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LA PREMIÈRE PHOTO D'ATA. CREDIT ALEJANDRO D Á VALOS / LA CUARTA |
L'immunologiste Garry Nolan, chercheur à l'Université Stanford (Californie), décide alors de se pencher sur la question. Première curiosité : Ata n'a que dix paires de côtes, au lieu de douze, mais surtout, sa boîte crânienne est excessivement déformée et imposante par rapport au reste du corps. Garry Nolan s'intéresse à son génome. Surprise : alors qu'il pensait que le squelette avait quelques centaines, voire milliers d'années, son ADN indique qu'il n'est âgé que de quelques décennies.
Le scientifique s'adresse alors à un éminent spécialiste des déformations fœtales, le radiologue pédiatrique Ralph Lachman, du centre médical Cedars-Sinai de Los Angeles. Celui-ci lui dit n'avoir jamais rencontré un tel cas. Deuxième surprise de taille : après des analyses par rayons X, le Dr Lachman établit que le développement des genoux du squelette d'Ata correspond à celui d'un enfant... de 6 à 8 ans.
Garry Nolan émet alors deux hypothèses. La première est qu'Ata a souffert d'une forme extrême de nanisme, et a bel et bien atteint cet âge. La seconde est qu'il a souffert d'une maladie, la progéria, qui a fait vieillir précocement et de façon accélérée son ossature in utero – rappelons qu'il a la taille d'un fœtus de 22 semaines. Une troisième piste est envisagée : une intoxication fœtale aux tératogènes. Seulement, l'existence d'autres cas de squelettes excessivement petits, notamment en Russie, tendrait à privilégier une explication génétique plutôt que toxicologique.
CAPTURE D'ÉCRAN DU DOCUMENTAIRE « SIRIUS » |
Le mystère n'est donc pas encore résolu. En attendant d'obtenir de nouveaux résultats, les seules certitudes et sources de satisfaction pour Garry Nolan, dont les analyses ont fait le tour de la Toile ces derniers jours, est d'avoir démontré qu'il ne s'agissait ni d'un faux ni d'un « alien» .