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jeudi 26 mars 2009

Margarita Garces à la galerie Racim d'Alger

Margarita Garcés, Photo

Sous le patronage de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, de l’ambassadeur du Chili en Algérie, Pablo Romero, et du président de l’Union nationale des arts culturels (Unac), Abdelhamid Laroussi, la galerie Racim a abrité mardi dernier, le vernissage de l’exposition “Senderos y Colores” (sentiers et couleurs), de la peintre chilienne, Margarita Garces. Dans son allocution, l’ambassadeur du Chili a déclaré : “Je suis ravi d’être avec vous ce soir pour cette exposition pleine de couleurs.

”De son côté, M. Laroussi a révélé à l’assistance, relativement nombreuse, que “Margarita Garces est une grande artiste qui voit ce que les autres ne voient pas”. Et c’est certainement parce que l’artiste voit ce que les autres ne perçoivent pas que les 21 toiles abstraites (et les 10 petits tableaux de collage sur papier), qui ornent les mûrs de la galerie Racim sont haut en couleur et riches en propositions. Margarita Garces ne se contente pas de peindre, elle propose une vision du monde, pleine de nuances et d’imprévus.


Margarita Garcés dans son atelier Photo

Mais la véritable trouvaille dans son œuvre est qu’elle fait des séries : un seul sujet fait l’objet chez Margarita Garces de plusieurs tableaux, mais sous des angles différents. C’est ainsi qu’il y a eu la collection de 9 tableaux de “The Garden Path” ou encore celle de 3 tableaux de “The Earth and the Graps”. De plus, les couleurs utilisées sont d’une rare splendeur et contribuent toutes, à une certaine harmonie, à laquelle aspire – sans doute – l’artiste.Notant la prédominance du rouge et ses nuances, ainsi que du bleu et du jaune. Ces trois éléments essentiels dans la peinture sont les matériaux de base pour l’artiste qui tend à décrire la nature, et qui montre dans chaque geste de son pinceau, son attachement à la terre.

Margarita Garces a emprunté quelques méthodes, à d’autres formes de l’art pictural, notamment le collage. À ses œuvres, se greffent également d’autres genres, notamment la musique ou encore la philatélie. Par la peinture et par l’abstrait, Margarita Garces tend à dialoguer avec l’inconscient de l’homme, à titiller sa sensibilité et à lui donner matière à réfléchir, dans un monde où la nature est négligée à telle enseigne qu’un danger la guette continuellement. L’homme est le premier ennemi de la nature… Pourtant, l’homme et la nature ne faisaient qu’un à une certaine époque, mais c’était avant l’avènement de la machine et les grands bouleversements de notre ère. Il y a également un projet esthétique qui transparaît et qui ressort des œuvres de Margarita Garces, notamment à travers le titre de cette exposition, mais également grâce aux séries de tableaux autour du même thème qu’elle a créé.

En fait, elle peint l’évolution et les différentes nuances de la couleur : dès que l’angle de vision change, la couleur change aussi, et le regard n’en est que plus troublé. Aussi, avons-nous constaté que certains tableaux comportaient des formes en reliefs, ce qui démontre à la fois la richesse du propos de l’artiste et le métier, car Margarita Garces n’est pas à sa première exposition. Installée depuis des décennies aux Pays-Bas, elle est également installée dans les formes et les couleurs depuis la fin des années 1960 où elle a décroché deux diplômes : une licence en dessin graphique et une autre en beaux-arts ; sans oublier les prix qu’elle a reçus et les diverses expositions auxquelles elle a pris part. En somme, “Senderos y Colores” est un voyage au pays des couleurs et de la création.

Les tableaux sont à voir, à apprécier, à savourer et même à acheter.

Sara Kharfi

L’exposition-vente “Senderos y Colores” se poursuivra jusqu’au 1er avril prochain à la galerie Racim (7, avenue Pasteur, Alger).