La lutte contre les discriminations envers les lesbiennes a ainsi intégré le débat, démontrant qu’il n’est en aucun cas facile pour une femme d’être homosexuelle dans une société de réputation machiste telle que le Chili.
"Il y a de nombreuses lesbiennes qui cachent encore aujourd’hui leur identité par peur de perdre leur travail, leurs enfants ou qu’on les expulse de leur lycée pour les plus jeunes. Cependant, il y en a de plus en plus qui s’assument et qui prennent conscience qu’il faut s’exprimer, dénoncer et protester pour défendre ses droits" explique Erika Montecinos, directrice de la principale revue de la culture lesbienne du pays “Rompiendo el silencio”. «On se bat contre les kiosques à journaux qui ne veulent pas distribuer la revue, contre les regards des personnes âgées qui pensent que l’on incite les jeunes à la pornographie ou contre l’indifférence des autres journaux face à cette initiative” ajoute Erika.
Discriminations et stéréotypes
Selon le septième rapport annuel des droits de l’homme des minorités sexuelles du Mouvement d’Intégration et de libération homosexuelle (MOVILH), sur 65 agressions de minorités sexuelles en 2008, 22% l'ont été envers les lesbiennes. Au-delà des violences, la discrimination sociale selon l’orientation sexuelle est très importante au Chili. En juin 2004, une élève de terminale, Gabriela (18 ans) a été expulsée de son lycée après que l’inspecteur du collège l’ait surprise à quelques mètres de l’établissement tenant la main de sa copine Natalia (17 ans). Quelques mois plus tard, 4 élèves de première d’un collège de Valdivia ont vu leurs droits d’inscription annulés après s’être photographiées simulant un baiser entre elles lors d’un débat sur la sexualité. Des cas comme cela sont inclus dans l’étude “Le droit à l’éducation des enfants” réalisé par le MOVILH. “Le rapport du MOVILH montre clairement que la ségrégation et la discrimination d’élèves lesbiennes est une réalité au Chili” affirme le président du MOVILH, Rolando Jiménez.
Discours du 8 mars des "lesbiennes féministes"
Nous sommes des sujets politiques, Lesbiennes Féministes. Nous commémorons le 8 mars, journée internationale de la femme. Nous dénonçons la célébration, le faux sens de la victoire et du progrès que les institutions prétendent donner à cette date. Car CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car nous sommes encore obligées de répondre à des stéréotypes hétéros sexistes. CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car on se demande avec qui on est, quand et comment. CE N’EST PAS VRAI qu’il y a des avancées dans les droits de la femme car on nous nie l’autonomie de nos corps et nous sommes obligées de travailler pour des salaires de faim. Aujourd’hui, nous marchons pour manifester la présence historique des lesbiennes dans la lutte féministe. NOUS REVENDIQUONS LA RUE comme un espace de protestation, de manifestation, de lutte, de consolidation des mouvements sociaux dans lesquels nous avons toujours fait partie. ETRE LESBIENNE EST UN EXERCICE POLITIQUE plus qu’une préférence sexuelle. ETRE LESBIENNE est se situer depuis la RESISTANCE AU PATRIARCAT, d’où provient les oppressions et la violence formées dans le système sexe/genre. NOUS NE SOMMES PAS DES VICTIMES, NI PASSIVES, NOUS SOMMES DES « TORTILLERAS », NOUS SOMMES « GUERRILLERAS ».
"Il y a de nombreuses lesbiennes qui cachent encore aujourd’hui leur identité par peur de perdre leur travail, leurs enfants ou qu’on les expulse de leur lycée pour les plus jeunes. Cependant, il y en a de plus en plus qui s’assument et qui prennent conscience qu’il faut s’exprimer, dénoncer et protester pour défendre ses droits" explique Erika Montecinos, directrice de la principale revue de la culture lesbienne du pays “Rompiendo el silencio”. «On se bat contre les kiosques à journaux qui ne veulent pas distribuer la revue, contre les regards des personnes âgées qui pensent que l’on incite les jeunes à la pornographie ou contre l’indifférence des autres journaux face à cette initiative” ajoute Erika.
Discriminations et stéréotypes
Selon le septième rapport annuel des droits de l’homme des minorités sexuelles du Mouvement d’Intégration et de libération homosexuelle (MOVILH), sur 65 agressions de minorités sexuelles en 2008, 22% l'ont été envers les lesbiennes. Au-delà des violences, la discrimination sociale selon l’orientation sexuelle est très importante au Chili. En juin 2004, une élève de terminale, Gabriela (18 ans) a été expulsée de son lycée après que l’inspecteur du collège l’ait surprise à quelques mètres de l’établissement tenant la main de sa copine Natalia (17 ans). Quelques mois plus tard, 4 élèves de première d’un collège de Valdivia ont vu leurs droits d’inscription annulés après s’être photographiées simulant un baiser entre elles lors d’un débat sur la sexualité. Des cas comme cela sont inclus dans l’étude “Le droit à l’éducation des enfants” réalisé par le MOVILH. “Le rapport du MOVILH montre clairement que la ségrégation et la discrimination d’élèves lesbiennes est une réalité au Chili” affirme le président du MOVILH, Rolando Jiménez.
A.M
Discours du 8 mars des "lesbiennes féministes"
Nous sommes des sujets politiques, Lesbiennes Féministes. Nous commémorons le 8 mars, journée internationale de la femme. Nous dénonçons la célébration, le faux sens de la victoire et du progrès que les institutions prétendent donner à cette date. Car CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car nous sommes encore obligées de répondre à des stéréotypes hétéros sexistes. CE N’EST PAS VRAI que nous avons la liberté car on se demande avec qui on est, quand et comment. CE N’EST PAS VRAI qu’il y a des avancées dans les droits de la femme car on nous nie l’autonomie de nos corps et nous sommes obligées de travailler pour des salaires de faim. Aujourd’hui, nous marchons pour manifester la présence historique des lesbiennes dans la lutte féministe. NOUS REVENDIQUONS LA RUE comme un espace de protestation, de manifestation, de lutte, de consolidation des mouvements sociaux dans lesquels nous avons toujours fait partie. ETRE LESBIENNE EST UN EXERCICE POLITIQUE plus qu’une préférence sexuelle. ETRE LESBIENNE est se situer depuis la RESISTANCE AU PATRIARCAT, d’où provient les oppressions et la violence formées dans le système sexe/genre. NOUS NE SOMMES PAS DES VICTIMES, NI PASSIVES, NOUS SOMMES DES « TORTILLERAS », NOUS SOMMES « GUERRILLERAS ».