Shawn Garry a choisi une actrice basque très connue en Espagne, Marta Etura (La vida de nadie, Azuloscurocasinegro) pour incarner la jeune et courageuse Sofia. A ses côtés, Carolina Varleta (de la série chilienne Tentacion) joue Nadia, la chipie qui tantôt nous insupporte, tantôt nous attendrit. Le dernier membre du trio vagabond est l’Argentin Alejandro Botto (de la série El Internado) qui incarne Gustavo, séduisant dealer sur le point de décrocher. On appréciera également la joyeuse apparition d’Hector Morales (Tony Manero) en travesti au grand cœur.
Entre plongeons en piscine et aridité du désert, entre l’Espagne et le Chili, entre la turbulente ville et le calme désert, entre Nadia et Sofia, le film ne manque pas de contrastes agréables àcommencer par les couleurs inattendues des paysages de l’Atacama. En outre, le public se laisse emporter par l’environnement onirique, enivré par le road-trip de Sofia : l’ambiance irréelle qu’offre le cadre atacamien aide à entrer dans le délire intérieur du personnage principal. De plus, la bande originale, interprétée par Galatea, colle parfaitement à l’atmosphère mystique du désert.
Si le scénario laisse parfois trop de place au doute, l’invitation au voyage que propose Shawn Garry vaut le coup, et on se laisse surprendre par une histoire intéressante, par moments prenante, et de toutes les manières, jolie. La critique ne s’y est pas trompée et a récompensé le film avec cinq prix au festival international de cinéma de Viña del Mar (prix Paoa, Aldo Francia de la meilleure réalisation, prix du public, prix du jeune jury, et prix spécial du jury pour Carolina Varleta) et le festival international de cinéma de Mannheim-Heidelberg, en Allemagne lui a également attribué le prix du public.
Pour les amoureux du désert d’Atacama, ou tout simplement ceux qui y sont allés et qui ont (forcément) aimé, pour revoir les incroyables paysages, apprécier la beauté et la fraîcheur de Marta Etura, pour se moquer des manières de parler des Chiliens au travers du personnage de Nadia, et tout simplement pour passer un bon moment, on peut aller voir Desierto Sur.
Marie Giffard