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L'un des membres fondateurs de ce Comité de soutien a diffusé une réponse parue dans diverses publications électroniques alternatives. Voici un résumé de son contenu.
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« NOUS N'AVONS RIEN À CACHER » |
Le coup d'État contre Allende a soulevé en France un formidable élan de solidarité, particulièrement dans les rangs communistes. L'intérêt à l'égard des luttes du peuple chilien pour récupérer la démocratie ne s'est pas tari avec l'avènement de la transition en 1990. La dette des Chiliens envers la solidarité française est immense. Bien entendu les élus de la droite, ceux qui ont participé, collaboré de manière active ou pas, au régime de Pinochet, ne pourront jamais comprendre notre démarche de maintenir informés les Français de toutes les avancées démocratiques au Chili. Nous considérons ce devoir d'information comme le minimum que nous puissions faire en retour des années de solidarité du peuple français auquel nous sommes tant redevables.
Bien que nous, Chiliens en exil, soyons toujours privés de participer aux élections au pays, nous considérons qu'après avoir subi la persécution sous de nombreuses formes comme l'expulsion du travail, l'emprisonnement, la torture, la perte d'êtres chers et l'exil, les desseins de la droite visant à nous obliger à couper le cordon ombilical qui nous relie à la Patrie n'ont cependant pas abouti. Ainsi n'avons-nous jamais renoncé au droit de vote, et la constitution de ce Comité est la suite logique des campagnes que nous avons menées pendant les années noires de la tyrannie pour réunir de l'argent en appui à la résistance interne. De toutes ces activités, nous, exilés, sommes fiers et contrairement aux élus de droite nous n'avons rien à occulter.
Beaucoup d'entre nous avons dû refaire nos vies avec des compagnes françaises, aussi nos enfants et petits-enfants possèdent-ils la double nationalité. Peut-être est-ce à eux que pense la droite en faisant référence à de l'« argent étranger », ? Ou bien prétend-elle que nous divorcions ou abandonnions notre progéniture pour avoir le droit de participer à la vie politique chilienne ?
L'accusation portée par les dirigeants de l'UDI révèle qu'ils n'ont pas encore bien compris que le pays est en train de changer. En effet, sous la la dictature de Pinochet, à laquelle beaucoup d'entre eux ont participé y compris comme membres du gouvernement, il n'y avait que des « supposés» disparus, des «supposées» prisons secrètes et des «supposés» actes de torture. Aujourd'hui ils récidivent en nous traitant de « supposés » chiliens en exil. Mais sachez, Messieurs de la droite, que, puisque le droit de vote pour les expatriés a été institué l'année dernière par la Nouvelle Majorité, nous ne voterons pas pour vous dans les futures élections. Et nous avons l'intention de former autant de Comités de soutien que la loi nous le permettra.
Pour terminer nous espérons que vous, responsables de droite, aurez le courage moral, ce dont nous doutons, d'affronter les citoyens et répondre de toutes vos actions délictueuses et de vos méfaits et laisserez votre place au Congrès à de vrais et honnêtes représentants du peuple chilien.
J.C. Cartagena.