L’accueil des Chiliens a de plus bénéficié d’un formidable mouvement de sympathie et de solidarités en France, notamment auprès des associations, des organisations syndicales et politiques de la Gauche, des intellectuels, des artistes, et s’inscrit dans l’histoire des droits de l’Homme. Un héritage politique dont la France, beaucoup plus crispée sur son identité, semble aujourd’hui s’éloigner. Enfin, Bernardo Toro insiste sur l’extrême fécondité culturelle et artistique des exilés chiliens installés ici, dans laquelle la littérature occupe une place essentielle. Cette productivité foisonnante a ouvert plus largement les portes aux écrivains latino-américains dans l’espace littéraire francophone et a rapproché culturellement les deux pays à la chute de Pinochet. Après leur retour au Chili, les anciens réfugiés ont continué d’entretenir des relations très étroites avec la France, nourries d’une histoire commune et de respect mutuel.
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Nous remercions également Olivier Cogne, directeur du Musée de la résistance et de la déportation de l’Isère - Maison des droits de l’homme, pour un partenariat qui a permis de prendre la région grenobloise comme terrain d’observation de cette arrivée des Chiliens, à partir des travaux réalisés pour l’exposition Exiliados. Le refuge chilien en Isère, la seule à notre connaissance à avoir été consacrée à ce thème à l’automne 2013.
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Les illustrations du dossier proviennent de la série photographique Hijos del exilio (2003, 2013) acquise par le Musée de l’histoire de l’immigration et que son auteur, Éric Facon, a bien voulu nous autoriser à reproduire avec des extraits de témoignages.
PHOTO DE LA POCHETTE DE LA DEUXIÈME ÉDITION DU VINYL LP « X VIET NAM » (POUR VIÊT NAM) DU GROUPE CHILIEN QUILAPAYUN - 1969 OU 1970 - |